Le Kid de l'Oklahoma
1921. L'année de ses 15 ans, Carlos Webster rencontre son premier bandit dans un drugstore, un certain Emmet Long, venu braquer le tiroir-caisse de M. Deering. Cette même année, il tue son premier homme, un voleur de bétail venu braconner sur les terres de son père. Une certaine façon d'apprendre la vie. Il ne s'engagera pas dans les Marines comme son père, et ne sera pas fermier comme lui. Non, le 13 juin 1927, alors que Charles Linbergh achève sa traversée de l'Atlantique, Carl Webster devient marshall des Etats-Unis. C'est le début d'une carrière légendaire, ponctuée d'affrontements mémorables, entre autres celui qui va l'opposer à l'ennemi public numéro 1, Jack Belmont, le fils d'un magnat du pétrole devenu braqueur de banque.
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Adaptations de romans en BD Ecole Emile Cohl [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
Au carrefour des années 20 et 30, dans l'Etat pétrolier de l'Oklahoma, pauvre mais alors en plein essor économique, Le Kid de l'Oklahoma retrace l'affrontement épique qui va opposer des années durant un marshall des Etats-Unis, Carl Webster, à son ennemi juré Jack Belmont. Leur histoire âpre et tragique est racontée du point de vue du journaliste, Tony Antonelli, qui retrace minutieusement toutes les étapes de leur face à face pour el compte de son journal, The True Detective. Une confrontation légendaire menée comme une course poursuite, avec en toile de fond, de Lindbergh à Henry Ford en passant par Dillinger ou Bonnie & Clyde, bon nombre des grands mythes de l'Amérique moderne.
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Date de parution | 25 Août 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un western ? m'ouais, je veux bien, mais pour moi c'est clairement pas un western au sens propre du terme car l'époque est celle de la fin des années 20 et des années 30, on n'est donc plus dans la période classique du western telle que les spécialistes l'ont fixée, à savoir entre la guerre de Sécession (1861) et le tout début du 20ème siècle, quand l'Ouest commence à s'automatiser avec les premières automobiles voisinant avec quelques charettes à cheval. C'est pas parce que la couverture nous montre la tronche d'un type coiffé d'un stetson et armé d'un revolver que ça doit obligatoirement être un western ; ici, il s'agit clairement d'un polar, alors si je veux arranger tout le monde, je dirais que c'est un polar en forme de western ou un polar westernien, sensiblement proche des westerns modernes ou néo-westerns qu'on voit au cinéma et qui évoluent dans une époque contemporaine. Voila, c'est dit ! Maintenant, l'histoire en elle-même n'est pas l'une des meilleures d'Elmore Leonard, je suis fan de cet auteur, il a écrit nombre de polars dans un style décontracté, dont beaucoup ont été adaptés à Hollywood (Tony Rome, Get Shorty, Jackie Brown...). Il a aussi travaillé pour Hollywood en écrivant carrément des adaptations de ses romans, je l'aime bien parce que ses scénarios sont souvent volontairement confus et remplis d'éléments composites, et Leonard a souvent été comparé à Raymond Chandler pour ses ambiances et la complexité de ses trames, sauf qu'il est beaucoup moins brillant dans l'écriture que Chandler, son style est plus léger, plus insouciant, mais ses histoires surtout floridiennes ou californiennes sont dans le ton de Chandler. Ici, le récit veut jouer à la fois sur le polar et le western moderne, sans réussir à totalement contenter les amateurs de l'un ou de l'autre. J'ai trouvé cette adaptation moyenne, un peu trop étirée, avec des histoires dans l'histoire qui pèsent un peu trop sur la narration. Il s'agit avant tout d'un duel entre 2 individus, 2 mentalités, 2 états d'esprit, 2 ennemis en fait, qui se déroule un peu à la manière du film Heat de Michael Mann, qui voyait l'affrontement de 2 personnages à forte personnalité, un flic et un truand. Tout au long de cet album, l'interrogation subsiste, qui prendra le dessus sur l'autre ? est-ce que la morale sera respectée ? Cette confrontation est menée à la façon d'une course-poursuite, comme dans Heat, et reste intéressante surtout par son fond historique, puisqu'on y perçoit de grands mythes de l'Amérique des années 20-30 (Charles Lindbergh, la Prohibition, Bonnie and Clyde et le gangstérisme qui s'installe...). Au niveau graphique, habituellement je n'aime pas toujours le trait de Berlion que je ne trouve pas esthétique, mais là, je suis très étonné car ça colle bien à l'époque, son trait correspond sans doute mieux au petit format d'album ou alors il s'est plus appliqué, je sais pas, mais je l'ai trouvé très potable. Un récit un peu trop long, avec des parties sans trop d'intérêt, des personnages un peu trop convenus, mais qui contient quelques idées intéressantes ; note réelle : 2,5/5.
