Barracuda
Jean Dufaux, à l’abordage de l’univers de la piraterie, lance une grande saga, autour des destins croisés de trois adolescents, dans un monde de passions et de sang, magnifiquement mis en images par Jérémy, le coloriste de la série Murena, qui signe ici sa première œuvre graphique complète...
J'ai changé de sexe Jean Dufaux Pirates
À bord du barracuda, les hommes de Blackdog affûtent lames et grappins en vue d’un abordage juteux ! La routine… Jusqu’à la découverte du diamant du Kashar, le plus gros du monde, connu pour n’avoir jamais entraîné que mort et désolation dans son sillage… Mais il en faut plus pour décourager les pirates du barracuda qui savent que butin rime souvent avec destin...
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Date de parution | 29 Octobre 2010 |
Statut histoire | Série terminée 6 tomes parus |
Les avis
Tome 1 Mais quel talent ! quel talent ce dessinateur qui a débuté comme coloriste sur la série Murena. Dufaux, déjà vieux briscard du scénario arrive à renouveller un genre pourtant bien usé, celui de la piraterie. En s'éloignant volontairement du superbe Long John Silver de Dorison et Lauffray, auxquels il rend hommage dans la préface, Jean Dufaux nous livre là une aventure trépidante, digne des films américains avec Errol Flynn par exemple. Débutant, comme il le faut, avec une scène d'abordage sanglante et réaliste, l'intrigue s'intéresse au destin de trois jeunes, embourbés dans l'île de Puerto Blanco. Certes les canons du genre (recherche d'un trésor, otage, fuite...) sont présents dans ce premier opus mais on ne s'ennuie pas un instant alors que l'histoire se déroule quasi-intégralement sur l'île, seule la dernière case laisse augurer des aventures plus maritimes. J'ajoute, même si je me répète, que le dessin réaliste de Jérémy est d'une beauté à couper le souffle: que ce soient les navires, les personnages ou encore les costumes d'époque... rien ne manque à son talent. A noter pour les amateurs, un tirage de 1200 exemplaires aux éditions canalbd, avec cahier graphique et ex-libris numéroté, que je conseille fortement. Tome 2 Etrange tournure que prend cette aventure de pirates dans ce second volume, une véritable parenthèse dans le récit. Après un premier opus très réussi et fort divertissant, Jean Dufaux fait une pause et nous fait suivre la vie de Maria, d’Emilio et de Ruffy, restés, seuls, sur l’île avec des destins différents. Nous sommes ici assez loin des aventures maritimes Pourtant c’est autour de l’étrange Mister Flynn qu’est bâti ce scénario. Histoire de vengeance, histoires de famille qui, à mon avis, n’avait rien à faire dans cette série. Non, j’aurai voulu connaître la suite de la recherche du Kashar, diamant doté d’un pouvoir mystérieux, comme le laissait présager les premières pages. Au lieu de cela, on sent que la série, initialement prévue en trois volumes, va s’éterniser pour des raisons commerciales. Dommage car les lecteurs privilégient de plus en plus les séries courtes. J’avais été séduit par le premier volume .Le dessin et les couleurs de Jérémy m’avaient fait succombé à l’achat de l’édition toilée, canal bd . Pour ce deuxième volume, j’ai succombé à l’achat du tirage en noir et blanc limité à 3000 exemplaires, au format des planches originales, qui rend hommage au superbe dessin de Jérémy. Donc contrairement à certains, qui ont trouvé les couleurs bâclées par rapport au précédent volume, je ne pourrai me prononcer. J’ai tout de même le sentiment d’avoir été floué dans cette série, qui débutait avec un fort potentiel et dont l’intérêt retombe un peu avec ce deuxième volume, à tel point que j’ai longuement hésité avant d’acheter le tome 3. Sans le dessin de Jérémy, je me serai sans doute arrêté là. Pourtant, Dufaux, avec le merveilleux Loup de pluie, paru dernièrement, nous prouve qu’il demeure un grand scénariste. Tome 3 Jean Dufaux semble mélanger les genres dans ce troisième opus de Barracuda. A noter que cette aventure était, à l'origine, prévue en trois volumes (elle sera apparement achevée en 5 volumes). Les pages consacrées au côté maritime de l'histoire font enfin leur retour, avec un soupçon de fantastique. Mais l'intrigue principale n'avance pas trop et nous continuons de suivre les déboires sentimentaux de nos 3 protagonistes, avec la mise en avant d'un personnage resté assez lisse dans les précédents volumes, la très belle et mystérieuse gouverneure de Puerto Blanco. J'espère tout de même que Dufaux ne nous fera pas le coup du précédent volume en consacrant