Le Mystère Tour Eiffel
Cet album vous raconte l’histoire de la construction de la Tour Eiffel, depuis l’appel d’offre en passant par l’élaboration de ce projet ambitieux, la cabale des artistes contre la construction, et la tentative d’attentat.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle 1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Anarchiste ! Bâtiments et architectures Paris Tour Eiffel Vécu
En 1906, Antoine Vigier va montrer à sa femme et son fils « son » chantier : la Tour Eiffel, toujours à sa place alors qu’elle ne devait rester que dix ans après l’Exposition Universelle de 1889. C’était un simple ouvrier métallurgiste, mais il a joué un rôle clé pour l’érection de ce monument qui symbolise Paris, la France et le progrès dans le monde entier ! C’est l’histoire de sa construction que vous raconte cet album, depuis l’appel d’offre en passant par l’élaboration de ce projet ambitieux, la cabale des artistes contre la construction, et la tentative d’attentat. Découvrez surtout, au travers du symbole de toute une époque, l’avènement des « Temps nouveaux ».
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Date de parution | 06 Octobre 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ressors avec un avis mitigé de ma lecture, même si cet album n’est pas désagréable à lire. Le dessin est globalement bon – remarque valable pour les personnages et les décors. C’est la colorisation qui m’a un peu désarçonné. Je l’ai trouvé parfois un peu trop criarde. Mais finalement je m’y suis fait, elle colle bien à certaines illustrations d’époque, les Poulbots de la butte Montmartre par exemple. Et le Paris fin de siècle/Belle époque est bien reconstitué. L’histoire se laisse lire, mais sans plus. Certains passages font un peu trop « didactique », comme si l’on nous faisait lire un guide (comme l’arrivée sur Paris du héros, à qui l’on fait visiter plusieurs quartiers, avec des interlocuteurs qui les lui décrivent (les Halles, Montmartre, etc.), avec des personnages historiques qui ne jouent pas forcément un rôle important dans l’intrigue, mais sur lesquels on appuie (Bruant, Lautrec, etc.). C’est ainsi que le personnage de Tonin donne l’impression d’être un prétexte pour nous présenter de façon romancée une période de l’histoire. Ceci étant dit, la lecture est agréable, l’époque est bien retranscrite (seuls les attentats anarchistes sont mal expliqués et ne semblent là que pour faire monter la tension). Note réelle 2,5/5.
Mouais, je suis moyennement convaincu par cette BD qui semble avoir réellement plu. Et j'en suis le premier étonné, puisque c'est un ouvrage qui comporte tout les ingrédients que j'apprécie, avec un peu d'histoire, de la reconstitution, de l'amour ... Mais la sauce n'a pas vraiment pris et j'ai trouvé l'ensemble bien trop fade. Le souci est venu principalement du fait que l'histoire m'a parue bien trop artificielle, notamment parce qu'elle prend un bon moment à installer son propos pour se conclure facilement et bien trop rapidement à mon goût. Ceci s'ajoute à quelques petits soucis que j'ai trouvés dans l'histoire, comme l'identité du personnage masqué que j'ai devinée trop vite (la couverture n'est pas très subtile là-dessus), l'utilisation du contexte ouvrier de l'époque qui m'a semblé trop développé pour être un simple artifice de scénario mais en même temps très peu exploité (tout l'aspect engagé du socialisme qui vire à l'anarchisme, des raisons et revendications de ces groupes, la raison des attentats ...). C'est dommage, parce que pour le coup j'ai trouvé que ce contexte permettait le développement d'une intrigue plus étoffée et plus épaisse. Et si je préfère commencer par les défauts, je dois bien dire que je suis assez satisfait du reste. La reconstitution de Paris de l'époque, les guinguettes et les quartiers, la vie ouvrière, on a quelques petits moments qui permettent de s'immerger un peu dans ce monde et le faire revivre. Il y a aussi tout ce qui gravite autour de la construction de la tour, devenue malgré elle emblème du pays. C'est un peu de notre histoire, et c'est toujours plaisant à lire. Le dessin retranscrit très bien le Paris de l'époque, avec une petite touche de couleur rose qui se dégage de l'ensemble. J'ai beaucoup aimé sa façon de représenter très précise dans les décors. Ce n'est pas une mauvaise BD, certes non, mais une BD qui m'a semblé moins impactant que je l'aurais pensé. A lire, à l'occasion.
