L'Assassinat du Père Noël
Voici, par les facétieux Adam et Convard, l’adaptation très libre d’un roman de Pierre Véry, datant de 1934 et adapté au cinéma en 1941 par Christian Jaque. Un album flirtant entre le merveilleux et le policier, dessiné par Paul, dont le graphisme original, poétique et pictural, ne cesse de s’affirmer.
Adaptations de romans en BD Grand Est Noël Whodunit
Il était une fois Mortefond, charmant village de Lorraine qui s’apprête à fêter la Noël. Le père Cornusse joue comme chaque année le rôle du Père Noël, tandis que Catherine, sa fille, rêve d’un prince charmant et que les hommes du village rêvent à elle. Prosper Lepicq, un étranger au village, se joint à la population locale pour la fête. Mais après la messe, on découvre le corps du Père Noël, assassiné ! Qui parmi ce panel de personnages truculents a bien pu commettre le meurtre, dans ce bourg isolé et apparemment paisible ?
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Date de parution | 15 Décembre 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne connaissais cette histoire que par le biais du film semi-culte de Christian-Jaque, plein de douceur et de poésie, un joli classique de Noël pour les cinéphiles. Les avis négatifs sur cette bande dessinée m'ont alors intrigué, car je ne voyais pas comment ce récit pouvait donner lieu à une réception aussi mauvaise... Une fois l'album terminé, impossible de ne pas le comprendre ! Les auteurs de ce one-shot n'ont tout simplement rien compris à l'univers qu'ils adaptent. Il n'y a à peu près rien qui va, dans cette bande dessinée. Le pire, c'est d'abord le dessin, qui enlève à l'histoire initiale toute sa forte personnalité. Ce qui fait tout le charme du film (et probablement du roman de Pierre Véry qui en est à l'origine), c'est qu'il sait nous plonger avec brio dans la vie d'un petit village français, microcosme judicieux pour mener une savante étude de caractères. Ici, le trait rigide, les couleurs sans vie, la police de caractère impersonnelle, je ne sais pas ce qui est numérique et ce qui ne l'est pas, mais on dirait que tout a été fait par ordinateur... Conséquence : on n'a jamais l'impression d'être dans un petit village rural des années 30, tout est tristement uniforme, dénué de vie. Encore, peut-être aurais-je réussi à passer un peu par-dessus si la narration avait été bonne, mais même à ce niveau, c'est assez catastrophique. Les péripéties s'enchaînent en pilotage automatique, il y a quand même un suivi global, mais on ne se sent jamais concerné par ce qui se passe. Je n'ai plus qu'un souvenir assez lointain du film, mais si on retrouve les personnages, il me semble quand même que l'intrigue a subi quelques changements qui éloignent encore plus le récit de la poésie du récit de base (à vérifier, ça va me donner un prétexte pour le revoir !). Et à la fin, quand le coupable valide immédiatement son identité révélée par le détective, on ne sait plus si on doit rire ou pleurer, tellement tout sonne faux dans cette bande dessinée. Bref, je pensais mettre 2 étoiles, mais je n'arrive tellement pas à trouver une seule qualité à cet album, que je crois que je vais rester au minimum... Je vais aller lire le roman de Véry de ce pas, et je ne peux que recommander à d'éventuels lecteurs intéressés de se tourner bien plutôt vers le roman initial ou le film de Christian-Jaque.
Je ne connaissais pas le roman d’origine, mais cette adaptation ne m’a clairement pas donné envie d’en savoir plus. Je me demande ce qui a pu intéresser Convard – si ce n’est le terme « Père Noël », forcément vendeur sur une couverture ! C’est une enquête policière, dans le genre whodunit. Mais rien, alors vraiment rien n’a trouvé grâce à mes yeux dans ce récit. Dans un village de l’Est de la France, chaque année les habitants se déguisent en un personnage des contes, et cette année-là le Père Noël est assassiné, alors qu’un objet précieux est dérobé dans l’église du village. Heureusement, un jeune homme arrivé là quelque jour auparavant prend les choses en mains ! Ça tombe bien, il est à la fois détective et avocat !? Rien de palpitant ni de crédible dans tout ça. Mais le pire, c’est la narration, lourde, sans saveur ni surprise, d’un vieillot ! Avec un coupable qui avoue facilement (on devine très en amont son identité, tant l’intrigue et ses rebondissements manquent de subtilité), se rend sans problème, et un procès au résultat tout aussi peu crédible que le reste. J’ai franchement trouvé ridicule l’histoire d’un bout à l’autre. Les dialogues ampoulés et « gentils », la narration sans subtilité et un dessin sans saveur (même si très lisible), tout concourt à me faire oublier cette lecture insipide. Note réelle 1,5/5.
Ils ont osé le faire c'est à dire l'assassinat du père Noël !!! C'est aussi odieux que de commettre un attentat sur le pape ! Qui ira distribuer les cadeaux aux enfants la nuit de Noël ? Qui a pu commettre un crime de lèse-majesté aussi atroce ? Le pire c'est que cela se passe dans un village lorrain dans les années 30, plus précisément à Mortefond dans la campagne vosgienne. Il se passe vraiment des choses louches dans ce coin... C'est un vulgaire touriste, avocat de profession, qui jouera le détective privé pour résoudre l'énigme. On apprendra qu'un gros diamant qu'abrite le clocher du village est à l'origine de ce meurtre. Tout est vieillot et si horriblement tiré par les cheveux ! L'avocat découvrira l'assassin pour mieux le défendre à l'occasion d'un procès équitable. Fort heureusement, la morale sera sauve. C'est une drôle d'idée que de vouloir adapter ce vieux roman poussiéreux. La bd ne sera guère dynamique dans son imagerie figée. Au final, on a quelque chose de désuet et de franchement ridicule.
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