Je suis déçu par ce one shot car en découvrant celui-ci dans les rayons de ma médiathèque et en le feuilletant je m'attendais à beaucoup mieux. D'ailleurs en voyant que le dessinateur et scénariste (même s'il a adapté le roman d'Elmore Léonard récemment décédé) n'était personne d'autre qu'Olivier Berlion je pensais passer un agréable moment de lecture , mais malheureusement ce ne fut pas le cas. J'ai trouvé ce western (qui d'après moi est plutôt un polar qu'un western) décevant et je dirais même ennuyeux. L'histoire d'une confrontation entre deux hommes (l'un marshall des Etats-Unis et l'autre l'ennemi public numéro un) pendant plusieurs années aurait pu être bien plus passionnante. Les personnages sont à mon avis décevants , ils ne m'ont pas du tout passionné , bien au contraire. Ce marshall , même si j'ai trouvé original son caractère violent et jaloux, m'a paru presque soporifique sur l'ensemble de l'histoire. Le récit également manque d'énergie car je me suis vraiment ennuyé durant ma lecture. Le seul point positif de ce one-shot est le dessin car j'ai toujours apprécié le style d'Olivier Berlion. Je compte bien me lancer dans La Lignée, série à laquelle il a participé. Je ne conseille pas l'achat de cet album, par contre les fans de l'auteur peuvent faire comme moi et l'emprunter à leur médiathèque pour se donner une idée.
Je trouve le style narratif et le ton de cette histoire beaucoup trop académiques et austères. Enfin, bon sang, on parle de gangsters, de marshalls, de fusillades ! L’auteur a choisi un style presque journalistique, linéaire, et oublie selon moi le plus important : le plaisir de lecture. Je réalise bien que la BD est l’adaptation d’un roman, et que Olivier Berlion, scénariste de la BD, avait sans doute les mains liées, mais quand même. Bon, le dessin est chouette, et l’histoire finalement intéressante. Mais globalement j’ai eu du mal à en venir à bout, et je n’en retiens pas grand-chose… dommage. Ah oui et puis écrire « tu c’est » au lieu de « tu sais », c’est inexcusable à ce niveau (voir page 40). Pourquoi pas « Tu C » tant qu’on y est ! On en a pendu haut et court pour moins que ça.
Cet album nous offre principalement un portrait. Celui du personnage principal. Car d’intrigue, il n’est pas vraiment question. Tout est linéaire. Ce n’est pas inintéressant mais ce sujet a déçu l’amateur de polar que je suis tant j’attendais autre chose d’un récit de cette collection. Oubliez les sombres trottoirs balayés par la pluie, oubliez les privés amers ou cyniques, c’est un gentil et implacable cow-boy au service de la loi qui nous est présenté ici. Et l’absence de véritable fêlure en lui m’empêche de vraiment m’y attacher. Ce gars est trop propre sur lui, trop correct, trop parfait. J’exagère un peu mais j’ai vraiment trop eu le sentiment que si je lui donnais une bouteille d’eau il allait la changer en vin. Et c’est un polar que je voulais lire, pas la bible selon St Colt. Le trait de Berlion est toujours aussi bon. Et le format réduit de l’objet ne le pénalise pas spécialement. Réaliste et très lisible, joliment coloré dans des teintes souvent lumineuses, ce trait me convainc une fois de plus. Pas mal en somme, mais si vous cherchez un polar sombre et tout en ambiance, passez votre chemin.
Je voudrais apporter une précision qui est de taille avant de donner mon avis. Ceci n’est pas un western. Ce n’est pas parce que les deux protagonistes qui vont se combattre sont des as de la gâchette qu’on peut parler de western ! Selon la définition, le western est un genre dont l’action se déroule en Amérique du Nord lors de la conquête de l’Ouest au XIXème siècle. Or, notre histoire débute durant les années 1920 : il est clair que la conquête s’était depuis longtemps achevée. Nous sommes à l’époque de la prohibition de l’alcool qui va précéder la grande dépression. Il est clair que dans les états du sud des Etats-Unis, on porte encore le chapeau de cow-boy. De là à faire un amalgame, il n’y a qu’un pas que je n’aurais personnellement pas franchi ! Non, ce récit a plutôt l’allure d’un polar puisqu’il oppose un membre des forces de police à un braqueur de banque. C’est une adaptation qui reste assez cinématographique. J’ai apprécié le déroulement des dialogues qui fait qu’on ne perd pas le fil des évènements malgré les méandres de cette histoire fort intéressante au demeurant. Par contre, je n’ai pas trop aimé l’épisode où notre héros s’allie avec celui qu’il va pourchasser pour combattre les fanatisés du Ku Klux Klan. Cette bataille du Mont Chauve rend cette histoire peu crédible. La première moitié était pourtant un sans faute. Pour le reste et dans l'ensemble, c’est plutôt pas mal car bien écrit. Ma note réelle: 3.5 étoiles.
