Les Années douces (Sensei no Kaban)

Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)

Plusieurs années plus tard, une jeune femme rencontre son professeur de japonais dans un bar.


Adaptations de romans en BD Ecritures Futabasha Seinen Taniguchi

Dans le café où elle a ses habitudes, une trentenaire, Tsukiko, fait la connaissance d'un homme solitaire et élégant, de plus de trente ans son aîné. Elle réalise qu'elle le connaît : il fut autrefois son professeur de japonais. Elle est célibataire, il est veuf. Complices, ils prennent l'habitude de se revoir dans le même café, au hasard de leur emploi du temps, puis bientôt d'improviser des sorties ensemble. Insensiblement, à petites touches légères, une connivence s'établit, puis une véritable affection, et peut-être même... Texte:L'éditeur

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Août 2010
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Les Années douces © Casterman 2010
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)
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06/03/2011 | Gaston
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Par Jérem
Note: 4/5

Une jeune femme et son ancien professeur de japonais se croisent par hasard dans un bar. Sans rien préméditer, ils se retrouvent régulièrement dans cet endroit pour tromper leur solitude respective. Tsukiko, approchant de la quarantaine, vivant seule, voit sa vie progressivement bouleversée par cette relation avec un homme ayant l'âge de son père. Des rencontres entre ses deux êtres un peu tristes vont naître de la tendresse puis peu à peu de l'amour. Taniguchi adapte ici le roman éponyme de Hiromi Kawakami. Je ne m'attarde pas sur les dessins du « maître » encore une fois magnifiques. Les personnages comme les décors sont extrêmement bien rendus. On est littéralement transporté dans le Japon contemporain. Le récit est très contemplatif. Cela m'avait ennuyé dans d'autres productions de Taniguchi mais absolument pas ici car l’intrigue est bien présente. Le rapprochement des deux héros se fait lentement avec pudeur et délicatesse. Les situations, bien qu’ordinaires, sont agréables à suivre et les dialogues sont soignés. L’histoire d’amour naissante est joliment traitée, avec beaucoup de finesse et de sensibilité. Au final, Les Années douces est une belle histoire. Du bon Taniguchi.

29/02/2016 (modifier)
Par raistlin
Note: 4/5

Il faut vraiment distinguer les deux tomes. Le premier est particulièrement descriptif, et très axé sur le culinaire. L'éditeur ayant voulu une touche gourmet apprend-on dans le second tome. Et effectivement, il ne se passe pas grand chose dans ce premier tome. Mais il ne rend que plus saisissant et poignant la seconde partie. Au Japon, on est particulièrement réservé, on évite de dire des choses qui mettraient mal à l'aise, et exprimer ses sentiments est une action vraiment spécifique dans ce pays. C'est ce qu'on retrouve donc au cours de ce roman graphique, adaptation d'un roman japonais. Le premier tome pose donc cette ambiance si particulière, si lourde de non-dit ou d'interdits sociaux. Tout en nous décrivant les plats et aliments du Japon ! Jusqu'à l'indigestion pour certains ! Mais il ne faudrait pas en rester là, surtout pas ! Car arrive donc le second tome, et là, tout s'accélère, et le récit prend toute sa dimension. Rien de forcément très original, mais un joli récit tout simple. Parfois un peu abstrait ou à la limite du fantastique. Mais l'histoire prend un tournant sensible et émouvant. Le premier tome interpelle et vous laisse interrogatif, le second vous emporte davantage, vous émeut et son contraste avec le premier ne rend le tout que plus cohérent. La lenteur/réserve du premier tome ne fait que faire ressortir la force et l'intensité des sentiments développés dans le second... Rien à redire sur le dessin, toujours aussi travaillé et soigné, avec un gros travail sur les expressions, ce qui n'est pas évident à faire (NB: il faudra que je me renseigne mais pourquoi les japonais dessinés ont-ils l'air aussi peu ... japonais justement ? Pour rendre le récit plus universel?). Donc, si vous devez seulement retenir une seule chose de cet avis, c'est de ne surtout pas s'arrêter au seul premier tome! Imprégnez vous de cette culture, de cette façon de vivre ou de dire,et laissez vous charmer par le second tome... Finalement je mets 4/5, car j'aime ce type de récit, et ce japon que Taniguchi ne cesse de nous décrire me fascine...

13/03/2011 (modifier)