Quelques Mois à l'Amélie
Angoulême 2003 : Alph Art du meilleur dialogue et de l'écriture. Une belle histoire d'amour...
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A cinquante ans, Alys Clark, est un homme en rupture. En rupture d'inspiration, incapable d'écrire une ligne, l'écrivain sillonne la France, de bibliothèque en centre culturel, pour parler littérature. En rupture d'amour et de bonheur, hanté par la mort de son père, l'homme cède à la dépression. Jusqu'au jour où il exhume un livre d'un rayonnage poussiéreux, le livre d'un autre. Ce récit, en apparence autobiographique, respire la joie de vivre. Et décide Aloys à suivre les traces de son auteur. D'une grande maîtrise graphique et littéraire, Quelques Mois à l'Amélie est une remarquable leçon de vie et confirme Jean-Claude Denis comme l'un des auteurs de bande dessinée contemporains les plus accomplis.
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Date de parution | Juin 2002 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Bon, le récit est peut-être plus proche d'un 3.5 mais je note large parce que j'ai été porté par l'ambiance. Ce récit de vieil écrivain sans succès et sans inspiration semble redondant avec plusieurs autres récits déjà mis en BD. Et pourtant ça marche, notamment dans la découverte progressive des personnages et leur sentiments. J'ai eu du mal à appréhender le récit, surtout au début, puis progressivement je me suis laissé embarquer dans cette promenade décousue dans le temps qui explore les petites histoires individuelles. La fin m'a surprise parce que je ne m'attendais pas à une révélation et cette idée de laisser l'ensemble sur une fausse conclusion, qui laisse ouverte toutes les possibilités et les mystères me convient. C'est surtout que servi par un dessin qualitatif sans être particulièrement brillant, le récit est un bon exemple du pouvoir de la littérature sur nos vies. J'aime le fait qu'on découvre à la fin l'impact réel de ce qu'un roman peut offrir à d'autres personnes. Et c'est clairement ce pour quoi je lis, je suis donc touché par le propos. Pas la BD de l'année, mais elle se fait efficace sur ce qu'elle raconte et résonne comme un message positif sur l'impact de la littérature sur nos vies. J'aime bien, sans aller à dire que j'en raffole. Un bon moment de lecture.
Jean-Claude Denis réussit là un bon roman graphique, pas forcément hyper original, mais bien construit (il faut juste s’accrocher au départ pour bien faire le lien entre les différents protagonistes et les différentes temporalités). Le thème du type qui s’investit dans la vie passé d’un autre personnage, découverte dans un livre, a déjà été traité. Mais ici, de façon assez simple, sans esbroufe, on se laisse embarquer. C’est peut-être d’ailleurs le principal reproche que l’on peut faire à Denis, ce relatif manque de rythme, de rebondissement, l’aspect presque linéaire, malgré les flash-backs, d’une histoire qui nous montre un être – écrivain cherchant l’inspiration – ne pouvant échapper à un destin malicieux. C’est aussi, par petites touches, la construction d’une histoire d’amour, dont on ne verra pas la conclusion. Pour amateur de roman graphique pur, une lecture sympathique, même si ce n'est pas forcément ma came.
Je découvre cet été 2014 l'oeuvre de Jean-Claude Denis, avec deux albums, ces Quelques mois à l'Amélie et Zone blanche. Celui-ci me plaît peut-être encore davantage que le second, même si les deux sont des coups de coeur. On y suit Aloys Clark, un auteur en plein spleen, complètement à sec, n'arrivant plus à écrire une ligne et qui retrouve un jour, en mettant un peu d'ordre dans sa bibliothèque, un livre qu'il n'a jamais lu et qu'il ignorait posséder. "Le Coucou", d'un certain Dorian. Ce roman étrange raconte les pérégrinations de son auteur, imposteur et série et jouisseur funambule. Clark décide de suivre ses pas, à la fois dans les lieux qu'il a fréquentés et dans son jeu de l'imposture, pour tenter de retrouver l'inspiration. Cette quête hasardeuse l'amènera à des rencontres qu'il n'avait pas du tout prévues. Le dessin de Denis, qu'on pourrait qualifier de ligne claire adulte, rappelle Martin Veyron, Gibrat ou Giardino. Le découpage est sage et classique, mais c'est surtout le sens de l'histoire, la qualité des personnages, en un mot le talent de novelliste de Denis qui séduit. La BD est ici tout entière au service du récit. Non pas que le dessin soit faible, mais il est tout entier au service du propos. Un auteur justement récompensé à Angoulême.
