Trois Christs
Trois histoires sur le suaire qui se partagent une partie des dialogues et des dessins mais qui sont différentes.
1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans École européenne supérieure de l'image Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs La BD au féminin Points de vue Quadrants Sculpture Spiritualité et religion
Pâques 1353 - Les fidèles de Lirey, un petit village champenois, vénèrent pour la première fois ce qui va devenir la relique la plus célèbre et la plus controversée de la chrétienté : le Saint Suaire, linceul qui aurait enveloppé le corps du christ à la descente de la croix. Luc, un jeune sculpteur, se trouve à Lirey en cette période pascale pour y finir une œuvre commanditée par le seigneur de charny, un chevalier respecté et influent qui vient de financer la nouvelle église collégiale. Il ignore encore quels sérieux ennuis va lui attirer son talent de sculpteur…
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Date de parution | 13 Octobre 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est déjà assez troublant cette histoire de suaire du Christ, que la vision offerte par les auteurs ici n'a pas eu l'effet escompté qui aurait dû être une sorte d'émerveillement ou d'interrogation mystique, ou quelque chose dans ce genre je ne sais pas... Ils se prêtent à une sorte d'exercice de style redondant et maladroitement agencé, puisque cette reproduction d'images et de dialogues n'est pas entièrement respectée. Le sujet aurait pu être traité de façon normale, comme dans Le Linceul de la collection Loge Noire, série mieux élaborée même si elle aussi n'est pas parfaite, car ici j'ai vraiment l'impression d'un procédé-gadget uniquement ajouté pour donner un élément original qui sorte la narration de l'ordinaire. Techniquement, ça a dû être assez complexe pour que tout ait un sens dans chacune des 3 variations, mais honnêtement ça ne m'a rien apporté de plus, je trouve cette tentative vaine et prétentieuse ; j'ai eu l'impression d'être ballotté, et aucune des versions proposées n'est véritablement intéressante. Seul le dessin en couleurs directes est satisfaisant, y compris celui en noir & blanc, mais ça reste un exercice très moyen alors que le sujet méritait un traitement plus sérieux.
Album concept, encore que je ne sache pas bien ce que cela signifie, expérimentation scénaristique, à vrai dire j'ai été assez dérouté par cet album. Si le dessin n'est pas franchement ma tasse de thé je lui reconnais des qualité mais surtout en ce qui concerne les couleurs, après il n'est pas franchement laid, mais non c'est pas mon style. La (re)découverte du suaire censé avoir enveloppé le corps du christ après sa descente de la croix, vu sous trois angles différents. En vrai? Voila le genre de récit qui ne m’intéresse pas. Personnellement je ne crois pas à cette histoire, donc la voir décliner sous des aspects aussi opposés soient 'ils ne m'attire pas trop. Passe encore la première version, voir la deuxième mais ensuite Jésus et le Radium!, il ne manquait plus que la Marie Curie de Serge Lehman en Fée du Radium pour parachever l’œuvre. Au final voici pour moi un exercice de style assez futile et comme ils disent:"Avec les mots on peut dire tout et son contraire". Dans le même genre mieux vaut revoir B. Giraudeau dans "Ridicule" affirmant:" Je viens de prouver à votre Majesté l'existence de Dieu mais si tel avait été votre bon plaisir , j'aurais pu lui démontrer le contraire". Le génie de la répartie n'est pas donné à tous .
Bajram est ici très loin de UW1/UW2. Pourtant encore une fois l'auteur explore une piste avec intelligence. Pour ma part, cette BD est un exercice de style tant au niveau graphique que narratif. L'idée sous-jacente est de montrer au lecteur comment des faits peuvent être déformés à partir des mêmes images et des mêmes textes, en racontant 3 versions très différentes de l'histoire du linceul du christ. Un peu comme ce brave Sean dans le film "12 hommes en colère" qui arrive à retourner en la faveur de l'accusé des éléments qui semblaient jouer, au départ, contre lui. J'insiste sur le fait que les 3 récits présentés par l'auteur sont logiques, même le troisième, pourtant ce dernier est jugé ridicule quand on le lit. Je crois que c'est d'ailleurs l'objectif de Bajram pour qui cette troisième version, vraisemblablement celle présentée par l'église, qu'il éclaire par des faits scientifiques, se retrouve dénuée de tout fondement et ridicule. C'est une démonstration par l'absurde "à la Bajram"... En bref, cette BD n'est malgré tout pas un coup de cœur, mais vaut très certainement le détour si on comprend comment elle a été construite (ce qui est expliqué en annexe).
