Le Capital (Das Kapital)

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)

Fin du 19ème siècle, révolution industrielle en Europe, le monde ouvrier subit la dictature du patronat, obligé d’exploiter sa main d’oeuvre par souci de rentabilité et de compétitivité.


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Fin du 19ème siècle, révolution industrielle en Europe, le monde ouvrier subit la dictature du patronat, obligé d’exploiter sa main d’oeuvre par souci de rentabilité et de compétitivité. Dans cet univers libéral, deux visions s’opposent entre un jeune homme qui souhaite un «effet cascade» (Des très riches qui font profiter les plus pauvres de leur trop-plein de richesses) et un autre qui estime que le prolétariat n’a pas à subir ce traitement. Librement inspiré du Capital de Karl Marx, ce manga expose les principes du capitalisme et des mécanismes de l'argent.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Janvier 2011
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Le Capital © Soleil 2011
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)
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04/01/2011 | Ro
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Par Solo
Note: 2/5
L'avatar du posteur Solo

Premier manga lu et avisé. Bon, ça commence pas très très bien! Le dessin ne m'atteint pas, aussi j'étais surtout intéressé par le sujet. Mais me voilà déçu. Sur la partie du récit, c'est très très manichéen, les actes de tous les personnages sont exacerbées pour illustrer, mais ça part trop dans les extrêmes, les raccourcis sont énormes parfois. C'est tellement trop fort que les personnages "jouent mal", personne n'a la carrure de son propre rôle. D'un point de vue éducatif, en soi c'est une vulgarisation vraiment élémentaire et intelligible. Tout se déroule sans accrocs et on ressort avec l'esprit clair. En ce qui me concerne, j'ai rien appris de nouveau vraiment, donc je reste sur ma faim. Aussi le public serait peut-être plus adapté pour les jeunes (lycéens max) ou pour tout lecteur qui a vraiment besoin de commencer par une base vulgarisatrice. C'est une critique du capitalisme comme on peut en trouver partout, avec la vision marxiste simplifiée. Pas fan, mais ça peut servir

30/04/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

La préface d’Olivier Besancenot le rappelle, ce diptyque est là pour présenter le travail de Marx et d’Engels – et l’actualité de leur critique de la société capitaliste. Si Engels (et un peu Marx) apparaissent parfois pour recentrer l’analyse et commenter ce qui se passe, les auteurs de ces albums (dont les noms ne sont pas crédités ?) construisent une démonstration clairement allégée par des personnages incarnant chacun des types étudiés : le patron, le financier, les banques et autres spéculateurs et, bien sûr, des ouvriers. Ces deux petits albums ont le mérite de rendre intelligible l’analyse des deux penseurs allemands, et l’ensemble se lit plutôt facilement. Et le fait est que l’analyse marxiste de la société capitaliste était pertinente. Mais elle l’est toujours autant. Et, à l’heure où évoquer une lutte des classes semble inimaginable aux tenants des médias dominants, la grille de lecture de Marx et Engels devrait être enseignée à tous, au même titre au moins que la doctrine capitaliste – présentée comme une évidence non dépassable (et qui n’est scandaleusement opposée qu’au Stalinisme). Deux albums pas forcément inoubliables dans leur construction, mais qui ont le mérite de diffuser des idées passées sous silence, mais que chacun devrait connaître et méditer.

01/04/2018 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
L'avatar du posteur PAco

Je poursuis dans ma découverte des classiques de la littérature adaptés en manga avec cette collection de chez Soleil, mais je crois que je ne pousserais pas plus loin. Une nouvelle fois, malgré l'intérêt suscité par la vulgarisation d'un texte essentiel et complexe, j'avais dans l'idée d'apprendre beaucoup plus que ce que nous ressert cette libre adaptation. La préface d'Olivier Besancenot était pourtant de bonne augure et apportait un crédit certain à ce manga, mais j'ai vite déchanté. D'une part on plonge rapidement dans la caricature sans jamais en sortir. Par ailleurs, je n'ai rien vraiment appris de neuf que je n'ai survolé dans mes maigres cours d'économie dispensés pendant mes études de sociologie. Enfin, le dessin est aussi pauvre que la retranscription de l'essence du texte original de Marx ici... Vulgariser je suis pour, dénaturer pas vraiment. Du coup, je ne pense pas que cet adaptation apporte grand chose ou donne envie de pousser plus loin la curiosité d'un potentiel lecteur.

