Bad atmosphère
L’histoire commence à Londres. Mickael Vicklert, PDG d'un grand groupe pétrolier, est assassiné en pleine rue.
Paquet
L’histoire commence à Londres. Mickael Vicklert, PDG d'un grand groupe pétrolier, est assassiné en pleine rue. Règlement de compte, vengeance personnelle ou crime écologiste? Pendant des mois, Julian Hawkes, super flic de Scotland Yard court après un meurtrier insaisissable… Il passe par la France et le Tchad où des meurtres similaires ont été commis. Seul lien entre les victimes : elles travaillaient toutes pour des sociétés pétrolières. Et bientôt, c'est au Brésil, au Chili, aux États-Unis que des affaires similaires surgissent. Une enquête difficile, des relations tumultueuses avec les femmes. L'avenir est noir pour Julian Hawkes! Noir comme le pétrole…
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Date de parution | Novembre 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un polar original qui dénonce les entreprises sans foi ni loi qui réalisent des profits énormissimes en ne tenant pas compte des enjeux écologiques. Je pollue mais je m’en fous pourvu que l’argent tombe dans mes caisses. Les accidents sont nombreux. Les désastres surviennent de plus en plus fréquemment. Notre planète est en danger et pourtant nous continuons à produire, à consommer de la même manière comme si ces alertes n’étaient pas des signaux préoccupants. Le mélange écolo et polar est plutôt pas mal. Cela se lit bien. J’adore le trait de Joel Alessandra. Le rendu visuel est réussi. Les décors en mode grand angle sont sublimes. En quelques pages vous parcourez le monde. C’est magnifique. Je ne peux que recommander la lecture de ce one shot.
Je pense que pour apprécier cet album, il faut accepter certaines incohérences du scénario. L’ubiquité et la facilité avec laquelle les tueurs se trouvent toujours au bon moment au bon endroit, et s’en tirent après avoir assassiné pas mal de monde un peu partout dans le monde, mais aussi la façon dont ces tueurs ont été recrutés, « persuadés » par leur commanditaire. Et le « hasard » qui va miraculeusement mettre notre héros (Julian, un inspecteur anglais) sur la bonne piste. Pour le reste, ce « polar écologique », comme le précise la quatrième de couverture, se laisse lire. Nous suivons Julian dans son enquête : une longue série de meurtres touchant des spéculateurs et producteurs pétroliers. Nous savons dès le départ que ça va mal finir pour lui, l’album étant ensuite un long flash-back nous permettant de mieux comprendre la scène d’inauguration. C’est dynamique, et le message sous-jacent – très engagé, violemment engagé serait-on tenté d’écrire ! – fait passer les défauts évoqués plus haut. Voir une flopée de salauds se faire dégommer à la chaine peut être réjouissant. Les auteurs ont pas mal bourlingué, surtout dans les régions au sous-sol riche et aux populations pauvres, et l’on sent bien qu’ils font passer dans ce polar un certain dégoût. Mais c’est aussi pour faire réagir, si l’on en croit la liste de catastrophes (incendies, marées noires, etc.) énumérée en annexe.
"Bad atmosphère" est un récit policier pseudo écologique. Il ne faut pas se leurrer, en arrière plan de l'histoire il y a une certaine critique du secteur pétrolier. Dans cette fiction, les victimes en font d'ailleurs partie. Le scénario est bien construit, il est maitrisé et envoie le lecteur à bon port. Le final m'a bien plu, l'ensemble se tient admirablement. Ma note reflète surtout ma réticence face à ce dessin informatisé basé sur des crayonnages. Le rendu est gras et sale. C'est d'autant plus dommage que les cadrages sont excellents. Il y a un véritable background et la narration pourtant bavarde fonctionne bien également. Ce récit est efficace, il plaira aux fans de polars mais également à ceux qui arriveront à s'accoutumer au dessin. Note finale : 3.5/5
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