C'est toujours un plaisir de retrouver J.C. Denis avec son dessin Ligne Claire propre et souple, agréable à l'oeil. Ce récit intimiste adopte un ton particulier, très roman, qu'on rencontre peu en BD, et qu'on pourrait qualifier de roman dessiné tant la narration est littéraire et très marquée par le désenchantement de certains écrivains modernes. Je ne suis pas spécialiste en littérature contemporaine vu que je préfère la bande dessinée, mais plus jeune, je lisais volontiers surtout des classiques et quelques grands romans dont je voyais les adaptations ciné, mais ils n'avaient rien de commun avec le style décrit ici. Maintenant, je ne lis plus que de la BD et des ouvrages historiques. J'avoue que ce ton là a fini par m'ennuyer un peu avec cette propension à prendre le lecteur pour témoin et cette désillusion qui est très tendance années 80. La narration ici contient quelques mystères avec des images que j'ai du mal à m'expliquer, il y règne une certaine confusion due aux flash-backs pas toujours très clairs. Mais le tout forme un récit finalement non dépourvu d'intérêt, même si le personnage principal de l'écrivain à la dérive et sans inspiration est très rebattu. Tout réside dans la chute de l'histoire, mais pour en arriver là, il a fallu se farcir des passages parfois un peu plats dans un album pas spécialement passionnant, mais pas forcément inintéressant non plus : l'album se situe dans une sorte de no man's land entre les deux. Le fait que l'action se déroule dans ma région a pu aussi attiser mon intérêt relatif pour cette histoire, tous ces lieux me parlent, Soulac, Lacanau, la gare de Bordeaux Saint-Jean, la petite villa balnéaire de Marianne, typique de la côte girondine...tout ça sonne vrai. C'est une lecture que je ne regrette pas, mais ce n'est pas le genre de Bd qui m'attire quand même.
Bon, on ne peut pas dire que ça soit mauvais mais c’est pas non plus ce qu'il y a de plus passionnant. Certaines situations m’ont parlé, elles sonnent avec une certaine vérité mais certaines sont aussi bien peu crédibles, exemple : - Le coup de se faire passer pour un médecin au milieu de l’assemblée sans se faire repérer…bof, j’y crois pas une seconde. - La rencontre avec la femme de l’écrivain par le plus pur des hasards…Bof aussi. De plus, la transition des planches n’est pas toujours aisée, à cause notamment des flash-back parfois difficiles à différencier avec le présent (j’ai dû retourner quelque fois en arrière pour mieux comprendre mais à force, c’est fatigant…) Le dessin ne casse rien, pas très dynamique, avec peu d’expression concernant les personnages. Bref, je suis mitigé. A lire pour se faire sa propre opinion mais c'est sans plus me concernant.
J’ai été très déçu par cette lecture pour la simple raison que je n’ai ressenti aucune émotion. Le personnage central est inintéressant à mes yeux. Il faut dire que ce type d’écrivain en panne d’inspiration, dépressif et aigri a déjà été tellement utilisé qu’il aurait vraiment fallu faire montre de beaucoup d’imagination pour encore m’intéresser à un tel personnage. J’aurais pu accrocher à ses usurpations d’identité, mais celles-ci se passent si aisément qu’elles perdent toute crédibilité à mes yeux. Non, décidément, je n’ai pas réussi à « rentrer » dans ce récit. La structure en flash-back ne m’aura pas non plus convaincu. A l’occasion, je suis même parvenu à m’égarer entre les multiples époques représentées. Mais ces erreurs sont sans doute avant tout dues à ma propre distraction, née de mon ennui, plutôt qu’à une mauvaise narration. Les dialogues très anodins sont agréables à faible dose, mais lassant à force d’emploi. Le trait de Jean-Claude Denis n’est pas désagréable en soi, mais c’est le genre de graphisme qui se met au service de l’histoire. Par conséquent lorsque je n’accroche pas au scénario, je sais que le dessin ne sauvera pas mon appréciation d’ensemble. Je me dois toutefois de souligner la jolie colorisation, sans doute l’une des mieux réussies dans la carrière de l’artiste. Mais, bon, étant donné que je me suis franchement ennuyé à la lecture de cette histoire, je ne peux dire que « bof ».
