Coraline

Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)

Coraline vient de déménager et découvre son environnement, une étrange maison qu'elle et ses parents partagent avec des voisins peu communs : deux anciennes actrices et un vieux toqué éleveur de souris savantes. "Je suis une exploratrice !", clame Coraline. Gare pourtant : derrière la porte condamnée, un monde magique et effrayant l'attend.


Adaptations de romans en BD Auteurs britanniques D'un monde à l'autre Neil Gaiman Romans de Neil Gaiman adaptés en BD

L'adaptation graphique du best-seller de Neil Gaiman.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Coraline © Delcourt 2009
Les notes
Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)
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26/09/2010 | Ro
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Par Présence
Note: 2/5
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Une bande dessinée un peu superficielle pour jeune adolescente - Coraline est une jeune demoiselle dans la phase pré-adolescente qui vient d'emménager avec ses parents dans une jolie demeure subdivisée en 4 appartements dont 1 inoccupé. L'histoire se passe peu de temps avant la rentrée des classes et la jeune demoiselle s'ennuie car ses parents sont préoccupés par leurs propres activités et qu'ils ne disposent que de peu de temps à lui accorder. Un jour d'ennui, Coraline se rabat sur la porte de communication avec l'appartement voisin inoccupé. Cette porte a été murée, mais voilà que ce jour elle s'ouvre sur un passage bien mystérieux. de l'autre coté, Coraline rencontre un double de sa mère et un double de son père qui lui proposent de s'installer définitivement de ce coté où tout est plus conforme aux souhaits de Coraline. Cette dernière refuse et rentre chez elle pour découvrir que cette autre mère a réussi à capturer ses parents. Elle doit donc repasser de l'autre coté pour les retrouver. Coraline est à la base un roman (que je n'ai pas lu) de Neil Gaiman paru en 2002. Il a fait l'objet d'une adaptation en film (Coraline que je n'ai pas vu) et de la présente adaptation en bandes dessinées. Ce qui m'a attiré dans cette bade dessinée, c'est la collaboration entre Neil Gaiman et Philip Craig Russell, deux grands noms des comics. Comme d'habitude les illustrations sont exquises. Russell sait donner à chaque personnage une identité visuelle spécifique grâce à quelques traits tous simples et très précis. Coraline ressemble vraiment à une jeune fille posée et bien dans sa tête. Et les autres personnages restent longtemps présents dans votre mémoire : que ce soient les deux charmantes vieilles dames, ou les autres parents, ou le chat. Sa capacité à évoquer les intérieurs de la maison comme les différents endroits du jardin tient du surnaturel. En quelques traits très minutieux apparaissent sous les yeux émerveillés du lecteur une pièce arrangée avec des meubles anciens, une allée de jardin entretenue, etc. Russell sait comment montrer chaque personnage pour qu'il soit à la fois réaliste et à la fois délicat et fragile comme un être humain. On peut quand même lui reprocher de s'être souvent contenter de cases avec un visage ou un buste, sans aucun décor. Il convient également de souligner le travail nuancé de Todd Klein (le lettreur) qui effectue un travail tout en délicatesse, sans jamais jouer sur le registre pyrotechnique. Cette remarque s'applique également à la mise en couleurs effectuée pas Lovern Kindzierski. Elle a recours à une palette de couleurs délicates (bannissant toute couleur criarde) et elle utilise parcimonieusement un ou deux effets infographique pour soutenir une texture de plancher ou de papier peint. À la lecture du résumé, le lecteur comprend vite que Neil Gaiman a souhaité écrire son Alice au pays des merveilles et qu'il fait traverser une sorte de miroir à son héroïne pour qu'elle découvre ce qui se cache de l'autre coté. J'avais bien conscience avant de lire cet ouvrage qu'il a été écrit pour un jeune public. Toutefois, l'adulte que je suis constate avec regret que cette histoire de double et de dépassement de ses peurs est très superficielle. Contrairement aux contes pour enfants et à Alice aux pays des merveilles, ce conte souffre de n'offrir qu'un niveau de lecture le plus souvent, et deux de temps en temps, ainsi que de la pauvreté de son imaginaire. La dimension psychanalytique des contes de fées est ici presque complément absente. Et ce 'est pas une incursion tardive dans le pays des rêves (cher à Morpheus, un autre personnage de Gaiman) qui met en perspective les épreuves de l'héroïne, ce passage est aussi anecdotiques que les autres. Des mêmes auteurs, je vous recommande plutôt The Sandman: The dream hunters ou Les mystères du meurtre, qui sont également deux adaptations de textes de Neil Gaiman par Philip Craig Russell.

