Baron Samedi
Dans un village d’Amérique du Sud, une journée ensoleillée se termine dans les larmes et le sang au son d’un tango langoureux. Les criminels sont des mercenaires à la solde de la République Française. Seul un petit garçon survit : pour assouvir sa vengeance, il deviendra baron samedi.
Les petits éditeurs indépendants Trash Treize Etrange
Dans un village d’Amérique du Sud, une journée ensoleillée se termine dans les larmes et le sang au son d’un tango langoureux. Les criminels sont des mercenaires à la solde de la République Française. Seul un petit garçon survit : pour assouvir sa vengeance, il deviendra baron samedi. Après avoir trucidé le responsable de son malheur, il se venge de la France entière avec l’aide de sa fidèle compagne Maman Brigitte et d’une armée de petits orphelins. Pour lui, sa colère est juste et grande. Ses plans démoniaques. Le sang coule, les mères hurlent leur désespoir... Déjanté, ultra violent et d’un érotisme pudique, cet album lyrique est un chef-d'œuvre de la bande dessinée pulp.
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Date de parution | 13 Octobre 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Étrange histoire que celle-ci. Avec un homme ivre de vengeance, ange exterminateur. Une sorte de Fantômas en bien plus cynique et pervers, plus sanguinaire. Tellement ressemblant et tellement différent qu’on peut lire cette histoire comme une parodie (et pas seulement des catcheurs masqués !), une exagération du mythe, à la fois plus noir et plus grotesque que l’original. Le sang gicle, les scènes de torture ou SM se succèdent, le mal nargue les autorités avec morgue et suffisance. Les gros plans sur les carnages, parfois en pleine page (massacre de la famille du héros au début, d’un des deux gamins sélectionnés par notre génie du mal au milieu de l’album) accentuent un côté trash et violent gratuit. La complaisance avec laquelle Baker étale hémoglobine signe la parodie, le défouloir (avec un peu d’humour très noir, comme ce gros plan sur les steaks hachés bouffés par les gamins de l’orphelinat alimenté par notre noir héros – je ne spoile pas mais les lecteurs comprendront). Exit la réflexion donc, on mise tout sur le rythme. Je regrette juste un manque de dialogues aussi pétaradant que l’histoire, et un rythme certes élevé (on ne s’ennuie pas), mais trop monocorde (on n’est finalement pas trop surpris). Un défouloir à lire à l’occasion. Note réelle 3,5/5.
Si je relis les avis précèdents ici même, j'ai grandement l'impression de ne pas avoir lu la même chose... ou que les auteurs (oups Dog Baker est une belle couverture ? :) ) ont réussi leur pari : livrer une parodie tellement nauséabonde et anxyogène des franchouilleries comme Fantomas (les films de Hunebelle hein pas les romans) que les lecteurs lambdas en sortent choqués ou n'y trouvent aucun intérêt. C'est vrai que s'attacher à un personnage aussi antipathique que ce Baron Samedi (un mix du Crane Rouge Marvel et de Olrik de B&M) qui n'a aucune autre épaisseur psychologique que de faire la nique à la France de De Gaulle peut paraitre exagéré mais PUTAIN pris au second degré, qu'est ce que je me suis marré ! Les dessins sont de toute beauté, la ligne claire comme je l'aime avec moult détails graphiques et une colorisation oscillant entre du gris, du jaune et du rouge utilisés à bon escient et un style au charme rétro indéniable (ça m'a même fait penser à du Tardi voyez-vous ? :) ). L'histoire n'est qu'un prétexte pour aligner scènes de torture bien gore toutes plus épouvantables et exagérées les unes que les autres et quelques lignes de dialogue bien drôles "Bravo vous venez de comprendre en 2 minutes ce que le Quai d'Orsay a compris en 2 ans" :) Bref du pain béni qui n'épargne rien ni personne et dont le final parfait (même si une suite était initialement prévue, ça se lit comme un bon One Shot) n'altère en rien le bon déroulement des "aventures" du fameux Baron. Tout est si exagéré que la lecture en devient jouissive. Les demoiselles finissent souvent en sous vêtements en évoquant le charme des photos coquines des prudes années 60. Les gosses ne sont pas plus épargnés et Vengeur Pix euh, Dog Baker dresse un chouette portrait de flic à la Jean Gabin avec le "Porc", un truculent détective perspicace (aaah le coup du squelette est trop fort). Malgré quelques images bien choquantes comme celle du charnier initial s'étendant sur 2 pages, c'est plutôt dans la bonne humeur générale et avec le sourire aux lèvres que j'ai entamé ce divertissement de haute qualité dont les débordements gores et violents en deviennent de purs plaisirs coupables. Le décalage constant entre dialogues sérieux et situations ridicules procure un plaisir de lecture constant et si cela a pu choquer quelques esprits pudibonds, il est grand temps pour vous de relire les aventures des Castors Juniors. :)
