Les Larmes de l'assassin
2012 : Prix du jury œcuménique de la bande dessinée. Présentation éditeur : "Avec plus de vingt récompenses et une quinzaine de traductions, Les Larmes de l’assassin est devenu un roman culte. Thierry Murat réussit la gageure de l’adapter en bande dessinée, avec la force nécessaire aux terres hostiles de Patagonie et la délicatesse requise par les personnages à la sensibilité enfouie. Un récit dense, sur l’innocence et le mal, qui interroge la complexité des sentiments humains."
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Adaptations de romans en BD Patagonie/Terre de Feu Prix oecuménique
Comment survivre à la mort de ses parents, et auprès de l’assassin de ceux-ci ? Peut-on s’attacher à un enfant alors qu’on est capable de tuer des humains de sang froid ? Peut-il y avoir un rapport filial entre deux êtres que la mort a mis face à face ? Paolo vit dans une modeste ferme de Patagonie en bordure du pacifique. Ses parents accueillent généreusement les visiteurs de passage. Jusqu'au jour où ils reçoivent leur assassin... Au fil du temps, l'assassin qui ne s'est pas résolu à se "séparer" de l'enfant, noue une relation quasi paternelle avec sa victime indirecte. Leur fragile équilibre est remis en cause quand un nouveau visiteur arrive...
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Date de parution | 10 Février 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Etrange histoire que celle-ci, qui se déroule sur un bout du bout du monde, dans un espace loin de tout, une impasse, un cul de sac où vit un enfant (et sa famille au début). Cet éloignement – ponctué parfois par la visite de « chercheurs » ou de « perdus » est assez symbolique de ce que vit ce gamin. L’arrivée de l’assassin en fuite, qui bouleverse la vie de l’enfant, va faire bifurquer l’histoire vers un « roman d’apprentissage », l’enfant paumé et choqué et le tueur asocial et amoral s’apprivoisant mutuellement, dans une sorte d’illustration du syndrome de Stockholm. L’arrivée d’un troisième larron bouleverse la donne et fait évoluer l’intrigue et la personnalité des différents protagonistes. Un album épais qui se lit assez vite (peu de dialogues, plutôt des commentaires en voix off), mais que je ne me vois pas relire. Intéressant, sans plus, et donc c’est plutôt un emprunt qui doit être envisagé.
C’est, et de loin, le récit de Thierry Murat qui m’a le moins convaincu jusqu’à présent. J’ai pourtant retrouvé les mêmes spécificités du travail de l’artiste (style extrêmement épuré, grandes illustrations qui offrent souvent des jeux d’ombre, phrases courtes et directes) mais je n’ai pas ressenti d’émotion durant ma lecture. La faute sans doute au thème même du récit. Pourtant intrigant au début puisqu’il nous offre de suivre la relation qui va se nouer entre un enfant et l’assassin de ses parents. Mais je trouve qu’ici les grands silences ne fonctionnent pas. Je ne comprends pas ces personnages, ils ne me touchent pas… pas plus qu’ils ne me choquent. Au final, je me suis ennuyé malgré la langueur qui se dégage de certaines de ces planches.
Je reste assez mitigé après ma lecture et je précise que je n'ai pas lu le roman. BD, roman graphique ? Je ne saurais trop dire, disons qu'il se dégage de l'ensemble un véritable climat, une ambiance assez oppressante bien que nous soyons dans des paysages ou l'immensité est de rigueur. Dans le même temps je suis un peu déçu car ces paysages je m'attendais à les voir, mais de manière plus grandiose, en fait il m'a manqué le souffle. L'histoire en elle même est suffisamment originale pour que l'on veuille en savoir plus, mais bon j'ai trouvé qu'ici cela allait relativement vite et restait finalement assez superficiel. A emprunter pour voir.
C'est un cadeau qu'on m'a fait il y a plusieurs années de cela, étrangement je ne l'ai lu qu'aujourd'hui. N'ayant ni lu ni entendu parler du roman, je ne savais pas à quoi m'attendre. Mais étrangement encore, je m'attendais à ne pas aimer. Que nenni ! Si cette bande dessinée est un peu à part (il n'y a pas de bulles, le texte est en dessous des illustrations), elle n'en arrive pas moins à poser une atmosphère, une ambiance. On se retrouve projeté sur cette terre aride au sud du Chili, au milieu de personne, avec ce gamin, avec cet assassin. Les pages défilent, l'ennui ne vient pas. Peut-être qu'elle se lit un peu vite, les images ne donnant l'impression de n'être là que pour illustrer le peu de texte qu'elles surplombent. Mais le trait est beau, les personnages, les décors, tout en ombres, fonctionnent. On y est, on s'attache aux protagonistes de cette histoire pourtant à la limite du morbide. Je ne peux qu'en conseiller la lecture, et contrairement aux avis précédents, je ne saurai en déconseiller l'achat. 3,5 / 5, arrondi en dessous du fait de la lecture un poil trop rapide malgré les 120 pages.
