20th Century Boys (Nijuuseiki Shounen)
Angoulême 2004 : prix de la meilleure série. Will Eisner Awards 2011 : Best U.S. Edition of International Material—Asia Will Eisner Awards 2013 : Best U.S. Edition of International Material—Asia Un récit haletant mélangeant flash-backs, meurtre et secte...
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Kenji est un commercant tranquille, qui a repris le magasin familial, jusqu'au jour où la police vient l'interroger... En effet, la famille de l'un de ses clients a disparu, le seul indice étant un mystérieux symbole gravé près de la porte de leur demeure...Peu de temps après Kenji reçoit de la part d'un ami d'enfance une lettre lui demandant s'il se souvenait... du même symbole !!! Peu de temps après, cet ami d'enfance se suicide... Kenji se lance donc dans sa propre enquête qui l'amène à se remémorer le passé et à découvrir l'existence d'une organisation clandestine : Ami...
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Date de parution | Avril 2002 |
Statut histoire | Série terminée (Réédition en cours en perfect edition) 22 tomes parus |
05/06/2002
| nounours1005
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Les avis
ATTENTION ! Ne pas fuir cette série sous prétexte que c'est un manga ! Essayez au moins d'en lire un ! Dessin de qualité, scénario complexe et prenant, personnages attachants, virtuosité de l'auteur pour mélanger les époques et accrocher le lecteur, grande cohérence de l'ensemble (je considère personnellement que la série n'est complète qu'avec 21th century boys), j'ai passé de longues heures à lire cette série sans me lasser ! Eh oui, sans me lasser ! Qu'est ce qu'une œuvre qui s'étire artificiellement ? C'est un récit qui se répète, qui n'ajoute rien et qui sent le maintien en vie forcé (je pense à XIII ou Thorgal sur une certaine période). Ici, l'auteur nous promène dans sa vision passé/présent/futur sans jamais perdre le fil de son intrigue, mais tout en prenant le temps de décrire sa vision des ces trois époques. Le lecteur qui veut juste savoir qui est Ami et pourquoi il est ainsi trouvera cela forcément trop long. Celui qui veut avoir le dénouement de suite également. Mais à mon sens un récit ne se résume pas à une fin ou une résolution d'énigme, si tant est que l'environnement décrit est un univers dans lequel on se plonge avec plaisir. Et c'est exactement le cas dans cette série. De la nostalgie de l'enfance ou d'une certaine époque, jusqu'à un futur extrême mais pas excessif, j'ai lu les 24 (j'insiste !) tomes sans agacement, sans lassitude, juste parce que j'ai aimé être baladé ainsi d'époque en époque, de personnage en personnage, d'énigme en énigme, de rebondissement en rebondissement. Comme un morceau de musique qui dure longtemps mais sans qu'on voit le temps passer... Alors oui, j'admets sans problème que quelques ficelles sont un peu grosses, que certaines questions restent sans réponses, qu'un ou deux dispositifs peuvent paraître peu crédibles, mais tout cela n'apparaît que lorsqu'on cherche à analyser le travail de l'auteur... Oui encore, la série aurait pu faire 4 ou 5 tomes de moins, soit, mais moi, on m'aurait privé de 4 ou 5 tomes à lire avec délice dans la mesure où quand l'auteur vous manipule avec autant de dextérité et de talent, je dis Encore !!! Oui aussi, on aurait pu avoir des réponses plus précises sur certains points, mais un récit qui vous laisse une petite part d'interprétation et d'interrogation après la lecture de la dernière page, est un récit qui continue à vivre en vous et qui vous donnera envie de le relire !!! Donc, en conclusion : essayez au moins le premier tome de cette série, la qualité d'ensemble vaut largement cette tentative ! Par contre il faut savoir qu'à moins de l'avoir intégralement dans une bibliothèque, si vous accrochez, votre porte-monnaie ne vous dira pas merci, lui !