J'ai rarement lu une oeuvre aussi mauvaise dans tous les sens du terme. Il paraît que cette oeuvre serait "déjà culte" comme l'annonce fièrement un cèlèbre magazine de comics américain. Je soupçonne une farouche volonté de nuire ou une mauvaise foi évidente à moins que cela ne soit une totale erreur de goût. En effet, j'ai lu tout bonnement une oeuvre anti-française qui est écrite avec tellement de haine que cela en devient presque génant. Il n'y a aucune subtilité et on fait dans la violence gratuite avec une telle surrenchère des situations meurtrières. Pourtant, au départ, on pouvait s'attendrir sur le sort de ce gamin qui allait devenir le Baron Samedi, une sorte d'être malfaisant qui n'hésite pas à tuer des enfants ou à se servir d'eux. C'est navrant et pathétique à la fois d'utiliser de tels procédés. J'ai détesté de tout mon être. C'est à vomir ! On ne peut pas être plus clair ! La provocation n'est jamais un bon moyen de parvenir. Le trash non plus. On prendra le soin d'éviter la bêtise gratuite.
Cet album est navrant. Navrant quelque soit le niveau de lecture auquel on le lit. Il ne reste qu’un graphisme maîtrisé pour se poser la question du pourquoi de l’auteur. L’histoire nous raconte comment un rescapé d’un massacre orchestré par les militaires français va construire sa vengeance sur le pays sous la forme de destruction jouissive et massive. Tuer n’est pas seulement un plaisir pour notre malade, il faut en plus qu’il trouve son plaisir dans la souffrance de l’autre. Dans ce registre le pire n’est jamais envisageable, outre les classiques tortures sanguinolentes cet opus nous montrera de l’inventivité : parce que extraire le cœur vivant de sa victime ça vaut le détour. Plus sérieusement, le scénario n’a ni queue ni tête. La scène du massacre du début est ridicule mais pourquoi pas, la suite avec le catcheur saltimbanque à un je ne sais quoi d’attendu suranné mais pourquoi pas, en fait tout bascule avec cette ridicule scène du cimetière où notre vieux catcheur, qui tente d’inculquer le principe du bien et du mal, va se faire percer la tête à coups de croix en tentant de retenir son fougueux élève qui a retrouvé le militaire qui a tué son village pour une mine d’uranium. Voui, vous avez bien lu, on est bien à ce niveau… La suite va de mal en pis avec la compagne de notre malade qui apparait soudain au détour d’une nouvelle boucherie. L’idée de récupérer les enfants de ses victimes pour en faire une armée de dégénérés aurait pu être marrante ou intéressante s’il n’y avait eu ce rôle guignolesque digne de fantomas et cette apologie de sélection sur la violence pure (ah ce combat dans les boucheries, on en mangerait plus souvent…). Puis vient l’apothéose, l’état qui finance le virus de la mort qui tue qui tombe évidemment dans les mains de notre malade mental. Le super flic (personnage intéressant au demeurant) aura beau repérer la proie, il la loupera et perdra sa fille (cette scène est à pleurer) avant que le chaos final avec l’armée de dégénérés transformés en bombe bactériologique humaine ne sème le chaos sur la France. Au premier degré c’est ridicule, au second pas du tout drôle, au troisième franchement beaucoup trop violent pour moi, au-delà je ne sais pas mais je ne vois pas ce qu’on pourrait bien trouver. Au moins, il reste la qualité graphique dont les contrastes et l’encrage matérialisent la violence à vif perpétuelle de notre héros. De ce côté, il faut avouer que le trait enchaîne l’ultra précision dans le glauque et le vague dans les choses courantes avec habileté. La colorisation sied tout à fait à l’ensemble pour un objet digne d’un violence à la Tarantino. Je ne sais à quel point cette œuvre a permis à l’auteur de coucher nombre de délires, mais les psychoses destructrices de ce type ne me parlent pas du tout. Je les trouve ridicules, gratuites et sans intérêt, bref je déteste.
