Le Journal d'Henriette

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 8 avis)

Angoulême 1989 : Alph-Art coup de cœur Avec drôlerie et tendresse, Dupuy et Berbérian s'attachent à Henriette, ado petite, grassouillette et chaussée d'une paire de lunettes à double foyer.


Adolescence Angoulême : récapitulatif des séries primées Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Magazine Fluide Glacial Style Atome

Avec drôlerie et tendresse, Dupuy et Berbérian s'attachent à Henriette, ado petite, grassouillette et chaussée d'une paire de lunettes à double foyer. De la guerre au Chiroubistan à la coiffure de Rock Cousine, rien n'échappe au journal intime d'Henriette ! De 1986 à 1988, Henriette et son journal firent leurs débuts dans « Fluide Glacial » Henriette est une adolescente malheureuse. Petite, grosse, et pas vraiment joie, elle doit supporter la bêtise crasse de ses parents. Heureusement, son journal et Jacques Brel sont là ! (ne pas confondre cette série avec "Henriette" (tout court), une nouvelle série reprenant le même personnage qui a commençé en 1996 dans Je Bouquine)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1988
Statut histoire Histoires courtes 3 tomes parus

Couverture de la série Le Journal d'Henriette © Les Humanoïdes Associés 1988
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 8 avis)
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18/06/2002 | ThePatrick
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L'avatar du posteur Noirdésir

Henriette est une jeune fille boulotte et mal fagotée, dont les mésaventures nous sont narrées comme si on lisait son journal intime. Il faut dire qu’elle n’est pas gâtée, Henriette ! Fille unique, elle souffre plus ou moins en silence la présence de ses parents, qui ont de faux airs de couple Bidochon. Une mère effacée, terne, et un père beauf et con (mais alors très con) – mais qui, contrairement à Robert Bidochon, est en plus assez méchant (en particulier avec sa fille, qu’il dénigre sans cesse). Mais ce n’est pas un défouloir aux dépens d’une pauvre gamine. En fait, bien au contraire, Henriette est pleine de vie, d’énergie, et se bat, plus ou moins discrètement, pour la sauvegarde de sa dignité. Intelligente et attirée par l’écriture, la culture, elle peine à surnager dans l’univers sclérosé et terriblement plat de son quotidien. Elle puise aussi dans les paroles et la personnalité de Brel, dans certaines rencontres (une actrice par exemple) de quoi se redonner de l’énergie. On ne rigole donc pas d’Henriette, on ne se moque pas d’elle. On rigole rarement d’ailleurs, même si c’est bien l’humour qui transparaît à chaque fois de ces aventures assez dérisoires. Un humour discret, comme Henriette, mais tenace comme elle aussi, un peu noir, jaune. En tout cas, c’est une lecture plutôt sympathique.

20/03/2018 (modifier)
Par Chéreau
Note: 3/5

Henriette est l'archétype de la bonne copine, la gardeuse de sac à main, le faire-valoir idéal des jolies filles. Trop ronde, habillée de vêtements trop sages choisis par maman, coiffée de couettes trop enfantines et chaussée de lunettes trop larges, Henriette est toujours trop quelque chose. Ou pas assez. Pas assez féminine, pas assez confiante en elle, pas assez adolescente. En réalité, Henriette est une grande rêveuse, passionnée de lecture et plus encore d'écriture, elle confie à son journal intime sa difficulté à vivre, entre des copines condescendantes, un père un peu beauf, bourru et peu psychologue et une mère compliquée, frustrée, peu affectueuse et sans doute légèrement dépressive. Henriette, pourtant, ne se laisse pas aller à la déprime. Son journal est son bol d'air, sa vengeance secrète contre les avanies de la vie. Elle y rencontre des princes charmants, y règle leur compte à ceux qui la maltraitent, y assouvit ses rêves et ses désirs. On s'attache à cette jeune fille plutôt sympathique, qu'on aimerait voir éclore comme un papillon, mais qui a tant de mal à sortir de sa chrysalide. Sous le trait simple et nerveux de Dupuy et Berberian, la série est plus profonde qu'elle en a l'air. Elle parle de la difficulté qu'il y a à grandir, à s'accepter, à trouver son chemin, de la famille, de la vie en société... Une très bonne série, à conseiller aux ados mais qui plaira aussi aux adultes.

