Dixie Road
La crise des années 30 telle qu'elle est vécue dans le fin fonds de l'Amérique, avec son cortège de misère et de violence sociale.
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Jean Dufaux Road movie [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
Dixie Road nous emmène dans les USA des années 30. La crise fait des ravages aux lourdes conséquences. La société "Fisherman's Dream" n'échappe pas à la règle. Au milieu de ces turpitudes économiques et sociales, la vie d'une jeune fille, Dixie... (résumé Dargaud)
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Date de parution | 11 Janvier 1997 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Un road movie qui se laisse lire, mais qui possède des défauts. Déjà, il faut dire que les thèmes abordés ne sont pas très originaux, mais ce n'est pas nécessairement un problème. Il y a des récits qui ont réussi à me captiver tout en traitant des thèmes que j'avais déjà vus plusieurs fois. Sauf qu'ici, malgré toute ma bonne volonté, je n'ai jamais réussi à trouver que c'était passionnant à lire. La faute au scénario que je trouve un peu décousu. J'ai l'impression que Dufaux a fait un pot-pourri de tous les malheurs des États-Unis des années 30: ouvriers exploités, pauvreté, racisme, gangsters....Du coup le récit a plein de longueurs et une grosse galerie de personnages dont la plupart m'ont laissé indifférent. En gros, je trouve que la moitié de la série est un peu mémorable et j'ai déjà commencé à oublier l'autre moitié alors que j'ai fini le dernier tome il y a une demi-heure. J'aurais mieux aimé que le scénario se concentre sur la famille en cavale, l'espèce de détective privé et le vieux tueur (la gang de fier à bras qui poursuit aussi la famille est vraiment générique et sans intérêt). Ça manque un peu de tension et la fin est un peu abrupte. Bref, ça se lit sans plus. Le dessin est correct.
Voilà une série de Dufaux que j’ai découverte sur le tard, et qui se situe dans une honnête moyenne au milieu de son importante, mais inégale production. Et qui ne joue pas ici sur une surenchère fantastique, ou des ressorts plus ou moins improbables pour relancer une intrigue en roue libre. L’histoire est une sorte de road movie, avec trois personnes (un homme, sa femme et leur adolescente de fille – la Dixie qui donne son titre à la série, et au travers des yeux de laquelle une bonne partie de l’intrigue nous est diffusée) fuyant la police, la milice patronale, un tueur implacable et diverses saloperies de la vie. Il faut dire que leur route est d’autant plus parsemée d’obstacles que l’action se déroule dans l’Amérique profonde, au cœur de la Grande crise, au début des années 1930 (F.D.Roosevelt – par ailleurs peu ressemblant à l’original – y apparaît d’ailleurs). Les quatre albums se laissent lire, l’intrigue est relativement fluide. Sans trop d’originalité en fait, mais c’est quand même une lecture agréable, un honnête divertissement – je n’ai par contre que moyennement aimé la conclusion, un peu brutale et sucrée, alors que l’histoire distillait plutôt de l’amertume.
J'ai été attiré par la couverture car c'est joliment bien dessinée avec des décors très soignés et des personnages aux proportions justes. On embarque pour un road movie dans les USA des années 30 sur fond de crise économique. Certes, cela manque singulièrement d'orginalité sur des thèmes qui ont déjà été maintes fois traités: racisme, intolérance... Dufaux a un peu trop étiré sa narration. Les textes semi-poétiques sont presque assomants. L'intrigue avait pourtant un bon potentiel qui n'a pas été totalement exploité. J'ai procédé à une relecture qui m'a fait revoir mon sévère jugement initial. Cela ne sera pas le chef d'oeuvre qu'on attendait mais une série dans la moyenne. La série n'a d'ailleurs pas connu le succès. Le scénariste a depuis connu la gloire mais avec d'autres titres.
Pas mal, mais je ne suis pas tombé sous le charme tel que je l'imaginais en lisant le pitch de cette histoire. Le contexte de la grande crise des années 30 aux États Unis est bien retranscrit avec son lot d'injustice, la ségrégation encore en vigueur, les milices privées aux ordres des patrons, tout cela est effectivement bien rendu. Malgré un contexte bien planté j'ai toutefois trouvé qu'à certains moments il y avait des longueurs, d'autres points par contre auraient à mon sens mérités un développement plus important. Alors au final on se retrouve en terrain vaguement connu grâce à des films comme "Les raisins de la colère" et cette longue fuite en avant de Dixie et de ses parents se laisse lire sans déplaisir. Un point véritablement négatif c'est le fait que la mère de Dixie, pourtant à priori très militante se retrouve bien dans la peau d'un grande bourgeoise à l'issue du récit. Le dessin de Labiano est parfait pour cette histoire. Il vaut mieux emprunter cette série avant de décider un achat éventuel.