C'est incroyable, arrivé à le fin du premier tiers de cette lecture je voyais poindre un 5/5. Malheureusement la suite est trop banale pour mettre autre chose qu'un 3/5. Malgré cette déception, j'ai apprécié cette BD. Le scénario a certes des allures classiques avec une histoire où s'opposent deux hommes hors normes. On retrouve toutes les ficelles du style, le western. C'est rare de faire original dans ce genre sauf en mélangeant avec d'autres genres. La narration est excellente, Berlion fait un un travail sur cette adaptation. Son dessin est identique à ses productions précédentes, le trait est perfectible et la coloration directe est superbe. Le développement de l'intrigue est complet au début du one shot, la suite s'accélère pour aboutir sur un final expédié. Je ne connais pas l'oeuvre originale mais le rendu me satisfait malgré ses imperfections. Cette collection Rivages Noir est très ouverte, ce volume n'est pas le plus mauvais, il vaut le détour.
Vraiment très banal ce Western, un scénario vu des milliers de fois depuis les années 50. Même si on peut s’accommoder de ce scénario convenu, l’histoire manque de dynamisme et d’originalité, l’ennui s’installe lentement et sûrement au fil des pages. Et lorsque l’auteur veut dynamiser son récit, cela devient peut crédible, voir grotesque. Je pense entre autres à l’attaque des membres du KKK qui se font aligner comme au tir forain, le combat avec Emmett…. Le dessin est bon, parfois excellent par contre le découpage et l’expression des visages sont perfectibles.
Je ne conseille pas l'achat, bien que je l'ai personnellement acheté, habitude de collectionneur. Car cette collection est tout de même une belle réussite : elle permet de découvrir des auteurs de polars, de s'impreigner de leur univers, de faire connaissance avec leurs héros, enfin toute une série de choses qui peuvent nous donner envie de découvrir leurs oeuvres. Le kid de l'Oklahoma, même s'il est tout à fait dans la lignée des précédents, m'a un peu déçu par sa forme narrative, que j'ai trouvée lourde, le personnage du journaliste m'apparaissant clairement comme un faire valoir. Les évènement s'enchainent mais on cherche parfois un fil conducteur. Cela ressemble plus à un récit de légendes d'un des derniers "cow boy" du far west, vaguement apparenté à Lucky Luke... Bon, je suis un peu dur, là, c'est tout de même sympa comme lecture, mais pas assez pour conseiller l'achat, à mon avis.
Il s'agit d'une adaptation d'un roman de Elmore Leonard , auteur de polars souvent adaptés au cinéma (Get Shorty, le film de Barry Sonnefeld avec Travolta et Gene Hackman, Jackie Brown de Quentin Tarantino, adapté de Punch Créole ou encore de Hors d'atteinte de Soderbergh avec Clooney) et Olivier Berlion ne s'y est pas trompé en adaptant "Le Kid de l'Oklahoma" en BD en conservant bien l'esprit de Leonard dans une narration très cinématographique justement, pas de long récitatif qui pourrait nuire à la fluidité du récit, son graphisme carré et précis améliore la lisibilité et l'efficacité de ce polar (ce petit liseré noir autour des planches qui peut paraître anecdotique améliore la profondeur du champ) . Une pagination assez importante (116 pages) et un format un peu plus réduit qu'à l'accoutumé (18.5x26) ainsi qu'une couverture souple (mais pas trop) avec rabats non seulement rendent la lecture confortable mais améliorent la lisibilité de l'ouvrage. Voilà pour la forme, pour le fond, l'histoire m'a fait penser quelque part (entre les ombres) à Blacksad, en effet au niveau de l'histoire (polar), des personnages (un flic un peu détective, un journaliste, des putes, des patrons de bar, des malfaiteurs...) les trognes animales en moins, mais tout de même la dernière planche de cette BD fait fortement penser aux pages de garde où l'on voit le célèbre matou déambuler sur le trottoir, entre les grattes-ciel d'une mégalopole ; un hommage de Berlion au chat noir ? Peut-être ... Olivier Berlion a choisi un graphisme qui sert bien le récit et qui décrit parfaitement l'Amérique des années 20. Il signe donc une belle adaptation et qui mérite vraiment que vous vous y intéressiez de près. Peut-être cela vous donnera aussi l'envie de lire les oeuvres d'Elmore Léonard par la suite.
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