02/03/2014 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Le genre de série que je trouve sympathique. Le personnage d'Henriette m'a tout de suite été sympathique car moi aussi j'avais des angoisses lorsque j'étais adolescent quoique la plupart du temps c'était différent de celles d'Henriette. J'aime surtout lorsqu'elle se met à imaginer des trucs. Cela donne droit à des scènes qui m'ont bien fait sourire. L'humour n'est pas très marrant, mais le fait de ne pas rire n'a pas dérangé. Le dessin est pas mal quoique les auteurs ont fait bien mieux par la suite.

27/02/2014 (modifier)
Par Dezem
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Les débuts de Dupuy et Berberian et déjà des personnages savoureux.... Un régal à mon sens ! Cette Henriette mal dans sa peau à des années lumières de ses parents imbéciles comme des ses camarades de classe cruels a presque quelque chose d'un personnage de Sattouf, mais en fille et une dizaine d'années plus tôt. Le graphisme si reconnaissable des deux auteurs est à son apogée, moins épuré qu'à présent et plus généreux. Une anti-héroïne comme on en voit rarement plongée dans un univers de bêtise qui respire la fin des années 80, je dis merci !

13/05/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Voilà une série que je lis sans déplaisir mais à laquelle je n'accroche pas totalement. C'est sans doute parce que je ne suis pas le bon public pour celle-ci. Les mésaventures, les soucis psychologiques et les problèmes de régime d'une jeune fille un peu boulotte, ce n'est vraiment pas un sujet par lequel je me sens concerné alors je lis ces histoires avec un certain détachement mais assez agréablement quand même. A mon avis, l'humour et le thème de cette BD fonctionnent surtout si on peut se sentir proche du personnage d'Henriette, si on peut comprendre sa vie et les situations qu'elle vit. Et en-dehors de cela, l'humour n'est pas, je pourrais dire, "universel". Aucun gag ne m'a vraiment fait rire, personnellement, mais je souris assez souvent. Je lis cette BD avec un certain interêt mais c'est souvent pour l'oublier aussitôt lue. Ceci étant dit, elle n'a rien de désagréable, tant au niveau du dessin, de la narration que des personnages. C'est juste que je ne me sens personnellement pas totalement intéressé par le thème et le sujet.

22/03/2004 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Découvert par hasard dans une bouquinerie, "Le journal d'Henriette" a illuminé ma journée. Séduit par le dessin (rond) et la 1ère histoire (en noir et blanc, la seule), j'ai très vite dévoré la suite. Cette BD est pleine de sensibilité, de tendresse, d'humour, et de bêtise aussi. Je ne peux vous donner qu'UN conseil : essayez cette série, elle est vraiment très bien faite ! Attention, les tomes sont très hétérogènes ! Si je trouve le premier absolument magnifique (), le deuxième est beaucoup moins bon (, regardez la mise en couleurs, vraiment pas agréable :(), et le tome 3 assez bien (), quoique dans un esprit assez différent du premier, plus proche de la série Henriette. Bon, il va y avoir de la relecture et du lifting d'avis dans l'air....

18/06/2002 (modifier)
Par redg
Note: 3/5

Cette bd est bien faite, le dessin est moyen plus, mais moi j'ai du mal, je n'arrive pas à sourire du malheur de cette adolescente frustré. Et dans cette série Henriette se prend des méchantes claques dans la geule bien vulgaire, c'est une sorte de Michel BLANC en féminin avec les cheveux gras et deux culs de bouteille à la place de ses verres de lunettes doté en plus d'un pas de bol à la Jean Claude TERGAL. Disons juste que ce n'est pas le genre d'humour que je préfère, mais pour ceux qui aime c'est une excellente bd.

18/06/2002 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5

Juste un précision que le posteur de la bd n'a pas faite. La série intitulée "Journal d'Henriette" a été réalisée par Dupuy et Berbérian entre 1986 et 1988 dans Fluide Glacial. Ces albums en sont une réédition en couleurs. Mais il ne faut pas confondre cette série avec "Henriette" (tout court), une nouvelle série reprenant le même personnage qui a commençé en 1996 dans Je Bouquine. Presque dix ans séparent la première série de la seconde et cela se sent. Le journal d'Henriette est une oeuvre de jeunesse dans laquelle on sent les auteurs très influencé par le style Chaland très en vogue dans les années 80. "Henriette" de son côté est une série beaucoup plus aboutie, dans laquelle les auteurs, dans la lignée de monsieur Jean, font preuve d'une très grande maturité et d'une justesse de ton. La Série "Henriette " est donc à préférer à celle-ci. Mais si vous possédez déjà les trois tomes d'Henriette n'hésitez pas à vous pencher sur son passé déjà très estimable qu'incarnent ces 3 albums plus anciens.

18/06/2002 (modifier)