Batman / Aliens

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

Il a croisé et affronté toutes les incarnations de la terreur dans les ruelles crasseuses de Gotham. Mais jamais Batman n’a affronté une telle menace.


Alien Auteurs britanniques Batman Crossover Dark Horse Comics DC Comics Elseworlds Super-héros Univers des super-héros DC Comics

Il a croisé et affronté toutes les incarnations de la terreur dans les ruelles crasseuses de Gotham. Mais jamais Batman n’a affronté une telle menace. Au coeur de la forêt amazonienne, dans les ruines de temples mayas, le Chevalier Noir doit repousser une invasion venue tout droit de l’espace. Une invasion de créatures meurtrières prêtes à tout pour exterminer la race humaine. Une invasion d’Aliens. Hors de son environnement familier urbain, Batman pourra-t-il contrer cet impitoyable fléau ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 1998
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Batman / Aliens © Soleil 1998
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
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28/09/2010 | Ro
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Par Présence
Note: 2/5
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Scénario bateau, et dessins sympathiques - Il s'agit d'une histoire complète parue initialement en 1997, sous la forme de 2 épisodes d'une quarantaine de pages chacun. le scénario est de Ron Marz, les dessins et l'encrage de Bernie Wrightson, et les couleurs de Matt Hollingsworth. Batman est en train de descendre en parachute en pleine jungle à la frontière du Mexique et du Guatemala, juste à coté d'une pyramide maya. Dans sa tête il précise qu'il est sur le point d'affronter une horreur qui dépasse en intensité ce qu'il a ressenti lors de la mort de ses parents. Alors qu'il s'est débarrassé de son parachute et qu'il patauge dans l'eau jusqu'à mi-cuisse, il se retrouve face Hyatt, une femme en tenue de commando militaire, et un crocodile pas content. Une fois cette escarmouche passée, il fait connaissance avec le reste du commando : Page, Gantry, van Derpool et le capitaine Seeley (responsable de l'expédition). Il apparaît que ce commando de l'armée américaine effectue une mission clandestine pour inspecter un vaisseau spatial écrasé à coté de la pyramide. La mission de Batman est révélée plus tardivement. Bon gré, mal gré, ils vont devoir travailler ensemble pour explorer le vaisseau et découvrir ce qui a causé la mort douloureuse de l'équipage. Pour les lecteurs les plus curieux, il existe une sorte de prologue officieux à cette histoire de 10 pages, également réalisé par Marz et Wrightson, réédité dans Aliens omnibus 5 (en anglais). Il raconte la fin de l'infestation du vaisseau et son crash sur Terre. Après Enfer blanc (1988), c'est une nouvelle occasion pour Wrightson de revenir au personnage de Batman. La première impression est qu'i a disposé du temps nécessaire pour plus peaufiner ses dessins. En particulier son encrage est moins grossier, plus dans les détails, avec de très belles textures telles que les écailles des crocodiles, ou le feuillage de la végétation. La deuxième impression est que Wrightson a conservé la même apparence hiératique pour Batman : grande stature, oreilles de la cagoule très longue, grande cape, musculeux en particulier au niveau des biceps et des cuisses. Il en impose par sa simple présence. Grand spécialiste des monstres, Wrightson s'approprie la conception graphique des aliens avec un savoir faire consommé. La découverte de la créature qui s'agrippe au visage (facehugger) provoque un instant de dégoût avec ses pattes insectoïdes, et les apparitions des aliens sont très bien maîtrisées. Wrightson reproduit avec application les détails de leur anatomie, en les dosant en fonction de la situation (zones d'ombre plus ou moins étendues, détail de chaque module articulé de la queue, etc.). Il choisit des cadrages qui rendent compte du fait que dans un premier temps, Batman et les commandos n'ont pas la possibilité de distinguer toute la créature, ce qui renforce son mystère et sa force de terreur. Il n'y a que lors de leur dernière apparition que Wrightson donne une démarche étrange aux aliens qui évoquent alors trop fortement des tyrannosaures. Au fil des planches, Wrightson s'économise sur les décors (scènes de discussion entre les personnages dépourvues de tout arrière plan) mais lorsqu'ils sont présents, ils sont de qualité, que ce soit les murs de la pyramide, ou la végétation de la jungle. Il offre en particulier au lecteur une magnifique double page avec des chutes souterraines. Pour cette histoire, il bénéficie d'un metteur en couleurs moins criard que sur Enfer blanc, plus nuancé, mais avec une prédilection un peu envahissante pour le marron, l'acajou, l'auburn, le brou de noix, et autres rouge Bismarck. Wrightson s'en sort un peu moins bien quand il essaye de faire croire qu'un être humain peut résister lors d'un combat à main nue contre un alien. Au vu de la puissance et de la dangerosité de ces bestioles, le lecteur éprouve la sensation que tout individu enserré dans cette queue tranchante n'a aucun espoir de se sortir de cette prise. Et pourtant affrontement après affrontement, l'étreinte des aliens semble particulièrement inefficace. L'autre aspect visuel qui ne convainc pas est la présence de Batman dans cet environnement issu des pulps. Par contraste avec les commandos et les vieilles pierres, Batman apparaît comme une pièce rapportée, pas du tout à sa place dans la jungle. Il faut dire que Wrightson ne fait que suivre le scénario qui insiste lourdement sur l'inadéquation du personnage dans un tel environnement. le lecteur finit par avoir l'impression que Marz fait exprès d'insister sur l'inadaptation de Batman à une telle situation, en le faisant apparaître en plein jour à coté d'éléments réalistes, en rabâchant le fait qu'il ne tue pas face à des créatures que seule l'extermination brutale peut arrêter, en refusant d'employer une arme à feu (pour plutôt se servir de son lance-grappin face à un alien, crédibilité zéro). Pour le reste, Marz plonge Batman dans une aventure à grand spectacle, sur une trame très classique pour les aliens (découverte de cadavres, course-poursuite avec les aliens, extermination des uns et des autres), au milieu d'un temple maya propice aux recoins. Ron Marz a concocté une histoire basique de chasse à l'alien, en plongeant Batman dans un environnement qui met en évidence à chaque scène que ce personnage n'a rien à faire dans une histoire de ce type. 2 étoiles pour le scénario. Bernie Wrightson effectue un bon travail d'illustration qui se révèle à la hauteur de l'horreur des aliens, sans retrouver son niveau d'excellence passé. 4 étoiles pour les dessins. Pour ceux qui veulent plus de crossovers improbables de ce type, il existe une deuxième rencontre entre Batman et les aliens : Batman Aliens, tome 2 d'Ian Edginton (scénario), Staz Johnson (dessins) et James Hodgkins (encrage) en 2003. Superman a dû lui aussi affronter les xénomorphes : Superman Aliens de Dan Jurgens et Kevin Nowlan. Et si vous n'avez pas peur de l'overdose : Superman & Batman versus Aliens & Predator de Mark Schultz et Ariel Olivetti.

