Pills
Dans un futur proche, certaines drogues sont devenues légales, alors que la clope est, elle, définitivement prohibée.
Les drogues Super-pouvoirs
Les nouvelles pilules produisent des effets dingues, comme des super-pouvoirs : se dédoubler, traverser les murs, respirer sous l’eau… Étudiante en journalisme, la blonde Emma a décidé d’enquêter sur ces substances révolutionnaires, en les testant une par une. C’est lors d’un trip qu’elle rencontre, en banlieue, loin de ses beaux quartiers habituels, Alice, Medhi et Elmer, qui vont devenir ses trois meilleurs amis. Mais ensemble, ils vont se retrouver coincés entre un mystérieux assassin et des policiers pourris…
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Date de parution | 26 Octobre 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je n'aime pas les histoires de stupéfiants de manière générale. On part vite dans des délires psychanalytiques qui ont été maintes fois vus. Cela sera encore le cas en l'espèce avec en prime un dessin assez grossier et mal détaillé. Bref, le fond et la forme qui font défaut. Pour le reste, on pourra souligner une bonne idée de départ mais assez mal exploitée au final. Le mode djeun's m'a horripilé au plus haut point. On passera son chemin et on ne touchera pas à la drogue même la plus douce qui soit. Après, chacun fait comme il veut dans le cadre de la loi.
Pills est une BD étrange. Dans un futur proche, l’état a légalisé les drogues dont il a le monopole. Loin de provoquer trip et dépendance, elles agissent sur le réel en permettant de voler, traverser les murs ou être transporté dans le corps d’une autre personne. Problème, les auteurs ont concentré leur récit sur les flirts des personnages principaux (4 ados plutôt marrants) et sur le développement d’une intrigue policière d’une banalité affligeante. Du coup, on ne comprend pas où veulent nous emmener les auteurs. Les drogues, au lieu d’être au centre de l’histoire et de proposer des perspectives scénaristiques originales, deviennent des détails facilitant les scènes d’action. Pire, ces pilules sont un élément en complet décalage avec le cadre très réaliste du récit. Cela décrédibilise complètement l’histoire et désoriente le lecteur. De plus, j’ai trouvé les dessins assez moyens et inégaux. Au final, je suis un peu déçu par ma lecture car le titre ne tient pas ses promesses.
Tous les auteurs ont une boulette dans leurs publications - voire même plusieurs - Ozanam et Singelin nous offrent ici la leur et elle est de taille, il y aurait même de quoi se rouler un énorme pétard avec. Je vais commencer par Singelin que je n’ai même pas reconnu, même si son trait anguleux m’avait vaguement fait penser à son King David, s'il n'avait pas déjà travaillé avec Ozanam, sinon je n’aurais jamais pensé à lui. En ouvrant la bd la première chose que je me suis dite c’est qu’Ozanam se relâchait dans le choix de ses dessinateurs. Et non, il a fait appel à celui qui avait déjà su me ravir. « Pills » est une compilation d’amateurisme et d’approximations, c’est une véritable catastrophe. Je ne compte plus les cases ratées, au dessin tremblotant ou tout juste esquissé ; les couleurs informatisées aux grands aplats étalés avec facilité, malgré des tons bien choisis, ajoutent à cette impression de dessin fait par un grand débutant, un vrai massacre visuel ! Quant à Ozanam, il me laisse sans voix. Son récit n’est absolument pas crédible et totalement halluciné. Je vous laisse lire le résumé, j’irai à l’essentiel. Le gros souci se situe au niveau des drogues elles-mêmes, elles ne se contentent pas de vous exploser le cerveau mais ont la capacité d’interagir avec votre physique, certaines peuvent vous dématérialiser, les personnages traversent les murs ! et volent ! et respirent sous l’eau ! Rien que ça ! Juste en croquant un cachet ! Si encore Ozanam avait donné une explication rationnelle et scientifique à la chose, ça aurait pu passer, mais il n’en fait rien, c’est d’une facilité déconcertante, du coup je ne suis pas rentrée dans son « délire ». Le tout est joué par des personnages qui semblent à peine sortis de l’adolescence et qui parlent dans un français argotique d’il y a 20 ans, c’est franchement pénible à lire. Ozanam ici n’a aucun style, à moins que parler comme les petits zonards soit un style… L’histoire n’avance pas, elle s’éternise sur des scènes à la con d’adolescents à la con. Les tueurs qui sont à leurs trousses ne sont pas crédibles non plus, tout ça est ridicule tant c’est tiré par les cheveux et mal écrit. Mais ce qui rend ce scénario vraiment mauvais, c’est en le comparant avec ce qu’Ozanam est capable de faire, on peut prendre ici la mesure du gouffre sans fond qu’est « Pills ». Cela dit je pense qu’elle pourra peut-être (?) trouver son public chez les jeunes et surtout chez les consommateurs de drogues en tout genre qui pourront s’identifier aux personnages, ou qui trouveront excellents les effets de ces drogues improbables.
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