15/08/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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2.5 J'avais vu le film d'animation à l'époque et j'avais bien aimé. Je n'ai toutefois pas lu le roman donc je ne sais pas quelle adaptation est la plus fidèle. Je ne me souviens pas assez du film pour faire une comparaison scène par scène, mais en tout cas je peux voir que le ton est plus adulte que dans le film et c'est plus une histoire d'horreur qu'un conte pour enfants avec une morale. Le côté horrifiant de la seconde mère et de son monde est très bien décrit. Malheureusement, ce sont aussi les seuls moments où j'ai ressenti de l'émotion durant ma lecture donc lorsque Coraline est dans le monde normal, je m'ennuie un peu. Il y a des longueurs et je n'arrive pas à m'intéresser à la plupart des personnages ce qui n'est pas le cas avec le film. Au final je ne trouve pas le livre mauvais, mais il n'est pas captivant la plupart du temps.

04/08/2016 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
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Bien aimé cet album, moi. Pourtant je n'ai pas lu le roman original, et l'approche que j'ai pu avoir avec l'oeuvre romanesque de Gaiman n'a pour l'heure pas été couronnée de succès. Mais il règne dans ce one-shot une atmosphère particulière, confinant au conte, aux rêves, à la magie... j'étais vraiment intrigué par ce qu'il y avait derrière la porte, et comme Coraline, à un moment, je me suis demandé comment en sortir... Le personnage principal est fort, plein de caractère, volontaire, ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre d'histoire. C'est peut-être ce qui m'a plu le plus, car pour le reste, et malgré le fait que le roman -et donc, le comic- eût été écrit pour un public jeune, je n'étais pas forcément rassuré par rapport à ce monde étrange... Le dessin de P. Craig Russell participe aussi à cet émerveillement : réalisé dans une veine semi-réaliste, il est très expressif et participe donc à l'immersion du lecteur dans l'histoire. Vraiment très sympa, je recommande.

12/10/2015 (modifier)
Par hevydevy
Note: 3/5

Avant tout choses, je dois dire que je fais partie des lecteurs qui n'ont ni lu la nouvelle de Neil Gaiman, ni le film d'animation correspondant. J'ai en fait profité des soldes pour acheter cette BD, car j'aime beaucoup le style de Patrick Craig Russel. Je l'ai connu en France avec un adaptation du personnage d'Héroic Fantasy, Elric, en 1984, puis retrouvé sur une des histoires de la série vo Batman Legend of The Dark Knight où il avait brillamment mis en scène le personnage de Poison Ivy. En tombant sur la fiche technique, premier choc, il ne s'appelle pas Patrick Craig Russel mais Paul Craig Russel ! Je m'étais fourvoyé depuis 26 ans ! A la lecture de la BD, deuxième choc, ce dessinateur que j'ai connu avec un style très fourni et détaillé, a perdu un peu de sa superbe, et effectivement certaines cases donnent une impression de vide. Comme il est dit dans les avis précédents, l'ensemble manque de chaleur et nous laisse sur une impression d'inachevé (des couleurs effectivement ternes). Sans compter que le modèle servant à l'artiste pour dessiner Coraline semble beaucoup plus âgée qu'il ne le faudrait. A la décharge de Peter Craig Russel, c'est quand même une oeuvre de près de 200 pages qu'il a fallu livrer, et peut être n'a-t-il pas eu tout le temps nécessaire pour achever ce travail. Il reste tout de même un bon nombre d'illustrations sur lesquelles on se faire du bien aux yeux. Question scénario la BD se lit très facilement et est assez prenante. Le sentiment de conte pour enfant est très bien rendu avec son mélange d'innocence et de passages horrifiques. Néanmoins, l'histoire n'est parfois pas très original avec son petit coté Alice au pays des Merveilles : la porte=mirroir, le chat qui parle, l'autre mère=reine. Quoique en énumérant ces quelques exemples, et en songeant au titre, je me demande si ces emprunts ne sont pas complètement voulus et assumés. Pour résumé, cette oeuvre m'a assez séduit pour que je me penche sur l’adaptation animée très prochainement. ps : c'est wikipedia qui a tranché, il s'agit en fait de Philip Craig Russel !