01/06/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Je n'aime pas trop les associations de comics. Personnellement, je trouve que l'univers de Batman est assez lointain de celui des Aliens du fameux film de science-fiction. Le mélange des genres n'est pas dans ce cas précis une bonne chose. Pour autant, j'ai été attiré par l'excellente couverture qui dévoile cette dualité. Rien à redire au niveau du dessin qui reste de qualité. Les scènes d'action sont plutôt efficaces. Néanmoins, le scénario demeure assez basique et il n'y aura aucune réelle surprise. C'est tellement prévisible. Franchement, quelle idée de penser que ces terribles créatures que sont les Aliens pourraient servir de soldats dociles au milieu d'une armée !

26/03/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Ce comics, paru en 1997 aux USA, propose un titre des plus alléchants et la couverture de la réédition parue chez Soleil est tout à fait attirante. Malheureusement, il s'agit là d'une médiocre BD commerciale exploitant un filon marketing comme ont pu en produire à la pelle les éditions Dark Horse à l'époque. Pourtant, le nom de Berni Wrightson au dessin aurait pu me faire espérer. Il a à son actif quelques beaux classiques du comics dans le domaine du fantastique et de l'horreur. Son style dans cette histoire n'a hélas pas su me séduire. Malgré sa parution pas si ancienne, il m’apparaît comme très typé années 80. Cela provient sans doute des couleurs que je trouve franchement décevantes. Elles détruisent toute la classe dont peut parfois faire preuve le trait de Wrightson. Certains passages et personnages ressortent quand même plutôt bien. Les aliens eux-mêmes sont globalement réussis, même si le fait de les voir aussi distinctement détruit une part de la peur qu'ils pourraient éventuellement engendrer. L'ensemble n'est donc pas très folichon, graphiquement parlant. Et, à ce propos, la bouille canine des grimaçantes chauve-souris qui apparaissent par-ci par-là m'a presque fait rire. Mais c'est surtout le scénario qui est mauvais. On dirait un mauvais mélange des films Predator, Alien et Aliens le retour, avec un Batman jeté au milieu de cela alors qu'il n'a rien à y faire. Cela commence très mal. Que vient faire le justicier de Gotham en pleine jungle amazonienne ? Son explication est totalement bidon car cela ne ressemble en rien à Batman que de partir pour une telle expédition même pour une telle raison. Sans parler de la coïncidence trop facile qui veut qu'il tombe, à peine arrivé, sur un commando des forces spéciales envoyé là pour une toute autre raison. Sur cette mauvaise base s'engage une suite de péripéties déjà vues pour qui connait les films de la série Alien. Tout est prévisible, sans intérêt, jusqu'à la banale trahison vers la fin. Les personnages sont stéréotypés, sans profondeur et même pas efficaces en tant que chair à canon. Et c'est sans parler des invraisemblances qui plombent le récit. Batman qui sait lire des hyeroglyphes maya et qui combat à mains nues un alien, se révélant capable de rivaliser avec lui en vitesse et en force, de lui faire la prise de l’ours à un moment donné, voir même de mettre la main (et une grenade) dans sa bouche et de la retirer avant que les dents ne se referment... Et que dire des autres personnages, les figurants devrais-je dire, qui, après s'être fait attraper dans les bras d'un autre alien, ont tout le temps de crier et se débattre pour permettre à Batman de venir ensuite les sauver in-extremis... Ah ben bravo, elles ont l'air sacrément dangereuses du coup, ces "parfaites machines à tuer" que sont sensées être les aliens... Et puis comment expliquer qu'on trouve des oeufs d'aliens disséminés un peu partout, dans le vaisseau spatial ok, mais pourquoi aussi dans le temple et dans la caverne ? La seule petite originalité de ce scénario réside dans l'alien mixé de crocodile qu'on voit sur la fin, mais il n'est pas très convaincant pour autant. Ah si, j'ai trouvé assez bien vue la façon dont Batman s'en débarrasse, une utilisation intéressante quoiqu'un peu tirée par les cheveux des caractéristiques de ces créatures. A part ça, c'est du gros divertissement commercial, une utilisation médiocre de deux noms célèbres du cinéma et du comics.

28/09/2010 (modifier)