La Balade de Yaya
Chine 1937. les Japonais entrent dans Shanghai et poussent à l’exode des milliers de chinois et d'occidentaux retranchés dans les concessions. Au cœur de ce chaos déclenché par les combats, deux enfants vont se lier d’amitié, alors que tout semblait les séparer : Yaya est la fille d’un riche commerçant chinois, et Tuduo est un gamin des rues.
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Découvrez les aventures extraordinaires de ces deux jeunes héros qui vont nous mener de Shanghai à Hong Kong tout au long d’un chemin périlleux où l’absurdité de la guerre s’effacera devant le génie de l’enfance et sa capacité à sublimer le réel.
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Date de parution | 13 Janvier 2011 |
Statut histoire | Série terminée 9 tomes parus |
Les avis
La Balade de Yaya est une jolie série en format souple à l'italienne dont le graphisme rappelle immédiatement les films d'animation de Miyazaki. Paradoxalement, ce qui concerne le scénario, l'introduction de l'histoire, pour sa part, se rapproche beaucoup plus du début du film de Spielberg, l'Empire du Soleil. Ce sont en tout cas deux belles références pour cette bande dessinée franco-chinoise bien agréable à lire. Le graphisme est indubitablement beau. On l'imagine fort bien mettre en image une fable onirique et fantastique mais il s'adapte plutôt bien quoiqu'on en dise aux décors réalistes de la Chine de 1937. J'aime beaucoup ses couleurs et je n'ai rien à redire sur la narration et la mise en page qui sont impeccables. Ce sont de très chouettes ouvrages sur la forme. Sur le fond, maintenant, l'histoire est plutôt bien menée et assez sympathique... mais sans plus hélas... Je n'ai lu la série que jusqu'à la fin du 4e tome et je dois dire que, même si je n'ai pas passé un désagréable moment, je n'ai guère été passionné. C'est l'aventure de deux jeunes enfants jetés sur la routes chinoises durant l'invasion japonaise, avec pas mal de courses-poursuites, des gentils bien gentils et des méchants vraiment méchants. Mais je n'ai pas trouvé ça très captivant. J'aurais aimé un scénario plus original ou avec davantage d'envergure et de personnalité, ce que le format, le graphisme et le début de l'histoire pouvaient laisser espérer.
La balade de Yaya est une série qui dispose de multiples atouts pour plaire à un jeune public. Tout d’abord, il y a ce duo très classique. Une petite fille riche, quelque peu capricieuse mais courageuse et attachante, d’un côté. Un petit garçon pauvre, orphelin, débrouillard, courageux et tout aussi attachant de l’autre. Ce genre de duo a déjà souvent fait ses preuves et, grâce au charisme dont les ont dotés leurs auteurs, c’est encore le cas ici. Les lecteurs s’attacheront vite à eux. Ensuite, et toujours au niveau des personnages, la série dispose de seconds rôles d’importance. Les principaux, à nouveau très classiques, sont un adversaire obstiné, bête et méchant d’une part et un compagnon d’aventure amusant et fantaisiste qui prend les traits d’un petit oiseau dans le cas présent d’autre part. Voici donc une galerie de personnages qui, à défaut d’être originale, s’avère d’une grande efficacité. Ensuite vient le contexte historique. C’est, je trouve, une très bonne idée d’avoir placé l’aventure dans la Chine de l’immédiat avant-deuxième guerre mondiale. Une Chine alors envahie par leur ennemi japonais, théâtre peu souvent employé et qui suscitera à n’en pas douter quelques interrogations chez le jeune lecteur. Et je ne sais pas vous mais moi, j’aime bien quand une série destinée à la jeunesse parviens à titiller la curiosité de son lectorat vers des sujets de prime abord rébarbatifs (comme l’histoire ou la géographie…) Puis vient le dessin. Très typé manga pour les personnages comme pour les décors, il est « facile à lire », expressif, soigné, rond. Tout pour plaire à un jeune public, donc (et même aux moins jeunes). La colorisation aux teintes pastel souvent agréablement nuancées ne fait qu’amplifier le charme qui se dégage du trait. Certaines « grandes » illustrations ne dépareilleront aucunement sous forme d’affiche dans la chambre d’un enfant tant le travail est soigné et harmonieux. Enfin vient le format de l’objet. De petits albums plus larges que hauts, qui tiennent facilement en main et ne pèsent pas lourds. Un nombre de pages suffisant pour proposer une matière conséquente pour une lecture assez rapide grâce à un nombre peu élevé de cases par planche. On tourne donc vite les pages, ce qui nous pousse à nous dire : « bon, allez, encore un chapitre et puis j’arrête… » sans jamais nous arrêter. Une réussite, en somme.
