The Authority - Kev

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

L’humour fait irruption dans l’univers de The Authority avec cette série consacrée à Kevin Hawkins, un antihéros malchanceux. La poisse est la fidèle compagne de Kev et c’est avec elle qu’il doit remplir la mission la plus délicate et dangereuse qui lui ait été confiée. Il doit abattre à lui seul tous les membres de l'équipe la plus puissante du monde : Authority.


Auteurs britanniques DC Comics Super-héros Univers des super-héros Wildstorm Wildstorm

Kev Hawkins est un caporal du S.A.S. devenu un assassin. Le gouvernement britannique fait appel à lui lorsqu'il veut se débarrasser de quelqu'un. Authority est la dernière ligne de défense de la Terre, réputée et crainte à travers de nombreuses galaxies et dimensions. La nouvelle mission de Kev est de trouver et éliminer Authority et, curieusement, cette mission est plus facile à accomplir qu'à expliquer. Un partenariat est établi afin de sauver la planète d'une destruction certaine... Apollo et Midnighter font plus tard équipe avec leur agent du S.A.S. préféré. Ensemble, ils doivent apaiser une armada extraterrestre adepte du génocide, qui s'apprête à assaillir la Terre. Le scénariste Garth Ennis (Preacher, Punisher) et le dessinateur Glenn Fabry (Global Frequency) nous présentent une aventure pleine de flingues, d'extraterrestres et d'explosions, avec un tigre et une orange. © Panini Comics

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Octobre 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série The Authority - Kev © Panini 2010
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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04/03/2011 | Ems
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Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Présence

