Le Fond du Monde
La nuit où la terre s'ouvrit, le monde se divisa. En haut, la Cité, technologique et oppressante, où s'entasse une foule apparemment heureuse. En bas, le Fond du Monde, froid et aride, peuplé de castes aux moeurs belliqueuses, où un jeune garagiste nommé Basile attend que son destin s'accomplisse.
Corbeyran Utopies, Dystopies
Après un rude atterrissage, Mademoiselle H découvre le Fond du Monde : un endroit sinistre, fait de pics et d'abîmes enneigés, où une misérable population s'entre-déchire. Pourchassée, la mystérieuse aviatrice parvient cependant à trouver celui qu'elle est venue chercher : un jeune garagiste nommé Basile, que son vieux mentor prépare depuis de longues années à cet instant où, enfin, son destin doit s'accomplir. Un destin qui le mènera vers les sommets du Cœur de la Cité...
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Date de parution | Janvier 1997 |
Statut histoire | Série terminée (2 cycles de 3 tomes terminés) 6 tomes parus |
Les avis
Même si le thème d’une ville/Etat dominée par une oligarchie dictatoriale, avec quelques personnages grains de sables qui vont tout faire pour libérer ce monde opprimé n’est pas nouveau dans la collection Terres de Légendes (voir Horologiom par exemple), « Le fond du monde » se laisse lire (du moins le premier cycle). Rien de révolutionnaire donc, mais un univers mélangeant un décor ordinaire, contemporain, avec quelques véhicules et mœurs décalés. Les personnages principaux sont bien campés, et le premier cycle (les trois premiers albums) est plutôt agréable à lire – même si la fin me paraît avoir été un peu bâclée ! Et puis il y a un second cycle de trois albums. Autant le dire tout de suite, je ne l’ai pas du tout aimé ! D’abord parce qu’il n’est qu’artificiellement relié aux premiers albums ! Les trois suivants n’ont rien à voir avec eux. Seule la présence de Basile en tout début du tome 4 et en fin du tome 6 tente de nous faire croire que c’est le même univers. En vain, car on n’y retrouve rien du précédent cycle (décors, personnages, univers global). Et ce second cycle de trois tomes, qui se veut une sorte de critique du système capitaliste et de la société de consommation, tombe rapidement dans le prêchi prêcha ridicule (le summum étant atteint je pense avec le Zeta Zuni et les indiens). C’est gentil, dans le mauvais sens du terme. Et en plus, la fin est encore plus vite expédiée que pour le premier cycle ! Bref, si je peux à la rigueur vous recommander la lecture des trois premiers albums, je vous conseille de vous arrêter là, vous ne raterez rien !
Deux cycles bien distincts composent cette série. Le premier cycle propose une histoire rythmée peuplée de personnages très classiques mais évoluant dans un univers original. Il m’est toutefois difficile de croire à ce fond du monde dont les habitants ne cherchent pas spécialement à s’extraire (pourtant certains d’entre eux sont d’habiles mécaniciens), mais qu’importe, les personnages sont attachants, l’univers est agréablement absurde dans certains de ses aspect et l’aventure est au rendez-vous. De plus, les clins d’œil à un film comme Brazil me plaisent énormément. Le dessin de Falque a son petit charme. Les regards sont accrocheurs, les personnages ont des bouilles bien expressives, les décors sont travaillés et certaines créations techniques (mais pas toutes) sont originales et belles à regarder. La colorisation, par contre, dans cet univers d’éternel hiver, est très terne. C’est cohérent mais peu séduisant. Le second cycle s’attache plus à décrire une société au comportement consumériste totalement absurde (bien plus encore que dans le premier cycle). J’ai beaucoup aimé la description de cet univers, mais je regrette que l’aventure ne soit plus vraiment au rendez-vous. De plus, la conclusion du récit est expédiée. Alors que c’est l’insurrection totale, il suffit aux deux héros de deux planches (une par personnage) et de quelques phrases pour tout apaiser. Le dessin de Falque est vraiment très beau dans ce deuxième cycle. L’artiste a souvent recours à des décors s’étalant sur plusieurs cases pour illustrer cet univers où tout est démesuré (pour vous en convaincre, regardez donc les titres des albums de ce second cycle), des décors magnifiquement travaillés tout en gardant une grande simplicité. La colorisation elle aussi est plus joyeuse, plus exubérante. Deux cycle de valeur égale, donc (un bon 3/5) mais aux atouts différents. Le premier brille par ses personnages et l’aventure, le second m’a séduit par son théâtre absurde, démesuré et joliment mis en images.
