Horacio d'Alba
Au début du XVI siècle, en Italie du Nord, les conflits se règlent par duettistes interposés. Au cours d'un combat, Horacio d'Alba a tué Niobée, la mère de son fils, Julius.
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Quelques années plus tard, Julius décide de rejoindre la cause du sénateur Rembrandt: l'abolition des duels. Avec le soutien du sénateur Rembrandt, la loi promulguant l'interdiction des académies de duellistes risque d'être votée. Les deux académies rivales s'entendent pour éliminer Rembrandt
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Date de parution | 31 Mars 2011 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Vous voulez sortir hors des sentiers battus ? Avec cette série vous allez être dépaysés rapidement. Nous sommes au XVI siècle, en Italie du Nord mais je ne sais pas trop où exactement. Un truc de dingue… une société nouvelle a vu le jour. On ne lutte plus à coup de canons et d’huile bouillante. Non non, cette nouvelle communauté a décidé de gérer les conflits - non pas sur des champs de batailles – mais par l’intermédiaire de duellistes. Horacio d’Alba est un combattant réputé pour sa bravoure et son héroïsme mais aussi pour avoir tué son épouse lors d’un duel car le duelliste ne peut qu’obéir aux ordres et peu importe l’adversaire du jour. Ça fout les jetons non ? Surtout qu’il va devoir annoncer la triste nouvelle au fiston ! Je vous le dis, avec ce triptyque si vous plongez dedans, vous ne pourrez pas stopper la lecture. Vous voilà prévenu, il vous faut un peu de temps pour « avaler » le récit. L’histoire est prenante. C’est un bon cocktail cette série qui mélange des belles saveurs comme les manœuvres politiques faites dans l’ombre, les secrets familiaux, les combats sanglants, les complots, la Renaissance, les rivalités et bien sur l’amour avec un zest des traditions de la Rome antique. Le graphisme est vraiment bien, tout en puissance. Les batailles sont particulièrement réussies. Tout est maitrisé. C’est dynamique. Voilà donc une uchronie parfaitement crédible que je vous encourage à découvrir. La folie des hommes est sans limite. Une belle découverte cette épopée italienne.
Empruntée en médiathèque, cette série de trois albums ne m’a pas vraiment intéressé, et j’avoue l’avoir fini sans trop d’enthousiasme. En fait dès le début j’ai senti que je n’arriverai pas à entrer dedans cette histoire. Je n’ai pas réussi à trouver crédibles ces histoires de duellistes froids, mercenaires très spéciaux et éloignés des condottieres de l’époque dans laquelle ils sont sensés se débattre. C’est dommage, car il y a par ailleurs de réels efforts pour planter un décor intéressant, dans une Renaissance italienne pas précisément située, une République du Nord de l’Italie en tout cas. Si les décors sont bons, les personnages sont eux aussi bien dessinés. Mais j’ai été gêné par certains tics, comme l’abus de changements de plans, de plongées et contre plongées parfois (surtout dans le premier tome). C’est artificiellement saccadé. J’ai retrouvé ce découpage haché dans plusieurs planches du dernier album… Bref, une lecture qui me laisse sur ma faim. Une déception qu’une seconde lecture, à l’occasion, pourra peut-être effacer ? Pas inoubliable en tout cas. Note réelle 2,5/5.
Intéressant. Après lecture du troisième et dernier tome, je persiste: c'est distrayant, et l'album finit la trilogie avec panache, même si l'originalité du départ s'estompe, finalement. C'est une uchronie qui se passe dans une république imaginaire aux environs de Sienne, après la renaissance italienne. Les bâtiments ont déjà des frontons à l'antique, la richesse culturelle de cette région est bien représentée, avec de beaux paysages toujours vus par le cadre de galeries somptueuses. L'idée d'un système politique où la justice serait rendue par le sort, lors d'un combat entre duellistes professionnels, pique la curiosité. Les manigances des puissances voisines pour prendre cette petite république atypique n'est pas inimaginable. Ce qui m'agace ce sont les fantasmes masculins toujours les mêmes: avec les deux modèles possibles de la femme: esclaves sexuelles des puissants ou guerrières. Bref un monde où la virilité et l'honneur sont l'alpha et l'oméga de toute chose. Je pense que cette vision du passé ressemble plus à celle des jeux vidéo pour ados prépubères qu'à la réalité. Ou pour être gentille qu'elle manque de subtilité. Bref c'est un peu grandiloquent sur les bords et misogyne au milieu, mais ça se laisse lire: les images sont belles, et le tragique conserve toujours quelque chose de fascinant...
