Le Jour du Marché (Market day)

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 6 avis)

Europe de l'Est, début du XXe siècle. Un tisserand juif se rend au marché pour vendre ses tapis brodés à la main. Tandis que sa femme est sur le point d'accoucher, il se voit refuser ses travaux car son grossiste n'accepte plus que des tapis manufacturés. Le futur jeune père de famille se trouve alors confronté, le temps d'une journée pas comme les autres, à la réalité du marché qui bouleversera sa vie...


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Comix Drawn & Quarterly Europe centrale et orientale

Europe de l'Est, début du XXe siècle. Un tisserand juif se rend au marché pour vendre ses tapis brodés à la main. Tandis que sa femme est sur le point d'accoucher, il se voit refuser ses travaux car son grossiste n'accepte plus que des tapis manufacturés. Le futur jeune père de famille se trouve alors confronté, le temps d'une journée pas comme les autres, à la réalité du marché qui bouleversera sa vie...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Octobre 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Jour du Marché © Delcourt 2010
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 6 avis)
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24/01/2011 | Ems
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L'avatar du posteur Noirdésir

Un album qui m’a laissé un peu perplexe. Je ne sais pas trop quoi en penser ou en dire, si ce n’est que je n’y reviendrai pas. Quasiment pas de dialogues – et peu de textes en définitive. Nous suivons un homme, fabriquant de tapis de son état, qui part vendre sa production au marché de la ville la plus proche (nous sommes dans l’Europe centrale du début du XXème siècle, dans une communauté juive d’avant les pogroms). Ce sont ses réflexions, ses pensées, qui accompagnent ses pas. Le ton est fataliste et le rythme est lent. Notre vendeur de tapis ne trouve pas d’acheteur, ses maigres certitudes, son train-train quotidien s’estompent, il n’est fait ni pour le changement ni pour la modernité. Bref, un personnage quelconque et peu attachant, et une histoire qui manque singulièrement d’aspérité – et qui se finit de façon abrupte, sans réelle fin. Ça n’est pas une bouse, mais ça n’est pas non plus ma came.

09/09/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
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C'est le premier album de cet auteur que j'ai lu et ça m'a pas impressionné. Le dessin est typique le style qu'on retrouve dans la BD américaine underground moderne. Je le trouve correct sans être extraordinaire. Quant au scénario, il raconte la journée d'un tiseur de tapis qui a de la difficulté à vendre sa marchandise lorsque le magasin qu'il fournissait change de propriétaire. On va aussi avoir droit à des flashbacks sur la vie du personnage principal car durant la journée il va remémorer son passé. Au début, je trouvais que le récit était pas trop mal, mais vers la moitié de l'album j'ai commencé à m'ennuyer un peu pour finalement totalement décrocher dans le derniers tiers de l'album. Les principaux problèmes sont que je n'ai pas trop compris où l'auteur voulait en venir avec son histoire et que la fin est plate. C'est censé être un conte moral et j'ai pas vu de moral là-dans ou alors je ne l'ai pas comprise.

30/04/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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Nous suivons un vendeur juif qui part sur le marché afin de faire quelques bonnes affaires. C'est un marchand de tapis. Véridique. Une fois arrivé sur place, le grossiste lui refuse sa marchandise. Il décide de tout arrêter et s'octroie des derniers plaisirs lors d'une petite ballade. L'auteur voulait montrer que de nouvelles forces sociales et économiques peuvent affecter une vie. Certes mais encore ? Il ne se passera pas grand chose et la réflexion philosophique de ce conte moral va tourner court du genre Dieu se révèlera dans la nature de votre travail. Ce voyage ne sera pas aussi bouleversant que cela car il n'y a pas mort d'homme. Non, point de révélation ou d'illumination.

12/08/2016 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Je n'ai pas trouvé de réel intérêt dans cette BD... On suit la journée d'un futur père de famille juif, une journée qui marque un tournant dans sa vie professionnelle. Le récit est plat, le personnage étant particulièrement fade. Il y a des sursauts à deux moments, lorsque Mendleman se laisse absorber par la multitude du marché en y arrivant, et l'ambiance de nuit lorsqu'il essaie de rentrer chez lui. Ces deux passages sont assez prenants, mais hélas ne constituent qu'une petite part de l'ensemble. Le dessin m'a semblé assez quelconque, la mise en scène également... Bof.

