Le Dauphin - Héritier des Ténèbres

Un avis mitigé car il y a du bon et du moins bon dans cet album. Tout d'abord le dessin est une vraie réussite. Les planches sont lisibles, les personnages bien mis en valeurs par un trait soigné et enfin mention spéciale aux décors. En effet il n'est pas facile de mettre en images un lieu tel que l'enfer car personne ne l'a vu mais pourtant tout le monde en a une représentation personnelle. Et celle qui nous est proposée ici est bien pensée et surtout bien illustrée. L'idée de départ est également originale, mettre en scène un descendant de Louis XVI, ayant pactisé avec les forces du mal et transformé en un tueur immortel assoiffé de sang. Cella ouvrait la porte à d’intéressantes perspectives. Mais malheureusement il est difficile d'entrer à fond dans le récit. Les sauts dans les lieux et le temps nous coupent un peu dans notre élan. Un peu comme si au moment où ça peut devenir intéressant, l'histoire part sur autre chose et nous laisse sur notre faim. Mais pas la grosse faim qui donne furieusement envie de lire la suite. La petite faim qui donne le sentiment que l'histoire ne décolle pas vraiment. De son coté, le personnage principal est spécial, on ne s'attache pas à lui, mais on n'arrive pas à le détester non plus. Ca renforce cette impression mitigée, un effet de pas mal mais pas plus que ça en fin de compte.

04/04/2011 (modifier)

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En général j’aime bien les histoires où sévissent les vilains démons et ici on est servi, les scènes des enfers sont vraiment superbes, le visuel d’ailleurs est dans son ensemble très réussi. Le postulat de départ est plutôt original, le dauphin Louis XVII sauve sa peau et gagnera l'immortalité en pactisant avec Baphomet, en échange il devra se transformer en un être sans scrupules ni sentiments et se venger de l’humanité en tuant des être malfaisants. Après tout, pourquoi pas ? C’est une idée comme une autre. Mais le problème réside au cœur même du récit, au niveau du personnage principal, le dauphin Louis. Celui-ci après plus de deux cent ans de vie de noirceur et de meurtres aurait dû être un personnage froid, cynique et sans une once d’humanité en lui, mais il semble toujours tiraillé entre le bien et le mal et se comporte comme un éternel adolescent, pas si méchant que ça le gaillard ! Et vu l'exigence de Baphomet en matière de malignité, cela ne colle pas. Il est donc impossible de le prendre au sérieux, ça m’a totalement gâchée ma lecture. Là où je m’attendais à un récit à la limite plus pour adultes tant le mal y sévit, je me suis retrouvée face à une histoire qui ne veut pas choquer et par là-même qui cible un lectorat plus jeune et donc plus large. Finalement ce qui manque pour que le scénario passe tel qu’il est, en gardant un Louis à la limite du gentillet, c’est l’humour qui malheureusement est inexistant.

16/03/2011 (modifier)

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