Je comprends mal l'engouement pour cette série ; certes, le fond historique même s'il est uchronique, est bien restitué, c'est une époque indéterminée mais se situant apparemment au début du XVIème siècle en Italie du Nord, cette époque des condottières est une période mal connue et peu enseignée, pourtant elle a quelque chose de fascinant. Décors, architectures, costumes, mode de vie, tout a un air d'authenticité plutôt intéressant. Le dessin quant à lui, est également de grande qualité, racé et esthétique, c'est une sorte de combiné de plusieurs auteurs réalistes modernes, au trait fin et puissant à la fois, on y remarque de belles images, c'est indéniable.. Mais le scénario me laisse vraiment de marbre ; je le trouve trop complexe, lourd et ennuyeux, avec un évident désir d'être tortueux pour se donner une consistance, car le fonctionnement de cette intrigue est volontairement obscur. En clair, c'est une histoire qui n'est pas assez passionnante. Indirectement, l'ensemble m'a rappelé le film Duellistes de Ridley Scott, même si ce n'est pas la même époque et les mêmes lieux... sauf que là, je n'accroche pas du tout à cette Bd. Vraie note : 2,5/5.
Il a fallu que j'aille vérifier si cette République du Point d'Honneur avait vraiment existé au début du 17e siècle et si une telle utopie démocratique avait vraiment réuni les royaumes du Nord de l'Italie et l'avait opposée à la convoitise du Vatican, du Royaume de France et du Saint Empire tout en l'obligeant à se débattre dans ses affaires de politique intérieure. Mais non, il s'agit bien d'une uchronie ou du moins d'un cadre imaginaire qui permet de donner un aspect réaliste et historiquement plausible à une intrigue complexe et mouvementée qui n'aurait pas dépareillé dans un univers de fantasy. C'est bien fait et joliment intéressant. Le dessin est lui aussi de grande qualité. On est dans un style réaliste un peu grandiloquent proche d'un Alex Alice (Le Troisième Testament) ou d'un Mathieu Laufray (Long John Silver). C'est beau et agréable à lire, avec une narration impeccable. L'intrigue connait beaucoup de hauts et quelques petits bas, comme le début du second tome où la donne change, apporte un peu de confusion et bouscule un rythme bien établi que j'avais apprécié dans le premier tome. Mais l'intérêt reprend par la suite même si je suis un tout petit peu moins sous le charme car les événements se bousculent un petit peu vite. C'est une bonne lecture dans un cadre original, réaliste et bien trouvé. Une vraie bonne série mêlant action, conflits personnels et conflits géo-politiques armés.
J'ai longtemps tourné autour de cette série; mais quel idiot! Que ne l'ai-je pas lue plus tôt? Admirateur de Lauffray et Alice j'ai admiré le travail de N. Siner qui, sans imiter les premiers, livre un ensemble qui fait preuve d'une grande maturité artistique. A tous les niveaux, rien à redire. L'histoire qui nous est contée n'est pas si légère qu'une lecture rapide pourrait laisser penser. C'est bien de la fin d'un monde, d'une époque qu'il s'agit. Les personnages que l'on rencontre sont à la fois grandioses et pathétiques, profondément humains. Tout a déjà été dit par mes petits camarades. Je ne m'attarde que pour réclamer la conclusion de cette histoire.