18/08/2011 (modifier)
Par MONTANE
Note: 4/5
L'avatar du posteur MONTANE

La production de Bd est telle chaque année, qu'on ne peut être tenu au courant de toute les parutions ni les lire, de sorte qu'il y a fatalement un grand nombre de bons albumsdont on ne peut avoir connaissance. Celui ci en fait partie. Si je n'avais pas lu une excellente critique dans un numéron de l'hebdomadaire "Les Inrockuptibles" en novembre 2010, je serai totalement passé à coté de ce roman graphique Américain d'une grande" qualité. L'histoire se situe au début du 20e siècle, vraissemblablement en Europe centrale. Elle met en scène 24h de la vie d'un artisan juif dénommé Mendelman, fabriquant de tapis qui tente de vivre de son labeur. En 24h sa vie va totalement être bouleversée. Alors qu'il s'apprête à devenir père de famille, il apparend que son revendeur habituel au marché local a pris sa retraite et que son successeur n'est plus du tout intéressé par ses tapis, ni plus personnes d'ailleurs si ce n'est pour une somme dérisoire à l'achat. Dès lors tout son petit monde s'éffondre. Comment dès lors élever un enfant alors que sa source de revenus s'est brusquement tarie? Comment s'adapter à ce monde nouveau? L'histoire de Mendelman, est universelle, c'est avant tout l'histoire des changements économiques qui laissent sur le bord du chemin des centaines de milliers de travailleurs qui perdent leurs emplois du jour au lendemain. Mendelmann pourrait très bien être un sidérurgiste Lorrain dont l'outil de production a fermé progressivement dans les années quatre vingt, ce pourrait être également un employé du textile du Nord de la France qui verrait son usine délocalisée, un ouvrier d'une usine de fabrication de voitures de Détroit aux Etats-unis licencié parce que les consommateurs préfèrent désormais des voitures japonaises. Jamais misérabiliste, ne portant aucun jugement sur ces changements en cours, James Sturm déjà remarqué aux Etats-Unis avec "Le swing du Golem" se fait de greffier des changements d'une époque. Grace à une narration moderne faite essentiellement de "off", avec des dialogues qui percutent, et une mise en scène on ne peut plus moderne au niveau du dessin, Sturm démontre qu'il est un grand de la BD Américaine. Il s'affranchit totalement des codes longtemps en vigueur dans la BD Franco-Belge en multipliant les scènètes sur une planche afin de montrer l'accélération des choses, puis nous gratifie d'un dessin sur deux pages, pour bien montrer la lenteur du temps qui passe. Le lecteur remarquera également les changements de couleurs en fonction de l'action décrite. Une BD à lire de toute urgence pour tous les amateurs de BD exigeante que les éditions Delcourt nous ont habitué à mettre en lumière au cours de ces dernières années

21/07/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

"Le jour du marché" est le type de comics caractéristique de la production indépendante américaine. Il s'agit d'un pur roman graphique au dessin dépouillé et structuré. Sur la forme c'est simple, pourtant les découpages sont très travaillés. On passe de pages chargées en cases et en phylactères à des pages avec un dessin pleine page servant de transition. On retrouve ce style chez Seth ou dans un moindre degré chez Jason Lutes ou Joe Matt. Il n'a pas de fioritures mais les personnages sont immédiatement identifiables, ce style de dessin est avant tout efficace et structuré pour faire passer le maximum de choses. L'histoire est dramatique, un tisserand juif se rend au marché pour vendre ses tapis dans une boutique comme toutes les semaines. Un changement de propriétaire va changer la donne et le faire ressortir avec ses 2 tapis, sachant qu'il lui en reste 6 autres dans sa carriole. Sa femme est sur le point d'accoucher, il ne se voit pas rentrer bredouille. La donne a changé, comment réagir ? Le peut-il ou doit-il subir ce nouveau marché ? Ce récit m'a fait penser à 1929 et ses conséquences aux Etats-Unis. Je regrette le final expédié où l'auteur ne prend aucun risque en délaissant brutalement son personnage principal. On ne sait pas ce qu'il va advenir une fois rentré chez lui. Même si j'ai apprécié le récit jusque là, je ne comprends pas ce choix de l'auteur et je ne peux me contenter de cette non-fin. D'autres parleront de fin ouverte, mais après un tel récit, c'est une gageure de ne pas aller au bout. Peut importe qu'il y ait un happy-end ou inversement un final difficile et émouvant, le récit aurait eu plus de valeur avec une vraie finalité. Malgré les qualités indéniables de ce one shot, cette lecture est une déception relative. A noter la qualité de la couverture cartonnée avec son ruban toilé sur lequel est inscrit le titre. C'est original et esthétique mais ce traitement était-il nécessaire car c'est l'acheteur qui assume le surcoût au final ?

24/01/2011 (modifier)