Mouais, pas mal… Trash, violent et cruel, c’est vrai que le récit ne fait pas dans la dentelle. Je crois même que l’auteur n’a pas « toutes ses frites dans le même sachet » ! Cela ne m’a pas dérangé, j’aime bien quand cela est décalé, mais il manquait autre chose à cette histoire. Le début est vraiment bon, la suite laisse plus à désirer… Cela devient répétitif et, au bout d’un moment, ça lasse. Graphiquement, le trait m’a semblé un peu basique, sans grande originalité ou finesse. Cependant, j’ai beaucoup apprécié la colorisation. Tantôt en bichromie, tantôt avec des touches de couleurs vives, j’ai trouvé le rendu agréable et étonnant par moments. Au final, je ne conseille pas l’achat de l’album mais sa lecture. Cela reste un divertissement plus ou moins agréable à lire, bien cynique et amoral, comme certains lecteurs les aiment, mais sincèrement (très) dispensable…
Oui cet album manque l'appellation "culte" mais d'un poil ! L'histoire est très provocante certe mais relate tout simplement la cruauté du genre humain : manipulation, violence étatique et parentale, asservissement...Le scénario nous entraîne sans temps mort dans ce délire qui finit pas être franchement drôle. Ce petit pavé nerveux, bien dessiné a été pour moi une bonne surprise au milieu des dizaines d'albums insipides de la rentrée. J'espère bien lire un deuxième tome de ce fou furieux qui ne respecte pas grand chose !
Il faut être clair dès le départ, cette BD fait dans l'excès à tous les niveaux. Il faut prendre du recul quant au contenu. En entamant la lecture avec cette réserve nécessaire, "Baron Samedi" se révèle divertissant. Il est rare d'avoir une BD relatant les aventures d'un méchant. Ici le personnage principal ne fait pas dans le détail, il n'y a plus de valeurs ni de règles à respecter, le seul objectif est de nuire à la République Française. On aurait pu mettre n'importe quel pays à la place de la France, l'auteur ayant fait des études de littérature française a misé sur un pays qu'il connaissait indirectement. D'un point de vue général, notre pays n'est pas en odeur de sainteté aux USA, en grande partie suite à notre refus de rentrer dans le conflit de la guerre du golfe. L'auteur développe son récit en commençant par un passé on ne peut plus douloureux pour le héros puis assume son extrême violence que rien ne peut excuser. Pourtant j'ai lu la BD jusqu'au bout car il ne s'agissait que d'une fiction au scénario cohérent dans sa logique. J'ai beaucoup aimé le personnage du commissaire qui aurait pu être le personnage principal d'une série policière. Le dessin est très beau, simple au trait efficace et à la colorisation minimaliste et sobre. C'est grandement efficace et très suggestif. C'est difficile de cautionner un tel contenu mais il faut reconnaître que l'ensemble est de qualité. Note finale : 3.5/5
Alors, le Baron Samedi, c’est quoi ? c’est qui ? Le Baron Samedi, c’est avant tout un survivant, un pauvre gosse qui a réchappé au massacre de son village. C’est ensuite un homme qui a juré de se venger de la France qu’il tient pour responsable dudit massacre. C’est un criminel qui soit assassine sauvagement, soit corrompt par sa perversion quiconque croise sa route. C’est un anti-super-héros qui nargue les forces de l’ordre. Et c’est finalement une insatiable soif de sang et de chaos. Contrairement à l’avis précédent, j’ai trouvé le récit relativement mal amené. Les méchants mercenaires français qui pourfendent, fusillent et violent les gentils villageois sans véritable motif, personnellement, cela peine à me convaincre. D’ailleurs, les enchaînements souvent faciles de cet album en font somme toute une sorte de conte. Un conte corrosif et dérangeant à souhait ! Cet album, qui aurait quasiment pu être une bd culte, s’apparente plutôt à un coup manqué. En effet, le héros manque de profondeur, les relations (singulièrement celle entre le héros et sa compagne) manquent de développement et, en définitive, le récit manque cruellement de substance. Le dessin, quant à lui, est, à l’exception notable du crâne du héros, trop enfantin à mon goût. J’ai par contre apprécié le traitement noir-blanc-rouge. Bref, 2,5/5.
