L'Ambulance 13

Note: 3.73/5
(3.73/5 pour 11 avis)

1915, nouvellement débarqué sur le front, le jeune médecin Louis-Charles Bouteloup découvre le quotidien des Tranchées.


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Il s'appelle Louis-Charles Bouteloup. Fraîchement diplômé de la Faculté de Médecine, il se retrouve en première ligne, à Fleury, en décembre 1915. Il commande une ambulance hippomobile, surnommée l'As de Pique parce qu'elle est connue aussi bien pour le courage de ses infirmiers, que pour leur manque de soumission au Règlement. Bouteloup est un nom qui compte en politique, car le baron Horace, père de Louis, est député, lieutenant-colonel et proche du général Pétain. Cette relation privilégiée, loin de le protéger, fera du jeune officier une cible désignée pour les ennemis de l’élu, entre autres le redoutable Georges Clemenceau. Néanmoins, Louis accomplira la tâche épouvantable que la guerre lui impose, en essayant de préserver un humanisme auquel il est attaché jusqu’à la rébellion… (texte de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Novembre 2010
Statut histoire Série terminée (1 cycle de 6 tomes + 1 cycle de 3 tomes) 9 tomes parus

Couverture de la série L'Ambulance 13 © Bamboo 2010
Les notes
Note: 3.73/5
(3.73/5 pour 11 avis)
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09/11/2010 | Mac Arthur
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Par zébu
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Dans cette série nous suivons le parcours du capitaine Bateloup, jeune bourgeois de bonne famille engagé dans les premières heures du conflit comme responsable d'une unité d'ambulanciers. Il va très vite découvrir les horreurs de la guerre. Ce qui m'a frappé en premier lieu, c'est le fait que tous les personnages servent de faire valoir à des sujets historiques relatifs à cette sombre période. Ainsi on entrevoit pêle-mêle l'horreur des combats, la dure vie dans les tranchées, la terreur du soldat avant de monter à l'assaut, la stupidité des gradés prêts à sacrifier des centaines de vie pour leur gloire personnelle, le fanatisme idiot de certains, la délation, l'injustice face à des situations comme celles des fusillés pour l'exemple, le racisme d'une armée blanche envers ses soldats coloniaux, les gueules cassées, la vie à l'arrière, les magouilles politiques, et enfin comment la guerre change irrémédiablement le caractère des hommes. J'ai un peu le sentiment que l'auteur veut nous dire : "Certes il s'agit d'un récit avec des personnages fictifs mais la plupart des choses que je décris se sont véritablement produites." Cela fait maintenant un siècle que ce conflit meurtrier a eu lieu et cette oeuvre me fait penser à une sorte de devoir de mémoire. Bref, pour moi qui aime les séries historiques, il s'agit là d'une oeuvre puissante, complète et très bien écrite car d'une justesse remarquable ; le tout desservi par des dessins et une coloration d'une qualité indéniable. A découvrir absolument.

19/10/2015 (modifier)
Par Telenk0
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Une immersion totale dans l'horreur de la seconde guerre mondiale. On tremble sous les coups d'obus et les membres arrachés, on sent les odeurs des chairs qui pourrissent, on s'offusque devant le manque de considération de la vie humaine des personnages hauts placés qui n'hésitent pas à envoyer les noirs en première ligne car jugés moins précieux et qui exécutent de faux espions et de vrais poilus pour donner l'exemple. Le personnage principal, le sous-lieutenant Bouteloup, que l'on suit de ses débuts sur le front à sa transformation en vrai poilu, est profondément humain et n'hésite pas à reprocher à ses supérieurs leurs injustices, même si cela doit lui apporter des problèmes. Son caractère est bien trempé, même s'il garde toujours ses bonnes manières bourgeoises, ce qui confère au personnage un aspect charismatique. Le dessin n'est pas figé comme les couvertures pourraient le laisser penser et il révèle bien l'horreur des combats. A la fin du second cycle, on commence à percevoir le changement d'opinion des civils sur les poilus, qu'ils commencent à considérer comme "dérangeants", ce qui laisse entrevoir une suite très intéressante.