Quelle merveilleuse idée ! Décrire la construction de ce monument emblématique qui symbolise la France dans le monde entier, est un excellent concept, ça rend assez fier d'être Français en dépit des détracteurs qui penseront toujours que c'est un monstrueux morceau de ferraille. C'est à ce moment là, oublier que l'industrie sidérurgique et les progrès sur le travail des métaux prenaient leur essor grâce à un gars comme Gustave Eiffel qui bien avant cette fameuse tour, roda sa technique sur d'autres ouvrages comme le viaduc de Garabit ou la passerelle ferroviaire de Bordeaux (évoqués ici), sans compter qu'il édifia aussi les 2 ouvrages enjambant la Dordogne à Saint-André-de-Cubzac (23 km de Bordeaux). Le plus intéressant, c'est que les auteurs ne s'en tiennent pas qu'à la simple description de cette construction, c'eut été banal et peut-être ennuyeux, mais ils situent cette construction bien ancrée dans son temps, en recréant tout le contexte social, politique et affairiste d'époque, cette fin de siècle qui fut fertile en multiples événements, innovations, inventions, tendances... tout est bien évoqué grâce à une documentation poussée, tant au niveau des décors et des activités parisiennes (les guinguettes, la vie d'un quartier populaire, le French cancan, le cabaret du Chat Noir...) que des faits historiques (les attentats anarchistes). A ce contexte historique et cette construction, se greffe une véritable intrigue fictionnelle basée sur une enquête de police, tout s'agence bien autour de Tonin, le personnage principal. Ce jeune Tonin, petit paysan cantalien naïf mais pas bête, monté à Paris pour travailler, est attachant et croise une flopée de célébrités du moment comme Lautrec ou Aristide Bruant à Montmartre, personnages parfaitement représentatifs du Paris de cette époque. Une époque que j'aime, située entre la fin du XIXème siècle et le début de la Belle Epoque (jusqu'à la guerre de 14), qui est une période très euphorisante et propice à de grands bouleversements, même si l'ouvrier n'était pas encore considéré à sa juste valeur, exploité par de mauvais patrons. J'ai vu un doc sur la Tour Eiffel, et je crois que le père Gustave n'était pas de ceux-là, il respectait ses employés et ouvriers. En tout cas, cette Bd nous apprend plein de trucs, des secrets de fabrication, mais aussi ce climat d'attentats qui voulait abattre la tour, j'ignorais ce fait, si toutefois il est vrai. Mais les mobiles réels de ces anarchistes en ce qui la concerne, ne sont pas clairement expliqués, c'est le tout petit défaut de cet album. Le dessin de Lacaf qui ne me convenait pas sur d'autres Bd historiques comme L'histoire de Mandrin, est ici parfaitement adapté au sujet, il réussit des cadrages et des plans de toute beauté, avec bien-sûr des vues de la tour, mais aussi une bonne re-création des bords de Seine et des activités de quartier. Les visages des gens connus sont également bien restitués. Ce graphisme affiche un style un peu rétro moitié réaliste, moitié semi-réaliste qui s'accorde bien à l'époque décrite. Je me souviens de la première fois où j'ai grimpé à pied jusqu'au second étage de la tour (877 marches), c'était en 1977, j'étais très jeune, mais c'était grisant et ça m'avait beaucoup marqué et émerveillé. En lisant cette Bd, j'ai éprouvé une sensation assez voisine, c'est un formidable retour dans le passé et une glorification d'un monument insolite et beau dans sa simplicité, que je suis toujours content d'apercevoir à chacun de mes séjours parisiens, même si ça fait très cliché et très touriste... Un très bon album.
