Docteur Strange - Le Serment (Doctor Strange - The Oath)
Le Docteur Strange mène l'enquête la plus étrange de toute sa carrière. Il va tenter de résoudre l'énigme d'une tentative de meurtre... sur sa propre personne ! Avec son fidèle Wong, lui aussi à l'article de la mort, Strange explore un lieu inattendu de l'univers Marvel pour se trouver une nouvelle alliée... l'Infirmière de Nuit !
Auteurs espagnols Doctor Strange Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel
Ce 100 % Marvel : Docteur Strange vous présente dans son intégralité la mini-série Dr Strange : Le Serment, une œuvre de Brian K. Vaughan (Les Fugitifs, Y : Le dernier homme) et Marcos Martin (Captain America). Mini série en 5 épisodes. Les couvertures originales et un récit publié ici en exclusivité complètent le programme.
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Date de parution | Mai 2008 |
Statut histoire | One shot (Mini-série) 1 tome paru |
Les avis
Sympathique, mais assez conventionnel - Ce tome comprend les 5 épisodes d'une minisérie initialement parue en 2007. Il s'agit d'une histoire complète qui peut se lire sans rien connaître du personnage, écrite par Brian K. Vaughan, dessinée et encrée par Marcos Martin (sauf l'épisode 1 qui est encré par Alvaro Lopez. Dans la salle d'attente d'un médecin, Iron Fist (Danny Rand) attend son tour, dans son costume de superhéros. Il souffre d'une élongation. Sur ces entrefaites, Araña pousse la porte de la salle d'attente, elle souffre d'hématomes au visage. Leur discussion est interrompue par Wong soutenant Stephen Strange (dans son joli costume de sorcier suprême) qui vient de recevoir une balle tirée à bout portant. le médecin est une femme qui se fait appeler Night Nurse (Linda Carter) qui prend Strange en urgence, avant ses 2 autres patients. Alors qu'elle commence à soigner Strange, elle s'aperçoit qu'elle est observée par Strange sous sa forme astrale qui lui donne quelques conseils sur la manière de l'opérer, tout en se souvenant de l'époque où il était lui-même l'un des meilleurs chirurgiens du monde. On lui a tiré dessus parce qu'il avait récupéré dans une dimension magique une potion qui pourrait bien être une panacée pour guérir le cancer. Le personnage du Doctor Strange est apparu pour la première fois en 1963, un an après Spider-Man, créé également par Stan Lee et Steve Ditko, les créateurs de Peter Parker). Régulièrement, un scénariste talentueux essaye de le remettre au goût du jour sans que ce personnage n'arrive à retenir l'attention du lectorat : Roger Stern en 1984 (Into the dark dimension), JM Straczynski en 2004, Brian Michael Bendis en 2009 dans la série Avengers (Search for the Sorcerer Supreme), Mark Waid en 2010 (The doctor is out), etc. En 2007, c'est donc au tour de Brian K. Vaughan de tenter sa chance. Pour les connaisseurs du personnage (ceux qui ont lu les épisodes de Ditko), il apparaît rapidement que Vaughan a conçu son récit de manière à rendre hommage à cette époque, et à l'inscrire dans le présent. le lecteur voit donc passer l'évocation de l'origine de la vocation de Strange et son mentor (Ancient One), son ennemi de toujours le Baron Mordo, la mention en passant du terrible Dormammu et de Nightmare, sans oublier la cape de lévitation et l'œil d'Agamotto, ou encore l'immarcescible Wong. Vaughan insère même un clin d'œil à une époque encore plus ancienne en donnant le nom de Timely à l'entreprise pharmaceutique, soit le nom de l'éditeur avant qu'il ne s'appelle Marvel Comics. Il y a également le nom de la première entité surnaturelle apparaissant : Otkid, une anagramme transparente de (Steve) Ditko. Si cette évocation de l'historique du personnage est plaisante, elle reste très superficielle et très rapide, c'est-à-dire de peu de consistance pour un lecteur familier du personnage, et insuffisante pour un lecteur découvrant ce personnage pour la première fois. Pour la majeure partie des scénaristes, l'usage de la magie dans les mondes partagés de superhéros relève de la gageure. D'un côté, le narrateur doit fait preuve d'une grande inventivité pour imaginer des sorts surprenants et inédits. de l'autre, le recours auxdits sorts ou entités surnaturelles s'apparentent souvent à un deus ex machina bien pratique, une échappatoire sorti du chapeau pour sortir son personnage d'une situation inextricable (et hop ! J'en appelle au démon ZYXW dont les décharges d'énergie vont pulvériser mes