La Chenille (Imomushi)
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Avec son remarquable talent graphique, Maruo Suehiro, le maître de l'ero-guro (érotique-grotesque) nous plonge dans le Japon du début du XXème siècle en adaptant une nouvelle fois une œuvre du célèbre écrivain Ranpo Edogawa, père du roman policier japonais et auteur de nombreux romans où l'érotisme vient se mêler au grotesque.
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Adaptations de romans en BD Enterbrain Ero-Guro Handicap Hentai La surdité Le Japon historique Les petits éditeurs indépendants Seinen
Lorsque Tokiko retrouve son mari, rapatrié après avoir été grièvement blessé au combat, il n'est plus qu'un homme-tronc : le lieutenant Sunaga a perdu bras et jambes et ses blessures l'ont rendu sourd-muet. Condamnée à vivre recluse avec lui, Tokiko va peu à peu se noyer dans les plaisirs de la chair, poussant la perversion de plus en plus loin, entre dégoût et fascination, jusqu'à commettre l'irréparable... Avec son remarquable talent graphique, Maruo Suehiro, le maître de l'ero-guro (érotique-grotesque) nous plonge dans le Japon du début du XXème siècle en adaptant une nouvelle fois une œuvre du célèbre écrivain Ranpo Edogawa, père du roman policier japonais et auteur de nombreux romans où l'érotisme vient se mêler au grotesque. Cette fois il adapte La chenille, nouvelle publiée en 1929, et qui fut censurée au cours de la guerre.
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Date de parution | 30 Octobre 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Quand une histoire devient trop glauque, je n'aime pas forcément. Je suis plutôt assez dégoûté par la lecture de ce manga qui me donne de sérieuses envie de vomir. On ne peut pas être plus clair. Maintenant, je sais qu'il en faut pour tous les goûts. Certes, la chenille a fait danser des générations mais il faut aimer. Une femme fait l'amour à un homme chenille avec une grande dose de perversion. On peut y voir une forme d'art ou de vilenie morbide. Certes, le pauvre a des circonstances atténuantes puisqu'il a été blessé au combat. On peut voir également une forme de compassion chez cette femme qui se donne à fond. Mais bon, il vrai qu'elle ira quand même jusqu'à commettre l'irréparable. Cela commence d'ailleurs par ce meurtre horrible. Puis, on observera tout le cheminement jusqu'au frontière du sadisme. Comme dit, il faut aimer le genre.
Vraiment déçu par cette lecture. Je ne suis pas un adepte du manga en général, la lecture est courte. Je crois l'avoir terminé en 15min, je n'ai pas l'impression qu'il se soit passé grand chose... C'est assez vite expédié et la fin n'est vraiment pas terrible. Je m'attendais à quelque chose de plus prenant et saisissant au niveau érotico/gore, j'ai connu beaucoup mieux et sans images (cf : Gabrielle Wittkop). Je le déconseille...
Voilà une oeuvre étonnante et originale ! Même s'il est peut-être souvent trop " appliqué " , j'ai trouvé le dessin bon, que ce soit dans les scènes réalistes ou dans les rêves et autres délires. L'histoire en elle-même est assez brutale, brute et, un peu comme "Johnny got his gun", le corps du soldat, par sa volonté d'être là, d'être tout court, peut être vu comme une charge anti-militariste. Horreur et ironie se joignent d'ailleurs au visuel du héros déchu lors des nombreux apartés, flash back rappelant le passé glorieux et soldatesque de celui qui n'est plus que moignons. Mais ce sont bien sûr les relations spéciales qui se renouent avec sa femme dès sa sortie de l'hôpital qui sont au centre de ce curieux album. Qui en font une étrangeté. En effet, entre corps de l'un et vie sociale de l'autre, c'est l'atrophie qui gagne le couple, le sexe étant alors le seul moyen de garder un lien entre eux deux. Alors, histoire et dessins sont fortement teintés de surréalisme, et pas seulement dans les rêves ! D'ailleurs, plus qu'à Clovis Trouille, cité dans la préface, c'est plutôt à Hans Bellmer que j'ai pensé en voyant ce corps "défait", mais gardant sa puissance érotique. La violence des relations physiques, où les pulsions de la femme la poussent à rendre aveugle son mari, dans une relation sado-masochiste unissant Eros et Thanatos, renvoie à Bataille, bien sûr. Je ne peux moi m'empêcher de penser qu'en fermant ses yeux, elle rend à son mari un dernier service, lui qui ne voulait sûrement plus voir le monde tel qu'il était devenu pour lui. Une oeuvre dérangeante donc, mais belle ! On est ici très loin de l'album érotique ou pornographique de base, et l'achat est même à éviter si vous ne cherchez que des scènes explicites de sexe pour le sexe. Il y a ici beaucoup de cérébral, une poésie noire, qui fait que je m'attendais à la fin à voir un papillon s'envoler du puits... A ne pas mettre entre toutes les mains, certes, mais à découvrir tout de même !