Quelques mois à L’Amélie : voilà une BD qui est clairement à déconseiller si vous aimez l’action ! Par contre, si vous êtes sensibles aux ambiances, aux sentiments, aux hasards de la vie, aux rencontres imprévues, vous adorerez cet album. L’histoire, sans être très compliquée, mérite d’être lue avec attention pour être correctement appréciée car il y a de fréquents flashbacks qui s’entremêlent et finissent par donner un sens à l’histoire et une finale assez inattendue. La gaucherie de cet antihéros dans la cinquantaine, qui se comporte parfois aussi timidement qu’un adolescent, est touchante. Je dois avouer que, la première fois que j’ai lu cette BD, j’avais un peu survolé l’histoire ce qui m’avait empêché de bien saisir toute la subtilité de celle-ci. La seconde lecture, plus lente, m’a réellement plongé dans une atmosphère qui s’est prolongée bien après que j’ai fermé le livre. C’est sans doute la preuve que l’histoire était sincère car elle est parvenue à perdurer dans la réalité. Au niveau de la cotation, j’aurais mis 5 si le dessin et les couleurs avaient été différents : le trait me paraît cependant un peu épais et les couleurs assez fades. Pour cela, je ne mets « que» 4 mais c’est un 4 bien mérité.
C'est exactement le genre d'histoires qui me déplaît, pourquoi je l'ai lue ? Parce qu'on me l'a fortement conseillée. Je me suis ennuyée de bout en bout et l'alternance du récit et des scènes du roman n'a pas arrangé les choses, non pas que ce soit difficile à suivre mais c'est juste fatigant. Je n'ai pas trouvé les personnages intéressants mais plutôt ennuyeux à mourir et leurs histoires personnelles ne m'ont ni passionnée, ni touchée. Cette lecture a été pour moi un grand vide. Le dessin ne m'a pas parlé plus que le récit, je le trouve trop simple et sans âme. Décidément le style Roman Graphique pur et dur n'est pas pour moi.
Je suis un peu déçu. En lisant les autres avis, je pensais lire un one-shot exceptionnel, mais ce ne fut pas le cas. Ne croyez pas que je me suis ennuyé. Pas du tout. Je trouve même que 'Quelques Mois à l'Amélie' contient beaucoup de bonne idée. Le problème c'est que l'histoire est un peu dure à suivre. Un exemple : alors que Alys Clark est à l'Amélie, on le voit aussi à d'autres endroit comme la gare où il prend son train. Je pensais que c'était des flashbacks, mais il semblerait plutôt que ça soit des scènes du roman 'Le Coucou' !?! Ce n'est pas très clair. Et puis je n'ai toujours pas compris l'utilité de cette histoire d'artiste mort qui en fait n'est pas mort.
Il y avait de bonnes idées dans cette BD mais à mon avis, elles ont été maladroitement agencées. Au final, j'ai pas compris grand chose à l'histoire de cet écrivain en mal d'être. Je suis alors plutôt déçu par cette lecture car un souci de simplification aurait été souhaitable pour expliquer. On se mêle assez rapidement les pinceaux entre ce qui est censé être la vie de l'auteur et le personnage du roman dont il s'inspire. C'est vraiment dommage ! Ou bien je devais être dans un "mauvais jour" et je n'ai pas réussi à me concentrer... Mais bon, j'ai quand même pas envie de la relire. Soit on aime du premier abord, soit on déteste.
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