Bienvenue
De la vie d'une jeune Parisienne...
Auteurs africains La BD au féminin Paris
Bienvenue est étudiante aux Beaux-Arts de Paris. Elle manque d'argent, enchaîne les petits boulots et vit en colocation avec Lola, sa cousine délurée. Entre les enfants qu'elle garde, le nouvel amant de sa mère, les peines de coeur de Lola, et la jeune fille suicidaire qui a décidé d'être son amie, Bienvenue a le sentiment de ne s'occuper que des autres et cherche un sens à sa vie...
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Date de parution | 09 Septembre 2010 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
J'ai eu du mal avec le début de cette série en trois tomes. En effet, quand j'ai lu le premier tome, j'ai trouvé qu'elle surfait trop sur le concept de la série à succès de sa scénariste, Aya de Yopougon. Elle en reprend les ingrédients pour les transposer dans un décor parisien où la sauce ne prend pas vraiment. Notamment, j'ai franchement eu le sentiment que l'héroïne était un aimant à boulets, et que l'accumulation de cas sociaux l'entourant et de situations incongrues auxquelles elle est confrontée était abusée. Il y a tant de sous-intrigues parallèles que ça en perd toute crédibilité. En outre, la fameuse Bienvenue n'est guère attachante à mon goût. Avec le second tome, cependant, mon impression désagréable est retombée tandis que je commençais un peu à m'intéresser à une partie des intrigues. Cela s'est ensuite confirmé dans le troisième et dernier tome, avec la plupart des boulets cités ci-dessus qui se prennent enfin un peu en main et permettent à l'héroïne de devenir plus plaisante à suivre. Il y a toujours quelques sous-intrigues qui ne m'ont pas intéressé et encore ce sentiment que cette somme de situations dignes du théâtre de boulevard sonne artificielle, mais j'ai fini par apprécier ma lecture et le fait que les auteurs prennent le soin de clore toutes les sous-intrigues en fin de série, avec ce qu'on peut raisonnablement considérer comme un happy end général. Je me suis dit finalement que j'avais passé un moment assez agréable mais l'impression de fouillis et le manque d’empathie que j'ai ressenti pour les protagonistes durant la moitié de ma lecture m'empêchera d'en garder un souvenir marquant.
C'est le même esprit qu'Aya de Yopougon, un enchevêtrement de parcours humains à emmerdements répétés dont les gags émouvants s’entremêlent avec bonheur. Évidemment le contexte est tout différent: une étudiante en art parisienne, par moment revêche, par moment bonne poire, qui finit par devenir adulte au troisième tome. Une sorte de roman d'apprentissage, aux accents contemporains (vêtement, tournure des phrases, dessin, couleur) avec un coté fleur bleue pas désagréable. Pour le dessin, je n'irai pas jusqu'à dire que Singeon singe (facile!) Clément Oubrerie, mais c'est vraiment proche, expressif est très stylisé quand même. Je me suis bien identifiée au rôle principal, et tous les personnages autour d'elle m'ont paru attachants. J'ai acheté les trois tomes d'un coup, et je n'ai pas lâché la lecture, je considère que c'est bon signe. Des tranches de vies bien observées tournant autour d'un fil narratif sympathique et bien construit.
Je n'ai rien contre les bandes dessinées qui raconte la vie quotidienne d'un personnage, mais pour cela il faut que je trouve les personnages attachants et/ou intéressant et ce ne fut pas le cas ici. Le personnage principal et tout son entourage m'ont laissé indifférent. Au début, je trouvais le ton sympathique, mais vers le milieu du premier tome j'ai commencé à m'ennuyer sérieusement. Le récit manque de dynamisme et il n'y a rien qui a réussit à me captiver. Il y a bien quelques scènes qui m'ont semblé un peu intéressant (comme la scène dans le métro avec la fille qui veut se suicider), mais il y en a trop peu. Sinon, le dessin est sympathique, mais un bon dessin ne sauve pas un mauvais scénario malheureusement.
Cette série est fidèle à l'esprit des autres BDs que j'ai lues de la collection Bayou dirigée par Joann Sfar (le génial Aya de Yopougon de la même scénariste, Chaque chose, Le Local, Princesse aime princesse, Le Rouge vous va si bien), c'est à dire des romans graphiques assez peu originaux, mais souvent loufoques et avec une ambiance sympa, accompagnés d'un graphisme un peu 'nouvelle BD'. Comme je le disais, j'aime vraiment bien le graphisme (qui ressemble beaucoup à celui de Clément Oubrerie, qui a collaboré avec Marguerite Abouet sur Aya de Yopougon), c'est à dire joliment ombragé, assez clair, pas toujours super précis mais très efficace avec des couleurs claires. Pour le scénario, on retrouve vraiment l'esprit de la série Aya, on suit une jeune étudiante en art, très altruiste (comme Aya), mais tout le monde ne s'en rend pas compte à cause de son cynisme (comme Aya) et à cause du fait que ça la rend des fois un peu agressive (comme Aya). Elle ne s'intéresse pas non plus aux hommes (comme Aya) mais est très travailleuse (vous avez saisi ?). Comme dans son autre série principale, la prolifération des personnages et la densité du récit sont aussi des éléments notables mais est-ce qu'ils rendent la série meilleure ? Comme pour Aya (désolé), chaque album se termine sur un fin ouverte, on ne sait pas si une suite sortira (mais est-ce que ça vaut le coup de sortir 6 tomes aussi ? Je ne pense pas, car déjà, au bout de 2 tomes je commence à me lasser).
Objectivement, cela aurait certainement mérité les 3 étoiles car c’est une bd plutôt sympa dans l’esprit ainsi que dans la forme à l’image d’une jeune héroïne baby-sitter en mal d’amour. Pour autant, j’ai vite décroché de cette histoire de « bonne femme », sans vouloir être trop péjoratif. Il est vrai qu’on est loin de la bd d’action marquée par le dynamisme. Il y a surtout un esprit très citadin auquel je n’ai pas du tout accroché. Il m’arrive d’aimer les romans graphiques où il ne se passe rien de palpitant et où l’on partage une expérience intime ou introspective. Bref, je ne suis pourtant pas allergique au genre. Après, je pense que c’est la manière de faire pour obtenir l’adhésion avec l’intérêt du récit. Le graphisme n’a rien de repoussant au contraire. J’avais envie d’aimer mais ce sont des choses qui ne se commandent pas…
Jolie petite découverte que voilà... Après le très sympathique Aya de Yopougon, Marguerite Abouet déplace son viseur vers la région parisienne pour nous conter la vie quotidienne d'une jeune Parisienne. Bienvenue est une étudiante en Beaux-Arts cynique et renfermée, qui donne des coups de main à tous ceux qui l'entourent, sans parfois en recevoir de retour. Du coup elle est parfois très agressive, et se rend presque asociale. Mais cette carapace cache en fait une grande timidité, des fêlures dont elle ne s'ouvre pas à ses proches. Je me suis reconnu en Bienvenue. Enfin, Bienvenue ressemble un peu à l'étudiant que j'ai été, c'est sans doute pour ça que j'ai apprécié sa rencontre. Embringuée dans ses peines de coeur, ses amis parfois très encombrants, les voisins dont on se demande ce qu'ils font, ses études ou plutôt ses camarades qui la gonflent prodigieusement, Bienvenue est tout simplement une fille ordinaire. Je lirai la suite.
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