Amateurs d’œuvres bizarres, glauques, trash, malsaines, violentes et dérangeantes : BIENVENUE ! En effet, cette BD n'est nettement pas à mettre entre toutes les mains, et même les amateurs de BDs pornographiques devront se demander si une telle lecture les intéresse vraiment avant de la lire, car rares sont les œuvres de ce genre. En effet, cette BD est une BD pornographique, ça il n'y a aucun doute. Même si les scènes de sexes ne sont pas nombreuses (elles se comptent sur les doigts d'une main... Non, non, je ne ferai pas de blagues de mauvais goût sur le fait que cette BD se tient à une main ou autre...), mais elles sont crues, explicitement montrées, et sans censure sur les sexes des personnages (comme c'est d'habitude le cas dans les mangas porno). Mais malgré ces scènes (donc, il y a de la pénétration et du sexe oral), à moins que vous soyez teratophile, cette BD n'est pas le moins du monde excitante. Et, moi, c'est quelque chose que j’apprécie, quand une œuvre utilise le sexe pour son histoire et non pour être racoleuse. En effet, même si Maruo Suehiro dessine plutôt bien le corps des femmes, il dessine des scènes d'amour entre une femme et un homme tronc défiguré (il y a plus sexy, hein), et leur relation qui se transformera rapidement en une relation de domination (mais pas de délires SM, chose que je déteste, dans cette BD). Enfin bref, l'histoire est bien dosée, avec pas mal de symboles et une imagerie bien oppressante. Je regrette juste que la tension qui s'installe au fur et à mesure des pages ne soit pas mieux gérée, car à cause de ça, la fin manque un peu d’impact. C'est un peu dommage, car en plus, grâce au dessin réussi de l'auteur, l'histoire aurait pu être nettement plus marquante/bouleversante, pour moi en tout cas. Le dessin, lui, comme indiqué plus haut est relativement bon, réaliste, bien détaillé, quoique un peu figé sur certaines cases. Une bonne BD certes, mais je suis un peu déçu car j'en attendais un peu "plus d'impact", surtout à la fin. Mais si vous êtes amateur d'histoires chelous comme l'est celle-ci (et comme moi), n'hésitez pas. 3.5/5
Voici un manga atypique où l'on passe allègrement du dégoût à un début d'excitation. Ce doux mélange est assez fascinant pour le lecteur. Cette nouvelle adaptée de l'œuvre d'un écrivain japonais du début du siècle dernier présente la vie d'un homme ruiné, brisé, anéanti. La guerre l'a privé de sa vie ou presque car il revient fortement estropié des 4 membres, défiguré, sourd et muet. On en vient à se demander comment il a pu survivre et comment il peut continuer à vivre avec ces souffrances physiques et certainement psychiques. Finalement dire qu'il vit est un bien grand mot. Tout le monde y compris sa famille l'a abandonné trop dégoûté par la vision de ce qu'est devenu cet homme condamné à rester dans sa chambre. Seule sa femme continue de s'en occuper plus comme une infirmière qu'une femme. Sauf qu'il reste quand même un membre doté d'une certaine vigueur... On sent parfaitement que sa femme aussi est partagée. Au départ cela semble plus être un choix de pitié pour l'homme qu'il a été. Et puis il a tellement souffert, elle peut bien faire un effort. Telles sont les pensées qui l'habitent mais on se demande si l'amour et le couple peuvent survivre à une telle épreuve. Surmonter son dégoût d'un homme presque animal pour qui les grognements font office de seules paroles. Le dessin de Maruo est très esthétique, on sent que cet auteur a du métier car c'est souvent sublime de réalisme aussi bien dans les scènes où on voit le malheureux militaire et on a mal pour lui que dans les scènes de sexe du couple. Et cette histoire n'est pas qu'un prétexte à dérouler des scènes gratuitement gore et trash sans fil linéaire, au contraire j'ai bien aimé le côté particulièrement vraisemblable avec un parfum d'antimilitarisme. Le tout est d'une très bonne qualité d'édition avec un prix qui s'en ressent mais cela évitera aussi peut-on le souhaiter à de trop jeunes mains de se le procurer. A réserver aux lecteurs avertis comme on peut parfois lire sur les couvertures.
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