le prochain tome au passé de la gouverneure, histoire de rallonger la sauce ! Malgré tout, j'ai trouvé cet album un cran au dessus de "cicatrices", précédent opus, et j'avoue que mes doutes quant à mon intérêt sur cette série sont partis à la lecture du présent opus. Je suis partant pour la suite des tribulations de Raffy, de Maria et d'Emilio. Tome 4 C'est un très bon album avec pas mal d'actions pour ne pas dire beaucoup d'actions: scènes de combat, de tortures,d'évasion.... On ne s'ennuie pas une minute à la lecture de cet opus (contrairement aux 2 derniers qui manquaient un peu de souffle) J'ai retrouvé dans le scénario l'esprit des grands films de pirates. Le dessin de Jéremy est toujours aussi bon. Jean Dufaux aurait-il été sensible aux critiques émises à propos des deux derniers albums de la série? En tout cas la série est relancée par le souffle épique très présent dans ce tome 4. Tome 6 Clap de fin avec ce sixième et dernier volume d'une série, prévue à l'origine en 3 volumes si mes souvenirs sont bons. Sans s’appesantir sur le scénario de Jean Dufaux, qui aurait gagné en concision - un peu trop de digression à mon goût , notamment avec le tome 2-, il faut souligner l'excellent dessin (et les couleurs superbes) de Jérémy, même au bout de 6 volumes. Dans cet opus, tout va très vite, nous n'avons pas vraiment pas le temps de nous ennuyer, comme si Dufaux avait enfin hâte de trouver une conclusion à cette aventure de pirates, aventures qui se déroule pour l'essentiel sur la terre ferme, ce qui es le paradoxe de cette aventure (mais de mémoire le film "le corsaire rouge" se déroulait aussi en grande partie sur la terre ferme). La véritable personnalité des personnages se révèle ici: Raffy prend l'ascendant sur les autres, et Ferrango va connaitre une destinée inattendue. Je ne sais pas si Dufaux et Jérémy se lanceront dans un nouveau cycle, en tout cas je pense honnêtement que ces 6 volumes se suffisent à eux même, la dernière case concluant parfaitement l'histoire. Un récit qui se relit avec plaisir, malgré quelques longueurs.
Une fois lancé dans cette histoire, j'ai foncé tête baissée. J'avais d'abord hésité parce que ça parlait encore de pirates, et les pirates, j'en avais un peu marre. Mais comme mon pote de la Fnac m'a prêté les albums, je m'y suis mis, et finalement je n'ai pas regretté. Je me méfiais aussi de Dufaux qui ces derniers temps m'avait tant déçu avec des séries comme Conquistador (Glénat), Croisade, Ombres ou Jaguar... Sa préface m'a un peu rassuré, il y dévoile sa passion pour un certain cinéma hollywoodien que j'ai moi aussi aimé, surtout son attirance envers Errol Flynn (que je partage) ; le personnage du capitaine Flynn est donc un joli clin d'oeil. Dufaux renouvelle les histoires de pirates par un côté plus moderne et surtout plus sanglant, on y sent l'influence des films Pirates des Caraïbes (ce n'est pas forcément une bonne référence), on n'est donc plus dans Barbe-Rouge qui pour son époque, restait tout de même la référence en la matière. Ici, la violence, l'érotisme, le sang occupent les pages, et puis surtout, ça ne se réduit pas qu'à des abordages ennuyeux, toute l'action étant pratiquement concentrée sur l'île de Puerto Blanco. Dufaux revisite le genre de belle façon, avec une intrigue qui ressemble un peu à Captain Blood, un des plus célèbres films d'Errol Flynn. Si je marche allègrement dans cette histoire, c'est non seulement pour cette relecture plus spectaculaire, mais aussi pour le dessin de Jérémy, un trait superbe, bien maîtrisé, envoûtant, précis, qui possède une évidente ressemblance avec celui de Delaby. Hélas, Dufaux n'est pas fidèle à sa promesse de triptyque qu'il annonce dans sa préface du tome 1, l'aventure s'étire, ça sent la récup commerciale alors que les 3 premiers tomes se tiennent bien ; il y a des flash-back importants qui permettent de mieux comprendre les enjeux de cette aventure aux nombreux rebondissements. Il y a aussi des incohérences : dans ce siècle dominé par les hommes, et même s'il y a eu des cas de femmes pirates, un poste de gouverneur tenu par une femme, même d'une île-repaire de pirates, ce n'est guère crédible. Même chose pour Ferrango : je doute qu'un marchand d'esclaves de sa trempe devienne le jouet des caprices de son ancienne esclave.. A part ces détails, il n'y a pas d'intervention directe du fantastique sur l'histoire comme Dufaux aime souvent à le faire, c'est déjà ça, et ça reste une bonne série de détente vers laquelle je peux lever l'ancre sans regrets.