Seconde série des Editions Fei, et seconde petite perle ! Au-delà du récit classique mettant en scène une petite fille issue d'un milieu aisé et un garçon des rues, qui n'offre finalement pas trop de surprise, c'est vraiment l'atmosphère qui vaut le coup. Bien sûr on criera très vite à l'imitation de Miyazaki au niveau du style graphique, et l'on aura bien raison, le dessinateur ne s'en cachant absolument pas. Mais comme le maître japonais, le chinois Golo Zhao fait preuve d'un joli sens de la mise en scène, l'expressivité des personnages étant particulièrement soignée, un peu au détriment du décor. Je suis plus réservé en revanche sur l'utilité du petit oiseau qui accompagne Yaya, mais c'est le genre de personnage secondaire que l'on trouve dans beaucoup de Disney, par exemple. La suite de l'aventure nous fait pas mal voyager, ce qui permet à Golo Zhao de diversifier ses décors. La mise en couleurs est très réussie, et j'aime toujours autant le dessin. Et je m'interroge sur la présence et la signification de ce renard qui pleure... Loin d'être gnangnan, ce récit emmène donc ses jeunes héros -et les jeunes lecteurs avec eux- au cœur de la guerre sino-japonaise, de façon réaliste, mais à hauteur d'enfant. Je lirai la suite avec plaisir.
Marrant comme des lectures diamétralement différentes peuvent parfois se télescoper... Je venais d'entamer la lecture du thriller de Mo Hayder "Tokyo" et après un passage en librairie, je me fais un petite pause BD avec cette "Balade de Yaya". Et voilà que je me retrouve à la croisée d'un nœud de hasard : Chine, 1937, en pleine invasion chinoise... Etrange, comment des événements pourtant peu communs vous tombent dessus en cascade et viennent du coup se compléter à la façon d'un puzzle... "La fugue", qui sert d'introduction à cette "Balade de Yaya", nous campe le décor et les personnages, ainsi que leur rencontre. Ou comment une petite fille aisée se retrouve à fuir en compagnie d'un orphelin à la rue, un Shanghai assailli par les japonais... Rien de neuf sous le soleil levant, et si je voulais caricaturer en me servant de mes bonnes vieilles références en DA des années 80', ça nous donnerait la rencontre improbable de Sans Famille (ouais ! Rémi, le pauv' ch'ti malheureux) et "Princesse Sarah"... Heureusement, Jean-Marie Omont, évite certains écueils en nous racontant tout cela sans tomber dans la mièvrerie ni la facilité. La guerre, c'est la guerre, même quand ce sont des enfants qui la vivent de plein fouet. Ajoutez à cela ce dessin rond, doux et chaleureux qui contraste fortement avec ce que vivent nos protagonistes, et vous obtenez un album de très bonne facture, au format original (merci aux éditions Fei !) et qui ne demande qu'à confirmer cette très bonne première impression. Un 3.5 mérité, qui ne demande qu'à devenir un 4 si la suite est du même tenant ! ***Lecture du second tome*** Voici un second tome tout aussi réussi que le premier. Les dessins sont toujours aussi beaux (on a même le droit à plusieurs pleines pages magnifiques) et les aventures de nos deux jeunes héros toujours aussi trépidantes. Espérons que la suite de cette série annoncée en 9 tomes nous procurera le même plaisir de lecture !
Pour être tout à fait honnête, ce fût un achat de curiosité... en passant chez mon libraire. Couverture attirante, format bizarre, ce petit livre était là, sous mes yeux, à portée de main. Après l'avoir feuilleté rapidement, j'en réalise l'achat. Lecture confortablement installé et c'est précisément à ce moment-là que j'en garde un bon souvenir ! Les personnages sont attachants, qu'on les apprécie ou non d'ailleurs... l'aventure est prenante, bien qu'assez enfantine. L'atmosphère est captivante, les lieux, la période évoquée : tout colle parfaitement ! Je me surprends encore à me demander, quelques jours après la sortie de cette bd, quand sort la suite tellement on en redemande ! C'est un très bon compromis entre bd et manga et le travail fourni par le dessinateur est somptueux. Bonne lecture à tous.
Les éditions Fei, après le Juge Bao, continuent en gardant le même format à l'italienne avec cette nouvelle série prévue en 9 tomes. On garde le principe de l'association franco-chinoise comme dans l'autre série de l'éditeur. Et le talent graphique de Golo Zhao saute aux yeux dès le feuilletage en librairie, raison pour laquelle je n'ai pas pu résister à l'achat ! Les couleurs pour commencer, tout au long de l'album (car c'est une BD en couleur du début à la fin) elles sont douces et lumineuses, le dessin est clair et détaillé, même dans les scènes de nuit. Et puis je suis tombée sous le charme des deux gamins, des vues en plongée et contre plongée qu'elles soient d'intérieur ou d'extérieur ou encore de la simple transparence des bulles. Le style fait immédiatement penser aux personnages des dessins animés de Miyazaki : mêmes bouillles, mêmes sourires, j'ai beaucoup aimé. L'histoire n'est pas en reste, elle commence à Shanghaï en 1937, à l'aube du conflit entre la Chine et le Japon, la ville est sur le point d'être bombardée. Yaya, petite fille riche, doit quitter la ville avec ses parents mais fugue pour aller à son concours de piano. Elle est accompagnée de Pipo, un oiseau qui parle, et qui est aussi la voix off de la BD. Tuduo est un gamin des rues qui tente d'échapper à son destin. Les deux vont se rencontrer dans une rue dévastée et l'aventure commence comme ça, sous le signe de l'enfance débrouillarde, de la spontanéité et de l'innocence, le tout au milieu des bombes et des avions de guerre. J'ai hâte de lire la suite !
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