Huitième Continent
La série Huitième continent, pour ce tome 1, nous racontera les dernières heure de la vie de Poe. Entre grande aventure et fantastique, cette série aux accents de Lovecraft nous entraînera successivement dans les traces de Poe, de Jules Verne et de Jack London.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Edgar Allan Poe
Egard Alan Poe, écrivain américain, poète, romancier et novelliste du XIXe siècle a eu une mort digne des histoires qu'il a écrites. Il fut retrouvé le 3 octobre 1849 errant dans les rues de Baltimore, sinon ivre, du moins hébété. Hospitalisé il resta plusieurs jours dans le coma avant de mourir. Les causes réelles de ce décès restent à ce jour mystérieuses... La série Huitième continent, pour ce tome 1, nous racontera les dernières heure de la vie de Poe. Entre grande aventure et fantastique, cette série aux accents de Lovecraft nous entraînera successivement dans les traces de Poe, de Jules Verne et de Jack London.
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Date de parution | 08 Février 2011 |
Statut histoire | Une histoire par tome (Initialement prévue en 3 tomes) 1 tome paru |
Les avis
Avis rédigé suite à la lecture du premier tome. J'ai été un peu peu désarçonné par cet album, et peut-être ne suis-je pas assez connaisseur de la vie et de l'œuvre d'Edgar A. Poe pour en apprécier toutes les finesses. Le dessin ne saurait être en cause. Pour moi, de ce côté-là, c'est plutôt réussi. Le côté réaliste un peu torturé convient parfaitement au propos. On se retrouve véritablement dans un autre lieu et dans une autre époque. La coexistence des éléments très réalistes et d'êtres fantastiques est plutôt graphiquement réussie. L'ensemble des éléments de décors participe à créer une ambiance lourde, réaliste, obscure : on se sentirait presque transpercé jusqu'aux os par le brouillard de cette ville. Ce qui est particulièrement habile, c'est que l'introduction d'éléments fantastiques ne nuit pas à l'équilibre de cette atmosphère. C'est sombre, c'est obscur et un peu glauque, mais j'ai plutôt apprécié le travail sur les dessins et la mise en couleur. En revanche, en ce qui concerne le scénario, j'ai rapidement été perdu et au fil des pages, cette impression de perdre pied s'est approfondie. J'ai eu du mal à me sentir impliqué dans ce récit et je suis resté distant : encore une fois, peut-être que le personnage de Poe ne m'est pas suffisamment connu pour véritablement l'apprécier. A priori, dans le seul roman qu'il a écrit, Poe révèle la présence d'êtres surnaturels, lesquels le prennent en chasse pour se venger d'avoir révélé leur existence. Ouais, bof, si l'idée originelle était un petit peu originale, trop peu d'explications viennent agrémenter le récit pour que le lecteur se sente véritablement intéressé : ca part un peu dans tous les sens, un diablotin apparaît et disparaît à l'envie sans que l'on sache véritablement ce qu'il vient faire dans l'histoire (serait-ce la conscience de Poe, ou juste un être fabuleux qui a son existence propre), des hommes en noir font une rapide incursion dans le récit sans que l'on se rende compte de leur motivation, Annabelle ne trouve pas véritablement sa place dans le récit, et on a l'impression que la seule raison de sa présence, c'est de faire parler Poe pour que le lecteur comprenne un peu mieux l'histoire... De même, j'ai totalement été perdu par le récit que Poe fait de la vie d'Arthur Pym : si on sent une véritable envie de faire de belles doubles pages, la succession des phylactères est trop aléatoire pour que ce soit plaisant. De même, tout ce récit de bateaux qui coulent, de survivants, etc. est très rapidement abordé. Trop peut-être, pour que j’aie envie de m'y intéresser. On sent que le scénariste a voulu, à partir d'un ouvrage de Poe, construire une histoire fantastique. Poe ayant été, on le sait, un personnage obscur, la partie fantastique un peu déjantée s'accorde plutôt bien à la personnalité un peu torturée de l'écrivain. Mais tout cela est introduit de façon abrupte et une grande partie du récit reste incompréhensible. On me dira certainement que les tomes à venir viendront éclairer ma lanterne. A la lecture de la fin de ce premier tome, il y a toutefois peu de chance que l'on revienne sur les relations entre Poe et les Brûlants, entre Poe et Annabel, entre Annabel et les mystérieux hommes en noir. Compte tenu de la teneur du récit, j'envisage que le second tome, centré sur Jules Verne, devrait s'appuyer sur l'ouvrage Voyage au Centre de la Terre. J'ai vraiment du mal à me positionner par rapport à cette histoire, que j'ai lu sans m'impliquer, en parfait étranger. Est-ce du fantastique ? Est-ce du réalisme ? Est-ce la folie de Poe qui transpire sur son environnement ? Je ne saurai le dire... Du coup, j'ai vraiment eu du mal à apprécier.