J'ai avant tout apprécié le décor de cette histoire qui se déroule au fin fond du sud chilien aride et glacé, un bout du monde solitaire où les relations entre les hommes sont magnifiées. Le contexte est également original, avec cette relation entre un enfant élevé à la dure et l'assassin de ses parents auxquels il n'était presque pas attaché du tout. Inversement, j'ai peu apprécié la méthode d'adaptation qui rappelle trop le livre dont il est issu. La façon dont le texte dactylographié accompagne des images figées donne l'impression de lire un roman illustré plutôt qu'une bande dessinée. Le média BD n'insuffle que peu de vie à un récit qui tient davantage sur son texte que sur ses images. Il se passe également relativement peu de choses dans cette histoire mais cela suffit à dégager quelques belles émotions, surtout vers la fin quand on commence à mieux comprendre et s'attacher aux personnages. Ce fut pour moi une lecture intéressante, pas très marquante mais emplie de quelques jolies tranches d'âmes humaines.
Alors ... J'avais lu le roman d'Anne Laure Bondoux il y a quelques années et étais resté marqué par cette relation entre l'assassin et la victime qu'elle avait tissée ainsi que par le cadre qu'elle avait choisi pour son histoire. Je me demandais quoi attendre de cette adaptation, choisie dans les rayonnages de la bibliothèque sans avoir feuilleté les pages intérieures. Après lecture de la préface d'Anne Laure Bondoux, je me suis dit que c'était parti pour une adaptation majestueuse. A la fin de la lecture, le sentiment est mitigé. On ne peut pas dire que Thierry Murat est sacrifié l'esprit du roman, néanmoins sa BD laisse un goût d'inachevé. Dans les points positifs, je trouve que le personnage d'Angel est particulièrement intéressant du point de vue graphique (aspect renforcé par le choix de disposition particulier des bulles) et garde sa part de mystère. Les couleurs choisies sont également particulièrement justes, dans le ton de l'histoire. En revanche, on aurait pu croire à une adaptation plus majestueuse d'un point de vue des décors qui aurait renforcé le cadre où se déroule cette histoire et le personnage de l'enfant aurait mérité selon moi un traitement plus approfondi. Bonne lecture cependant car cette BD reste basée sur un scénario de qualité. A lire mais pas à acheter.
Le Roman graphique par excellence selon moi. Un parfait alliage entre la force du texte, la fluidité de la narration et la beauté des images. Le texte s'inscrit entre les bandes sans ralentir la lecture. Thierry Murat réussit là où d'autres pêchent par excès. Car la force de cette superbe histoire entre un enfant et un assassin réside dans l'épure et la maîtrise. Epure du texte et des dialogues pour renforcer le silence de ces âmes perdues et du secret qu'elles renferment. Epure des dessins et des couleurs pour accentuer la sécheresse du désert de Patagonie et celle qui emprisonne les sentiments. Maîtrise enfin du découpage et des ombres qui accompagnent sans faillir cette renaissance des deux protagonistes. Du grand art.
Effectivement, ce livre que l'on m'a prêté est difficile à noter. Beaucoup de narration, des "bulles" intégrées bizarrement (c'est un avis perso), l'impression de lire un roman illustré et non un roman graphique, je rejoins assez l'avis précédent. Cependant, le récit est bon (merci au roman originel) et original. Et le dessin mérite le détour. Peu de mouvement dans celui-ci mais de jolies cases bien en accord avec la thématique. Dures ou brutes comme le paysage et cette histoire. Sans chercher à apprécier l'opportunité de ce type d'ouvrage, disons qu'il donne une vision d'un dessinateur d'un certain roman. Et que cette vision peut vous donner envie de lire le-dit roman... A essayer. Ne serait-ce que pour se donner la chance d'apprécier le dessinateur ou de découvrir le roman...
Adaptation d'un roman pour adolescent, ce roman graphique n'en est pas tout à fait un... Thierry Murat illustre respectueusement l'histoire de d'Anne-Laure Bondoux sans se l'approprier totalement... sans en faire sa propre interprétation ou y mettre du mouvement. Ne remettant pas en cause les qualités d'illustrateur de Murat (tant pour le dessin que pour la colorisation), je reste dubitatif quant à l'utilité de cette adaptation... Préférez donc lire le roman plutôt que ces extraits illustrés (;€
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