J'espérais mettre une note supérieure à la moyenne de la BDthèque en ce qui concerne ce one-shot mais je crains que cela ne soit pas possible car comme la plupart des autres posteurs j'ai été énormément déçu par celui-ci. Pourtant quand on découvre le nom des auteurs de ce récit on est persuadé que l'on va passer un bon moment. Si l'on prend en considération uniquement le dessin de Denis Bajram on peut dire que cet album est assez bien . Une chose est sûre c'est que l'on ne peut pas dire que graphiquement cela soit mauvais, bien au contraire. Mais par contre c'est le scénario qui est à mon avis bien sûr très médiocre. L'histoire est pourtant intéressante car l'auteur veut nous montrer le même évènement (à savoir la découverte du linceul du Christ) de trois points de vue différents. Cela pouvait sembler original et attirant mais finalement dès la première version je me suis ennuyé ferme, la seconde est plus intéressante, mais je ne veux pas parler de la troisième "hypothèse" qui est tout simplement ridicule. Je vais arrêter de médire sur ce one shot qui m'a énormément déçu sauf en ce qui concerne le dessin mais ça je l'ai déjà dit. Alors je vais en rester là.
Bon, voilà la première mauvaise note que je décerne sur ce site ! Un album acheté au vu du nom de Bajram en couverture, curieux de le voir officier dans un autre univers que "UW1". Cela a été une réelle déception. D'abord l'histoire ne m'a pas trop accroché. Et c'est bien dommage dans ce genre d'album "historique". Surtout, la contrainte oubapienne (3 fois la même histoire d'un point de vue différent), qui m'avait aussi attiré, ne donne pas plus de sel à l'intrigue, mais au contraire la dilue au point de me l'avoir rendue incompréhensible. J'ai dû plusieurs fois revenir en arrière, sans trouver toujours l'intérêt de le faire. Un album concept oui, mais creux. Trop ambitieux peut-être, ou alors je n'ai pas trouvé la clé qui ouvre les portes de cette lecture... A moins de rechercher l'exploit pour l'exploit, ce genre de tentative devrait être repensée. Quand Lecroart ou Mathieu se lancent ce genre de défis, je les suis, car ce n'est pas au détriment de l'histoire. Car les auteurs ont voulu tout de même ancrer "Trois Christ" dans une histoire linéaire. La déconstruction ici tentée ne m'a pas convaincu. Restent les dessins, et les couleurs, qui sont plutôt bons. Mais le corps ne me fait pas oublier le coeur, absent.
Je crois que beaucoup à déjà été dit sur cet album. 3 christs ou 3 vues différentes d’un même événement (la découverte du linceul à Lirey) avec une contrainte oubapienne, histoire de rendre l’exercice plus alléchant. L’idée est séduisante et le pari un peu fou : montrer qu’on peut raconter une histoire complètement différente en usant de dialogues et de dessins identiques. Inutile de préciser que les auteurs n’ont pas tenu leur pari. Seuls quelques dialogues et quelques cases sont repris d’une version à l’autre. Pire encore, ces insertions sont le plus souvent mal intégrées au récit, de sorte qu’on trébuche dessus, tel un pèlerin qui marcherait continuellement sur le lacet de sa sandale. Bref, l’exercice tourne au fiasco. Restent les dessins qui sont d’une grande qualité. J’aime beaucoup ce travail réalisé sur les couleurs.
