Spirou Dream Team
Dans la riante bourgade de Marcinelle, tout le monde connaît le building de Darpuis-LongKanard, le plus grand éditeur de bande dessinée. Son arme : un hebdomadaire de choc, suivi par des générations de fans, élevé dès le tendre âge aux mamelles de la BD franco-belge. Son chevalier : le rédacteur en chef entre les mains desquelles a été déposée la légende. Son infanterie : la Dreamteam, dont le devoir passe avant tout (ou presque).
Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Journal Spirou Profession : bédéiste Yann
Dans la riante bourgade de Marcinelle, tout le monde connaît le building de Darpuis-LongKanard, le plus grand éditeur de bande dessinée. Son arme : un hebdomadaire de choc, suivi par des générations de fans, élevé dès le tendre âge aux mamelles de la BD franco-belge. Son chevalier : le rédacteur en chef entre les mains desquelles a été déposée la légende. Son infanterie : la Dreamteam, dont le devoir passe avant tout (ou presque). C'est ce quotidien grandiose quoique semé d'embûches que nous raconte Yann. Et toute ressemblance avec ses personnes existantes ou ayant existé est évidemment plus que désirée.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 14 Janvier 2011 |
Statut histoire | Strips - gags 1 tome paru |
Les avis
Il faut relancer le Journal de Spirou, du moins c’est ce que veulent des actionnaires mystérieux (et toujours masqués) : une équipe de bras cassés est recrutée. Voilà le pitch. Pour le reste, les auteurs jouent sur l’autodérision, un humour potache rempli de références, à de nombreux auteurs de l’univers franco-belge, aux grands journaux historiques (Tintin, Pilote et bien sûr Spirou, les éditions diffusant le journal dans cet album s’appelant Darpuis Lonkanard…). Les amateurs et /ou connaisseurs de cet univers savoureront sans doute davantage les bons mots, les petites vacheries balancées sur tel ou tel. Ce sont les actionnaires, rapaces et proches de Picsou, qui volent presque la vedette à la Dream Team (dirigée par Niffle). Entre hommage et parodie, détournement gentiment déjanté et supplément décalé au journal de Spirou, cet album se laisse lire agréablement. Mais, au final, si j’ai quand même bien aimé cette lecture, je suis un peu déçu par les dernières histoires, qui peinent à se renouveler, et qui manquent un peu d’idées marrantes. De plus, si le point de départ était intéressant, je trouve que les auteurs auraient dû, auraient pu être plus vachards, donner dans un humour plus noir et corrosif, voire trash. Mais c’est probablement affaire de goût personnel, car on est quand même chez Dupuis, et l’on parle quand même du Journal de Spirou, ils n’allaient pas se tirer une balle dans le pied !? Mais ça reste un album sympa (avec une couverture originale imitant une reliure en cuir), plein de clins d’œil amusants.
3.5 Sans aucun doute la meilleure série à gags de Yann (quoique plusieurs histoires s'étirent sur plusieurs pages). J'ai toujours aimé quand les auteurs de bandes dessinées parlaient du milieu de l'édition avec humour et cette série est la meilleure dans ce domaine avec les gags sur Polite dans Achille Talon. Le propos de Yann est évidemment féroce et j'ai souvent rigolé en lisant ses attaques contre le monde de l'édition d'aujourd'hui. Je regrette seulement que les attaques contre les actionnaires deviennent un peu trop répétitives et j'aurais aimé qu'il parle un peu plus des pauvres auteurs qui n'ont pas su se tailler une place dans l'industrie du 9ème art. Je rejoins Ro au sujet de la couverture qui est effectivement belle et probablement la meilleure que j'aie jamais vu sortir des éditions Dupuis.
Spirou Dream Team, c'est une parodie irrévérencieuse et un peu rentre-dedans des grosses maisons d'édition de bande dessinée franco-belge. On en attendait pas moins de Yann, le même qui dézinguait déjà les auteurs du journal dans les marges de Spirou il y a une trentaine d'années. Avec sa culture imbibée de l'école Marcinelle et son sens du caustique, il y avait de quoi faire. Comme l'expliquent les personnages même de la BD, le dessinateur idéal pour cela aurait été Conrad, l'ancien complice de Yann. Cependant, Fabrice Tarrin dessine deux fois mieux que lui. Et Simon Léturgie fait pareil mais deux fois moins cher. C'est donc ce dernier qui s'y colle. Le résultat est sympa. Le style animalier choisi est bien maîtrisé, vivant et dynamique. Seuls regrets, les décors parfois trop vides et les couleurs informatiques manquant un peu d'âme, mais dans l'ensemble, le graphisme sert bien l'humour et c'est agréable à lire. Se mettant en scène en petite bande de losers, les auteurs se font accompagner d'autres vieux de la vieille du franco-belge sous les traits d'Alain de Kuyssche et de Hugues Dayez. Face à eux, le nouveau redac-chef du journal Spirou et la confrérie masquée des actionnaires secrets des éditions Darpuis-Longkanard. A leurs yeux, le monde de l'édition est devenue une grosse machine financière avec pour seules particularités que d'avoir de tous petits moyens et des résultats souvent catastrophiques. Les auteurs n'y sont que des ouvriers qu'on utilise et puis qu'on jette, sauf s'ils sont aussi "bankables" que les fameux Zep, Midam et autres JVH, et à moins qu'ils représentent plus de 50% des productions du journal comme un certain Raoul Cauvin. L'humour est caustique quoiqu'il manque un peu de finesse. J'ai davantage apprécié les nombreux clins d'oeil et attaques acides de chaque planche que les chutes des gags en elles-mêmes. Ces dernières m'ont en effet paru parfois un peu convenues, parfois trop lourdes. Même si les auteurs ratissent large, ils ont hélas une légère tendance à manquer leur cible en insistant sur quelques trames humoristiques répétitives et quelques réparties trop prévisibles. J'ai toutefois bien apprécié la mise en scène satirique du monde de la BD franco-belge moderne. Il est agréable d'y dénicher les références à tous ces auteurs et grands classiques des éditions Dupuis et d'ailleurs. A noter également la belle couverture de l'album aux allures de reliure simili-cuir. Ce fut pour moi une agréable lecture même si j'aurais aimé y trouver un humour plus percutant et plus fin.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site