L'Habitant de l'infini (Mugen no Junin)
Will Eisner Award 2000 : Best U.S. Edition of Foreign Material Un manga de samouraï au ton très adulte.
BDs adaptées en film Immortels Japan-Fantasy Kodansha Le meilleur du Manga Manga : avant 1995, la préhistoire Sakka, l'autre manga Samourai Seinen Will Eisner Awards
Manji est immortel : un ver étrange introduit dans son corps guérit toutes ses blessures. Mais cette immortalité est loin de lui plaire et la vieille femme qui l'a ainsi ensorcellé est prête à le rendre à nouveau mortel... Mais pour cela, Manji doit poursuivre encore, le temps qu'il faudra, son destin de samouraï errant. Il en va de son salut... Car, en réparation des cents innocents qu'il a déjà sacrifiés pour se défendre, il s'engage à massacrer mille scélérats.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Septembre 1995 |
Statut histoire | Série terminée (Réédition en cours en albums double) 30 tomes parus |
Les avis
Mon dieu, quelle série ! Il a fallu 19 ans et 30 volumes à Samura pour achever l'un des plus grands manga de samourai. Ce qui frappe immédiatement, c'est la virtuosité graphique de l'auteur. Le japon de l'ère Edo est incroyablement rendu et l'ambiance est tout de suite immersive. Mais ce sont bien les personnages et les combats qui donnent une saveur si particulière à L'habitant de l'infini. Les (très nombreux) personnages principaux sont géniaux, à la fois charismatiques, esthétiques et travaillés psychologiquement. L'auteur les soignent au maximum, les fait constamment évoluer et évite habilement le piège du manichéisme. Quant aux combats... âmes sensibles s'abstenir. C'est extrêmement violent (à la limite du gore quelquefois) mais c'est visuellement superbe. Très dynamiques et travaillés, les combats sont clairement au cœur de la saga. Plus qu'un simple divertissement gratuit pour le lecteur, ils sont un élément essentiel du remarquable travail de Samura. Du grand art ! Néanmoins, L'habitant de l'infini n'est pas seulement un manga d'action. Le scénario démarre de façon classique voire basique, d'autant que le fantastique arrive un peu comme un cheveu sur la soupe dans un cadre réaliste. Mais très vite, la série prend de l'ampleur, densifie son intrigue originelle, fait surgir quantité de nouveaux personnages, de nouvelles situations, de nouveaux rebondissement. Bref... ça tient parfaitement la distance. L'habitant de l'infini est une série géniale, qui ne ressemble à nulle autre. Elle ne plaira sans doute pas à tout le monde mais elle doit être découverte. Culte (pour moi en tout cas) !
Pour moi ce manga sublime le genre auquel il appartient et m'a emmené à des hauteurs jamais atteintes au cours de mes précédentes lectures. Je pense avoir aujourd'hui le recul nécessaire pour avancer qu'il s'agit du Manga n°1 (cela ne concerne que mon avis bien entendu). Les doubles pages se laissent admirer pendant de longues minutes, le scénario est bien ficelé avec de nombreux rebondissements et nous tient en haleine tout au long des tomes. Cependant l'élément qui donne tout son charme à l’œuvre reste ses personnages. Je retiendrai principalement Anotsu ("Le méchant" si on peut l'appeler ainsi) ainsi que Makie et la relation que ces 2 personnages entretiennent. J'ajouterais enfin que jamais auparavant je n'avais constaté une évolution si naturelle chez des personnages de mangas. Une ambiance forte, des combat épiques, des dessins doux et sensuels, des personnages humains, profonds et incroyablement bien dessinés. A posséder chez soi dans sa bibliothèque !!!
