Anticyclone

Note: 2.41/5
(2.41/5 pour 17 avis)

Jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour garder votre travail ?


Davodeau

Elle s'appelle Nina. Ses charmantes collègues la surnomme "Grande Gueule". C'est vrai que son carractère exalté pourrait bien la pousser vers la porte des Transports Doublet (Transports Doublet, la passion de la route). La route, il en mange tous les jours : il est chauffeur chez Doublet. On l'appelle Castor. Castor a fait du zèle. A cause de ça il devra laisser son volant. Le monde est mal fait. Seulement voilà. Pas plus Nina que Castor ne peuvent envisager une seconde de se retrouver à la rue. Ils sont prêts à aller très loin pour éviter ça. Et qui va devoir resoudre ce problème ? Samuel Faure, directeur des ressouces humaines. Un métier pas facile.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Août 2000
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Anticyclone © Delcourt 2000
Les notes
Note: 2.41/5
(2.41/5 pour 17 avis)
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16/06/2002 | Thorn
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Par Jérem
Note: 2/5

Davodeau poursuit dans la critique sociale. Le sujet est intéressant : la précarité de l'emploi et l'intégration sociale par le travail. Cependant, on déchante assez vite car l'intrigue est bancale avec des personnages assez stéréotypés et peu crédibles, une fin rapide et décevante et un ensemble peu dynamique et sans surprise. L'idée de départ est bonne (Jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour garder votre travail ?), c'est le traitement général de l'histoire qui déçoit. Ceux qui voudraient découvrir Davodeau devraient plutôt se tourner vers Rural ! et Chute de Vélo.

07/11/2011 (modifier)
Par kalish
Note: 1/5

Ho, comme le monde du travail est impitoyable… Là encore, les personnages de Davodeau et leurs réactions ne me semblent pas crédibles pour un sou. Encore plus que dans Le Réflexe de survie, je trouve leurs personnalités complètement improbables, du coup, je n’ai fait que survoler cette histoire. Les deux principaux protagonistes semblent prêts à tout pour leurs jobs et puis finalement, ils finissent par se défiler à moitié. Et puis qu’est ce que c’est que ce personnage d’ancien clochard qui se fait appeler Castor parce qu’il a un dentier ou ce directeur du personnel roi de la menace dans le vent ?!!! Tout ça n’a ni queue ni tête et je ne vois pas du tout quelle sorte de message l’auteur veut faire passer. Non vraiment, ça ne m’a pas plu du tout.

12/05/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Une fable sociale assez plaisante. Davodeau s’attaque ici à la précarité de l’emploi en brossant le portrait de deux personnes prêtes à tout pour obtenir ou conserver un boulot, même si celui-ci est dégradant ou dévalorisant. Les personnages sont réalistes mais leurs réactions quelque peu extrêmes desservent un scénario pourtant bien bâti. D’autres protagonistes, au contraire, m’ont paru tout à fait crédibles (le père ou la fille, par exemple), ce qui, au final, m’a permis de ne pas décrocher de cette histoire rondement menée. De plus, le nombre élevé de rebondissements m’a poussé à poursuivre ma lecture et, si la dernière page m’a déçu (car elle laisse trop de portes ouvertes), je suis arrivé à la fin avec un certain plaisir. Le style reste en équilibre entre comédie et drame, et cet équilibre est joliment respecté sur l’ensemble de l’album. Le dessin de Davodeau reste égal à lui-même. Simple, épuré, il est au service de l’histoire mais ne la magnifie pas. Les visages sont expressifs, les décors sont clairs, mais ne vous attendez pas à un beau gros plan ou un paysage à couper le souffle. Ce n’est pas le style de l’auteur. Un bon Davodeau, quoique peu réaliste.

20/03/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Personnellement, j'ai accroché aux trois-quarts de l'album. L'histoire de Nina est un peu soûlante, mais j'ai bien aimé celle de Castor. C'est un personnage que je trouve assez attachant et j'ai un peu de peine pour ce qu'il lui arrive. Ses scènes constituent le meilleur de ce one-shot. Quant au scénario, il tient la route jusque vers la page 40. Après, je n'ai pas du tout compris pourquoi les personnages faisaient ce qu'ils font et la fin est une vraie queue de poisson.

18/03/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 1/5

Difficile de mettre plus, je n'ai vraiment pas aimé ce one-shot. On est loin des autres productions de Davodeau que sont Rural ! et Les Mauvaises gens. J'aime ces récits sociaux car ils sont constructifs, documentaires et instructifs. Ce que je n'ai malheureusement pas trouvé dans "Anticyclone". Le scénario ne tient pas debout, ça ne mène nul part. Les personnages ne sont pas du tout crédibles. Je suis peut être passé à côté, mais y avait-il quelque chose à trouver ? A éviter, cet auteur vaut beaucoup mieux que cette BD.

02/03/2008 (MAJ le 02/03/2008) (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

D'un point de vue météorologique, cette bd n'aurait pas dû s'appeler "anticyclone" mais "dépression" car il pleut sans cesse tout au long de ses pages pour aboutir à une conclusion morbide. Par ailleurs, la dépression touche également le monde du travail car on est prêt aux pires exactions pour le poste tant convoité de technicien de surface. Les deux personnages principaux qui se livrent bataille à savoir Nina et Castor ne sont pas sympathiques. On se demande également ce que vient faire là un personnage secondaire comme Lucie, brave mère de famille prête à lâcher ses enfants pour vivre l'aventure. Rien n'est crédible. C'est encore pire que La gloire d'Albert. On touche le fond ici avec cette lecture... Vivement le soleil !

