Arzak
Arzach revient avec la parole
Ecole Duperré Giraud-Moebius Séries hélas abandonnées
Qui est Arzak ? Que cherche t-il ? D’ou vient-il ? L’album de 1977 ne le dit pas...On ne connaît de lui que son visage brûlé; par les vents du désert, sa grande cape et son chapeau en forme de cône. On sait qu’il chevauche un curieux volatile d’un blanc éclatant. Ensemble ils survolent un univers de fin du monde, aux perspectives désolées et stériles. Ils y croisent les lambeaux d’une civilisation engloutie. Ils traversent des situations absurdes, aux prises avec une faune et une flore tour à tour cocasses, inquiétantes et mortelles. Moebius répond aujourd’hui à l’appel muet de ce mystérieux héros. Il lui redonne la parole, l’humanise. Le plonge dans des aventures qui révèlent au lecteur l’origine des secrets du monde dans lequel il évolue. L’Arpenteur est le premier tome d’une aventure qui en comportera trois. L’histoire s’ouvre sur deux actions apparemment sans aucun lien entre elles. La première nous emmène dans l’espace profond où un vaisseau de la confédération Dessmez est attaqué par Kimorg Barbax, le redoutable pirate. La deuxième se déroule sur Tassili, la planète d’origine des Wergs. L’ancienne race dominante a été vaincue par l’avancée irrésistible de la confédération Dessmez dans sa conquête humaine de la galaxie. Tassili, ruinée, désertique et abandonnée de tous, peuplée d’une maigre colonie humaine, se meurt doucement. La mission d’Arzak consiste à arpenter sans fin ce territoire chaotique pour y traquer l’anomalie et assurer l’ordre humain. C’est dans l’accomplissement de cette mission qu’il découvre un odieux trafic perpétré à l’encontre des survivants Wergs. Arzak entame son enquête ; il traversera épreuves et dangers, découvrira les secrets de Tassili et plongera dans les abîmes des passions de l’âme humaine. Le monde d’Arzak est maintenant un livre ouvert et Arzak en est le héros. Le mythique Arzak a laissé une empreinte inoubliable dans l’univers de la bande dessinée et continue trente ans après, à être lu dans le monde entier. Ce nouvel album d’Arzak est une coproduction des éditions Moebius Productions et Glénat.
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Date de parution | 15 Septembre 2010 |
Statut histoire | Série abandonnée 1 tome paru |
Les avis
« Arzak » est pour moi une merveilleuse surprise. Je ne suis pourtant pas un fan de l’œuvre fantastique de Moebius. S’il ne fallait lire qu’un album paru en 2010, il pourrait bien que ce soit celui-ci (en compétition avec « Kraa », « Quai d’Orsay », « Zombies » (Soleil), « Asterios Polyp » et « Le Petit Livre des Beatles »). Il se dégage de cet album une vraie force. De par sa taille déjà ce premier tome surprend et envoûte. C’est d’ailleurs sa couverture grandiose qui m’a fait sauter le pas. On se retrouve projeté à des années lumières sur cette planète nommée Tassili, monde des Wergs, où l’Arpenteur Arzak chasse le mécréant. Le dépaysement est total et garanti. A la fois de science-fiction et récit apocalyptique à la sauce western, le scénario nous lance dans ce monde si hostile, si vide et si spacieux. Le charisme d’Arzak est frappant, tant par son apparence que par son caractère noble et valeureux. Certainement l’un des personnages les plus intéressants du neuvième art, de ce point de vue. On a la sensation qu’il contrôle et anticipe son environnement, ce qui fait de lui un adversaire redoutable. Le dessin, même s’il n’entre pas dans mes standards habituels de beauté, est excellent et a su me convaincre, donnant cette impression d’espace et de quiétude sans fin. « Arzak » m’a fait songer à « Aldébaran » de Léo, à Mad Max, au Livre d’Eli mais aussi aux westerns spaghetti du brave Clint... Les inspirations et références sont nombreuses. Je vous invite donc sans hésiter à vous plonger dans cette nouvelle aventure. Quant à moi, je n’attends que deux choses : une suite et de la même qualité que dans ce tome d’ouverture.
Quel plaisir et quelle claque encore que cet album de Moebius ! Cette ligne mes amis ! Une fluidité et une justesse dans la simplicité qui ne peut que vous subjuguer. Ça m'a ramené des années en arrière, quand j'avais été happé par les cycles de L'Incal, Avant l'Incal et plus tard paradoxalement par Arzach. Moebius, c'est un univers à lui tout seul. Ses dessins et les univers qu'il développe se reconnaissent au premier coup d'œil. Après on aime ou on n'aime pas, mais la force de cet auteur tient à la puissance du cachet qu'il a su apposer dans le livre d'histoire de la BD. Et ça tombe bien avec ce nouvel opus, car moi je suis fan ! C'est avec une certaine appréhension que j'ai donc ouvert les pages de ce nouvel album. On a beau s'appeler Moebius, on est pas à l'abri d'une avarie et d'un crash sur la dernière ligne droite... Déjà, l'objet. Un GRAND format (36x25) agréable au regard avec une première de couverture qui pose tout de suite le décor sur ce qui devrait nous attendre. On tourne un peu les pages d'un papier glacé agréable au toucher, et on replonge dans la palette si radicale et singulière qui fait aussi la marque de fabrique de notre auteur. Après s'y être familiarisé de nouveau, on découvre en fin d'album un cahier de croquis et 2 pages d'explications sur l'histoire d'Arzak et sa genèse. Un programme alléchant : reste à voir si ce que nous avons dans l'assiette sera à la hauteur du menu annoncé ! Et pour l'instant, j'avoue que l'entrée (en matière) est une vraie réussite. Moebius a su me mettre en appétit, me titiller les papilles et ma curiosité de la meilleure des façons ! Du coup le plat de résistance se fait déjà attendre ! A QUAND LA SUITE ???!!! Car cette plongée dans l'univers de notre arpenteur (Arzak) est un vrai régal. C'est une véritable apnée dans un monde toujours aussi fouillé et complexe qui se révèle petit à petit. Derrière chaque pas et chaque rencontre se dessine une société avec son organisation, une biodiversité toujours aussi étoffée, des immensités mystérieuses et dangereuses... Bref, l'aventure est au rendez-vous, sans verser dans le simplisme et la caricature. Enfiler les bottes d'Arzak, c'est se jeter à corps perdu dans l'Aventure. Reste que ce n'est pour le moment qu'un premier tome, et comme disait Bashung "J'ai dans les bottes des montagnes de questions..." Attendons donc patiemment la suite de ce festin, en espérant ne pas avoir à trop attendre. Il n'y a rien de pire que de manger froid...
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