L’Italie de la Renaissance symbolise une époque florissante pour le monde occidental sur tous les plans, aussi bien culturel que politique, scientifique et philosophique. Un temps propice pour imaginer toutes sortes de récits de cape et d’épée et d’intrigues politiques dans ce pays pas encore unifié et où prospèrent des Cités-Etat et autres républiques indépendantes. C’est dans ce cadre que Jérôme Le Gris choisit de nous conter cette uchronie qu’est Horacio d’Alba, personnage éponyme de la série. L’histoire se déroule au XVIIème siècle dans la république fictive du « Point d’Honneur » situé dans le nord de l’Italie qui sent bon la Toscane. Ah mama mia ! Ces plaines et ces collines verdoyantes à pertes de vue aussi bien dépeintes à la rosée du matin, en plein cagnard ou sous la voûte étoilée sont un pur régal pour les yeux. Nicolas Siner a un véritable don pour nous vendre du rêve. Le dessin parlons-en, vous aimez Alex Alice ou Timothée Montaigne ? Ne cherchez plus, Nicolas Siner est fait du même bois. Son style semi-réaliste pour dessiner les personnages est d’une maturité étonnante pour une première œuvre, et le détail apporté aux décors force le respect. Honnêtement j’ai passé plusieurs minutes par cases juste pour admirer les statues romaines, les vitraux en arrière plan, les ornements et même les frises sur les murs. Ah ça c’est clair le boulot a été fait et bien grâce à une palette de couleurs diversifiée. J’en reviens à l’histoire. Cette jeune république du Point d’Honneur a été fondée pour mettre un terme aux guerres intestines et a mis en place un système judiciaire basé sur la loi du Talion qui prend la forme de duels entre les belligérants. Ce système a prospéré et a donné lieu à la création d’écoles de duellistes formés à toutes les disciplines de combats et qui mènent une lutte pour la suprématie de leur école respective. Écoles qui avec les années, ont pris tellement d’importance qu’elles font désormais office de 4ème pouvoir (en référence à Montesquieu et la séparation des pouvoirs). Cependant, la république et les écoles de duellistes sont menacées car le monde bouge, les idées humanistes progressent et traversent les frontières européennes et si certains voient d’un bon œil ce changement comme le sénateur Rembrandt qui rêve d’une république plus juste, d’autres ont des motifs moins altruistes comme le cardinal rouge prêt à toutes les plus viles bassesses pour devenir pape et envoyer ses armées marcher sur cette république riche et prospère, et s’asseoir sur ses cendres. Et au milieu de ce micmac il y a Horacio d’Alba au passé tragique, le meilleur de tous les duellistes mais qui reste un soldat loyal trimballé par les évènements et qui ne souhaite pas forcément voir l’ancien monde s’écrouler au contraire de son fils qui a d’autres desseins. Complots fomentés dans les catacombes, intrigues politiques machiavéliques préparées dans les thermes, duels et batailles épiques, amour, vengeance, une république qui arrive à son crépuscule, une touche d’histoire ; tel est le programme de cette série qui s’annonce comme un must-have. C’est ce que j’apprécie dans cette série. On sait comment tout cela va finir dans les grandes lignes, mais le charisme des personnages est tel qu’on veut connaître le dénouement de leur propre histoire. Et puis j’aime que le scénario soit très fouillé et pas du tout manichéen. Horacio a beau être le personnage principal, on sait que son combat est perdu d’avance mais il va tout faire pour défendre ses idées. Il n’y a pas de bon ou de mauvais camp. Horacio défend un système qu’il a toujours connu en lequel il croit même s’il est barbare, il y a aussi du bon dans cette république. Alors que son fils souhaite pour diverses raisons mettre fin à cette autarcie, quitte à ce que cela se termine dans un bain de sang. Le récit prend une tournure presque philosophique pour la raison que l'on suit un groupe de personnages qui lutte dans une quête presque absurde. Car le monde est en marche et ils ne pourront rien y changer mais ils lutteront de toute leur force pour sauvegarder ce en quoi ils croient. Horacio d’Alba est une série grandiose qui parvient à marier scénario ambitieux et cohérent avec un dessin maîtrisé et aux cadrages hollywoodiens. Vivement l’ultime album qui sortira chez Glénat suite au rachat du catalogue de 12 Bis.
