KZ Dora
Dans l'enfer de Dora, camp de concentration à Buchenwald, entre 1942 et 1945...
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Allemagne Des Ronds dans L’O L'univers concentrationnaire nazi Les petits éditeurs indépendants Nazisme et Seconde Guerre Mondiale, vus par les Allemands Nazisme et Shoah
Inspiré par l'histoire vraie de Pierre Walter, prisonnier à Dora de 1943 à 1945. KZ Dora : Camp de concentration basé en Allemagne, destiné à la fabrication d'armes secrètes, les missiles V1 et V2, en fonctionnement de 1943 à 1945. Au matin du 1er septembre 1939, l'Allemagne d'Hitler attaque la Pologne. Cinq personnages, Paul, élève officier français, Émile, jeune résistant insouciant, Hans, SS issu des jeunesses Hitlériennes, Bastian, officier SS d'expérience, et Michael, ambitieux scientifique allemand travaillant sur les missiles V2, armes secrètes d'Hitler, voient leur destin se croiser au camp de concentration de Dora.
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Date de parution | 21 Octobre 2010 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
L’auteur tire ses informations et son inspiration de l’histoire familiale (l’un des personnages principaux est son grand-père, et ce sont ses notes qui ont nourri le récit). Cela lui permet d’être complet et précis dans sa description de l’univers concentrationnaire, à Buchenwald, et surtout pour les Kommandos de prisonniers condamnés à travailler jusqu’à la mort dans les chantiers des V1 et V2 sensés permettre aux Nazis de remporter la guerre, alors que tout s’effondre, et que les usines, bombardées, se tapissent sous terre. Jusqu’à ce que presque tous les protagonistes se retrouvent – des deux côtés des barbelés du Lager – c’est un récit choral, où nous apprenons à connaitre quelques prisonniers français, des scientifiques allemands, des officiers SS. C’est intéressant de prendre le temps de poser les décors, de donner un visage aux bourreaux comme aux victimes. Mais justement, les visages sont souvent difficiles à reconnaitre, à distinguer. Surtout que pendant pas mal de temps on multiplie les aller-retours entre différents protagonistes, ce qui hache un peu le récit. Et à plusieurs reprises j’ai dû faire des efforts pour reconnaitre les personnages. Ces détails mis à part, ça reste quand même lisible, et toujours intéressant. J’ai lu l’intégrale d’une traite. Elle est complétée par les notes et croquis de Pierre Walter, qui ont servi à son petit-fils pour bâtir son récit.
« KZ Dora » propose un témoignage, un de plus, sur les horreurs nazies lors de la seconde guerre mondiale… l’album parvient cependant à se démarquer de la pléthore d’œuvres existantes sur le sujet. D’abord parce que le récit est largement autobiographique, car largement inspiré des notes du grand-père de l’auteur. Ces dernières sont d’ailleurs incluses en annexe dans la version intégrale. Ensuite parce que l’histoire suit 5 personnages très différents, et notamment 3 allemands (2 SS et un ingénieur), ce qui évite de déshumaniser les acteurs du camp ennemi. Je note cependant les mêmes petits soucis narratifs déjà mentionnés dans les autres avis. L’intrigue passe allègrement d’un personnage à un autre avec très peu de repères visuels. Le noir et blanc, les uniformes et les cheveux rasés font qu’il est très difficile de reconnaitre les personnages. Les noms de ces derniers sont souvent inclus dans les dialogues pour faciliter la lecture, mais beaucoup moins dans le tome 2 il me semble. Cela ne m’a pas gâché ma lecture, je me suis accroché, mais c’est un peu dommage je trouve. Ceci dit, « KZ Dora » est un excellent album témoignage sur cette période sombre de notre Histoire.
