Un Dieu Mineur

Comme beaucoup – apparemment – j’ai découvert Toppi avec Sharaz-De. Contrairement aux avis exprimés ci-dessous, je ne pense cependant pas qu’Un Dieu mineur soit... un Toppi mineur, ou une bande-dessinée mineure ! Entre la finesse des dessins, la profondeur des recherches documentaires qui crée une forte impression d’authenticité (d’après la tête du démon de la première, il est évident que Toppi a passé pas mal de temps dans un musée ethnographique – sans parler du naturalisme des animaux), un scénario malin et pertinent (pour le troisième « conte » en tout cas - j’avoue que le premier ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, mais la simplicité de son histoire n’est pas un défaut), c’est là une contribution majeure de Toppi à la noblesse du médium. Son art élève la bande-dessinée. Pas moins !

23/09/2020 (modifier)

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Cette bd est composée de trois récits différents : Aioranguaq qui fut d'ailleurs publié dans la revue Corte Maltèse en 1988, Pribiloff 1898 et Un Dieu mineur qui a donné son titre à l'album. La première nouvelle se passe dans le milieu des tributs indiennes. J'ai bien aimé les dialogues entre l'épouse et son mari qui parlent à la troisième personne. C'est du style « Un homme préfère rester assis dans sa tente à réparer son harpon » quand la femme demande à son homme de lui rapporter de la viande grasse en abondance. Oui, chacun ses priorités. En offensant un Dieu, un homme est privé de son nom ce qui peut provoquer quelques désagréables situations. Le second récit nous entraîne sur un baleinier qui part à la chasse aux phoques. Là aussi, une drôle de mésaventure va arriver à un chasseur trop téméraire. Enfin, il y a un Dieu mineur c'est à dire un petit dieu presque insignifiant mais qui ne souffre pas d'un complexe d'infériorité bien au contraire. Il semble être menacé par un homme différent dans son pays de montagnes et de glaces. Il est question d'une notion d'immortalité. Le gagnant ne sera pas celui qu'on croît. Les dessins de Toppi sont toujours aussi magnifiques dans un noir et blanc tout en nuance. J'ai bien aimé également la mise en scène. Cependant, sur les trois récits, seul le dernier a retenu mon attention.

05/05/2019 (modifier)

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Un Dieu mineur, recueil de trois histoires, n'est certes pas le meilleur album de Sergio Toppi mais il m'a quand même plu. Les dessins sont comme à l'accoutumée fabuleux. Une mise en page souvent audacieuse, avec un trait franc et des textures complexes sont la marque de fabrique inimitable de cet excellent dessinateur. Les animaux sont vraiment bien dessinés et plaisants à contempler. Les histoires m'ont fait voyager puis méditer. Des sujets métaphysiques sur l'Homme, son identité, son Histoire, son rapport à la nature,... Album de shaman.

04/07/2013 (modifier)

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Mosquito continue son travail de réédition de l’œuvre du grand Sergio Toppi. L’éditeur nous propose aujourd’hui trois récits ayant pour trait commun une atmosphère glaciale. • AIORANGUAQ Le premier chapitre de l’album a pour héros, Aioranguaq, un brave Inuit que son épouse enceinte envoie en quête de viande fraîche. Mais l’imprudent chasseur a commis l’inexcusable erreur de nettoyer son fusil avec une peau de phoque moucheté. Ce qui ne pouvait bien entendu que déplaire à la mère desdits phoques, la méchante Tornaq. Celle-ci, pour se venger, privera le pauvre Aioranguaq de son nom. Et que peut encore faire un homme dépossédé de son nom, sinon chercher à tout prix à le récupérer ? • PRIBILOFF 1898 Dans un deuxième temps, Toppi nous contera l’histoire de Kyril, un chasseur de phoque, qui, au contraire de ses collègues, semble se complaire dans la puanteur des carcasses écorchées. • UN DIEU MINEUR Enfin, ‘Un dieu mineur’ s’intéresse à une divinité païenne des montagnes. Cette dernière s’inquiète des agissements d’un étranger qui néglige de la vénérer et, pire encore, paraît sur le point de détourner d’elle ses fidèles. Un « Toppi mineur » ? Peut-être, oui. Les trois histoires que compte cet album se révèleraient sans doute relativement quelconques si elles étaient racontées par n’importe qui. Mais Toppi n’est pas n’importe qui, loin de là ! Son trait unique, son noir et blanc, qui met particulièrement bien en valeur ces décors enneigés, et ses talents de conteur font quand même d’’Un dieu mineur’ un album réussi.

09/03/2011 (modifier)

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Un recueil de trois histoires courtes en noir et blanc, avec toujours ce sublime visuel que nous offre Toppi à chacune de ses productions. On y croisera bon nombre d'animaux, tous magnifiques, avec notamment l'excellente transformation d'un bison en sorcier. Au niveau des scénarios, les deux premiers récits ne sont pas vraiment originaux, cependant ils se lisent avec plaisir, la narration poétique et le graphisme leur apportant un intérêt accru. Le troisième récit est de loin le plus intéressant, il est le plus long et le plus abouti. Ceci dit lorsque je suis arrivée à la fin j’avais le sentiment de l’avoir déjà lu… est-il déjà paru dans une autre de ces bds ? Bref, j’ai vraiment apprécié la chute ultra moderne de ce conte, mais je n’en dirai pas plus car ces histoires se lisent relativement vite, à moins de se mettre à lécher les pages. Évidemment je conseille l’achat uniquement aux fans de Toppi, car l’ensemble reste un poil léger. Un Toppi mineur... (jeux de mots de Sieur Jetjet, posteur en ces lieux).

04/03/2011 (modifier)

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