Desert Park
Souvenirs, souvenirs...
Les petits éditeurs indépendants Manolosanctis
Filant à toute allure au volant de son vieux cabriolet, David s’abandonne à ses souvenirs... Il a dix ans ; lui et ses parents sont en vacances. À cause d’une récente tempête, le parc de loisirs est dévasté, il n’y a plus d’eau dans les piscines, le toboggan est détruit. Cela ne l’empêche pas de rencontrer une bande d’enfants de son âge avec qui il va rapidement se lier d’amitié, pour le meilleur et pour le pire... Au fil d’un road-trip halluciné entrecoupé de souvenirs d’enfance, David va progressivement se résigner à affronter le douloureux passé qu’il trouvera au bout de la route. (texte : manolosanctis)
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Date de parution | 02 Décembre 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Ce récit est incontestablement un peu faible au niveau de l'intrigue. On devine dès le départ le genre de drame qui arrive dans un lieu certes un peu original que celui d'un parc aquatique dévasté par une grosse tempête. Lorsque le drame arrive, on ne comprend pas très bien ce qui se passe réellement car il y a arrêt sur image. On ne compred pas non plus la culpabilité du personnage principal qui semble revenir sur ses pas comme pour faire une espèce de pélerinage. Il y a des effets d'hallucinations qui ont maintes fois été développés sur ce genre de roman graphique. Cela lasse à la longue. Il reste néanmoins une bonne ambiance de mal-être. Il ne faut pas avoir le vertige...
Malgré une ambiance assez spéciale, j'ai peu apprécié cette BD. Outre son dessin qui ne m'a pas franchement plu, c'est surtout le côté trop prévisible de son intrigue qui m'a déçu. En effet, avec les très nombreux indices et l'atmosphère du récit, je m'attendais beaucoup trop à la révélation finale et j'espérais autre chose de ce récit que le simple cheminement vers ce drame assez cliché. Je n'ai pas accroché au graphisme. Bien qu'il soit suffisamment efficace pour faciliter la narration et offrir des décors dotés d'une certaine ambiance, je n'ai pas aimé les visages dont je n'ai pas su capter les expressions. Ce sont surtout les yeux étranges du personnage de Jules que je n'ai pas su déchiffrer : explosés, shootés, fatigués ? Pourquoi cette drôle de manière de les représenter ? Le récit m'a bien plu par l'atmosphère qu'il dégage, même si je l'ai trouvée un peu convenue par moment, mélange entre David Lynch et sentiment de fin du monde. Tout le monde semble avoir un petit grain et les décors ajoutent à l'angoisse d'ensemble. Mais j'attendais d'accrocher véritablement au récit et ce n'est pas venu avant la fin. Le drame final s'annonçait par trop d'aspects et je me demandais ce qu'il allait bien pouvoir avoir de particulier pour entraîner avec lui une telle ambiance et un tel traumatisme 20 années après pour le héros. Mais en fait, rien ne semble l'expliquer, c'est juste un drame et encore je n'ai pas bien compris pourquoi il a eu lieu. Que s'est-il passé pour un tel résultat alors que la tentative précédente du héros n'avait pas posé de problème ? Bref, un peu déçu. J'attendais davantage d'originalité dans la conclusion qui aurait dû donner tout son sens au reste de l'album qui, du coup, se révèle un peu vain à mon goût.
Assez surprenant cet album. Il met en regard deux intrigues, l'une dans le présent, l'autre dans le passé. Dans le présent, David est confronté aux fantômes de son passé, surtout ceux d'une vingtaine d'années auparavant, lorsqu'une tempête avait ravagé le camping/centre de loisirs où il était venu passer ses vacances avec ses parents. Laissé libre avec d'autres gamins, il apprivoise le paysage de fin du monde qui l'entoure. La résonance entre les deux époques est largement visible, même si l'auteur n'appuie pas trop dessus, préférant se concentrer sur la période enfantine, lorsqu'un drame idiot est survenu dans ce fameux parc. On approche un peu les thèmes chers à des auteurs comme Stephen King et Gus van Sant, qui savent si bien dépeindre l'adolescence et ses doutes, ses travers. Humeau utilise ce qu'il faut de décalage pour qu'on sorte de la mièvrerie. Son trait fait un peu "nouvelle BD", mais son dépouillement parvient à rendre correctement les sentiments et les évènements. Une chouette première bD.
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