C’est le contexte historique que j’ai le plus apprécié dans cette bd. Le sujet n’est pas des plus difficiles mais les auteurs ont réalisé un excellent travail sur l’histoire de la tour ainsi que sur l’ambiance à Paris fin 19ème siècle. Le récit m’a un peu déçu, un manque de suspense évident puisque tout le monde sait que la tour n’a jamais été détruite mais aussi un manque de dynamisme dans la narration. L’amourette entre Tonin et Camille est gnangnan et peu crédible. Le dessin est plus que correct. Le seul reproche est son côté rétro. 2.5
Très bonne lecture !!! Je ne m'attendais pas à un récit aussi prenant. Le mélange histoire / fiction policière fonctionne parfaitement. L'ensemble est très classique, il s'apprécie comme tel. Le dessin est réaliste avec un rendu un peu vieillot. Au feuilletage il ne retient pas l'attention, à la lecture il se révèle très agréable. Le scénario est très bien construit, les pages défilent sans que le lecteur ait à se forcer. J'ai apprécié le travail documentaire rendant un contexte aussi fidèle, on ressent l'ambiance de l'époque. Sans artifice, ce récit remplit complètement son rôle de divertissement. La complémentarité dessinateur / scénariste est exemplaire. C'est du bon boulot qui vaut clairement le détour.
Le mystère Tour Eiffel nous entraîne dans les petits secrets de sa construction. On découvre toute l'histoire de sa naissance dans une véritable histoire romancée. Là où de nombreuses bd historiques ont échoué pour cause de traitement purement académique, celle-ci sort incontestablement du lot et c'est tant mieux ! J'ai apprécié arpenter les rues d'un Paris rempli de moulins qui ont aujourd'hui pratiquement tous disparu à l'exception du Moulin Rouge. On découvre également mille et un détails qui paraissent véridique si on y regarde de plus près. On ne sait cependant pas si un complot anarchiste visait à détruire à la dynamite ce monument à la veille de son inauguration. On sait cependant qu'un ouvrier d'origine italienne s'est tué accidentellement peu après la fin de la construction dans d'étranges conditions. Je trouve que tout est habilement exploité pour faire avancer cette histoire. Cependant, il y a un côté manichéen chez le héros que je n'ai pas trop grandement apprécié. Au début, on se croirait dans les Misérables de Victor Hugo. C'est trop pour paraître crédible. Puis, petit à petit, la sauce va prendre peut-être à mesure où il va se dévergonder. A la fin, on s'aperçoit qu'on ne connaîtra pas tous les secrets du héros sauveur de la Tour Eiffel. On se demande alors s'il y aura une suite mais je doute que cela ait pour cadre ce prestigieux monument car tout est magnifiquement dit.
Après le Mont Saint Michel et Les Flammes de l'Archange le duo Guérin / Lacaf se frotte à un autre monument du patrimoine architectural français : la Tour Eiffel. Il faut être sacrément confiant pour se dire qu’on va devoir se frotter à de la perspective vertigineuse pendant tout un album au milieu des aciers et des techniques de boulonnage du début de siècle ! Graphiquement parlant le pari se tient. Après le délicat exercice de la pierre du mont St Michel le dessinateur réussit celui de l’acier de la tour. Mais il faut aussi et surtout lui reconnaitre les ambiances du bord de Marne, particulièrement réussies mais également des clins d’œil dans Montmartre biens vus. Mac Arthur parlait de Renoir, j’ajouterais Toulouse Lautrec (et Degas m'a soufflé Mac Arthur). La colorisation donne un charme de fin de siècle à l’ensemble tout à fait idoine. Le scénario nous raconte comment un jeune provincial monté à Paris, sachant travailler le fer va se retrouver malgré lui au cœur d’une machination anarchiste contre la tour Eiffel. Entre les milieux ouvriers, les artistes et penseurs de Montmartre, un chouillat de politique et de l’enquête tout le long du récit, le scénario tisse un nid agréable dans lequel s’installer. Je n’ai pas vraiment compris l’intérêt de la narration à posteriori qui n’apporte pas grand-chose au récit, mais à part ça le scénario tient la route. Les personnages restent assez secrets et j’avoue être un peu surpris par la soudaine défense acharnée de notre ferronnier embauché sur le tard pour la tour mais il fallait tout de même éviter la catastrophe non historique ! Certes les personnages ne développent pas une empathie particulière tant ils paraissent lointains, mais au moins ils ne sont pas lisses. Un album sympathique graphiquement réussi au scénario agréable sans être extraordinaire, pas mal, je ne suis pas certain en revanche du plaisir de relecture à moyen terme.