19/02/2011 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
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Je serais plus sévère que Ro sur ce Comics. Autant j'aime les romans et nouvelles de Neil Gaiman, autant cette adaptation de Paul Craig Russel ne m'a pas convaincu. C'est d'une part la longueur du récit qui m'a déplu, mais également le ton du récit, son redécoupage pour son adaptation. Je n'arrive pas à mettre exactement le doigt sur ce qui me gène dans cette narration, mais il y a quelque chose de lourd et de peu naturel qui pèse sur la fluidité du récit. De plus, j'ai trouvé les personnages fades et sans réelle profondeur. Alors oui, le message que veut faire passer Gaiman est clair, mais bon, ça fait beaucoup de confiture sur la même tartine... et du coup ça dégouline... Pour ce qui est du dessin, Paul Craig Russel joue la carte du réalisme façon Comics, rien de très original, et sur une palette assez fade. Au final, je n'ai pas été plus séduit que cela par son trait. C'est bien fait, mais sans plus. Heureusement que ses découpages apportent une dynamique intéressante à ses planches. On ferme donc ce comics sans avoir été réellement surpris par la trame du récit et sans y avoir trouvé grand chose à se mettre sous la dent côté graphisme.

21/01/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Avant de l'emprunter en bibliothèque, je ne savais même pas qu'il y avait eu une version bande dessinée de Coraline, cette nouvelle de Neil Gaiman dont l'adaptation en dessin animé avait pas mal fait parler d'elle en 2009. J'avais bien aimé ce dernier, je partais donc confiant mais un peu inquiet de relire la même histoire au risque de m'ennuyer. Premier constat, le graphisme de P. Craig Russell n'a rien à voir avec celui du film. Beaucoup plus austère et réaliste, il n'est pas mauvais mais s'adapte assez peu, à mon goût, à une éventuelle ambiance magique. C'est également le cas des couleurs qui sont assez ternes, presque tristes. Il faut dire que le ton de la BD est également plus sombre que le dessin animé. On est plus proche du récit horrifique que du conte sensé faire un peu peur aux enfants. J'ai particulièrement noté que tout l'aspect séduction et bien-être de l'"autre" famille et de leur maison était presque éludé. Autant dans le dessin animé, l'"autre mère" de Coraline était très chaleureuse au départ, son petit royaume vraiment magique et la jeune fille avait très envie d'y rester, autant là on sent le malaise d'entrée et Coraline est sur ses gardes et angoissée en permanence. De même, les personnages annexes sont moins développés, le petit garçon du dessin animé est inexistant, et on reste essentiellement dans une confrontation entre Coraline et la créature, avec éventuellement une petite participation du chat. Le passage entre les deux maisons est également différent, nettement plus effrayant que dans le film. Globalement, ce fut pour moi une bonne lecture, une redécouverte d'un récit que je connaissais déjà mais présenté autrement, avec des différences suffisamment notables dans le contenu, le ton et le déroulement pour attiser mon intérêt. Par contre, j'ai trouvé quelques longueurs et un certain manque de rythme. J'ai parfois trouvé le temps long en cours de lecture, et je n'ai pas su être véritablement passionné par le récit. Ca n'en reste pas moins une belle adaptation en bande dessinée.

26/09/2010 (modifier)