Hollywood
En 1891, Max Lexter se fait voler son invention, une machine pour voir des images animées, par Edison.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Cinéma Le cinéma muet
En 1891, Max Lexter se fait voler son invention, une machine pour voir des images animées, par Edison. Effondré, il ne doit son salut qu’à la rencontre d’un jeune duo de forains, Tom Mix et Janey Canary. Max retrouve goût à la vie auprès des deux jeunes gens : il tombe secrètement amoureux de Janey, qui n’est autre que la fille de Calamity Jane, et invente des lanternes magiques et autres machines pour agrémenter leurs numéros. D’invention en invention, Lexter finit par inventer le cinéma... Ce qui lui vaut le courroux d’Edison ! Good bye New York, direction une paisible bourgade nommée Hollywoodland !
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Date de parution | 29 Septembre 2010 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
J'ai longtemps hésité avant de me décider pour mettre cette note. Quoiqu'il en soit je précise qu'elle tend vers le bas plutôt que le haut. Première cause, le dessin que je n'ai vraiment pas trouvé à mon goût, la difficulté quand on veut faire dans le trait réaliste, c'est justement que ça ait l'air réaliste. Ici ce n'est vraiment pas le cas, et qui plus est les personnage ne sont pas franchement dynamiques. Si l'on ajoute à cela une colorisation assez pénible, rien n'est tiré vers le haut. Deuxième cause, l'histoire. L'idée n'est pas mauvaise que de vouloir nous faire découvrir les premiers pas de l'industrie cinématographique, mais je ne sais pas, tout ça fait très téléphoné, aucun personnage n'est vraiment sympathique, en tout état de cause je n'ai pas vibré à leurs aventures. Il manque le petit quelque chose qui donne envie de lire la suite, mais là ce sera sans moi.
Cette époque fiévreuse entre la fin du XIXème et les tout débuts du XXème siècle jusqu'à l'avènement du parlant, est très intéressante. Tous les rêves étaient permis, c'est une période grisante et florissante pour les inventions et la nouveauté dans le domaine de l'image, de la musique enregistrée ou des machines. Le Hollywood du muet, les années 20 avec ses stars comme Tom Mix, Rudolph Valentino, Buster Keaton, Roscoe "Fatty" Arbuckle ou Douglas Fairbanks... tout ça est très excitant. Mais il y a quand même un truc qui me gêne là-dedans, c'est que les auteurs ont l'air de faire du héros Max Lexter et d'Edison les inventeurs du cinématographe. Faut pas exagérer ! Il est avéré que cette invention revient aux frères Lumière, des Français de laboratoire qui évidemment n'avaient pas envisagé leur invention sous un angle artistique destiné à rapporter de l'argent. D'autant plus que le coup du train qui effraie les spectateurs en croyant qu'il fonce sur eux, c'est les Lumière qui l'ont expérimenté en 1895 avec leur premier film "L'arrivée du train en gare de La Ciotat". Aucune allusion n'est donc faite à ces frères, je trouve ça un peu ingrat. Seule une petite allusion à Georges Méliès avec son "Voyage dans la lune" est présente, c'est bien peu quand on sait que les Français ont été très impliqués dans ces techniques cinématographiques pionnières ; il n'y a qu'à aller au Musée du Cinéma à Paris pour le comprendre. Les auteurs font passer Edison pour un salopard, je ne sais pas s'il était réellement comme ça, mais en Amérique, pays où tout est basé sur le fric, on était prêt à tout, et ça semble plausible. La narration est mal foutue, le découpage est bordélique avec ces changements d'époques incessants et surtout non chronologiques ; ce procédé affecte la lecture, c'est assez perturbant. Sinon, l'ensemble de la série est bon, il y a un mélange de situations inventées et de situations réelles bien intégrées, comme cette fameuse party où le pauvre Fatty Arbuckle fut accusé d'avoir violé la starlette Virginia Rappe, puis le procès et sa révision... tout ceci ruina définitivement sa carrière et il ne reparut plus jamais sur un écran ; j'avais lu quelque part que ça pouvait être un coup monté, les auteurs profitent du doute. The Four Horsemen of the Apocalypse (qui connaitra un remake flamboyant en 1962) est également réel : ce fut le premier film de Rudolph Valentino, qui fit de lui une star, le divin Rudy qui parait-il était en privé un piètre amant. Le personnage de Jane est calqué sur la scénariste June Mathis qui avait découvert Rudy et qui écrivit le rôle pour lui ; encore une fois les auteurs récupèrent des faits réels qu'ils arrangent pour servir l'intrigue. Même chose pour The Great Train robbery (le Vol du Rapide) réalisé par Edwin S. Porter en 1903 ; considéré comme le premier film à scénario, ce fut aussi le premier western de l'histoire, contenant tous les ingrédients du genre, mais tourné à New York ; ce n'est qu'après la découverte de Hollywoodland que l'industrie du cinéma s'installa en Californie. Graphiquement, c'est pas trop mal dans la globalité, mais je trouve que Malès avait un dessin beaucoup plus appliqué sur d'autres séries comme De Silence et de Sang ou Hammett ; les visages de stars ne sont vraiment pas très réussis, surtout Buster Keaton et Valentino complètement ratés, c'est pourtant pas les photos qui manquent de ces gars... Une série qui aurait pu faire mieux par son immense potentiel, mais qui reste assez distrayante quand même, et très instructive sur les débuts du cinéma à Hollywood.
