La Marche du crabe

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 12 avis)

Une trilogie caustique autour de la condition d’un crabe, le Cancer Simplicimus Vulgaris !


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Une trilogie caustique autour de la condition d’un crabe, le Cancer Simplicimus Vulgaris ! En effet... Depuis 400 millions d’années, toutes les espèces évoluent dans la joie et l’allégresse. Toutes sauf une : le Cancer Simplicimus Vulgaris, ou crabe carré. Cette sous-espèce de crustacés peuplant les rivages de l’Estuaire de la Gironde est frappée, depuis des millénaires, d’une étrange tare : elle ne peut changer de direction, et est condamnée à marcher selon une même ligne droite ! Mais... Durant un été comme les autres, pendant que les vacanciers profitent du soleil et des congés payés, trois petits crabes carrés vont se rebeller, et bouleverser ainsi l’écosystème tout entier !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Novembre 2010
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série La Marche du crabe © Soleil 2010
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 12 avis)
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18/11/2010 | Ro
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Par Pierig
Note: 3/5
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Je ne suis pas un adepte du "tout informatique". C’est une question de goût. Il n’y a rien de plus subjectif, je vous l’accorde. Je n’ai donc jamais été tenté lire une série d’Arthur de Pins, malgré tout le bien qu’on en dit. J’ai zappé Zombillénium dans Spirou (à tort sans doute). Cet album est pour moi celui de la tentation (et non pas Péchés mignons, bande de petits fripons !). Oui, je me suis laissé tenter à ouvrir un album de cet auteur. C’est davantage la curiosité suscitée par le 4ème de couv qui m’a plongé dans cette débauche. Et j’ai trouvé la lecture des avatars de ces crabes mono-directionnels bien sympathique. Mon avis concernant le dessin reste le même. Je n’ai toujours pas d’accroche particulière. Le récit met un peu de temps à démarrer (sans doute pour poser le décor). Après, tout s’enchaîne, les multiples dangers auxquels est confronté le Cancer Simplicimus Vulgaris mettent en évidence son principal point faible : l’impossibilité anatomique de pouvoir dévier de sa trajectoire. Il est donc condamné à emprunter toujours le même chemin, à éviter les mêmes dangers, à croiser les mêmes gens. Mais est-ce une fatalité ? Rien n’est moins sûr, c’est ce qu’on découvrira dans les prochains tomes, j’imagine. Lecture sympathique donc, mais le prix rondelet m’incite à plus de réserves quant à son acquisition.

06/12/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Dans l'imaginaire d'Arthur de Pins, le crabe carré de Gironde est un animal qui a la malheureuse spécificité d'être incapable de tourner. Toute sa vie, il marchera le long d'une même ligne droite qui formera ainsi les limites bornées d'une existence où le seul choix se résumera à aller d'un côté, de l'autre ou d'attendre sur place qu'il se passe quelque chose. Jusqu'au jour où trois de ces fameux crabes décident un peu par hasard de se rebeller contre cette nature qui les emprisonnent. Même si je savais qu'Arthur de Pins avait travaillé sur un court-métrage d'animation sur le sujet, j'ai été un peu surpris de le voir se lancer dans une trilogie en bande dessinée abordant un tel récit. Une histoire animalière mêlant ainsi aventure, humour et philosophie ne ressemble guère en effet à ses petites bonnes femmes de Péchés mignons, pas plus qu'au récent Zombillénium. Mais cela n'a rien de désagréable de le voir ainsi s'écarter du chemin dans lequel on aurait trop vite fait de le borner, à la manière justement de ses héros crustacés. Si l'on reconnait la touche très informatique du dessin d'Arthur de Pins, le graphisme dont il fait preuve ici diffère de ses autres oeuvres. Plus épuré, un peu plus anguleux, il se démarque par une colorisation en aplats aux teintes soigneusement choisies. C'est agréable à l'oeil et fluide à la lecture, même s'il est facile de confondre des crabes qui se ressemblent un peu tous. Le déroulement de l'intrigue m'a fait penser aux récits des rats du Pacush Blues de Ptiluc. On y retrouve en effet un cocktail similaire de discussions philosophiques, d'humour et de cruauté de la nature. On réalise bien vite que tout n'est que métaphore de la vie humaine et de ces bornes qu'on s'impose ou qu'on ne voit pas simplement parce qu'on est trop con, comme l'indique la dernière phrase du premier tome. A cet univers totalement animal, Arthur de Pins ajoute cependant une dimension humaine puisqu'en parallèle des aventures des crabes se déroulent les manigances humaines, entre des vacanciers insouciants, une paire de reporters animaliers, des militants de Greenpeace et un commandant de bord cocu. La lecture se révèle plaisante, parfois amusante, parfois intelligente. Sans m'avoir véritablement marqué, je n'en lirais pas moins la suite si j'en ai l'occasion.

18/11/2010 (modifier)