La Garden Party
La jeune Laura se voit confier par leur mère, l’organisation de la garden party annuelle qui doit prendre place dans les roseraies qui bordent le château familial. Une responsabilité, car leur réception est très courue !
Adaptations de romans en BD Quadrants
Avec son frère et ses soeurs, la jeune fille commande les fleurs qui agrémenteront les parterres, choisit les partitions pour les musiciens, ordonne le menu du buffet, prévoit la robe et le chapeau appropriés pour son âge. Le temps est magnifique, les fleurs somptueuses, la douceur de l’air idéale ; on ne peut rêver plus parfaite occasion ! En dehors des murs de la vaste propriété, le monde tourne aussi, mais tellement plus vite ! Les conséquences de la crise des subprimes font rage. Sommé par sa banque de rembourser soappartement de mensualités soudainement trop importantes, irrité d’avoir pris si peu de précaution et d’être abusé si vite, obnubilé par le manque d’argent quotidien, un jeune automobiliste s’énerve sur le périph et c’est le drame. Il habitait dans ce quartier modeste qui jouxte le château. L’adolescente est bouleversée, gênée de se réjouir de cette fête quand d’autres sont dans une aussi grande peine. Laura décide de rendre visite à la famille éplorée… La nouvelle sur laquelle se base cette histoire, 'The garden Party', par Katherine Mansfield, a été publiée pour la première fois en 1922. N'utilisant pas de traduction déjà faite ou intégrale, on est bel et bien dans une transposition en bande dessinée, à l'époque très actuelle de la crise financière d'octobre 2008.
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Date de parution | 26 Janvier 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai trouvé la lecture de cette bande dessinée bien ennuyeuse alors que les mots de l'auteur sur la préface ainsi que ses sources biographiques laissaient espérer de prime abord quelque chose de plus intéressant. J'ai quand même tenu jusqu'à la fin pour savoir qu'est-ce qu'était véritablement l'objectif de cette œuvre. La réponse est que pendant que les riches s'amusent impunément dans des gardens party, à côté de cela, il y a une multitude de gens pauvres qui vivent des deuils incommensurables. Il y a quelquefois des moments où il faut s'arrêter de faire la fête pour respecter les malheurs d'autrui. Voilà pour la belle leçon de morale. La soixantaine de page pour illustrer cette idée tout simple et louable expliquera sans doute l'ennui mortel du lecteur. J'avoue qu'il y a d'autres manières d'exploiter des idées. Juste encore un mot pour dire que le dessin ne m'a pas plu car trop brouillon. Je mets tout de même 2 étoiles car je partage sans doute les mêmes valeurs, mais j'aurais voulu les voir exprimer autrement.
L'ayant lue sans savoir qu'il s'agissait de l'adaptation d'une nouvelle des années 1920, j'ai eu bien du mal à comprendre l'objectif de cette bande dessinée. Encore maintenant, j'ai bien du mal à comprendre l'intérêt des quelques coupures dans un style graphique différent représentant visiblement des portions de la vie de l'auteure de la nouvelle originale ou de sa nouvelle elle-même. Elles n'apportent que confusion au récit à mon sens. Pour le reste, nous sommes dans une transposition au décor de la crise des subprimes d'une histoire de classes sociales, mettant en scène de très riches nantis vivant visiblement dans un monde coupé de la réalité des gens ordinaires du peuple. Parmi eux, une jeune femme, sur qui repose la lourde charge d'organiser la fameuse garden party familiale, va être troublée par l'annonce de la mort d'un homme dans la cité populaire non loin de leur demeure et être amenée presque à contre-coeur à rencontrer la famille de ce dernier. Avec ce résumé, j'ai quasiment tout dit. En effet, le récit traîne en longueur à mon goût. L'organisation de la fête, les comportements guindés et coupés du monde de la famille riche, le manque d'assurance et les errances de l'héroïne puis les discussions de détestables élites lors de la garden party elle-même, voilà ce qui occupe la majorité de l'album. La rencontre avec le "bas peuple" n'intervient que sur la toute fin et se révèle un peu creuse à mes yeux, même si on y sent la force du trouble de la jeune femme sans vraiment le saisir parfaitement pour ma part. Le graphisme est un peu surprenant. Les personnages y sont représentés comme des formes éthérées, fantomatiques, se distinguant du décor comme dans un flou entouré d'une aura qui ressort encore plus avec la colorisation. Ce n'est certes pas laid mais je n'ai pas compris le but de cette représentation s'il y en a un. S'il s'agit de rappeler à quel point ces nantis sont coupés du monde, cela n'explique pas pourquoi les ouvriers et habitants de la cité sont dessinés de la même manière. Globalement, malgré une ambiance plutôt réussie, je dois dire que je me suis assez ennuyé au cours de cette lecture, d'autant plus du fait des encombrantes coupures qui l'entravent.
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