liens). Malgré son ton badin, Vaughan n'échappe pas à cette chaussetrappe, puisqu'il lui faut préciser à mi-parcours sur quel type de cible les sorts de Strange sont efficaces, et dans quelles conditions ils s'avèrent sans effet (une définition malhabile des règles du jeu en cours de route pour une tentative peu convaincante de rationalisation de quelque chose qui relève du magique). En effectuant cette mise au point en cours de route, Vaughan se montre maladroit, tentant d'expliquer que, ah oui au fait, ça ce n'est pas possible, mais par contre ceci l'est. À partir de là, les combats entre Strange et une créature surnaturelle ou contre un autre pratiquant des arts mystiques deviennent totalement artificiels et peu palpitants. Il reste le développement de la romance entre Night Nurse et Doctor Strange qui est assez sympathique. Marcos Martin utilise un style assez réaliste, avec une simplification significative des formes, dans un hommage discret au style de Ditko sans tomber dans le plagiat ou la décalque. Il a adopté un encrage privilégiant les traits irréguliers, aux dépends des rondeurs. le lecteur peut ressentir au fil des pages que Martin fait des efforts pour produire des images à la fois iconiques, mais aussi légèrement ironiques. Il y a Wong soutenant le corps ensanglanté de Strange ayant perdu conscience, les sourcils arqués de Strange, la tenue stricte de Night Nurse avec le col boutonné (forme douce d'un costume de dominatrice), une vue en plongée sur Night Nurse demandant à un gros monstre de relâcher Strange, ce dernier se préparant à tirer un coup de revolver, etc. C'est sympathique, mais à force d'essayer de concilier premier degré et parodie, Martin finit par nuire à l'intensité du récit qui se veut surtout premier degré. C'est dommage parce qu'il se révèle convaincant dans toutes les scènes impliquant de la magie, trouvant des postures qui en imposent pour Strange tout en renforçant son aura de mystère. Il est un peu moins crédible dans les scènes de combats à main nue, grand classique prouvant que Strange n'est pas qu'un prestidigitateur qui a plus d'un tour dans son sac (mais ressort narratif éculé pour qui connaît déjà le personnage. Avec cette histoire, Brian K. Vaughan et Marcos Martin dépoussièrent un personnage dont la place dans l'univers partagé Marvel est réduite à la portion congrue, faute d'un auteur capable de conceptualiser la magie de manière convaincante. Vaughan réussit un bel hommage aux épisodes de Ditko, sans vraiment réussir à dépasser l'original. Martin exécute des images le cul entre deux chaises, parfois premier degré et convaincante parfois second degré et pas tout à fait raccord avec le ton de la narration.
Une bonne minisérie sur le Docteur Strange. Je trouvais que Strange était intéressant uniquement lorsqu'il était un docteur égoïste et arrogant et ça tombe bien on revient sur son passé dans cette histoire. Je trouve même que le Strange du présent était charismatique, ce qui n'était jamais arrivé avant ! L'histoire est bien menée avec un bon mystère et quelques surprises. C'est assez prenant même si certains passages sont moins bien que d'autres. Les relations entre les personnages sont pas mal, le méchant charismatique et complexe, le dessin est correct et je pense que c'est l'histoire idéale pour ceux qui veulent découvrir Docteur Strange.
Docteur Strange est un personnage intéressant, plus sur sa personnalité et son passé que sur ses pouvoirs immenses. Son univers et les personnages s'y attachant sont complets, les relations sont finement ciselées. Cette histoire complète met en avant le personnage de Docteur Strange, le ton est actuel mais il y a une continuité avec l'historique du personnage. Récemment, le Docteur Strange est sorti de l'anonymat grâce à sa participation aux nouveaux Vengeurs. Le scénariste de Y Le Dernier Homme offre à ce personnage un bon scénario plaisant et distrayant. Marcos Martin apporte une touche esthétique toute simple à cette histoire. Il y a une belle complémentarité entre les auteurs. Ce 100% Marvel est un récit complet avec d'indéniables qualités, le personnage du Docteur Strange est moins insignifiant qu'il n'y parait. Sa personnalité est complexe, il est devenu l'inverse de ce qu'il était avant. Cette mini série est avant tout un très bon divertissement qui permet de passer un bon moment de lecture. Note affinée : 3.5/5
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