J’ai vraiment eu du mal à terminer cet album. La cause principale : mon manque d’attachement vis-à-vis des personnages. En fait, je n’ai jamais réussi à rentrer dans l’histoire parce que je me fichais complètement de ce qui arrivait. Pourtant, Edgar Allan Poe est un auteur que j’apprécie beaucoup. Son personnage véhicule à mes yeux des images de monde noir, de poésie dérangeante. Et je n’ai rien retrouvé de cela ici. Ce récit m’a bien plus fait penser à un sous-Lovecraft nourrit aux films d’épouvante d’Edward Wood. De plus, le scénario est, à mes yeux, inutilement tarabiscoté avec des ennemis multiples dont on ne comprend guère les motivations. Le dessin, trop sombre et manquant de netteté dans le trait, n’a pas su me faire changer d’opinion sur l’ensemble de l’œuvre. Le style est adéquat mais manque de lisibilité pour me séduire. La narration, enfin, est trop présente et impersonnelle. Certains dialogues sonnent franchement faux. Pour exemple, Poe évoque un moment Les aventures d'Arthur Gordon Pym et le présente comme son premier et unique roman. Comment pouvait-il savoir à ce moment de sa vie que ce serait son seul roman ? Ce genre de dialogue est décalé. C’est le scénariste qui nous parle et non plus son personnage. A tous les coups, ce type d’erreur me fait sortir du récit. Et c’est arrivé quelques fois au cours de ma lecture. Pas convaincu, le Mac Arthur…
Un nouveau triptyque intéressant, où trois auteurs majeurs de l'époque victorienne vont voir leur destin mêlé à une contrée étrange et mythique, le fameux Huitième continent... Amateur de fantastique à l'ancienne, j'étais curieux de voir comment Christian Vilà allait tourner cela. Le résultat -sur le premier tome du moins- est assez intéressant, il arrive à tenir son lecteur en haleine sans trop en dévoiler. Ce processus tend d'ailleurs à frustrer un peu, car je trouve que la "couche" de fantastique est un peu trop légère pour être pleinement satisfaisante. l'album se lit d'ailleurs un peu vite pour une histoire ambitieuse. Espérons que la suite en dévoilera plus. C'est Stéphane Collignon, "spécialiste" de la SF (avec Vilà déjà sur Neurotrans) qui se colle à ce récit ancré dans les bas-fonds de la Nouvelle-Angleterre. On se croirait d'ailleurs presque à Londres tant le brouillard y est présent... Il parvient à installer une ambiance réussie, on s'y croirait la plupart du temps. par contre au début je trouvais les visages des personnages un peu brouillons, mal aidés il est vrai par une mise en couleurs qui manquait de contraste et de diversité. Mais ces défauts sont absents du dernier tiers de l'album, comme s'il y avait eu un changement de technique. Cet album intrigue, suffisamment en tous les cas pour vouloir lire la suite.
Tout d’abord je précise - pour ceux qui n'auraient pas lu le résumé - que la série sera composée de 3 tomes concernant trois auteurs différents, Sieur Edgar Poe, Sieur Jules Verne et Sieur Jack London. Ce premier tome est destiné principalement aux amoureux de Poe. Pour ma part j’ai surtout été tentée par le graphisme de Stephane Collignon, très alléchant et comme j’aime les belles choses j’aurais aimé poser cette bd dans ma collection, mais le scénario n’a pas réussi à réchauffer mon petit cœur ni à totalement titiller mon esprit. Je reconnais cependant que c’est une lecture originale et de qualité, le seul souci c’est que pour vous parler de cette originalité il faudrait que je vous dévoile en quoi elle consiste et toute surprise serait définitivement envolée ! Disons simplement que Christian Vilà a su intelligemment mélanger la vie de Poe, ses derniers jours en fait, à son œuvre. Pour prendre un réel plaisir il faut connaître ces deux éléments - ce qui n’est pas mon cas - je n’ai donc pas été vraiment immergée dans cet univers fantastique cosigné Edgar Allan Poe et Vilà. Graphiquement j’ai adoré, un style réaliste avec un petit arrière goût de Mathieu Lauffray, soutenu par un portrait de Poe excellent, regardez cette sublime couverture ! Les couleurs sont superbes, sombres mais ne troublant pas le dessin qui dévoile bon nombre de détails. Les perspectives et les décors sont un vrai régal, si je n’ai pas été prise dans l’histoire j’ai tout au moins fait un bond dans l’Histoire.
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