Je n'ai pas accroché au premier tome qui ne me donne pas envie de lire la suite qui sort bientôt. Pourtant la base de l'histoire m'intéressait, mais c'est mal raconté. Par exemple, Thomas Edison aurait très bien pu voler l'invention (d'ailleurs, il me semble qu'il faisait ça dans la vraie vie), mais la manière dont il agit fait en sorte que je ne trouve pas ça crédible. Les personnages agissent comme s'ils étaient dans un mauvais soap opéra (notamment la scène à la plage que je trouve ridicule). Tout semble artificiel alors que les mêmes situations auraient pu me paraitre normales si elles avaient été décrites par un autre scénariste. Le dessin de Marc Malès me déçoit ici. Ça fait longtemps que j'ai lu une de ses séries, mais je me souvenais qu'il avait un trait réaliste que j'aimais et qui me faisait rêver. Ici, je l'ai trouvé franchement moyen, mais peut-être que c'est à cause des couleurs.
Que Thomas Edison ait volé le brevet du cinématographe, ou du moins de sa première version, je veux bien le croire, le bonhomme semble de ne pas s'être embarrassé de beaucoup de scrupules lorsque sa gloire et sa fortune étaient en jeu. Qu'il en ait ouvertement parlé à Lexter au moment de le dépouiller, cela me semble déjà nettement moins crédible. Cette scène, qui ouvre presque l'album de cette nouvelle série, me semble symptomatique de celui-ci. L'ensemble m'a semblé tellement artificiel... Cette impression d'artificialité est renforcé par le dessin de Malès. Je ne sais pas si j'ai déjà lu un de ses albums, mais ses personnages manquent singulièrement de chaleur je trouve. j'ai l'impression de lire un roman-photo sur papier glacé... Aucune âme, aucun charme là-dedans. malgré tout l'ensemble n'est pas désagréable, mais très bof.
Marc Malès est l'un de mes auteurs préférés. J'aime la précision de son trait si caractéristique dans le réalisme et dans son expressivité. J'aime également la noirceur envoûtante de son dessin. Dernièrement, il s'est affranchi de ses différents scénaristes pour publier des oeuvres plus personnelles et plus mâtures qui dépassent largement la moyenne. On retiendra notamment L'Autre Laideur l'Autre Folie, Katharine Cornwell ou encore le dernier Sous son regard que je vous conseille de découvrir également. Cependant, dans cette oeuvre toute récente, il s'associe à nouveau avec un auteur à savoir Jack Manini dont j'avais déjà remarqué le talent sur sa série Albanie - La Loi du Kanun. C'est une série beaucoup plus commerciale puisqu'il s'agit de raconter en 4 ou 5 tomes l'histoire de l'inventeur du cinéma à savoir Max Lexter et des fameux studios d'Hollywood. Cela commence en 1891 pour se terminer au milieu des années folles. Il est vrai que Marc Malès commence à être le spécialiste des ambiances historiques de l'Amérique de la fin XIXème et début XXème siècle (voir Les Révoltés ou encore Lucy). Le récit est passionnant à souhait car mêlé à de la réalité historique. On découvre ainsi le vrai visage de Thomas Edison qui n'hésitait pas à s'approprier de la manière la plus abjecte possible des inventions qui n'étaient pas de son fait. Bref, cette saga nous promet non seulement des rebondissements mais également le fait de découvrir ce qu'était le cinéma jusqu'à l'âge d'or d'Hollywood. A ma connaissance, la genèse de l'histoire du cinéma n'a jamais encore été évoqué dans la bande dessinée. Que dire également de la couverture tout simplement magnifique qui donne le ton ? Quand le 9ème art rencontre le 7ème art, cela donne Hollywood ! A visionner et à découvrir !
Il semblerait que le scénariste ait une multitude d'idées et il a décidé de toutes les mettre en œuvre dans le même scénario. Utilisation de personnages célèbres (Calamity Jane, Thomas Edison) comme protagonistes plus ou moins secondaires, saga familiale racontée à la fois au passé et au présent, une petite couche historique avec la naissance du cinéma, et enfin une touche d'aventures de succession et de gros sous. Ça fait beaucoup pour une seule histoire mais le tout est plutôt réussi. Car du coup il n'y a aucun temps mort. Les différentes parties s'enchainent plutôt bien, et sont suffisament développées et crédibles pour susciter la curiosité et l'intéret. Le dessin est également sympa, même si l'encrage est un peu gras et que certaines scènes sont un peu sombres. Au final nous avons une histoire rythmée qui se lit sans déplaisir.
Note 2,5. Entre saga familiale et polar, le scénario utilise l’Histoire pour établir ses bases, avec un Thomas Edison dont le rôle n’est qu’un prétexte pour donner du poids au récit, il est converti en voleur, menteur et presque assassin ; ainsi qu’une Calamity Jane, qui elle au contraire n’en a aucun si ce n’est celui d’être la grand-mère d’un des personnages. L’histoire est rondement menée et ne s’autorise quasiment pas de pauses, ce premier tome est assez riche en évènements, il arrive à nous raconter passé et présent des personnages, aux mésaventures mouvementées et parfois dangereuses. Les déboires amoureux de certains d'entre eux m’ont laissée indifférente bien qu’ils ne soient pas présentés avec mièvrerie. Le suspense est soutenu par une belle machination qui promet pas mal de rebondissements pour la suite. Malgré ses qualités je n’ai pas été emballée, je n’ai pas trouvé attachants les personnages qui sont pourtant intéressants, je lirai la suite mais ne je l’attends pas non plus. Le graphisme est dans la même veine qu’un Berthet mais avec une ambiance plutôt sombre et des couleurs majoritairement dans les tons marron, il est agréable mais un peu de lumière et diversité dans la colorisation n’auraient pas été de refus. J’ai préféré le style de Malès dans son Hammett par exemple, plus réaliste et nettement plus détaillé.
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