23/01/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette guerre de 14-18 ne cesse de fasciner les auteurs de BD, les romanciers ou les cinéastes, Tardi lui a consacré une grande partie de son oeuvre, et ici encore on est plongé en plein chaos avec le héros de cette série passionnante, soutenue par le service de santé des armées, et qui m'a fait immédiatement penser à des films français comme Joyeux Noël ou La Chambre des officiers... Cette bande dégage une authenticité incroyable avec cette vision brutale des tranchées, et le langage populaire des soldats, souvent des gars simples, des ouvriers ou des paysans sans instruction qu'on avait arrachés à leur labeur et à leurs champs pour venir au casse-pipe, servant ainsi de chair à canon pour assouvir les désirs des politiciens. C'est exactement ce qu'on ressent en lisant cette Bd ; ces vies volées, cette liberté volatilisée dans les tranchées, les regards de chien battu de ces pauvres types...tout ça exprime la souffrance de cette guerre où selon les classes sociales, on n'est pas égaux devant la mort. Les auteurs mettent bien en lumière les absurdités de cette guerre et soulignent la dimension humaine qui a bien souvent été occultée par l'aspect militaire et la gloire, surtout chez les galonnés ; ici, on voit surtout de braves soldats et la douleur des poilus face à 2 ou 3 ganaches stupides, archétypes grotesques de certains officiers. Le dessin de Mounier restitue parfaitement toute cette ambiance de mort et de souffrance, en ne nous épargnant pas quelques vues horribles de corps mutilés. Une formidable aventure humaine, que je recommande à la lecture et à l'achat.

20/01/2014 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur herve

Après Un long destin de sang, Notre Mère la Guerre ou encore Mattéo, la guerre de 1914 n'en finit pas d'inspirer nos scénaristes, et non des moindres. Cothias rejoint en effet Bollée, Kriss et Gibrat dans la description de l'horreur humaine. J'avais parcouru dans la presse spécialisée quelques pages de ce récit mais je n'avais guère été enthousiasmé, à première vue : je ne suis pas en effet un grand admirateur de Mounier et puis la Grande Guerre a fait l'objet de plusieurs adaptions en bande dessinée cette année. Mais, devant l'insistance de mon libraire, j'ai bassement cédé (je sais , je suis faible) à l'achat pour deux raisons : primo, l'histoire est prévue en deux volumes ; secondo il me la proposait dans un tirage spécial, celui de "canalbd éditions". Assez réservé donc sur cet album, j'ai rapidement été subjugué par cette histoire de médecin militaire connaissant son baptème du feu. La boucherie de 1916, vue du côté médical, c'est assez original et on s'attache à ce jeune lieutenant Louis-Charles Bouteloup à travers les flash-backs et son assurance dans les tranchées, face à ses nouveaux supérieurs et subordonnés. L'épisode de la trève d'une heure, vers la fin de l'album, est poignant et le premier volume s'achève sur une case à la fois pleine d'espoir et d'horreur. Un récit donc bien construit et très bien illustré par Mounier, assez éloigné de son univers habituel. Je suis ravi de retrouver un Cothias (en compagnie de Patrice Odras) qui signe là un scénario de grande qualité. On peut légitimement rapprocher ce volume de l'incontournable série Notre Mère la Guerre de Kris et Maël (éditions Futuropolis), tout en restant assez différent. Un récit original, haletant qu'il faut découvrir sans attendre. Dans le tome 2 , toute l'absurdité de la guerre prend du relief avec la soit-disant "trahison" de Bouteloup, avec le comportement de son lieutenant-colonel de père et avec l'attaque de l'hôpital de campagne, enfin à ce qui peut en ressembler. Le personnage de Charles Bouteloup prend de l'etoffe dans cet opus et j'avoue que m'y suis attaché. L'ambiance décrite par Cothias retrace fort bien l'univers des tranchées et les endurances subies par les poilus. On est vraiment plongé dans l'enfer de la grande guerre. Le dessin de Mounier, qui n'avait à ma connaissance pas abordé cette période, est réaliste. Bref, une série agréable. Seul bémol, s'il faut en trouver un, est que premeir cycle nous laisse vraiment sur notre faim, et ressemble plus à une fin d'album à suivre, qu'à une clôture de cycle. Vivement la suite.

14/11/2010 (MAJ le 11/05/2012) (modifier)