Le Réflexe de survie
Une petite gare échouée au bord d'une ligne secondaire...
Autour du rail Davodeau
Le train du matin emmène vers la ville les voyageurs qui reviendront immuablement par le train du soir; entretemps, quelques rapides passent sans ralentir... Rien ne semble devoir rompre cette douce monotonie. Et puis il y a ces rumeurs de fermeture de la ligne... Petitions et discussions raprochent les voyageurs. Et puis, il y a ce jeune type aux allures de voyou qui vient rôder autour de la gare. Il s'appelle Alex. Aux yeux de ses copains, c'est un vrai dur. En réalité, c'est une petite frappe qui croit le grand jour venu quand on lui demande de tuer quelqu'un. Quelqu'un qui, chaque jour, prend le train du matin, et revient par le train du soir...
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Date de parution | Août 1998 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est agréable de lire de temps en temps des histoires toutes simples. Davodeau est un très bon raconteur de la normalité, du moins jusqu'à un certain point. Nous avons là un scénario qui tient parfaitement la route, ou plutôt le rail, avec un fond de polar mais sans que cet aspect soit trop prégnant. J'aime beaucoup chez cet auteur le manière qu'il a de croquer ses personnages par des petites touches subtiles qui font que, même si dans le cas présent la BD n'est pas inoubliable, il y a un je ne sais quoi qui fait que l'on s'attache. Le dessin est très plaisant et la gare de Davodeau donne envie de s'y arrêter. A lire et à faire lire pour l'humanisme qui s'en dégage.
On retrouve ici un roman graphique avec un arrière-plan de polar, dans lequel sont mêlés quelques ingrédients habituels de Davodeau, à savoir une touche de social, une empathie évidente – mais pas dénuée de critique – pour les « petites gens ». Mais voilà, ici, j’ai trouvé que ça marchait nettement moins bien que dans d’autres albums, plus « documentaires », et je n’ai pas toujours trouvé crédibles les personnages, qui sont parfois trop caricaturaux (comme monsieur Mesange par exemple), ou alors cet ado tentant maladroitement de s’improviser tueur à gages. Un album qui se laisse lire, certes, mais que j’ai déjà presque oublié quelques jours après l’avoir fini. L’achat s’avère donc moyennement dispensable.
2.5 Un one-shot pas vraiment mauvais, mais qui possède un défaut qui m'a agacé. L'histoire possède des bonnes scènes et des personnages pas inintéressants quoique j'ai eu de la difficulté à trouver le récit prenant. Le problème que j'ai est que Davodeau semble vouloir faire du social avec des personnages trop caricaturaux. Les personnages caricaturaux ne me dérangent pas dans une histoire comme Le Chien qui louche car c'était un divertissement qui ne se prenait pas au sérieux, mais ici l'auteur semble vouloir faire passer des messages. Le dessin est du pur Davodeau. J'aime bien quoique je trouve que son dessin est mieux dans ses productions plus récentes.
Alors, Davodeau, c’est le mec qui se met à la place des petites gens… J’ai quand même du mal à voir son histoire autrement que comme une fiction. C’est peut-être lié au fait que je suis Parisien mais je visualise mal ces gens aussi aimables entre eux ou qui sont prêts à être francs les uns envers les autres particulièrement sur des sujets tabous comme le racisme. Ces rapports humains sur lesquels il base ses intrigues me paraissent trop faciles et donc faux. A part ça, ça se laisse lire. Le dessin n’a rien de génial mais colle bien à ce type d’histoire intimiste. L’intrigue ne casse pas 3 pattes à un canard sauvage mais ce sont les réactions des personnages qui peuvent nous surprendre même si elles me paraissent toujours aussi fausses.
Il y a un domaine dans lequel Davodeau excelle, les rapports humains. Il a cette faculté de nous rendre ses personnages hyper réalistes et attachants. Tout d'abord, il y a ce chef de gare, bourré d'humanité qui refuse d'abdiquer et qui cajole ses "voyageurs" comme un commerçant avec ses clients. C'est aussi l'histoire d'un homme qui est payé pour tuer mais qui se refuse de passer à l'acte car il est...humain! Malgré un dessin qui peut paraître repoussant, on s'attache à cette histoire. Celui qui aime Davodeau s'y retrouvera. Ceci dit, je ne considère pas cette série comme indispensable.
