Le Cahier bleu
Angoulême 1995 : Alph-Art du Meilleur album Une histoire d'amour, entre métro et expo d'art.
Angoulême : récapitulatif des séries primées Casterman : Un monde Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Les années (A SUIVRE) Love Stories Paris Points de vue
Louise sort de sa douche et passe nue, sans faire attention, devant la fenêtre. Or une rame de métro s'est justement arrêtée quelques minutes en face de cette fenêtre. Il n'en faut pas plus pour que commence une histoire d'amour, compliquée, mais qui sonne juste. L'histoire se poursuit normalement sur un tiers de l'album. Et là, coup de théatre, retour à la case départ... La même histoire vu par un autre. Je ne vous dirais pas ce que contient le dernier tiers de cet album hors du commun. (oui, cet album est sorti avant Berceuse Assassine. non, ça n'a rien à voir, là c'est une hisoire d'amour, pas un polar noir)
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Date de parution | Août 1994 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Je trouve à la fois étrange et artificiel de ranger ces deux albums dans une seule et même série. En effet, deux personnages de l'album "Le Cahier bleu" apparaissent en tout début de « Après la pluie » (et encore, dans une situation que j’ai trouvée en contradiction avec celle qui prévalait entre eux dans les dernières cases du Cahier bleu !), puis disparaissent totalement (courte réapparition de deux cases en fin d’album). Ces deux histoires n’ont réellement aucun lien entre elles. Et ne jouent en plus pas du tout sur le même ton. Du roman graphique assez classique pour la première, une histoire qui bascule sur un thriller pour la seconde. Le trait de Juillard est très classique, très précis, avec un aspect sans doute un peu froid et des personnages un peu trop statiques à mon goût (cela renforce un peu l’ennui qui pointe dans le premier tome, au rythme un peu lent). « Le Cahier bleu » est le récit de rencontres amoureuses, de confiance et de trahison, récit mené sur un ton un peu dépassionné. L’histoire se laisse lire, mais sans forcément donner envie d’y retourner. J’ai un peu plus apprécié « Après la pluie », qui démarre sur le même ton, mais qui bascule rapidement dans une violente affaire d’enlèvement, ce qui dynamise le récit et le rend plus accrocheur. Ces deux albums peuvent totalement se lire de façon indépendante.
Je précise que mon avis ne concerne que Après la pluie, album se lisant de manière tout à fait indépendante. J’aime beaucoup le trait « académique » de Juillard. Ses dessins réalistes sont particulièrement soignés et donnent beaucoup de charme au titre. De ce côté-là, je suis complètement conquis. Par contre, l’intrigue m’a globalement moins emballé. La lecture est très prenante mais la fin se révèle trop décevante. On referme l’album avec une petite impression d’inachevé. L’explication finale est trop rapidement expédiée et n’est pas à la hauteur d’une histoire qui semblait vraiment prometteuse… dommage ! Après la pluie est tout de même une belle BD qui vaut largement le coup d’œil.
Cet avis porte sur le Cahier Bleu. André Juillard délaisse un temps les Bd historiques qui ont fait sa gloire et change d'univers avec ce récit intimiste situé dans le Paris d'aujourd'hui, tout en s'affranchissant d'un scénariste. En effet, c'est son premier récit sans costumes d'époque, écrit entièrement par lui et dessiné avec toujours ce trait si souple et si élégant qu'il a peaufiné sur Les 7 vies de l'épervier. Cette véritable tranche de vie entre 3 personnages principaux, Louise, Victor et Armand, est une variation sur les jeux de l'amour, une sorte de faux triangle amoureux où interviennent quelques autres figures secondaires comme Pauline, la soeur de Louise, ou Eléna, la maîtresse d'Armand, lui-même ami de Victor ; tous deux aiment tendrement Louise, et rien n'est simple. Juillard réussit une histoire du quotidien à la saveur douce-amère, d'une grande justesse psychologique, en utilisant une narration subtile et en célébrant en même temps la capitale ; il faut lui reconnaître ce talent, mais pour moi, c'est du marivaudage un brin ennuyeux qui ne m'apporte rien, j'ai l'impression d'être dans un film intello où je m'emmerde comme un rat mort. Ma note reste généreuse uniquement pour la tentative de Juillard de s'essayer à un autre genre et pour son dessin dont je suis fan, c'est tout. A lire en biblio. Avis sur Après la pluie. Je viens de lire il y a peu ce second opus qu'on voudrait faire passer pour un tome 2 ; en fait, l'album s'ouvre en forme de fausse suite du "Cahier bleu" puisqu'on y retrouve brièvement son héroïne, la délicieuse Louise, au vernissage d'une expo photos de son ami Victor. C'est un prétexte sympa et habile pour enclencher l'histoire qui va suivre et qui est celle d'Abel, elle n'a aucune collusion avec l'histoire de Louise. Comme "le Cahier bleu", ce récit est intimiste au départ, avant de basculer ensuite dans le polar avec une sordide affaire de meurtre. Ce démarrage en douceur qui s'étire sereinement pour finir par une scène violente et en fond un drame, est bien mené de bout en bout, Juillard signe un très bon scénario dont la progression remarquable est bien supérieure au premier album, de même que son dessin illumine l'ensemble, ce qui permet de faire monter ma note à 4/5, malgré l'ennui du tome 1. Mais je trouve que ces 2 récits auraient dû être postés séparément comme 2 one-shots dissemblables.
