Les Z
Retour sur une famille qui a marqué le grand banditisme français...
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide 1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Gangsters Les sagas familiales Paris
Les Z, comme Zagur, sont quatre frères juifs d'Algérie qui dans les années 1950 rejoignent Paris. Ils vont devenir l'une des familles les plus influentes du grand banditisme français. D'Algérie à Miami en passant par Paris, voici une incroyable saga familiale dans l'esprit du Parrain, dans la grande tradition des polars français à la Melville !
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Date de parution | 10 Février 2011 |
Statut histoire | Série abandonnée (non reprise suite à disparition de l'éditeur) 1 tome paru |
Les avis
Voila une Bd qui partait bien, et elle se retrouve abandonnée après un premier tome, c'est dommage, l'histoire aurait méritée d'être continuée et conclue ; que s'est-il passé ? ventes médiocres ? désaffection des auteurs ? Elle est inspirée de faits réels (qui sont sans aucun doute romancés et arrangés) : l'arrivée sur le sol français des frères Zemour, qui deviendront des figures du grand banditisme des années 60 et 70 ; par contre, si on peut y trouver par quelques bribes par-ci par-là des points communs avec la saga du Parrain, je pencherais plus pour un ton proche de Borsalino, par l'époque un peu, mais surtout par les méthodes de cette fratrie qui après avoir quitté l'Algérie et les affres de la guerre, s'est installée à Montmartre et a infiltré les milieux du crime organisé. L'album s'ouvre d'ailleurs sur l'insurrection de Sétif en mai 1945, et fait ensuite un bond dans le temps assez brutal, seul petit défaut que j'ai trouvé à cet album. Sinon, c'est un récit qu'on sent très documenté et qui donne envie de s'intéresser aux sinistres exploits de ces scélérats qui ne sont guère sympathiques et ne provoquent aucune empathie pour le lecteur, leur parcours est juste assez captivant, et comme beaucoup de bandits, ils sont quelque part fascinants. Par contre, je n'y vois rien qui rappelle le cinéma de Melville, ce serait plutôt du côté de Verneuil, de Grangier ou de Becker qu'on peut y trouver quelques similitudes. Le dessin est très correct, je ne connaissais Frédéric Volante que de très loin parce que j'avais feuilleté en bibli un album de la série L'Avocat, mais je le trouve bien adapté à ce type de bande, même s'il mériterait une plus grand application par endroits.
Je ne suis pas parvenu une seule seconde à avoir de la sympathie pour cette famille de malfrats. On part d'un évènnement dramatique qu'est le massacre sanglant de Sétif pour nous raconter l'émergence d'une fratrie juive qui a quitté l'Algérie dans les années 50 et qui a pénétré le milieu parisien pour monter dans la hiérarchie du crime organisé. On sait par la première scène qu'ils vont sévir jusqu'à Miami. Je veux bien qu'il y ait des valeurs comme celle de la famille mais on ne peut adhérer et avoir ne serait-ce que de l'admiration pour des mafieux sans foi ni loi qui n'hésite pas à violer pour le plaisir de se sentir dominant. Il y a comme une ambiance du film oscarisé Le parrain mais sans atteindre le niveau. Malka fait pourtant de son mieux pour nous décrire cette époque violente. Les tournures que prennent l'histoire sont classiques et il n'y aura pas de réelles surprises dans le scénario. Visiblement, la série a été abandonné. Les conséquences ont été tirées d'une manière ou d'une autre.
Les Zemmour sont une famille, originaire d'Algérie, qui beaucoup fait parler d'elle dans les années 1950 à 1970. S'inspirant de leur histoire, le scénariste Richard Malka propose donc une histoire très proche, avec ces quatre frères pied-noirs qui "montent" à Paris dans les années 1950 d'une part pour retrouver qui a tué leur frère aîné, mais aussi pour faire leur trou dans le milieu. Petit à petit, grâce à leur efficacité, leur bagout et leur rage, ils vont parvenir au sommet de l'échelle mafieuse, à la fin de ce premier tome en fait. Je suis curieux de lire la suite, car c'est plutôt bien raconté, l'ensemble paraît plausible (forcément, c'est une histoire vraie un peu romancée), et puis le dessin de Frédéric Volante, que je découvre à cette occasion, est vraiment intéressant, un peu dans la lignée d'un Stalner, même si je trouve qu'un petit effort pourrait être fait sur les visages des protagonistes. A suivre donc.
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