Une série qui sent bon. On apprend des choses d'abord : qu'en Italie, au XVIème siècle, les petits princes décidèrent soudain d'arrêter les bains de sang, confiant le règlement de leurs conflits à des mercenaires duellistes. Cette pratique, discutable à différents niveaux, se propagea visiblement jusqu'aux querelles entre concurrents commerciaux, comme l'illustre la scène de duel qui ouvre l'album. Que certains cardinaux attendaient la fin du pape en place pour avancer leurs pions et favoriser, par tous les moyens y compris les pires, leurs intérêts. Que le jeu des alliances a toujours été très mouvant... Ceci dit ce n'est pas tout à fait un scoop. Mais au-delà de l'aspect pédagogique, le scénariste propose de suivre la trace de deux personnes, liées par le sang, mais opposées à cause d'un drame intime et ancien. Lequel est le bon, lequel le méchant ? Qui a tort, qui a raison ? Difficile de prendre parti, même si en nous faisant suivre Horacio, Le Gris nous livre plus d'éléments le concernant. Cela permet à son fils de surgir presque sans prévenir pour jouer un rôle déterminant dans le destin d'Horacio. Le tout est finement amené, sans temps morts malgré quelques jolies scènes contemplatives, et l'on ne lâche pas la lecture, du moins dans les deux premiers tomes. Le deuxième prend une dimension à la fois intime et épique, puisqu'un évènement tout "con" prend des proportions inattendues, et va renverser la posture des académies de duellistes par rapport à la République et à ses ennemis. cet échiquier semble très complexe, mais beaucoup de choses s'éclaircissent dans le deuxième tome. Nicolas Siner est une chouette découverte. Son style réaliste, un peu dans le sillage de celui d'Alex Alice ou de Mathieu Lauffray, est superbe. Sa technique me semble presque sans faille et mature, et même si un petit effort doit être fait sur les cadrages et certains visages, c'est difficile de lui trouver un véritable défaut. A suivre de près. J'espère qu'on n'attendra pas deux ans avant d'avoir le tome 3, cependant...
Un dessin très académique bien colorié sauf peut-être le ciel souvent trop bleu à mon goût. Beaucoup de précision dans le trait, certains décors sont magnifiques. Un dessin qui sied parfaitement au récit se déroulant en pleine renaissance dans l’Italie du Nord. A la fin de ce premier tome l’histoire est déjà bien sur les rails, on pénètre au cœur du milieu très fermé des duellistes, un métier dangereux et sans concession. Le scénario est bien élaboré et demande un minimum de concentration pour pleinement l’apprécier. La fin de ce premier tome est prometteur pour la suite.
Belle surprise que ce premier tome d'Horacio d'Albla ! Mettre en scène les duellistes de la Renaissance est original et nous accrochons au récit dès les premières planches. Le scénario est très bien mené et très plaisant à lire. Les personnages ont chacun leur caractère, et même si leurs personnalités sont assez typiques, ils entretiennent entre eux des relations intéressantes et parfois complexes. Le dessin est totalement maîtrisé ! Ce premier tome met en avant les personnages, et en particulier leur visage. Cela est d'autant plus flagrant que les décors sont parfois absents ou résumés au plus simple. Mais ces décors sont également une réussite lorsqu'ils sont présents, et la première et la dernière planches sont vraiment belles (belle ouverture du récit et belle 'fermeture' ). Les couleurs sont cependant un peu sombres, mais cela va bien avec le récit. Je me demande si une découpe des planches plus originale eût donné au récit un côté plus dynamique. En attendant patiemment la suite...
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