Au service secret de sa Majesté - Ce tome est le premier d'une série de 3 écrits par Garth Ennis, introduisant le personnage de Kev Hawkins, qui est amené à rencontrer les personnages de l'équipe de superhéros The Authority (de Warren Ellis & Bryan Hitch). Il contient le numéro spécial Kev initialement parus en 2002, ainsi que les 4 épisodes de la minisérie More Kev, initialement parus en 2004, écrits par Garth Ennis, dessinés et encrés par Glenn Fabry. Kev – Kevin Andrew Hawkins est un caporal des SAS (Special Air Services) détaché sous les ordres d'une cheffe en civil pas commode. L'histoire commence alors qu'il coule un bronze, tranquille chez lui, en lisant les résultats sportifs dans le journal, tout en écoutant les courses de chevaux à la radio. 2 hommes cagoulés font irruption, arme en main pour l'exécuter sommairement, à cause d'une mission meurtrière à Belfast. Puis sa cheffe lui confie la mission d'assassiner les membres de The Authority à bord de leur vaisseau spatial The Carrier. le pire serait qu'Hawkins mène à bien sa mission. Or le pire n'est même pas certain, sauf avec Kev. More Kev – Kev Hawkins est en train de se payer du bon temps avec Susan, quand il est surpris en plein sport de chambre, par 3 hommes cagoulés qui souhaitent l'exécuter sommairement etc. Puis il est convoqué par sa cheffe qui lui explique qu'il va devoir faire équipe avec Apollo et Midnighter (2 membres homosexuels de l'équipe The Authority) pour retrouver le cadavre d'un extraterrestre qui… C'est inracontable, il faut juste savoir que Kev Hawkins est un vrai homophobe qui ne le cache pas. Au début des années 2000, Warren Ellis et Mark Millar ont dépoussiéré le genre équipe de superhéros avec The Authority qui a le vent en poupe et la possibilité de supporter des séries dérivées. Ennis s'occupera aussi de Midnighter le temps d'une histoire, dans Machine à tuer). Les habitués le savent : cet auteur ne porte pas particulièrement les superhéros dans son coeur. Il met donc en scène cette équipe de manière détournée, par le biais d'un individu ayant une solide formation militaire dans une équipe spéciale des forces armées, pas vraiment à sa place à côté de personnes capables d'anéantir une flotte spatiale d'envahisseurs extraterrestres. Ça commence par comme une énorme farce potache pour les 2 récits contenus dans ce tome, d'abord avec Kev sur le trône, puis ensuite en train de faire son affaire à une dame qui a déjà quelques heures de vol. Puis Ennis se sert des Troubles irlandais pour mettre en scène des individus cherchant vengeance, d'une rare inefficacité. Tout au long de ces récits, le lecteur se délectera des blagues grossières, crades et homophobes (parce que s'il y est allergique, il aura reposé ce tome dès la première page). Ennis se montre graveleux, avec un personnage réac' à souhait, homophobe jusqu'à la bêtise, et d'une inventivité qui dans les meilleurs moments évoque celle de San Antonio. Cette comparaison n'est pas gratuite, car le langage ordurier de Kev et ses potes est particulièrement imagé et débridé, très savoureux. Kev Hawkins se conduit comme un parfait crétin, incapable de s'arrêter de faire des blagues odieuses sur les homosexuels, alors même que Midnighter est à ses côtés, et lui a promis de l'handicaper à vie s'il en sort encore une. Ses sorties discriminatoires se doublent d'une forme de poisse qui fait qu'il commet souvent une bourde d'une ampleur incommensurable par épisode (comme par exemple de réussir à assassiner tous les membres de The Authority, juste avant une CENSURÉ), sans parler de ce faux pas monumental impliquant un inspecteur du ministère de l'armée et un tigre. Mais ces histoires ne se résument pas à un simple prétexte servant de support à une enfilade de provocations grossières et politiquement incorrectes. Il y a également une intrigue, à la fois très drôle (la demande irrégulière de l'inspecteur du ministère), et comprenant un bon niveau de suspense, ainsi que des surprises diverses et variées. Les protagonistes disposent d'une véritable personnalité, assez marquée pour Kev Hawkins, conformes à leur formation et à leur profession pour ses potes, cohérentes avec leurs autres apparitions pour les membres de The Authority. Dans certaines séquences, le lecteur peut déceler d'autres formes d'humour, par exemple la satire sur les auteurs de livres opportunistes ou à l'argument de vente aussi improbable qu'artificiel (le livre de recettes des SAS). Il découvre également une réflexion sur les grandeurs et servitudes de la condition de militaire, plutôt les servitudes d'ailleurs. Ainsi les collègues d'Hawkins ayant quitté le service argumentent auprès de lui leur choix, pour une vision de la condition de soldat aux ordres, qui n'a rien de primaire ou de basique. le lecteur familier d'Ennis retrouvera les discussions qui lui sont chères, autour d'une bonne bière, ou d'un alcool un peu plus fort, pour parler entre hommes, pour se dire ses quatre vérités. Kev Hawkins n'a pas sa langue dans sa poche, mais Midnighter non plus et il ne faut pas l'énerver avec des propos homophobes (oui, c'est raté). Au travers de ces dialogues, le lecteur peut deviner l'évolution des convictions de l'auteur qu'il appliquera aussi à sa propre carrière, en créant ses propres séries pour gagner son indépendance des 2 éditeurs majoritaires de comics indépendants. Pour mettre en scène ces aventures énormes et bien ancrées dans la réalité, Ennis bénéficie de l'apport déterminant de Glenn Fabry (l'artiste des couvertures de Preacher). Celui-ci dessine de manière réaliste et détaillée. Kev Hawkins présente une morphologie normale, sans muscle surnuméraire, sans abus de stéroïdes, ses potes aussi. Les membres de The Authority ont des costumes moulants mettant en valeur leur musculature parfaite, là encore sans exagération anatomique. Leurs costumes et le Carrier sont conformes à leur apparence dans la série The Authority. Glenn Fabry a un don pour décrire le quotidien de Kew Hawkins dans ce qu'il a de plus normal et banal, avec un angle de prise de vue laissant la porte ouverte à la dérision ou à la moquerie. Hawkins a une posture des plus normales assis sur la cuvette des toilettes, avec tout ce dont il peut avoir besoin à portée de main : clopes, briquet, cendrier, bombe désodorisante, magazine porno. Tous ces objets sont dessinés de manière détaillée, tout en restant lisible, avec un encrage fin et précis. Ils trouvent leur place dans un intérieur normal et fonctionnel. Il en va de même pour l'appartement de Susan, ou encore les différents pubs. Les tenues vestimentaires des uns et des autres sont conformes à la personnalité de ceux qui les portent. Fabry ajoute quelques petits traits secs sur les visages, ce qui leur donne une apparence adulte, sans volonté de faire joli, ou de conférer une beauté systématique à tous les personnages. Les visages sont expressifs avec assez de naturel, sauf pour les scènes de combats physiques ou de destruction. Sans être un expert en moues diverses et variées, l'artiste trouve l'expression juste pour le côté un peu vulgaire d'Hawkins et pour l'exaspération explosive du Midnighter. On sent qu'il a du mal à lutter contre toutes les gouttes d'eau que prodigue libéralement Hawkins et qui font que le vase a déjà débordé et est proche de la rupture. Tout au long du récit, le lecteur apprécie les qualités de metteur en scène de Glenn Fabry. Les scènes d'action sont lisibles et plausibles. Il sait faire ressortir l'horreur de la violence (tutoyant la parodie avec les têtes qui explosent, celles d'Apollo, comme celle de l'éléphant). Il rend vivantes les scènes de dialogue, avec une dextérité remarquable, soit par les gestes et les postures des interlocuteurs, soit en promenant la caméra pour apporter des informations visuelles sur le décor. En commençant ce tome, le lecteur sait qu'il va se régaler grâce à la verve de l'auteur, habile à débiter des blagues énormes et salaces. Puis il se rend compte que Kev Hawkins tient la dragée haute aux superhéros, sans pour autant en devenir un lui-même. Il apprécie le comportement adulte des protagonistes. Il se laisse entraîner dans une intrigue bien ficelée. Il sourit franchement aux gags enjoués et pas bégueules. Il peut se plonger dans chaque environnement et interpréter le comportement des personnages par leurs expressions et leurs postures. Il a le plaisir de découvrir qu'Ennis & Fabry ne se sont pas contentés d'écrire une histoire bien rythmée et très drôle, mais qu'il y a aussi une réflexion pertinente sur l'obéissance.