Qu'il va être difficile de donner un avis sur cette série, tant, au sortir du 22ème et dernier tome, on se voit décontenancé par ce long roman fleuve, tortueux, jouissif, et frustrant. C’est bien simple, le premier tome entre les main, un souvenir d’enfance s’étale devant nous, un groupe d’amis, un été, une base secrète, on plonge en apnée dans un « stand by me » version Tokyo. L’amitié, les liens de l’enfance et leur conséquences, morales, d’envies, de passion seront le sujet central de l’histoire, ça va vite dès le début, on est piégé tout de suite, des intrigues s’entremêlent, des mystères apparaissent, et on tombe sous le charme immédiat de cette petite bande : Kenji, Otcho, Croa Croa… L’enfance, ses rêves, son imagination, son univers, sa perception du monde, tout ce petit monde là nourrit toute votre vie, on l’oublie souvent devenu adulte, Urasawa, non. L’enfance est ici le moteur de tout, l’origine de tout, jusqu'à l’extrême. Ce sont ces liens, qui vont se tisser tout le long des 22 tomes, avec énormément de réussite au début, et beaucoup moins à la fin. XXth Century Boys est aussi plus que ça, il porte évidement bien son nom, tant cette série est une ode au XXème siècle. On sent bien chez l’auteur l’importance du passage, émotif, qu’a pu lui procurer le passage à l’an 2000. Cette date sera sacrée, ce sera un tournant, la fin des utopies ? La fin d’un siècle de créativité, d’insouciance ? Les personnages de XXth Century Boys restent dans le passé, enfants du XXème siècle, ils ne veulent pas être adultes du XXIème. Tout le sujet est là, la peur de l’avenir, les rêves de l’enfance, les rêve d’une époque symbolisée par une exposition universelle dans les années 70, confrontée à la réalité d’un futur, désormais le présent plus terre à terre. Il y aura une différence flagrante entre la dureté de l’enfance de Kanna, fille du XXIème siècle, bien que son âme soit dans le siècle précédent, et l’enfance de la bande à Kenji. La dureté, le pragmatisme, le combat, la séparation contre l’insouciance, le jeu. « Tonton Kenji » sera porté en idole, par pour n’importe quelle raison, parce qu’il symbolise, lui, tout ce que le XXIème n’aura pas, ou plus. De grands thèmes donc, traités de façon plutôt magistrale dans la première partie de la série, l’ascension de la « secte », les origines de celle-ci, l’ énigme quant à l’identité de son gourou, le grand bain de sang, et des airs de musiques, le tout forme un univers fabuleux, entre nostalgie et futur, on s’y perd un peu, mais c’est toujours avec plaisir. Le dessin est splendide, dynamique, les personnages sont expressifs, sans trop d’exagération non plus, le style narratif est prenant, haché, palpitant, et les rebondissements fréquents, bien amenés, surprenants. Toutes ces qualités vont devenir, paradoxalement des défauts sur la longueur. Passé le 13ème tome, il se passe quelque chose dans XXth century boys, qui est surprenant à plus d’un titre. Lassitude ? Systématisme ? Monotonie ? En fait il y a comme une impression, en milieu de série, de tout recommencer, même thèmes, mêmes énigmes, mêmes procédés. L’auteur s’empêtre, allonge la sauce, et la narration que nous avions trouvée si excellente au début, devient pénible. Pourtant c’est la même chose, le même talent. L’ouvrage est trop long, ou pas assez, on ne sait pas. Le charme opère moins, le retour de certains « héros » n’émeut pas. A l’image du petit mot d’introduction présentant chaque tome, ça se répète et ça patine, on ne sait plus quoi en dire. J’ai rarement lu série si frustrante que celle-ci, si décevante en fait. Elle est tellement magnifique sur sa première moitié, que s’en est rageant. J’en conseille la lecture à tout le monde, c’est je pense un indispensable, et la lecture des 13 premiers tomes, est marquante à plus d’un titre. Le reste passionnera sûrement moins, mais paradoxalement, à la clôture du 22ème tome, un pincement nostalgique de la lecture des premiers opus et des émotions qui l'accompagnait, vous titillera sûrement. Comme quoi, Urasawa a peut être réussi son pari, finalement.
Que dire de plus sur cette œuvre culte, cette œuvre en somme qui n'a besoin d'être défendue ? Qu'elle réconciliera les réfractaires du manga à sa lecture ? Que son dessin rappelle la ligne claire européenne et qu'il est très joli en noir et blanc ? Que c'est un "page turner" à savoir qu'une fois commencée, on ne cesse d'en dévorer les pages ? Que son histoire est humaine et met en scène des personnages vulnérables et sans pouvoirs surhumains ? Qu'elle met en lumière le trauma japonais d'Hiroshima en exposant l'horreur et l'absurdité d'une guerre totale ? Qu'elle met en garde contre l'aveuglement de sectes dites bénignes comme les témoins de Jéhovah ou les Scientologues ? Qu'elle est aussi excitante que "Ça" ou "Stand by me" de Stephen King ? Qu'elle effraye autant qu'elle captive ? Que ses flash-backs auront rarement été aussi bien utilisés dans sa narration ? Que le suspens et les révélations auront raison de vos nerfs ? Ou tout simplement que j'ai adoré perdre un mois à en dévorer l'intégralité des pages des 22 tomes ? Oui, voilà bien ce que je voulais en dire de plus... ;)
Une série qui, à son tome 20, ne perd pas de son intérêt ni de son intrigue. Urasawa a été encensé avec Monster. 20th est sans doute supérieur dans bien des domaines. Les personnages ont tous une part d'ombre (Otcho et son fils, Kenji et son groupe, Maruo et sa fuite...) et se révèlent tous des héros ordinaires... Bref, c'est du bonheur !
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