Une Vie sans Barjot
Mathieu a 18 ans tout juste, il vient d’avoir son bac. Demain, il quitte sa province pour aller étudier à Paris. Pour sa dernière nuit, là, dans la ville de son adolescence, il est bien décidé à faire la fête, il n’a pas l’intention de rentrer chez lui avant le matin, il veut marquer le coup !
Adolescence
D’abord au « Bateau ivre », un bar rock où joue Noémie, dont il est secrètement amoureux depuis la seconde. Là, il croise Christophe, son meilleur pote, un doux rêveur, un poète qui envisage de devenir romancier, cinéaste, peintre et dessinateur de BD et qui, pour l’heure, a décidé de partir dès demain pour le Congo, sans surtout prévenir ses parents. Il y a Barjot aussi, de son vrai prénom Jean-Mohamed. Une casquette vissée au crâne, des lunettes collées sur le nez, un skate greffé sous le bras, au mieux aux pieds, « laid comme un singe » (dixit Mathieu), il vit au jour le jour, et n’est pas du tout décidé à vieillir, ni à arrêter ses délires. Faut dire qu’il a ses raisons : « La vie est une saloperie. Et il n’y a qu’un moyen de lutter contre cette pute. C’est d’être con. Si t’es un bon gros débile, tu es plus fort que la chierie de la vie ! » Après le concert, Noémie invite Mathieu à une fête chez Marion. Après maintes tergiversations, il décide d'y aller. En compagnie de Barjot, il leur faut d’abord traverser la ville endormie, pour se rendre chez Fred, qui sera sûrement d’accord pour les y amener en voiture. Fred, c’est le mec le plus cool qu’il connaisse ! Il fume de la beuh sans cesse et se balade en slip. La musique, la littérature, les bières, les clopes, les docks, les putes, les clodos, les bagarres… au bout de cette longue nuit d’été, il y aura eu un voyage initiatique, quelques désillusions et un passage à l’âge adulte : Mathieu aura pressenti que sa vie ne sera plus jamais la même…
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Date de parution | 10 Mars 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un bon 3.5/5 pour cet album dont je n'attendais pas grand chose. Pas franchement séduit par la couverture que je ne trouve pas des plus réussies, c'est plus pour le graphisme et les couleurs sombres qui dominent l'album que je me suis lancé pour faire mon curieux. Et puis j'ai bien aimé le travail d'Apollo avec Hervé Tanquerelle dans le récent Les Voleurs de Carthage. Ici, point de péplum en vue ou de Carthage à piller, juste une bande de grands ados sur le point de rentrer dans la vie d'adulte. Les auteurs nous proposent de suivre les errements, les bonnes et mauvaises rencontres le temps d'une nuit : c'est la dernière nuit de Mathieu dans cette ville avant de partir pour Paris... J'ai franchement apprécié l'ambiance que les auteurs ont su retranscrire. Que se soit celle des bars avec les concerts qui trainent, les rues désertes de la nuit, les ambiances un peu glauques des apparts chez certains potes et les soirées hallucinantes dans un endroit qu'on ne maitrise pas... Ça m'a rappelé pas mal de souvenirs de mes années facs où les nuits avaient un début géographiques et temporel, mais pour le reste, on a du découvrir pas mal de failles spatio temporelles pour ce que j'arrive à m'en souvenir... Alors, rien de transcendant dans cet album, mais juste une parfaite retranscription de ces nuits aux ambiances si particulières, jalonnées de rencontres improbables et de lieux qu'on apprends à redécouvrir sous le couvert de la nuit...
J'ai bien aimé le dessin que je trouve dynamique et j'aime les couleurs qui donnent une atmosphère nocturne au récit. Malheureusement, le récit n'a jamais réussi à m'intéresser et vers le milieu de l'histoire je me suis ennuyé. Il n'y a rien dans ses aventures nocturnes qui m'a semblé captivant. Il faut dire aussi que je ne suis pas du genre à l'aller à des fêtes ou sortir la nuit donc je ne me suis pas du tout identifié à ses adolescents que je ne trouve pas vraiment attachants.
C'est le genre de roman graphique que je n'aime pas vraiment. En effet, on va suivre la nuit chaotique de deux jeunes branleurs au gré de leurs humeurs comme une espèce de road-movie urbain et nocturne. Bref, c'est du sans intérêt en ce qui me concerne. Je ne suis pas du tout arrivé à m'intéresser à ces personnages qui sont encore à l'âge bête et qui se cherchent un but ou une raison de vivre un rêve pour passer à l'âge adulte. C'est surtout les scènes scatologiques qui me font fuir. L'insouciance de la jeunesse est l'un des thèmes traités. La superficialité ne m'attire pas du tout. Est-ce une critique à peine voilée d'une certaine jeunesse ? On peut se poser la question. En tout cas, je n'ai pas l'impression que le récit décolle à un moment ou l'autre. Même le personnage principal qui doit vivre sa dernière nuit avant un départ pour la capitale me semble d'une fadeur sans nom. Cela manque de dynamisme et d'énergie. Un comble pour une histoire de jeunes ! J'aime beaucoup ce que fait actuellement Futuropolis. Cependant, ce titre semble être un raté de cette collection car le fond et la forme ne m'ont guère attiré.