17/06/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Cet album contient en fait deux mini-séries sur le personnage de Kev. J'ai été un peu surpris de voir que Kev n'était pas le gros loser que je m'étais imaginé. Il a certes plein de défauts, mais il a aussi des talents. Il m'a surtout semblé très malchanceux et le pauvre se retrouve toujours dans les pires situations. En tout cas, j'ai trouvé qu'il était un personnage amusant et j'aime particulièrement sa relation avec Midnighter. Le scénario n'est pas un chef d'oeuvre, mais c'est un bon divertissement qui m'a bien fait rire plusieurs fois. Ennis part dans des délires, mais jamais en devenant lourd comme c'est le cas dans d'autres de ses séries. C'est une lecture plaisante sans être marquante du moment qu'on aime bien Ennis ou qu'on arrive du moins à supporter son style. Le dessin est correct.

09/04/2019 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Davantage que The Authority, ce comics aurait pu s'appeler Kevin Vs. Midnighter, car c'est ce qui fait la force et l'humour de ce récit. D'Authority, au final, on ne verra que brièvement l'équipe au complet. Et le vrai personnage principal, comme le titre l'indique, c'est bien Kevin. Contrairement à ce que j'imaginais à lire le résumé de l'album, ce dernier n'est pas une vraie loque. Certes il n'est pas fin, certes il est homophobe, certes il attire la poisse, mais ce n'est pas un anti-héros caricatural complet tel que je l'imaginais. Je ne sais pas si je dois m'en plaindre ou pas. Quoiqu'il en soit, j'ai trouvé très sympas la majorité de ses dialogues avec Midnighter et surtout les réactions de ce dernier à chaque parole homophobe du premier. Pour le reste, le scénario tient la route et est souvent assez amusant sans être totalement marquant. J'ai bien ri plusieurs fois mais je n'ai pas été éclaté de rire tout du long non plus. L'histoire n'est pas des plus captivantes. On ne s'ennuie pas mais on l'oublie assez vite. C'est quand même un bon divertissement.

13/08/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

The Authority, c’est un groupe de super-héros de l’univers Wildstorm. Avec la disparition de Semic, les éditions avaient été bridées. Depuis Panini a repris le flambeau pour mon plus grand bonheur. La mini-série Kev est un exemple de grand délire totalement maitrisé. L’humour est omniprésent et d’un bon niveau général. Mais les sujets sérieux sont quand même légion. Il y a un mélange des genres qui fonctionne, ce qui n’est pas courant. L’histoire nous fait découvrir un personnage haut en couleur, Kev. Il travaille comme barbouze pour les services spéciaux britanniques et va se voir affecter sur une mission exceptionnelle : tuer les membres de l’équipe de Authority. Suite à une mission de protection sur un personnage important ayant mal tourné, Kev est affecté aux sales boulots. Au scénario, Garth Ennis en impose par ses idées toujours bien exploitées. C’est limite mais jouissif, le divertissement est total. Il est bien secondé au dessin, Glenn Fabry a un style sobre mais esthétique. Le récit va se développer autour d’un trio tragi-comique : Dev et 2 membres de Authority : Midnighter et Apollo. Quand des extrêmes se rencontrent, il y a forcément des étincelles. Ici elles prennent la forme de bonnes vannes et de baffes en rafale. Ennis ne se prend pas au sérieux mais ne fait jamais dans le gratuit. On peut parler d’art pour cet auteur surprenant et talentueux. Je n’attendais rien d’exceptionnel de la part de ce récit, j’ai tout simplement été bluffé et pleinement satisfait par cette lecture.

04/03/2011 (modifier)