J'ai beaucoup aimé le rythme effréné de cette histoire complétement iconoclaste. Tout cela est remarquablement bien construit, tout s'imbrique comme si de rien n'était, du début qui est très bien amené, dans le style pré-générique jusqu'à cette fin apocalyptique assez émouvante. Évidemment l'histoire peut choquer au départ par son côté très provocateur et jusqu'au-boutiste mais tout compte fait ce scénario outrancier n'est qu'un énorme éclat de rire de gosse qui s'amuse à se faire peur : un homme squelette se venge d'un massacre commandité par la France des années 60. A la deuxième lecture, j'ai ri dès les premières pages ! Le dessin et le choix des couleurs m'ont attirée tout de suite, ils accompagnent parfaitement le récit ; de la ligne claire bien maîtrisée, du noir et blanc taché de rouge et du vert fluo pour le squelette c'est formidablement rétro... de la vraie série "pulp" Z. Une vraie nouveauté !
Trop c’est trop et « Baron Samedi » est dans l’excès en permanence, est-ce que le but est de choquer les gens ? De mon côté ça n’a eu aucune prise, l'auteur n'a réussi qu'à me foutre en rogne, non pas à cause de toute cette violence gratuite qui n’est due qu’à la folie meurtrière d’un homme, et encore que parfois trop excessive elle perd en crédibilité, non, ce qui m’a mise en colère c’est que toute cette haine soit tournée vers la France et non pas uniquement vers les quelques personnes qui auraient certes bien mérité de subir cette vengeance. De plus, le pays où s’est déroulé le massacre qui a tout déclenché n’est jamais cité, par contre traiter la France de putain ça n’a pas posé de problèmes à l’auteur. Baker, américain, aurait pu poser tous ces évènements dans son beau pays d’origine, les grands, les illustres, les magnifiques, Etats-Unis d’Amérique ! Rien que de voir les 5 petites phrases élogieuses au dos de la bd, toutes issues de magazines américains ça me donne envie de gerber. Oh non ! Je n’ai pas d’humour sur ce coup-là, parce que déjà il n’y a pas une once d’humour dans ce récit, c’est du genre à se prendre au sérieux, alors qu’on ne me demande pas de prendre ça au second degré alors qu’on sent que l’auteur ne le fait pas lui-même. Par ailleurs, il y a quand même beaucoup de facilités scénaristiques, je vous passe la liste de tous les méfaits du Baron Samedi, pour la plupart risibles, sans parler de la manière dont il pénètre une base militaire les doigts dans le nez, et tous les crimes qu’il commet sans jamais vraiment présenter les coupables. On a aussi du mal à croire au masque qui lui permet de se faire passer pour quelqu'un d'autre sans que personne le repère. De plus Baron Samedi n'a aucune profondeur psychologique, c'est juste un psychopathe déchaîné qui ne présente pas vraiment d'intérêt. Malgré tout, il y a quand même certaines qualités, le dessin est agréable de plus joliment colorisé par Pixel Vengeur, le récit se déroule bien et sans temps morts, en dehors du début qui a un petit côté puéril dans la narration mais qui passe assez vite, le personnage du Porc est intéressant et attachant. Attention, comprenez-moi bien, ce n’est pas nul non plus, c’est juste ABJECT !
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