Ce genre d'histoire, j'ai l'impression d'en avoir vu dans des films, mais ça reste attractif, le sujet est fort, et j'ai pu lire les 4 albums à la suite sans ennui. On est dans le Sud profond des Etats-Unis, dans les années 20-30, où se télescopent conflits sociaux, crise financière, corruption, racisme, politique, milices armées, patronat d'usine plein de morgue et flics brutaux... Tout cet univers dramatique qui constitue une période terrible pour une Amérique malade est bien restitué par Dufaux, où plane l'ombre des Raisins de la colère, en plus violent. Dufaux souligne l'exploitation sans vergogne des ouvriers de cette époque par un patronat quasiment inhumain et qui se fout royalement des conditions de travail ; heureusement que tout ça a bien changé, mais c'est le genre d'histoire qui ne peut arriver qu'à cette époque, et dans cette partie de l'Amérique. Quand on commence à lire cette Bd, on sent que ça va mal finir, car à l'intrigue de fond sociale, se greffe l'intrigue principale : la cavale de Jones, de sa femme et de sa fille, avec un petit côté Bonnie and Clyde, alors que Dixie qui en fait, raconte son histoire, n'aspire qu'à l'entente de ses parents et à la tranquillité. Cet aspect désenchanté est accentué par la richesse du dialogue au ton très littéraire (ce qui est un peu surprenant dans un récit de ce type) qui rappelle certains grands romanciers américains comme Steinbeck ou Erskine Caldwell. Et puis finalement, non, ça ne finit pas si mal que ça, Dufaux ne verse pas dans le mélo pessimiste. Une série intéressante, au scénario bien conduit, au fond bien documenté, et au dessin ample et précis, mais pas renversante non plus.
Violence, grève, misère ouvrière et Dixie et sa famille en fuite au milieu de tout ça. Que de souvenirs en relisant cette série qui révéla le talent graphique de Labiano. Niveau dessin, rien à dire, c'est vraiment tout ce que j'aime. Les personnages sont bien typés (Ernest Pike le tueur à gages, le père Jones solitaire qui ne sait pas tenir en place, Duchamp patron cruel et sans scrupules, l'énigmatique Keena,..), reconnaissables, les visages graves et expressifs sans oublier les remarquables couleurs de Marie-Paule Alluard qui les accompagnent (point de couleurs informatique sans âmes ici) Niveau histoire, ça reste assez classique mais bien écrit avec une ambiance générale remplie de mélancolie et qui me fait penser à certains bons films américains (les raisins de la colère, Bonnie and Clyde et d'autres dont j'oublie le nom...) A découvrir, ça vaut le coup.
Elle m’a bien plu, cette route. Une route qu’emprunte Dixie, en compagnie de ses parents, toujours en fuite. Il faut dire que la petite famille est poursuivie par deux camps rivaux, aux objectifs diamétralement opposés. En fait, l’histoire est assez classique, puisqu’à la base, Dufaux nous fait le coup de « la belle, jeune et gentille héritière qui s’enfuit avec un voyou ». Mais, en situant son histoire dans l’Alabama des années ’30, il signe, à mes yeux, un bien joli point. Cette tranche de l’histoire des USA est naturellement dramatique. Et, depuis Tom Sawyer, bien des auteurs l’auront exploitée, mais rares sont ceux qui se seront servi de ce théâtre pour créer un road movie aussi musclé. D’autre part, j’ai bien apprécié le personnage du père, un rôle ambigu pour un père que j’ai autant envie de gifler que de respecter. Pour le reste, l’intrigue est bien menée, riche en rebondissements et joliment illustrée par Hugues Labiano. Son trait, réaliste et clair, convient bien pour cet univers « sudiste ». Oui, franchement, j’ai bien aimé, et j’ai dévoré les quatre tomes d’une traite, sans ressentir une quelconque lassitude. Franchement bien, donc.
L'histoire se situe dans le sud des Etats-Unis, dans les années 30... Le krach boursier de 1929 a plongé le pays dans la crise, et nombreux sont ceux qui prennent le chemin de l'exil, à la recherche d'un hypothétique avenir moins sombre. Dixie, son père et sa mère forment l'une de ces familles dont personne ne semble vouloir. "On l'a prise, la route, sans rien laisser derrière nous, sauf quelques dernières illusions miteuses. On se dit qu'elle finira bien par nous mener au bon endroit, là où le mot dignité a encore un sens"... ainsi parle Dixie. Mais cette "route" veut-elle d'eux ?... Pas mal, l'histoire générale proposée. La période de référence est assez peu connue et préfère être oubliée des Américains. J'aime car j'ai ici eu affaire à un scénario très dense et, surtout, un graphisme acéré, rude, taillé au couteau ; graphisme dont le trait fait vite ressortir les préoccupations journalières de ces "laissés-pour-compte", ces routards obligés qui n'intéressent personne. La saga de Dixie (car c'est est une) ?... un postulat et des scénarios biens construits, dans un contexte historique précis ; le tout bien "mis en musique" par un graphisme plaisant. Je n'ai pas boudé ce qui a été un bon plaisir de lecture. Un bon 3,5/5.
Après lecture de l'intégrale. Difficile de se prononcer : une heure après avoir fermé ce gros volume, il n'en restait pas grand chose de notable à se remémorer. Le dessin est le plus de cette BD, classique mais vraiment maîtrisé. Le scénario est vraiment décousu, beaucoup de personnages, peu de choses réellement développées, il y avait matière en l'occurrence. Mais le choix du road movie et en l'occurrence de la fuite, n'a pas laissé de place pour asseoir réellement une histoire profonde. Je ne vais pas m'éterniser sur le sujet, Dixie Road se lit bien mais n'a aucun petit plus qui fait une grande BD.
Ce road movie façon bidi (bd en sageranglais), est plaisant à lire. Retraçant de façon un peu trop entendu, la trajectoire de 3 personnes unis par les liens du sang, Dufaux sait toutefois capter l'attention et s'arranger pour qu'on ne décroche pas durant toute la cavale. Et en cela, son métier confirmé de scénariste, s'exprime à plein. Côté graphisme, malgré quelques imprécisions ici ou là, c'est pas mal non plus. Il accompagne le texte, avec fluidité et clarté. Bref, un bon moment de lecture que j'ai découvert, grâce à l'intégrale (toujours soignée chez Dargaud).
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