Le cahier Bleu regroupe deux tomes, 'Le cahier bleu' et 'Après la pluie'. Pourtant ces deux tomes ne se ressemblent en rien, voilà pourquoi il faut vraiment distinguer chacun. Le premier tome nous raconte une rencontre, ou disons deux rencontres, tout se joue dans la confiance qu’une femme accorde ou non lorsqu’elle cherche une relation. Confiance dont on peut jouer quitte à se foutre des conséquences ou en être victime. L’album parle de sexe et d’amour sans jamais arriver dans l’érotique. L’héroïne n’a rien d’un bombe même si elle a tendance à prendre pas mal de douches. En fait la grande qualité de Juillard dont le trait arrive avec talent à rendre tout le non-dit d’une relation sans exprimer visuellement ou textuellement ce qui ne se dit pas. Il y a un je ne sais quoi de pudeur du sentiment rarement mise en exergue dans le 9eme art qui préfère des héros plus expressifs que Juillard met parfaitement en dessin. Evidemment cet album fait assez bourgeois dans ses personnages et sa mentalité, attention pas du tout le bobo habituel refusant de se rendre compte qu’il n’est qu’une composante d’une bourgeoisie qu’il souhaite renier, mais bien cette petite bourgeoisie de la classe moyenne si attachante (à mon sens) et en réalité majorité silencieuse incapable de défendre son système de valeur sans passer pour rétrograde ou passéiste aux yeux d’autres bourgeois en cours de construction qui ne manqueront pas d’être les rétrogrades de demain. Le second opus n’a en rapport avec le premier que deux personnages. Il s’agit ici d’une intrigue policière sur base de dualité amoureuse, à vrai dire ce tome ci n’a pas vraiment d’intérêt, évidemment le trait parfait donne un joli cadre à l’ensemble, mais les planches ne parlent pas contrairement au premier tome. 1er tome avec achat 2nd tome sans achat Impossible de mettre une note globale qui synthétise ces deux avis sur deux tomes radicalement indépendants.
*Avis portant sur Le Cahier bleu* Un album assez quelconque à mes yeux quoique j'avoue que je n'avais pas vu venir la fin et que le dessin de Julliard est plutôt bon (quoique je préfère ses décors à ses personnages). J'ai pas trop accroché à cette relation triangulaire et je me moquais un peu des protagoniste de cette histoire d'amour. Sinon, il y a un truc un peu étrange qui m'est arrivé pendant ma lecture et que j'avais l'impression que l'auteur avait mélangé deux histoires dans le dernier tiers. J'ai surtout eu cette impression avec la fille qui aide le type avec son témoignage . Plus précisément lorsqu'elle parle de son voyage (c'est un peu vague comme description, mais je pense que ceux qui ont lu vont me comprendre).
Il y a des bd qui entrent dans votre vie sans crier gare, mais qui restent ancrées en vous, avec une insolente obsession. Avec une légèreté digne d'un Proust de la bande dessinée, Juillard nous dévoile avec pudeur l'intimité d'une étrange histoire d'amour. À partir de la vision d'une jeune femme nue, il bâtit un suspens amoureux dont les fils qui se dénouent ne cesseront de nous interroger sur le désir et le sentiment. Enfin une bande dessinée qui aborde le sexe, sans qu'il ne soit pour autant montré, et qui nous parle des sentiments, sans pour autant qu'ils ne soient démontrés. Le trait de Juillard est à l'apogée de son Art, d'une douceur toute sensuelle, et d'une force qui dessine si bien l'entre deux cases.