Waouw ! La vitesse à laquelle je viens de dévorer les 23 tomes de cette série témoigne parfaitement du plaisir que j’ai éprouvé à sa lecture. ‘L’habitant de l’infini’ mérite amplement une place de choix au panthéon des plus grands mangas. Les personnages principaux de la série se nomment Manji et Lin. Les parents de Lin ont été sauvagement assassinés par les membres d’une école appelée « Itto-Ryu ». Lin n’a que seize ans mais elle a juré de se venger du Itto-Ryu. Pour mener à bien son projet, la jeune fille n’a d’autre choix que de s’adjoindre les services d’un guerrier. Ce bras armé, elle le trouvera en la personne de Manji. Ce dernier, en plus de ses incontestables talents de rônin, présente l’avantage peu courant d’être immortel. S’il s’agit bien d’un avantage aux yeux de Lin, cette caractéristique se révèle par contre de plus en plus pesante pour Manji qui n’aspire qu’à redevenir mortel. Comme une sorcière lui a promis qu’il recouvrerait sa condition de mortel le jour où il aurait tué un millier de criminels, Manji accepte d’épauler la jeune Lin dans sa quête. C’est quelques lignes ne résument que le point de départ de ‘L’habitant de l’infini’. L’objectif de Manji, s’il n’est pas complètement perdu de vue, se voit en tout cas rapidement rapporté au second plan. Tant mieux : la vengeance de Lin constitue un sujet plus subtil et plus intéressant, la jeune fille hésitant sans cesse et ne pouvant s’empêcher de remettre régulièrement en question l’opportunité et la légitimité de ses projets. Lin et Manji n’ont a priori rien d’autre en commun que leur intérêt à éliminer le Itto-Ryu. L’humanité et la naïveté de la première contrastent parfaitement avec la force brute et le sale caractère du second. De cette complémentarité, naîtra rapidement une relation des plus touchantes. Outre ces deux héros, l’auteur développe au fil des tomes une galerie de personnages vraiment remarquable ! Qu’il s’agisse de personnages centraux comme le charismatique Anotsou ou de seconds rôles comme la ravissante Hyakurin, Samura présente des caractères fouillés et des rapports complexes entre les différents personnages. Le manichéisme que le lecteur pourrait ressentir de prime abord ne durera finalement qu’un court instant, car il se rendra nécessairement compte par la suite que l’auteur accorde un soin certain à l’élaboration de portraits tout en nuances (à l’exception notable du terrible personnage de Shira). Alors que les seconds rôles sont très nombreux (1), Samura leur consacre pourtant autant d’attention qu’à ses personnages principaux et propose dès lors des seconds rôles convaincants, dignes d’intérêt et souvent très attachants (Hyakurin, Makie, etc.). Pour en revenir à Manji, je pense que son immortalité n’est pas imputable exclusivement à une facilité scénaristique permettant à l’auteur d’assassiner son héros pour le ressusciter ensuite à l’envi. Tout d’abord, Manji ne se révèle pas aussi invincible qu’on pourrait l'imaginer d’emblée. Il peut en effet être empoisonné. Par ailleurs, séparer sa tête et ses membres de son corps l’empêche de se régénérer. S’il arrive donc très régulièrement que ses ennemis s’appliquent à trancher les différents membres de Manji, cela est donc tout à fait justifié par le scénario. Ensuite, remarquons, plus généralement, que Manji ne contraste pas tant que ça avec la plupart des autres héros de bd, puisque la quasi-totalité de ces derniers est finalement de facto immortelle. En effet, même s’ils risquent régulièrement leur vie et alors qu’ils sont prétendument mortels, j’imagine mal un Batman ou un Blueberry décéder, par exemple. Le dessin de Samura est inégal sur les premiers tomes, variant de l’absolument magnifique au franchement brouillon. Mais son style devient assez rapidement beaucoup plus régulier et on ne peut qu’apprécier le magnifique trait de l’auteur. Un trait fin et parfois très sensuel. Le scénario, quant à lui, passionnera généralement le lecteur, mais, vu le nombre de tomes, il faut toutefois avouer que le récit n’est pas constamment à son niveau le plus élevé. Peut-être l’auteur serait-il d’ailleurs bien inspiré d’envisager tout doucement de conclure la série. 24 tomes, même s’ils sont de qualité, ça commence à faire beaucoup. Voici comment je coterais les différents cycles (2) : • LA VENGEANCE DE LIN (t. 1 à 4) : 4/5 • LE MUGAÏ-RYU (t. 5 à 8 ) : 4,5/5 • LE SHINGYOTO-RYU (t. 9 à 13) : 4,5/5 • LE CYCLE DE L’IMMORTALITE (t. 14 à 20) : 3,5/5 • LE SOULEVEMENT DE L’HIVER (t. 21 à ?) : 3,5/5 En conclusion, il s’agit d’un manga de très haut vol que je conseille vivement ! (1) La présentation synthétqiue de tous les personnages au début du tome 15 peut se révéler relativement utile. (2) La division dont je m’inspire est proposée par Wikipedia.
Un chef d'oeuvre tout simplement. Quel dommage que la première édition soit aussi calamiteuse, Casterman devrait presque envoyer la seconde édition aux pauvres gens qui ont investi dès les premières heures de la traduction de ce manga hors norme (dont je fais parti malheureusement). Au niveau scénaristique on tient une série aux personnages forts et attachants. Peinture toute en subtilité des caractères bien trempés. Par petites touches l'auteur nous emporte dans un récit qu'on sent improvisé. Un peu comme le cours d'une rivière qu'on suit sans savoir où elle va nous mener. C'est au niveau du dessin que cette série mérite son statut de "culte", car Samura marque vraiment son époque avec un trait nerveux et sensuel. Le tout mis en scène avec une élégance remarquable, parfois à la limite du compréhensible. Mais c'est là que le maître exprime son génie ; dans ce jeu avec le lecteur.
"L’habitant de l’infini" est l’un des meilleurs mangas de sabre, c’est un manga plein de qualités, riche sur le plan scénaristique, et sur le plan visuel c’est une pure merveille. Certes, Manji est immortel mais il n'est pas invincible comme dans plein de mangas ; dire que les méchants n'auront jamais le dessus c’est absolument faux. "L’habitant de l’infini" n’est pas seulement une histoire de vengeance, c’est bien plus que cela : une histoire riche en rebondissements et en révélations. Je ne cherche pas à convaincre ceux qui n'aiment pas ce manga ; mais pour les autres, ceux qui aiment le Japon féodal, c’est un manga qu’il faut avoir dans sa bdthèque.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site