John Constantine Hellblazer - Dark entries

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

John Constantine, le détective de l'occulte, a vu bien des choses étranges au cours de sa carrière, mais rien ne pouvait le préparer à l'horreur de... la téléréalité. Dark Entries est le show télé le plus réputé du moment, mais quand la macabre maison accueillant l'émission se met à attaquer ses participants, Constantine est appelé à la rescousse.


DC Comics Hellblazer Magiciens et Prestidigitateurs Vertigo

Enfermé avec un groupe de célébrités en devenir, chacun de ses gestes est épié par un personnage dangereux tout droit sorti de son passé, et Constantine doit découvrir qui tire les ficelles avant d'être privé d'antenne... pour toujours. Ian Rankin est un célèbre auteur de polars britannique. En France, il est connu pour ses romans mettant en scène l'inspecteur Rebus. Il a remporté de multiples récompenses, dont un Edgar Award en 2004. Werther Dell'Edera est un dessinateur italien qui a illustré un grand nombre de comics américains, dont Loveless pour Vertigo. Il vit à Rome.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série John Constantine Hellblazer - Dark entries © Panini 2010
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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05/03/2011 | Ems
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Par Présence
Note: 2/5
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Un bon comics d'Hellblazer, mais moyen pour un Vertigo Crime - Ce tome fait partie des 2 premières sorties de la branche éditoriale de DC Comics baptisée Vertigo Crime (2009, en même temps que Filthy Rich / Sale fric). John Constantine (le héros de la série Hellblazer) rentre chez lui pour trouver un producteur d'émissions de téléréalité qui souhaite l'engager. Cet homme est le producteur de l'émission la plus juteuse du moment : de jeunes adultes enfermés dans une grande demeure qui est réputée être le théâtre de manifestations surnaturelles. En fait la production de l'émission a prévu de mettre en œuvre des spectres et autres ectoplasmes générés par informatique pour flanquer les chocottes aux candidats. Mais de véritables phénomènes surnaturels se sont produits. Aussi John Constantine est embauché en tant que consultant, expert en surnaturel. Rapidement il apparaît que Constantine doit être intégré aux occupants pour pouvoir tirer cette affaire au clair. J'ai toujours un moment de recul quand je constate que les éditeurs ont été chercher un écrivain reconnu pour écrire une bande dessinée. L'expérience a plus d'une fois montré que livre et bande dessinée sont des modes de communication différents qui reposent sur des mécanismes différents. Embaucher Ian Rankin comme scénariste relève plus du fantasme de rendre la bande dessinée légitime comme divertissement adulte que de l'assurance d'aboutir à un bon produit. Et pour Vertigo, c'est effectivement une réussite marketing majeure que de pouvoir mettre, dans les rayonnages livres, un comics format livre relié écrit par un écrivain de polars à succès. À la lecture de Dark entries, il s'avère que mes craintes n'étaient pas justifiées. Le créateur de l'inspecteur Rebus (L'Etrangleur d'Edimbourg par exemple) s'en sort plutôt pas mal. Il prend bien soin de laisser les illustrations parler d'elles mêmes et il essaye d'éviter les scènes de dialogue interminables. L'histoire se divise en 2 parties. Pendant la première Constantine cherche ce qui se cache derrière ces apparitions de l'au-delà ; pendant la deuxième, il cherche comment échapper à ce piège. Rankin suit le schéma d'une histoire classique d'Hellblazer : Constantine se fait piéger par une entité démoniaque qui joue sur sa culpabilité, puis il retourne la situation avec un prix à payer assez élevé. Les illustrations sont assurées par Werther Dell'Edera qui avait déjà travaillé avec Brian Azzarello dans Loveles et qui illustrera plus tard Something is killing the children (scénario de James Tynion IV). Il a un vrai défi à relever : cette histoire est en noir et blanc et dans un format qui est la moitié de celui d'un comics traditionnel. Chaque page comprend un nombre réduit de cases (4 en moyenne). Pour autant Dell'Edera réussit à planter les décors de manière satisfaisante et à créer des enchaînements de cases qui relèvent bien d'un art séquentiel. Son style est plutôt brut de décoffrage : il ne s'embarrasse pas ni de détails, ni d'exactitude photographique. Il faut un peu de temps pour s'habituer à cette esthétique un peu grossière, très éloignée des rondeurs enfantines. Par contre il n'arrive pas à trouver de solution graphique pour faire passer des dialogues parfois un peu longs (donc attention aux pages composées uniquement de têtes de personnages avec phylactère). Cette histoire est agréable à lire et elle ne dépare pas dans la série Hellblazer. Je m'interroge plus sur la raison qui a poussé les éditeurs à l'inclure dans la collection Vertigo Crime (à part des raisons marketing évidentes). Il n'y a pas de crime à proprement parler et ce récit relève plus de l'horreur et du fantastique que du roman policier.

02/06/2024 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Ce récit lance la nouvelle collection éditoriale de DC Comics, Vertigo Crime. Il me parait pourtant peu en phase avec un tel classement car l'histoire puise bien plus dans le fantastique que dans le policier. Je ne suis pas en mesure de faire le parallèle avec la série de référence John Constantine Hellblazer que je ne connais pas mais qui semble appréciée. Dans le récit présent, on a un duo d'auteur caduc. Au scénario, un maitre du polar vient fait une pige dans le monde du 9ème art. En effet, Ian Rankin est mondialement réputé, son nom sur la couverture ne laisse pas indifférent. L'histoire fournie fonctionne bien, la narration est fluide et le scénario se tient. Par contre, au dessin il y a comme une tromperie, on dirait de l'esquisse rapidement encrée. Ce dessin noir et blanc est franchement limité et indigne d'être associé à un scénario d'un tel auteur que Rankin. Le bilan est du coup mitigé, l'ambiance du récit est bonne mais la forme laisse à désirer. J'ai tout de même passer un bon moment de lecture. Il faut tout de même aimer le fantastique pour se lancer dans un tel comics. Un petit mot sur le format : il se rapproche beaucoup des productions de Bendis chez Semic ou Delcourt : un broché noir et blanc au papier assez épais et à la pagination généreuse.

05/03/2011 (modifier)