Les Bêtises de Xinophixerox
Un petit démon arrive en ville, qui semble amusant et inoffensif au premier abord. Mais il nourrit en secret de grands et terribles plans pour parvenir à la domination de notre monde...
Auteurs mexicains Diables et démons Paquet
Une galerie de personnages hauts en couleur va se retrouver aux prises avec ce petit démon, et s'en trouvera affectée pour le reste de leur vie ... LECTURE POUR PUBLIC AVERTI
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Date de parution | 15 Février 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne connaissais pas Tony Sandoval, ni de nom ni de réputation et Xinophixeros est un album qui ne passe pas inaperçu en librairie. Joli petit format à l’italienne, un titre à coucher dehors (j’ai du le prononcer mentalement une seule fois avec du mal), une couverture rappelant le style de Tim Burton plus un petit flipbook amusant mais anodin offert avec l’album, tout semble attirer le lecteur et le prendre par la main… Puis arrive le moment de la lecture et on est largués d’office avec une histoire macabre à souhait. C’est un peu la damnation de Faust avec des dessins enfantins assez réussis même si « particuliers » avec une colorisation pastelle sur une palette plutôt sombre. On peut déplorer par ailleurs la confusion de certains dessins accentuée par des contours volontairement sinueux. L’histoire se déroule dans une campagne où une jeune écrivain a du invoquer des démons dont celui du titre pour invoquer l’inspiration. Au vu des résultats désastreux et des bouleversements que ce petit démon noir va provoquer, je ne peux pas encourager les auteurs de la bd Léonard à en faire de même pour retrouver l’inspiration de leurs débuts ni la vendre pour des enfants car l’ensemble se révèle très malsain et violent. Il y a également beaucoup de passages où on ne comprend pas trop ce qui se passe ni leur incidence sur l’histoire mais dans l’ensemble l’histoire se tient. Néanmoins les personnages ne sont ni attachants ni charismatiques et restent par la même occasion trop peu développés pour que l’on s’intéresse réellement à leur sort. J’ai parfois eu l’impression que tout partait dans tous les sens sans véritable trame narrative mais le découpage en une ou deux cases permet de garder un certain rythme… Au final, une œuvre dont on ne sait que penser avec un contraste entre réalisation impeccable et contenu assez détaché et qu’on n’aura pas forcément envie de relire. Si vraiment vous aimez les contes très sombres, vous pouvez vous laisser tenter. Xinophixeros m’a donné au moins l’envie d’en savoir un peu plus sur les autres œuvres de Tony Sandoval.
Lecture pour public averti, c’est signalé en tout petit sur la quatrième de couverture, un peu gore et violent, même s'il n'y a pas vraiment de sexe à part la page 60. A noter qu'il n'y a pas vraiment de sang, mais c'est assez dégueu. C’est du Tony Sandoval et encore une fois c’est très joli, j’aime beaucoup le style de l’auteur. Le tout petit format à l’italienne lui va à ravir, 141 planches de deux cases chacune, voire par moments une seule case, cela met bien en valeur le dessin. C‘est un petit livre très attirant, par contre le prix est assez prohibitif pour juste dix minutes de lecture, 20 euros, et le petit flipbook vendu avec ne sert pas à grand-chose sauf à faire monter le prix de la BD. Je n’ai pas classé ce récit dans le genre « conte », même si la narration et le dessin tendent vers ce genre-là, car il n’y a pas vraiment de morale à la fin de l’histoire, fin d’ailleurs totalement nébuleuse, quant à l’épilogue je me demande encore quel rapport il a avec le récit (?). Sandoval sombre de plus en plus dans inutilement gore, sur la planche 60 on voit une fille se faire violer et en même temps se faire ouvrir du bas-ventre jusqu’à la gorge, par une espèce de bête mi-homme, mi mollusque. C’est une histoire trop tentaculaire à mon goût, trop débridée, les personnages vomissent ou se transforment en mollusques trop souvent. C’est dommage car le postulat de départ était plutôt bon, une jeune femme pactise avec le diable pour avoir un talent d’écrivain mais il lui faudra payer sa dette un jour, ce jour est venu et il se transforme en cauchemar. Il y a quelques bonnes idées comme l’apport des morts-vivants, des personnages intéressants surtout le petit xinophixeros, la narration est très jolie, mais tout est gâché c’est cette overdose de poiscaille ; à ce sujet la collection porte bien son nom : Calamar. Et comme je le dis au début, la fin n’est pas très compréhensible.
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