03/02/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
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Comme pratiquement tout le monde, je connais Karl Marx, mais je n'ai jamais lu ses livres. J'ai donc emprunté ce manga pour découvrir son œuvre et je suis déçu. Premièrement, je connaissais à peu près toutes les informations sur le capitalisme que contiennent ces deux albums alors que je pensais apprendre des choses nouvelles. Deuxièmement, l'histoire avec les employés et le gros méchant patron est assez caricaturale et pourtant je ne suis pas un très grand fan du capitalisme et il y a plusieurs patrons qui m'énervent profondément. Ça ressemble à du sous-Zola et les personnages sont sans intérêt. Et troisièmement, je n'ai pas du tout apprécié le dessin. J'ai eu l'impression que certaines cases étaient coupées et j'ai trouvé le dessin amateur. Il contient pratiquement tous les défauts des mauvais mangas (notamment lorsque les personnages crient, c'est juste horrible à regarder).

14/06/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Ce manga est une excellente idée car il permet de nous faire comprendre les mécanismes assez complexes qu'exposaient Karl Marx et, par la suite, son disciple Friedrich Engels. Cela a d'ailleurs été un véritable succès au Japon d'autant qu'il n'y a que deux tomes. L'auteur a choisi le parti de prendre une situation donnée à savoir la fabrication artisanale de fromage de chèvre dans une ferme, puis la rencontre avec un financier pour transformer cela en véritable usine pour un seul but : devenir riche. Il y aura ensuite un véritable cours d'économie assez descriptif pour nous démonter tout le mécanisme de manière assez ludique. La préface est signée Olivier Besancenot, le gentil facteur qui a créé le Nouveau Parti Anticapitaliste. Le ton est donné d'emblée : il s'agit de montrer toutes les dérives et les failles du capitalisme. Les crises sont là pour rappeler quand le système va mal. Malheureusement, ce sont toujours les petites gens qui payent l'addition. On peut se voiler la face surtout quand on se situe de l'autre côté. La réalité est que les inégalités sociales se creusent de plus en plus. Et si on peut être un farouche partisan de la liberté, l'égalité est également une valeur qui compte. Ce manga va inviter à la réflexion de ce qui se passe dans le monde au travers des crises et des inégalités. Son achat me semble indispensable pour comprendre même si l'on n'est pas d'accord avec la théorie exposée. La simplicité de certaines explications fera sourire car les choses sont généralement bien plus complexes que cela. Bref, cela pourra paraître un peu infantile par moments. Cela reste néanmoins une lecture très agréable car didactique et distrayant. C'est d'ailleurs étonnant que c'est l'éditeur Soleil qui publie cela : c'est un pari tout de même osé. Je vais être méchant mais je pense que Soleil vend pour faire du fric. Combien de séries bd ont été abandonnées car elles n'étaient pas commercialement rentables ? Bref, on peut avoir l'impression de lire "le capital pour les nuls" invitant à remettre en cause le capitalisme mais produit par des capitalistes. Cela fait un peu trotskyste habitant à Neuilly qui va manifester à Nanterre. Quelle hypocrisie quand même ! En conclusion, j'invite tout de même à lire ce manga qui peut nous permettre de comprendre les enjeux actuels.

07/08/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Je n'ai pas lu le Capital de Marx (mais qui l'a vraiment lu ?), j'étais donc curieux d'en découvrir une libre inspiration dont le but était de présenter les éléments clés de son discours. J'étais en cela motivé par la préface d'Olivier Besancenot qui, au-delà de son discours politique classique, promettait un exposition sans manichéisme de ce qu'est le capitalisme et la logique du système financier. Hélas, le manichéisme, ce manga tombe en plein dedans dès les premières pages, et cela m'a tout gâché. Entre l'investisseur vautour qu'on devine fourbe au premier regard, le contremaître brutal qui tabasse les employés à loisir et le personnage principal, traumatisé par un manque d'argent dans sa jeunesse, qu'on voit foncer tête baissée et yeux fermés vers le "côté obscur" du patronat, on ne peut pas dire que ce scénario brille par sa finesse et son impartialité. Alors que les pauvres ouvriers de cette histoire sont plus ou moins désincarnés puisque, à l'exception d'un contestataire et d'une amie d'enfance du héros, c'est vraiment autour du seul patron que semble évoluer la narration, on voit très vite la frontière se positionner entre les méchants exploiteurs et les gentils quoique malheureux exploités. Dans ces conditions, la "leçon" sur le capitalisme passe comme une caricature facile pour ignorants et c'est bien dommage. Il y a quelques maigres enseignements à piocher au long des pages du premier tome de ce manga, notamment sur l'origine des premiers "bénéfices" qui vont commencer à alimenter la machine financière ou sur la façon dont un patron peut se retrouver à la merci des financiers, mais ils sont bien mal exposés et expliqués. Je reste néanmoins curieux de lire le second tome qui est sensé aborder les mécanismes de l'argent et peut-être apporter son lot d'explications aux crises financières telles qu'on en connait actuellement.

04/01/2011 (modifier)