Ayant lu cette série lors de sa sortie, c'est avec un peu d'appréhension que j'ai décidé de la relire. Et j'avoue ne pas avoir été déçu. Bon, d'accord, au niveau du dessin et des couleurs, ce n'est plus trop ce que j'aime (je vieilli, mes goûts changent :-)). Mais ils ne sont pas mauvais. Simplement, si la série sortait maintenant, je ne l'achèterais pas... Et puis, ils ont peut-être un peu vieilli (eux aussi). Notez au passage que le deuxième cycle est mieux dessiné, probablement car l'auteur a évolué.... La force de cette série se trouve dans son scénario, et surtout son deuxième cycle. Si le premier cycle nous plonge dans le mystère (le fond du monde, le coeur de la cité, un univers déjanté avec des gens faisant parfois n'importe quoi,...), le deuxième cycle, lui, est plus prévisible mais en même temps plus abouti et plus cohérent (difficile d'expliquer, lisez-le, vous verrez bien). Peut-être est-ce dû au fait que Corbeyran, lui aussi, a évolué? Ce qui est assez amusant, dans ce deuxième cycle, c'est que les héros du premier cycle n'apparaissent pratiquement pas. C'est le système qui est en fait le héros de la série... Et si le tome 5 vous fait penser à la série Terre mécanique, ne critiquez pas Corbeyran : l'album a été réalisé avant l'autre série... Bref, une histoire sympa qui fera passer un bon moment de lecture.
En lisant cette série, j'ai retrouvé de nombreux thèmes chers à l'auteur comme le futur pessimiste de l'humanité. Corbeyran construit encore une fois un monde à la fois absurde et parfaitement cohérent. On pénètre assez rapidement dans cet univers singulier à la Brazil de Terry Gilliam. Si c'était la première fois que je lisais une oeuvre de l'auteur, je pourrais trouver cela génial. Cependant, après avoir parcouru une bonne partie de son oeuvre, le constat est qu'il ne fait que développer et non créer un concept nouveau. L'histoire se laisse lire avec son lot de mystère. Le lecteur reste souvent avec plein de question en suspens ce qui crée forcément un peu de frustration quand l'oeuvre ambitieuse nous laisse entrevoir des problématiques intéressantes. Une bonne partie de la population vit dans un immense abîme à savoir le fond du monde. Livrés à eux-mêmes, ces habitants vivotent et peuvent devenir extrêmement violents pour acquérir de quoi subsister. Cela rappelle incontestablement l'inégalité croissante de nos sociétés de consommation avec le danger inhérent à cet état de fait. D'un point de vue graphique, les décors architecturaux au coeur de la cité sont impressionnants avec une belle audace visuelle en usant de plongées et de contre-plongées pertinentes. Néanmoins, les visages des personnages laissent un peu à désirer. Le scénario commence à patiner à partir du 3ème tome. L'impression générale reste bonne. On a le sentiment que cela aurait pu être bien meilleur avec une fin de cycle non bâclée.
Cet avis est sur les trois premiers tomes et après avoir lu les autres avis, je n'ai pas envie de lire les autres tomes. Les deux premiers albums ne sont pas super. J'aimais bien voir à quoi ressemblait ce monde créé par les auteurs, mais c'est tout. Je trouvais l'intrigue inintéressante et les personnages me semblaient un peu vides. Je ne m'attachais pas à eux. Le dernier album relève le niveau. On est enfin en plein coeur de l'intrigue et c'est passionnant. J'ai pris un réel plaisir à voir le destin de plusieurs personnages. Malheureusement, la fin se révèle un peu décevante. Je la trouve bâclée et c'est la seconde fois que j'ai cette impression en lisant une série dont le scénariste est Corbeyran.
Avis ne portant que sur le premier cycle : tomes 1 à 3 J'ai bloqué sur la lecture du tome 4... Passée cette déception, je préfère en rester à la bonne impression laissée par le premier cycle. L'univers mis en place est original et cohérent (un classique avec Mr Corbeyran). Il faut se laisser porter par le récit pour comprendre tranquillement les tenants et aboutissants du scénario. Le dessin est correct, les couleurs assez pastelles. L'univers graphique retranscrit bien l'univers inventé par Corbeyran. A découvrir, je pense que le second cycle n'est pas nécessaire, personnellement je m'en passerai.
