Brezza

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Un club, le GogoSwing, où la plantureuse Brezza chante et danse pour son Jules, et où un mystérieux tueur en série vient noyer son mal. Un univers décalé et désaxé, où les vieilles chansons d'amour vibrent et crèvent l'âme comme le chant des sirènes. (texte de l'éditeur)


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Un club, le GogoSwing, où la plantureuse Brezza chante et danse pour son Jules, et où un mystérieux tueur en série vient noyer son mal. Un univers décalé et désaxé, où les vieilles chansons d'amour vibrent et crèvent l'âme comme le chant des sirènes. Un album au ton personnel et à l'univers étrange.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Août 2008
Statut histoire Une histoire par tome (gags en 1 ou 2 pages pour le tome 2) 6 tomes parus

Couverture de la série Brezza © Fugues en Bulles/Objectif Mars 2008
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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18/10/2010 | Mac Arthur
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Par Yann135
Note: 3/5
L'avatar du posteur Yann135

J’ai découvert la série « Brezza » en janvier 2017 au festival d’Angoulême. Pas le genre de BD que je lis d’habitude mais comme on dit souvent, il est important de sortir de sa zone de confort de temps en temps. Cette acquisition est donc plutôt la résultante d’une rencontre avec Etienne M, un auteur éditeur qui propose des romans illustrés et des BD plus jeune public. Mais qui est donc cette belle Brezza ? C’est une héroïne qui voit ressurgir son passé avec le retour d’un tueur en série qui l’agressa il y a quelques années de ça. Le scénario reprend donc le système de flash-back avec le présent et le passé permettant adroitement de faire monter le suspens et l’angoisse au fur et à mesure que nous avançons dans l’histoire. Le rythme est à la fois tranquillou et rythmé par moment. La recette pour un bon polar non ? Etienne M. a un graphisme saccadé mais ô combien brillant. Brezza a de magnifiques courbes sensuelles et voluptueuses. Les décors sont captivants, colorés avec une kyrielle de tons gris. Une belle réussite. J’accorde donc aisément un 3 étoiles. Plutôt une note entre 3 et 4.

08/05/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Lorsque j’ai acheté l’album, Etienne M. m’a prévenu : l’histoire est un peu bizarre … … je confirme … Je lui avais dit que ce n’était pas spécialement pour me déplaire. Je confirme. Bien sûr, on a surtout droit ici à un exercice de style, à un travail enthousiaste non dénué de qualités … ni de défauts. Commençons par ce qui fâche : - le scénario est on ne peut plus décousu. Ce scénario est clairement un prétexte, un fil conducteur pour un récit qui s’en écarte à toutes les occasions ; - dans les premières planches, la colorisation est beaucoup trop chargée. Etienne M. a un beau trait, fin, sensuel et expressif, qu’il gâche trop souvent par une colorisation « pâteuse », lourde. Erreur de jeunesse ou goût personnel ? Toujours est-il qu’au fil des planches, ce défaut a tendance à se corriger ; - certaines planches tournent à la démonstration, au détriment de la lisibilité et de la fluidité du récit. J’ai parfois eu le sentiment d’être devant le travail de fin d’étude d’un élève doué mais peu soucieux de la vocation commerciale de son album ; - j’ai senti tout le bonheur d’Etienne M. de pouvoir sortir son album, un bonheur qu’il voulait partager avec son entourage, offrant à ses amis la possibilité d’illustrer l’une ou l’autre planche. C’est très généreux de sa part mais je ne crois pas que ce soit une bonne idée. L’histoire s’en retrouve encore plus décousue, et puis, merde, c’était l’histoire de la rebondie Brezza que je voulais lire, moi, et non un album hommage de Brezza vue par les amis de l’auteur (ça, il pourra le faire quand il aura vendu 50.000 exemplaires des aventures de sa chanteuse stripteaseuse). Heureusement, ces planches sont rares, mais, même si elles sont parfois fort belles, elles sont de trop. Les ponts négatifs sont donc conséquents … mais les points positifs ne sont pas absents, bien au contraire ! - Tout d’abord, son héroïne a de la personnalité. Elle a un look, un physique, une gueule. Elle est attachante, attirante, séduisante. Couettes, poitrine, fesses, elle a trop de tout (et c’est pour ça que je l’aime) ; - l’univers de l’auteur est personnel et, à ce titre, l’album me sort de mes repères. J’aime être surpris et emmené ailleurs. Cet album y est parvenu ; - ensuite, le côté démonstratif de l’album n’est pas qu’un défaut. Certaines planches sont vraiment agréablement construites. Il y a vraiment du beau travail, c’est juste regrettable que celui-ci ne soit pas toujours mis au service du récit ; - inviter des copains sur l’album n’a pas, non plus, que des inconvénients. J’aime beaucoup la planche qu’une de ses invitées compose à l’aide de découpages des propres planches d'Etienne M. Je pense d’ailleurs qu’il y a là quelque chose à creuser ; - et puis, comme je l’ai déjà dit, j’aime bien le trait d’Etienne M. J’aime sa finesse, sa rondeur, ses excès. Etrange, décalé, décousu, personnel, cet album est, à mes yeux, plus un album destiné à montrer le potentiel d’Etienne M. qu’un album à vocation commerciale. Je ne regrette pas de l’avoir acheté, j’ai pénétré dans l’univers de l’auteur avec plaisir, y ai perçu un potentiel réel … mais je ne saurais conseiller l’achat. … par contre, je continuerai à suivre l’auteur en espérant le retour de sa pulpeuse héroïne mais aussi en espérant qu’il trouve un juste compromis entre univers personnel et accessibilité au public lecteur. Et puis, bon, la dernière page (qui n’est pas signée Etienne M.) m’a fait hurler de rire. Alors, forcément, je reste sur une bonne impression :)

18/10/2010 (modifier)