Après la lecture du premier tome, que je considère comme un one-shot. Globalement je trouve que c'est une passable histoire romantique dans une petite ambiance bobo parisienne. Première planche, une femme plutôt sexy se balade à poil devant sa fenêtre sans rideau mais avec vis-à-vis sur le métro. Admettons. Elle va taper dans l’œil d'un voyageur sur le chemin du boulot semble-t-il, le type est tout de suite fou d'elle. Puis un 3ème larron débarque. Après elle récupère un cahier, bleu vous l'aurez deviné, et là je n'ai pas super bien compris sa réaction. Il n'y avait selon moi rien de bien répréhensible là-dedans et on revit les quelques jours précédents à travers sa lecture. Malheureusement il y a un "effet Friends" si je puis dire. Déjà la fille débarque du Canada et vit seule dans un énorme appart parisien. Elle est certes jolie mais on dirait qu'elle se fait reluquer par tous ceux qu'elle croise. Sinon elle est très propre, elle prend beaucoup de douches... C'est simple toutes les 4 pages on voit une nana à moitié nue dans cet album. Tous les sentiments apparaissent exacerbés. Bon c'est bien construit sur le plan narratif, pour ma part je n'avais pas spécialement senti venir la fin, et le dessin est tout à fait réussi mais dans l'ensemble il n'y a rien de très neuf. Ajout du 03/04/2010, reedit du 13/6/11. Concernant ce tome "après la pluie", il n'a de lien avec "le cahier bleu" que par les personnages de Louise et Victor qu'on voit au début. Victor a exposé une photo qui sera le point de départ d'une enquête avec de nouveaux intervenants : Abel à la recherche de Tristan et l'envoûtante Clara. Le scénario est encore plus tiré par les cheveux que dans le précédent opus : histoires de familles avec malfrats, viol et compagnie... Il faut s'accrocher pour suivre les liens entre les divers intervenants et découvrir le pourquoi de la fuite de Tristan en Italie. Bref rien de transcendant, le dessin reste pour sa part très propre mais ne fait pas tout.
Après la lecture des 2 tomes. Je ne comprends pas trop l'intérêt pour ces BD et surtout pour la première "Le cahier bleu". Les scénarios sont tirés par les cheveux, peu intéressants et m'ont parus confus. Le dessin est meilleur dans le second volume Après la nuit mais il est trop classique, trop neutre comme les couleurs. Il en faut pour tous les goûts, ce genre de BD ne correspond pas aux miens. Au final, je retiens deux histoires inégales dans le fond mais aussi peu plaisantes sur la forme. Dans "Le cahier bleu", l'intrigue aurait pu tenir sur peu de pages, elle tire en longueur... Dans "Après la pluie", l'intrigue est bien plus complexe mais l'on s'y perd et l'intérêt devient faible dans la seconde partie de la BD. Au final, cette lecture ne me laissera pas de souvenirs impérissables. C'est lu mais ce ne sera jamais relu...
Cette histoire intimiste de rencontre sur le thème des jeux de l'amour m'a laissé de glace. C'est froid à l'image du personnage détestable de Louise dans son comportement. Je n'ai rien ressenti. Pas de séduction subtile : tout semble surfait. Le dessin rachète un peu la note bien qu'il soit classique comme dans toutes les oeuvres de Juillard. Ah qu'il est loin le temps où cet auteur me faisait vibrer sur Les 7 vies de l'épervier ! La suite, "Après la pluie" est une histoire encore plus affligeante ! Une déception de plus ! :(
Le Cahier bleu raconte de manière peu banale une histoire d'amour finalement très classique. Une jeune femme, belle et intelligente quoiqu'un peu bornée, charme deux amis par sa simple apparition (mais quelle apparition !) au travers d'une fenêtre. Les deux amis ont des caractères opposés : l'un est extraverti et volubile, l'autre introverti et profond. Devinez qui finira par séduire la belle. Rien de bien original en somme ? A voir, car le découpage (on vit trois fois la même histoire au travers des yeux de chacun des protagonistes), le ton employé (mélancolique, voire amer), le dessin de Juillard (les regards) et la "trouvaille" du cahier (journal intime de Victor) rendent cette histoire très réussie. J'aurais mis un quatre sans hésiter si... Après la pluie est la "suite" du Cahier bleu. Du moins en théorie car Louise et Victor ne font qu'introduire l'histoire d'Abel en fournissant à celui-ci la photo, point de départ d'une enquête qui le mènera à son vieil ami, Tristan. Une enquête malheureusement linéaire et empruntant des raccourcis trop faciles pour m'intéresser. La façon dont Abel découvrira le lieu de villégiature de Tristan en est un bel exemple, le double rôle de Eve en est un autre. André Juillard dessine toujours aussi bien mais ce n'est pas suffisant. En matière de bd, j'ai coutume de dire que c'est le dessin qui accroche mais c'est l'histoire qui captive. Et, ici, l'histoire est tout sauf captivante. Les personnages de Tristan et de Clara sont trop peu développés pour que je me sente concerné par leur sort, le héros est sympathique, sans plus et le scénario bancal. Une grosse déception et un volume que je coterais d'un "deux" dans mes bons jours. Une cote de trois pour l'ensemble mais un achat conseillé pour le premier tome, vraiment bien fait selon moi. Le second est, par contre, à oublier.
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