Je suis du même avis général que les 2 commentaires qui m'ont précédé. Il est vrai que j'avais trouvé le premier tome assez difficile, le dessin n'étant pas assez précis pour permettre de reconnaitre les différents protagonistes - le uniformes et les têtes rasées n'aident pas, et je ne suis pas un grand fan des enchainements d'un personnage à l'autre lorsqu'on manque de repères visuels. Les dessins et visages sont mieux dans le second tome. Ce que je trouve très intéressant dans cet ouvrage historique c'est le point de vue des Allemands civils ou militaires sur ces hommes esclaves et la description du fonctionnement des camps de travail, généralement moins illustrés que les camps de concentration - je suis également admirateur de l'oeuvre Maus Achat conseillé donc mais pour les amateurs de romans graphiques historiques.
Le choix du noir et blanc ne s’imposait pas forcément pour cette histoire même si un certain Steven Spielberg l’avait fait en son temps pour un film resté célèbre. Oscarisé le fut également la bd « Maus » qui s’est également enorgueilli de l’absence de couleurs. Quand on traite d’un sujet aussi sensible que les camps de concentration, on se rend compte que l’émotion gagne en profondeur et qu’on est alors moins soucieux sur l’aspect général quant à la forme et le fond. Or, on n’accuse pas aussi facilement de telle œuvre de sensiblerie. Pour autant, je ne me gênerai pas de dire que la présente bd me semble imparfaite. On suit le destin de plusieurs personnages qui vivent dans des endroits différents et on sait qu’à un moment donné, ils vont se rencontrer dans un camp de travail. On a du mal à les distinguer tant parfois, ils se ressemblent. Leur histoire individuelle n’a pas la même force. Ainsi, on suivra plus volontiers le résistant qui tente de fuir vers l’Espagne que le scientifique qui conçoit les fusées V1 et V2. Bref, il y aura confusion et certains dialogues sonnent faux. Au final, on a l’impression que c’est un peu mièvre. Il y a quelque passage assez marquant mais on dirait qu’ils ont été placés là pour nous faire susciter de l’émotion. C’est pourtant inspiré de faits qui ont eu lieu dans la famille de l’auteur à savoir le grand-père. Les écrits sous forme de mémoire de celui-ci ont été placés à la fin de l’ouvrage en guise de témoignage sur les horreurs d’une époque trouble. Je crois que c’est la construction même de cette histoire qui semble pâtir d’un défaut majeur. Il reste néanmoins le devoir de mémoire qui ne semble pas faire que des émules. Et pourtant…
Très intéressant premier tome. S'inspirant du journal et des croquis de son grand-père, rescapé du camp de concentration de Dora, Robin Walter nous emmène sur les lieux, entre 1942 et 1945, où les destins de plusieurs personnages vont se croiser. non seulement, comme on aurait pu s'y attendre, ceux de deux prisonniers français et d'un officier SS, mais aussi un scientifique allemand qui travaille sur des engins que l'on nommera plus tard V1 et V2... Un chassé croisé qu'il est difficile de bien appréhender au départ, notamment au niveau des deux officiers SS. Mais après la moitié de l'album la narration est plus fluide, et l'on rentre plus facilement dans l'histoire. Ainsi on commence à sentir que le destin de ces personnages va être tragique. Le second tome sera certainement plus "riche" en scènes absurdes et rudes. Le dessin de Robin Walter est intéressant, même s'il manque parfois de maîtrise dans les proportions et la morphologie des personnages. Il y a aussi un trait "extérieur" un peu trop gras, surtout au début. Ces menus défauts s'estompent assez vite, et au niveau du découpage, des décors et de la mise en scène la maturité n'est pas loin. Il y a du bon travail derrière tout ça, et même en sachant que l'auteur est le petit-fils de l'un des protagonistes, on sent qu'il a fait le choix de restituer les choses de la façon la plus authentique -ou la plus cohérente- possible, au détriment des sentiments familiaux. Il en résulte un album très intéressant, plutôt réaliste, et nul doute que la seconde partie viendra boucler de façon digne cette histoire, bien dramatique. A noter en fin d'album des extraits du journal de Pierre Walter, avec quelques croquis.
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