Etienne Davodeau a l'art de raconter. Mais, qu'il s'agisse de fictions ou de faits historiques, ses histoires laissent avant tout place à l'humain. Les personnages du "Réflexe de Survie" ne dérogent pas à cette règle. Le scénario est bien ficelé, l'intrigue prenante, le dessin, sans être exceptionnel, sert merveilleusement le récit. Mais ce que l'on retient, au terme de l'histoire, ce sont ces différents personnages, attachants jusque dans leurs petites lâchetés, ou, au contraire, étonnants par leur courage. Tous sont décrits avec une justesse, une délicatesse, une pudeur qui ne peuvent que toucher le lecteur. A lire et à relire.
J'adore Davodeau dans ses productions BD documentaires mais moins sur ses fictions. Il y a pourtant un petit côté décalé et des personnages hauts en couleur. Mais la sauce ne prend pas aussi bien. J'ai l'impression que ça frôle l'absurde par moment. Le tout est plutôt plaisant à lire mais le dessin particulier de Davodeau ne s'efface pas assez derrière le récit. Par ailleurs, je préfère ce dessin en N&B comme dans Rural !.
L'auteur nous livre ici encore une tranche de vie de différents personnages sympathiques autour d'une gare de province dont la ligne est menacée. Nous retrouvons derrière une histoire de polar classique une critique sociologique du monde du travail. Rien de nouveau connaissant déjà plusieurs oeuvres humanistes de Davodeau. Le message de l'auteur est clair: il ne faut pas se fier aux apparences...entre un marginal survolté et un timide fonctionnaire par exemple. Le combat ne se fera pas dans l'individualisme mais dans le collectif. Maintenant, j'ai un peu de mal à croire qu'un chef d'entreprise menacé de faillite s'il perd un contrat important puisse faire appel à son neveu pour supprimer un vieux fonctionnaire incorruptible. C'est peu crédible. La couverture ne m'a pas beaucoup plu également mais ce n'est qu'un détail. J'ai tout de même passé un agréable moment de lecture. Mais il manque quelque chose qui ferait que ce récit nous marque véritablement. Ce n'est pas le meilleur Davodeau mais cet album reste de qualité car de rien, il fait tout. Simple mais efficace !
Une tranche de vie comme Davodeau aime bien nous raconter... C'est la vie d'une petite gare comme il n'en reste plus tellement. Une petite gare qui est le point de départ d'une journée de travail pour une poignée d'habitant de la région. Mais aussi une petite gare menacée de fermeture... Et quand un jeune voyou doit tuer un de ces voyageurs, on se dit que la vie paisible de cette gare de campagne risque d'être quelque peux perturbée. Une oeuvre simple mais qui sonne juste (comme tout ce que fait Davodeau). Les dialogues sont une pure merveille. Les dessins sont très bons, très réalistes, chaque planche est agréable à lire (ne vous fiez pas à la couverture qui est pour le coup un peu laide). Un bon album (pas le meilleur de Davodeau) qui prouve que l'auteur n'est pas uniquement doué pour les BD-documentaires (Rural !, Les Mauvaises gens, Un homme est mort), mais aussi pour les fictions.
Je pense que l'on peut dire qu'Etienne Davodeau est passé maître dans l'art de créer des chroniques sociales. Les micro-univers, qu'il nous fait découvrir, sont souvent liés à l'émotion et à la pudeur et ce n'est pas Le Réflexe de Survie qui me démentira. Une fois de plus, on retrouve des personnages hauts en couleurs, des gens ordinaires, du genre que l'on rencontre quotidiennement. Le scénario est bien ficelé et les personnages sont vraiment attachants. Le cadre rural où se déroule cette histoire est vraiment agréable et les protagonistes du récit ne manquent pas de caractère. Au niveau du graphisme, rien à dire, le trait réaliste de Davodeau est toujours aussi convaincant. A lire sans hésitation !
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