1er Cycle Cette série se passe dans un monde imaginaire, relativement loufoque. Tout en haut de la montagne on trouve le cœur de la cité, c’est la partie bourgeoise du pays. Tout en bas, on trouve le fond du monde, où se regroupe le reste de la population. Les différentes classes sociales ont été réinventées, les coutumes aussi, certaines façon de parler également. L’ensemble est cohérent mais il faut que le lecteur accroche à cet univers, sinon il risque de ne pas aimer la série. Et pour moi c’est mitigé. Quelque part ce monde me fait un peu penser à celui de la nef des fous, même si l’histoire n’a rien à voir. On suit ici les aventures de Mademoiselle H et Basile. Ce jeune homme a été « choisi » par une partie de la population pour accomplir une mission de la plus haute importance. Mission dont il ne sait rien au début et dont il va découvrir peu à peu les tenants et les aboutissants. Sans être génial, j’ai trouvé ça pas mal. Le personnage de Basile est tout à fait sympathique et attachant, on suit avec curiosité ses aventures. 2e Cycle (enfin 4e tome) Un bien curieux démarrage pour ce 2e cycle : les personnages du 1er sont quasiment absents. On assiste pages après pages à l’étalage des différentes idées et inventions de l’auteur pour nous faire découvrir les bizarreries de ce monde imaginaire. Ce n’est pas franchement passionnant. Il y a quand même plusieurs petites histoires parallèles qui vont bien se recouper, mais absolument aucune n’a réussi à m’intéresser. Bref je m’arrête ici en regrettant d’avoir commencer ce 2e cycle car le premier était lui pas mal…
Je viens de relire le 1er cycle et comme à ma première lecture, remontant à plusieurs années, j'ai du mal avec les dessins. Ils ne sont pas moches, grossiers ou autres. A dire vrai je ne leur trouve pas de défaut, c'est juste que je n'accroche pas, c'est pas mon truc. Ceci dit, ça ne gâche en rien la lecture mais ça ne la rend pas extraordinaire. C'est juste une question de goût. L'histoire de Corbeyran est originale. Un terrible séisme entraîne une faille d'une taille gigantesque dans laquelle la moitié de la population a sombré. Le déroulement de l'intrigue, sur 3 tomes, se fait en douceur, sans accros, ça passe bien mais je trouve la conclusion hâtive. Pas bâclée, juste rapide et c'est peut-être pour ça que j'ai le sentiment de ne pas être convaincu. Corbeyran a une imagination débordante notamment dans l'entretien d'embauche (vraiment drôle) et lorsque le magistrateur suprême bavarde, ivre mort, avec ses trois singes de pierre. Excellent moment. Un bon 1er cycle, j'éditerais mon avis d'ici peu pour donner mes impressions sur le 2nd. EDITÉ: Après relecture des tomes 4, 5, 6 le dessin est le même en mieux. L'histoire se déroule sans surprise et je crois bien que ca me laisse de marbre. Je préfère nettement le 1er cycle, je vois plus dans cette suite qu'un gros complot qui ne m'a ni captivé, ni ennuyé... Juste laissé indifferent. Je ne change pas ma note comme les 2 cycles peuvent être lu séparement; je conseille l'achat du 1er.
Globalement, j'ai trouvé que les deux cycles avaient le même défaut. Ils laissent entrevoir beaucoup de promesses, qui en définitive, ne sont pas réellement tenues. Je suis resté sur ma faim, même si effectivement, je ne me suis pas ennuyé à la lecture de ces aventures pleines de non sens, d'imagination et de messages intéressants. Je pourrais argumenter mon propos de mille manières, mais je préfére laisser à ceux qui ne connaissent pas la série, le soin de se faire leur propre idée sur l'ensemble. Ce que j'ajouterai juste, c'est que le graphisme de Falques est très agréable dans les 5 premiers tomes (le 6eme est nettement en dessous, je trouve...). Il participe à rendre la lecture plaisante et révèle la grande maîtrise graphique de son auteur. Bref, une bd intéressante. A découvrir...
Mouais, c'est lisible. Les graphismes sont assez originaux et tentent de coller à l'ambiance qui, semble-t-il, essaie d'être poétique. Là ou ça pêche le plus, c'est pour le scénario, ultra prévisible et sans intérêt. N'achetez pas, il y a beaucoup mieux dans le genre Steam Punk.
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