Le concept avait l'air alléchant et les noms sur la couverture le sont tout autant. On découvre un concept narratif qui veut nous donner trois fois des visions différentes d'un même événement, en nous promettant plus ou moins de faire la preuve, comme c'est indiqué dans une des premières pages de l'ouvrage, qu "avec la même matière, on peut dire tout et son contraire". Exercice périlleux, très intéressant au niveau du scénario et conceptuellement assez intriguant. Mais la réalisation est catastrophique et finalement, le pari est largement perdu. Tout simplement parce que les règles ne sont pas respectées. En effet, les trois histoires présentées n'utilisent pas véritablement "la même matière". Certains commentaires sont en effet commun aux trois récits mais certains sont tellement communs (cf "Aaaah" et "c'est incroyable !") qu'il n'y a pas grand génie à les réutiliser trois fois. Par ailleurs l'exercice est biaisé puisque ce sont trois contextes différents qui sont présentés et si le protagonistes se ressemblent, les trois situations sont totalement différentes. Dans ces conditions, ce n'est donc pas "la même matière" qui est utilisée. D'autant que sur les citations elles-mêmes, on essaye de nous prouver, au moyen d'un table des matières compliquée à utiliser et en vérité un peu inutile, qu'elles sont reprises d'un récit à l'autre : ce n'est souvent pas exactement le cas, les mots changent parfois et dans ces conditions, c'est un peu facile de dire tout et son contraire, d'autant que pour quelques dialogues repris trois fois, pléthores sont inédit d'un récit à l'autre. C'est un peu comme si les auteurs, se rendant compte de la difficulté de tenir leur promesse, avaient abandonné le projet en cours de route. Le projet étant abandonné, l'originalité originelle disparaît totalement et le concept initial ne se concrétise pas. Il reste donc trois petites histoires indépendantes, la première étant de mon point de vue la plus réussie, la deuxième étant un peu moins bien maîtrisée (la nécessité de reprendre des éléments des deux autres récits rendant difficile la lecture de l'histoire), la troisième étant quant à elle totalement délirante dans sa forme et je me suis même permis de sauter quelques vignettes de cet indigeste récit. Seules les toutes premières pages et les toutes dernières, en noir et blanc, qui présentent ce que l'on sait effectivement du suaire de Turin sont intéressantes. Le reste n'est qu'une tentative avortée de faire une œuvre originale qui d'ailleurs, n'avait pas forcément besoin de s'intéresser au fameux drap pour remplir son contrat. Le dessin est particulier et personnellement, je n'aime pas trop ce style, qui rend pénible cette lecture déjà difficile. La promesse était "à partir de la même matière, on peut tout dire et son contraire" : les auteurs sont juste arrivés à nous prouver qu'en effet, avec tous les mots du dictionnaire, on pouvait dire tout (et surtout n'importe quoi) et qu'en présentant des situations différentes, on avait un message différent (quelle révélation !). Ils ont surtout réussi à nous prouver qu'à partir de trois matières différentes, ils étaient capables de ne rien dire du tout.
Le dessin est magnifique, les couleurs bien choisies et le concept est pas mal. Le problème s'est que je me suis terriblement ennuyé. J'ai l'impression que les auteurs ont plus travaillé sur le concept que sur les scénarii. Les deux premières histoires sont sans grand intérêt (j'ai même deviné la fin de la première histoire) et la dernière est totalement ridicule. Et puis finalement l'idée que des dialogues ou des cases soient dans les trois histoires est au final une très mauvaise idée parce que cela rend le tout vraiment répétitif. D'ailleurs, je n'avais pas même pas envie de chercher les ressemblances. J'ai refermé l'album avec un gros bof.
Ma note exacte serait plutôt 2.5/5, mais je suis d'humeur généreuse (et j'avoue que j'ai une affection particulière pour Bajram). Autant le dire tout de suite, j'ai acheté cet album car il y avait le nom de Bajram sur la couv ! Universal War One est clairement une de mes BD de SF préférées. Alors le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est un album concept ! Diviser le récit en 3 parties, reprendre des dialogues, des cases, et raconter 3 histoires différentes avec 3 idées différentes sur un même thème : le saint suaire (drap dans lequel Jésus aurait été enveloppé après sa crucifixion), voilà pour résumer Trois Christ. En même temps, ce n'est pas très étonnant de la part de Valérie Mangin, c'est une auteur qui ne fait pas du classique (ça se voit d'ailleurs dans le Fléau des dieux). Pour parler de l'histoire en elle-même, j'avoue ne pas spécialement avoir accroché, l'idée est bonne mais ce n'est pas facile d'accès ! Après niveau dessin, on retrouve clairement la patte de Bajram (surtout sur les visages), les couleurs sont intéressantes, c'est sympa ! Mais dans l'ensemble, difficile de conseiller cette BD, je reste quand même sur ma faim !
Je suis tellement déçu par ce que je viens de lire. Pourtant, les trois auteurs sont réellement de qualité par leur travail déjà accompli. On se demande presque que vient faire Fabrice Néaud dans ce type d’histoire qui se situe à mille lieu de son univers. Bref, on s’attendait à beaucoup mieux. Et cela est à peine passable. Trois auteurs pour trois christs et trois versions différentes d’une histoire de relique mais pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit du dernier linceul du fils de Dieu. Les auteurs ont voulu nous faire prendre conscience qu’à partir des mêmes images, on pouvait avoir des versions totalement différentes selon les points de vue qu’on adopte. C’était presque un exercice mathématique à la Bajram. L’idée était louable mais la mise en pratique n’a guère été convaincante. On s’ennuie ferme dès le second récit après un premier plutôt terne.
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