J‘ai été éblouie par le dessin de Jérémy, aussi coloriste de Murena, il est en solo graphiquement sur cette nouvelle série et je peux dire que cette dernière égale largement la précédente, j’oserai même dire qu’elle la dépasse. L’auteur dédie cette bd à Delaby, son mentor, délicate attention. Il faut dire aussi que le format normal met bien en valeur son graphisme alors que Murena, elle, doit se contenter du petit format. Commençons par le commencement : la couverture, magnifique avec cette tête de pirate balafré, borgne et à l’œil bleu perçant, c'est ce qu'on appelle avoir de la gueule et faire de l'œil au lecteur potentiel. Après la lecture des premières pages j’étais déjà fébrile, quel talent ! Quel animal ce Jérémy ! Les couleurs sont époustouflantes, vives, chaudes, variées, vivantes, appliquées avec minutie ; du bleu, du rouge, de l’orangé, pour les dominantes, elles m’ont un peu fait penser à Marini, encore un grand nom ! Quant au trait il est fin et détaillé, les visages sont à se pâmer de beauté et d‘expressivité, il arrive même à donner de l’élégance au dernier des gueux. La seule chose qui m’a parue un peu inférieure, ce sont les chiens, moins réussis, en même temps ils n’apparaissent que sur 3 ou 4 cases, donc ça ne gêne pas vraiment. Le scénario est tout aussi jouissif et déjà riche en évènements pour un premier tome. Cette histoire de pirates diffère tout de même des autres, car on ne part pas immédiatement à la recherche d’un éventuel trésor, même s’il existe ici aussi. Dufaux préfère nous guider vers une autre source, son atout majeur, qui manque souvent aux autres productions : ses personnages. Ceux-ci ont des personnalités variées et complexes, ce qui donne une richesse infinie à l’ouvrage, on a même l’impression de déjà les connaître tant ils sont bien campés. Mon préféré reste et restera Emilio l’ambigu, homme et femme en même temps, c’est lui qui me titille le plus, car ce genre de personnage se rencontre rarement et sa dualité est présage de bonnes surprises. Il n’y a pas manichéisme, de gentils ou de méchants, Dufaux nous les présente chacun de leur côté, on a donc accès aux points de vue individuels en toute partialité. Tome 2 Nom de Dieu quelle déception ! Dès que j’ai ouvert la B.D. j’ai vu que la colorisation n’avait rien à voir avec le premier tome et en plus elle réalise l’exploit de se dégrader encore un peu plus en fin d’album. Les premières planches de ce second tome sont presque dans la même veine que le premier mais très vite elles perdent en qualité et sont moins détaillées. Si on n’est pas exigeant ça reste correct, mais à mes yeux la différence est trop grande, je n’ai eu aucun émerveillement visuel. Côté scénario c’est le fiasco total. L’histoire n’avance pas, elle piétine et s’enlise dans les histoires de cul des personnages et de pauvres vengeances sans intérêt, l‘art de la rallonge dans toute sa splendeur ! De plus, ils sont devenus agaçants et d'une étrange médiocrité, tout ce qui faisait leur charme s’est envolé. Emilio est relégué au rôle d’amant efféminé sans aucune personnalité. Maria, de « caractère fort » passe à « mauvais caractère » et se transforme en mégère et connasse absolue, quant à Raffy, égal à lui-même il reste toujours aussi con. Le traitement de ce second tome est très simpliste et manque cruellement d’imagination, comment peut-on faire un premier tome aussi bon et - comparativement - un second aussi mauvais ? Par ailleurs Dufaux n’a pas pu s’empêcher d’introduire une petite touche de fantastique, très légère certes, mais ô combien agaçante, inutile et qui rend la scène concernée insipide et à la limite, stupide. Je passe de 4/5 à 2/5, et j’envoie ces tomes sur la pile de mes B.D. à vendre.
C'est une très belle BD. Achetée après lu les différents avis sur le site, je ne peux que confirmer ce qui a déjà été dit ! Les dessins sont superbes, et les couleurs magnifiques. Je tire mon chapeau au personnage du capitaine du Barracuda, Blackdog, qui a une gueule superbe, et qui est particulièrement réussi ! Je regrette toutefois que les "gentils" soient si beaux, et les vilains pirates si moches... Par contre j'avoue ne pas très voir où tout cela va nous mener... Ce premier tome nous met en place les 3 personnages principaux, visiblement les 3 jeunes, qui ne partent à la recherche d'aucun trésor tandis que le Barracuda file vers un destin que l'on nous promet tragique.... J'attends avec impatience la tournure que va prendre l'histoire, car pour l'instant je n'ai aucune idée de ce qui va se passer. En espérant que l'histoire soit à la hauteur de son dessin, la note globale gagnera une étoile !
Whouaw! C'est le premier mot qui est sorti après avoir eu terminé la lecture de cet album. On ne plonge pas dans une simple histoire de piraterie, loin sont les clichés et proche est l'originalité. Jean Dufaux rêvait de cette histoire où les flibustiers sont les rois, et c'est réussi, certainement plus qu'il ne l'imaginait en l'écrivant. Il faut dire, on s'en voudrait de l'oublier, qu'un dessinateur de taille s'est attelé à la tâche. C'est Jérémy, le coloriste de la série Murena qui donne une telle dimension à ce récit. On sent les influences de Philippe Delaby, où plutôt, on sent qu'il a eu un professeur. La luminosité, le trait, le découpage, tout est parfait, tout est magnifique, tout est réuni pour faire de Barracuda une grande série !
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