Ce mystère tour Eiffel est une histoire qui mêle intelligemment documentaire et fiction. Toutes les séquences sur la construction de la tour sont parfaitement réalisées. On découvre dans quelles conditions des hommes ont construit cet édifice au péril de leur vie. C'est assez impressionnant de les voir perchés à des hauteurs vertigineuses rentrer des rivets à grand coup de masse dans des conditions de sécurité ridicules. Et cela par tous les temps, pluie, gel y compris. C'est pas en 2010 qu'on verrait ça. En parralèle, pour que cet album ne soit pas juste un documentaire, le scénariste a imaginé une enquête policière. Un complot mené par les anarchistes pour détruire la tour. La narration alterne habilement les passages réalistes et la fiction. On rentre facilement dans ce gros album. Le coté polar apporte un plus par rapport à un simple documentaire, sans toutefois atteindre des sommets de suspens. Le dessin a un coté historique passe-partout mais sert bien l'histoire. Un bon moment de lecture en perspective.
Et ben voilààààà … Ce récit est exactement ce que j’espérais sans le dire trop fort. Une bonne petite intrigue sert de prétexte à une évocation historique réussie avec comme élément central la construction d’un monument, historique lui aussi, et emblématique : la tour de ce cher Gustave. Comme guide, nous avons droit à un jeune forgeron provincial, pas spécialement naïf mais pas préparé du tout à cette montée vers la capitale. Le personnage est sympathique et permet aux auteurs de nous faire découvrir Paris à travers un regard vierge. Le ton employé, s’il est principalement sérieux, n’empêche pas quelques discrètes notes d’humour, qui humanisent le récit. Au niveau de la reconstitution, nous avons droit à plusieurs éléments. Tout d’abord la situation politique et économique. Entre les luttes d’influence (pour obtenir le marché de l’expo universelle) et mouvements anarchistes, cette évocation, même si elle reste superficielle, permet de bien prendre conscience du contexte dans lequel la tour fût construite. Les anarchistes sont fort présents dans cet album, et leur utilisation est bien pensée même si je regrette le manque de développement quant à leurs motivations, à peine suggérées dans le meilleur des cas. Ensuite, le monde des arts n’est pas oublié. Notre jeune forgeron croisera quelques célèbres artistes de l’époque. Cela pourra peut-être paraître quelque peu forcé mais, à nouveau, ces rencontres permettent de resituer la construction dans un contexte global. Outre ces rencontres, je tiens à souligner le bel hommage rendu par Lacaf à Renoir grâce à certaines illustrations. Je ne sais pas si c’est volontaire mais je suppose que oui. En tous les cas, c’est tout à fait adéquat, puisque le mouvement impressionniste est en cette fin de siècle enfin reconnu. Alors, lorsque Lacaf joue avec les taches de lumières qu’une place ombragée laisse filtrer sur le visage et la robe d’une charmante parisienne, je ne peux que songer à « la balançoire », célèbre tableau de Renoir dans lequel le peintre explore justement cette utilisation de la lumière. Et si j’ajoute à cela un passage dans lequel notre héros se retrouve presque en plein déjeuner des canotiers, je ne peux plus croire au hasard. Il ne s'agit d'ailleurs pas là des seuls clins d'oeil aux impressionnistes, mais je vous laisse découvrir les autres par vous même. Le contexte technologique et industriel n’est pas oublié, bien sûr. C’est d’ailleurs assez impressionnant de voir avec quelle technologie la tour fût construite. Là, à nouveau, je tiens à souligner le travail de Lacaf. Même si le format de l’album est assez réduit, certaines de ses illustrations donnent le vertige. L’artiste maîtrise ses plongées et contre-plongées, à m’en donner le tournis. Je n’ai jamais été à Paris, les grandes villes me font fuir, mais cet album m’a donné l’envie de visiter la Tour Eiffel. Objectif atteint, donc, pour ce très bon album. Pourvu que l’on recherche un récit d’aventure donnant la part belle à l’évocation historique, ce mystère de la Tour Eiffel apporte son lot de satisfactions. PS : le prix de 16,50 € en Belgique (15 € en France) se justifie par le fait que nous avons droit à un double album en terme de pages. Et comme la qualité est au rendez-vous, je ne trouve aucune excuse à ne pas encourager l’achat.
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