Je vais tricher car je vais reprendre ici tout le premier paragraphe de l'avis de Pol avec lequel je suis parfaitement d'accord : "Voilà le genre de BD typique qui s'apprécie différemment en fonction de l'humeur et de l'état d'esprit du moment de lecture. C'est le genre de roman graphique auquel on accroche volontiers lorsqu'on peut s'identifier à un personnage, que l'intrigue nous rappelle un passage de notre vie. Ou au contraire si l'on ne parvient pas se raccrocher à un de ces éléments, il y a de grandes chances de s'ennuyer ferme." C'est vraiment un récit qui parle aux adolescents, un récit initiatique d'une nuit où l'on est entre l'âge de l'adolescence lycéenne et la vie plus libre du futur jeune homme, quand on est à la limite entre les deux comme le héros en équilibre sur son mur à la fin du récit. En ce qui me concerne, je n'y ai que moyennement accroché car je suis très loin de m'identifier au héros, trop rebelle par rapport au jeune que j'étais à son âge. La soirée qu'il passe, les personnes qu'il rencontre, il y a de nombreux éléments glauques à l'ensemble que j'aurais soigneusement évité et du coup cela n'arrive pas à me toucher. J'ai eu le même sentiment que dans d'autres oeuvres à l'ambiance proches comme Le Roi des Mouches ou Black hole même si le côté malsain et surréaliste est nettement moins poussé ici. Le récit est en outre plombé par trop de rencontres fortuites, de coïncidences faciles dans cette ville où les personnages ont l'air de se croiser et se recroiser sans arrêt alors qu'il n'y avait la plupart du temps aucune chance qu'ils se retrouvent. Cela sonne faux. Malgré cela, et malgré quelques longueurs au deux-tiers de l'album, ce ne fut pas une lecture désagréable et je comprendrais qu'elle puisse toucher certains lecteurs qui s'y retrouvent ou y retrouvent leurs émotions adolescentes.
Voilà un one-shot tout à fait conseillé. Appollo met en scène Mathieu qui vient d'avoir 18 ans et suite au baccalauréat va entrer à la fac loin de chez lui et de ses amis. C'est une période où de nombreux changements surviennent et cela cogite beaucoup pour Mathieu et sa petite bande au coeur de la nuit précédant son départ. Il y a celui qui rêve d'aventure et veut partir en Afrique, il y a l'autre insouciant et sa planche de skate. Et puis il y a les filles. Bref les auteurs concoctent un album bien écrit avec de bons dialogues qui sonnent justes ce qui n'est pas facile à faire. Et puis c'est bien dessiné de surcroît avec des ambiances différentes bien rendues par les couleurs (cf. Pour en finir avec le cinéma de Blutch qui utilise aussi ce procédé). A lire.
Voilà le genre de BD typique qui s'apprécie différemment en fonction de l'humeur et de l'état d'esprit du moment de lecture. C'est le genre de roman graphique auquel on accroche volontiers lorsqu'on peut s'identifier à un personnage, que l'intrigue nous rappelle un passage de notre vie. Ou au contraire si l'on ne parvient pas se raccrocher à un de ces éléments, il y a de grandes chances de s'ennuyer ferme. Pour ma part, j'ai bien accroché. Pas que je me sois identifié au héros, mais j'ai aimé cette longue nuit d'été ou il déambule de soirées en soirées. Il se pose des questions sur son avenir, s’interroge sur l'amour, l'amitié. C'est fluide, les passages s’enchaînent bien et les réflexions qui se dégagent sont intéressantes. Deux ou trois dialogues m'ont bien fait sourire également. Finalement j'ai trouvé ça pas mal, mais ça manque quand même de détails touchants pour en faire une lecture marquante. A défaut c'était quand même sympa.
Il est toujours difficile d'aviser une BD comme "Une Vie sans Barjot". Le scénario est simple mais bien exploité. L'idée de départ est de relater le passage de l'adolescence au monde pré-adulte sur une soirée : Mathieu vient d'avoir son bac et va passer sa dernière soirée dans sa ville avant de partir à Paris pour ses études. On sent clairement l'évolution du personnage au fil des évènements qui s'enchainent rapidement. Cette soirée est prétexte à un bilan et annonce un changement radical dans la vie de tous les jours. En fil conducteur, il y a l'amitié avec Barjot et un amour non avoué pour Marion qu'il va chercher à retrouver dans la soirée. Le découpage est basique, le récit est linéaire mais l'on se prend au jeu et l'on s'attache à ce jeune garçon à qui il reste tant à apprendre. Le dessin a un trait légèrement gras et une colorisation basique. Il restitue clairement le scénario et arrive à bien retranscrire la pénombre car la majeur partie de l'histoire se passe de nuit. Le propos n'est jamais artificiel, il peut être interpréter à tout moment ou assimiler au premier niveau. C'est à chacun d'extraire ce qu'il souhaite en fonction de ses envies ou de son vécu. A découvrir, ce one shot offre un bon moment de lecture.
Très sympa ce récit en un tome... Appollo et Oiry, après Pauline (et les loups-garous), poursuivent leur exploration des aléas de l'adolescence. Le temps d'une nuit, on en apprend beaucoup sur cette période particulière, la découverte des plaisirs interdits, l'amour qui frappe à la porte, les envies d'ailleurs, de liberté... Le portrait me semble assez juste, et qui plus est réellement actuel, alors que les deux auteurs ont tous les deux plus de 40 ans. J'ai eu beaucoup de plaisir à suivre les errances de Mathieu et de ses amis, avec ce récit sans poncifs, qui évite de mettre trop de termes "djeuns" dans la bouche de ses protagonistes. Appollo bénéficie une nouvelle fois de la collaboration graphique de Stéphane Oiry, avec son trait semi-réaliste assez sympa et son sens de la mise en scène assez dynamique. On regrettera le découpage un peu classique par moments, avec des gaufriers, un peu plus d'audace n'aurait peut-être pas fait de mal. Mais dans l'ensemble, c'est un excellent moment de lecture, qui rappellera forcément des souvenirs à pas mal d'entre nous.
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