01/12/2007 (MAJ le 12/02/2008) (modifier)
Par pigou
Note: 3/5

Un album dans le plus pur style de Davodeau... Où comment le quotidien peut vite devenir un cauchemar... Nina est une jeune mère pas comme les autres. Un peu mal élevée, masculine, vulgaire, forte en gueule et aussi désespérée. Elle a besoin de son boulot de "technicienne de surface" et lorsque son caractère va lui jouer des tours, nous allons découvrir jusqu'où quelqu'un peut aller pour garder son job. Castor, lui est un repris de justice qui arrive au terme de son CDD chez les Transports Doublet et qui souhaite intégrer définitivement l'entreprise. A n'importe quel prix. Et voilà comment la vie d'un brave DRH va être quelque peu bousculée. Comme à son habitude, Davodeau nous offre un scénario plausible partant d'une situation banale pour la faire dévier gentiment vers quelque chose de potentiellement plus grave. Reste que pour moi, ce n'est pas le meilleur album de Davodeau et ceci pour deux raisons. Premièrement, la personnalité de Nina m'a quelque peu agacé par sa profonde méchanceté... Lorsque l'on a affaire à un tel personnage méprisable, j'aime bien y voir une lueur d'humanité, une petite faille... Mais il n'en est rien. Deuxièmement, ce n'est pas le scénario le plus étoffé de l'auteur. Pour preuve cette fin d'album quelque peu bizarre. Pour commencer à lire du Davodeau, préférez l'excellent Chute de Vélo. Après seulement vous aurez envie de découvrir ses autres oeuvres.

09/05/2007 (modifier)
Par JJJ
Note: 2/5

J'aime bien les dessins de Davodeau, c'est à peu près tout ce qui m'a séduit dans cette BD. Les personnages accusent tous un peu trop de poncifs, ils sont dépeints avec une certaine sensibilité mais ne parviennent pas à être crédibles. Le directeur des ressources humaines débonnaire, obligé de composer avec un patron salaud et des employés butés et remontés par la misère, la gentille Lucie qui se retrouve embringuée sans broncher dans une situation abracadabrante... Un ensemble bien trop foutraque pour convaincre. L'histoire ne parvient pas à convaincre, il est difficile d'imaginer qu'une situation dégénère à ce point. Les gens qui nous sont ici présentés comme des personnes n'ayant plus rien à perdre, vont aller au delà de ce qui est imaginable pour sauver une "vie" pourtant gangrenée par la précarité. L'auteur en fait peut-être énormément pour mieux souligner la gravité de son propos... mais à trop enfoncer le clou on finit par ne plus rien y accrocher. Ce drame social ne fonctionne pas, le thème étant finalement peu visible, étouffé par un traitement trop caricatural. A mon sens cet album passe à côté avec ses grosses ficelles... mais il saura peut-être en émouvoir certains... JJJ

15/01/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Je commence à m'habituer aux histoires très humaines de Davodeau et Anticyclone ne déroge pas à ce thème. Une fois de plus, nous trouvons pour héros des gens de la base prolétaire, une femme de ménage mais forte tête, un intérimaire prêt à tout pour ne pas se retrouver au chômage et à la rue, des routiers, une femme au foyer pas trop sûre d'elle, etc... Les deux premiers, Nina et Castor, vont s'affronter pour ne pas perdre leur emploi, et seront confrontés à un patron salaud et profiteur. Même si j'ai trouvé la narration de cette BD assez plaisante, je n'ai pas été accroché par le scénario que je trouve un peu caricatural : le prolétariat brave mais obligé de s'abaisser pour survivre à cause du patronat, ces salauds de profiteurs sans scrupule. Autant l'acharnement de Nina et Castor à s'opposer l'un à l'autre pourrait se comprendre s'ils n'avaient pas d'autre choix, mais leur façon de penser que seule la société qui les emploie actuellement peut leur offrir un poste et qu'il faille qu'ils s'abaissent au plus vil pour cela, ne passe pas du tout pour moi. Cette incohérence de base, comme si une petite société de transport était la seule à pouvoir offrir un poste de laveuse de chiottes et d'intérimaire à tout faire, ne colle pas avec la hargne que le récit implique chez ces deux personnages. Leur agressivité et l'aspect fermé du récit m'ont empêché de m'y attacher. [SPOILER] Quant au final, avec l'enlèvement et sa fin dramatique, c'est idem : les motivations et raisons des actes de chacun des protagonistes m'ont vraiment complètement échappé. [FIN DU SPOILER] Bref, un conte social dont le message coince complètement pour moi car le récit ne me paraît ni cohérent ni prenant.

09/02/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Je continue à lire du Davodeau, mais je ne vais pas tarder à m'arrêter... Comment en effet ne pas voir en cet auteur (par ailleurs à part dans la BD actuelle) un chantre de la noirceur, un pessimiste indécrottable ? Ici, tous les personnages - hormis Margot - sont négatifs, passent par la case "salaud" (comme l'a souligné Pouet). L'histoire pourrait être intéressante, si elle ne contenait pas des relents de déjà vu, avec ses personnages qui oscillent sans cesse (sauf Castor) entre différents sentiments au fil de l'intrigue. Intrigue qui se permet des raccourcis scénaristiques et temporels parfois inquiétants. J'en veux pour exemple le moment où les personnages décident de faire trancher leur balance par Margot. Juste après, ils enlèvent le DRH de leur boîte, source de leurs problèmes. Est-ce Margot qui a suggéré cette action ? Si Davodeau avait entretenu l'ambigüité, on eût pu le croire (et cela aurait été intéressant). Mais il n'en est rien, et la BD perd de sa consistance. Contrairement à ce que dit l'un de mes camarades, je trouve - ici du moins - le dessin plutôt inexpressif, ce qui n'arrange pas la lecture... On ne s'attache pas à ces personnages sans épaisseur...

21/01/2004 (modifier)