Alamo
Souvenez-vous d'Alamo !
1800 1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Le Texas, de la domination espagnole aux Etats-Unis [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
22 avril 1836, Bataille de San Jacinto. En une vingtaine de minutes d’une boucherie intense, les troupes texanes massacrent un grand nombre de soldats de l’armée mexicaine en criant distinctement "Souvenez-vous d’Alamo !". Ces soldats se montrent impitoyables en ne laissant aucun survivant, achevant même les blessés. Nous sommes alors au tournant de l’indépendance du Texas, car l’avant-garde mexicaine n’existe plus ... Mais une question demeure : que s’est-il réellement passé à Alamo pour que les hommes fassent preuve d’une telle folie guerrière ? (Texte de l'editeur)
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Date de parution | 27 Avril 2011 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Tout le monde ou presque connaît l'histoire de Fort Alamo et des sacrifices opérés par les résistants texans face à l'armée mexicaine en 1836. On se souvient de la mort héroïque de David Crockett et de ses adaptations télévisuelles. Le film Alamo en 1960 viendra compléter le tableau. A 200 combattants contre 5000, le sort était joué d'avance. On ne saura pas grand chose de l'ennemi en face qui commande les troupes mexicaines à savoir Antonio Lopez de Santa Anna surnommé le Napoléon de l'Ouest. C'est un peu dommage car il y aurait eu matière. Pour autant, je dirais que l'intérêt de cette bd est de replacer le contexte historique de la bataille de Fort Alamo. J'ignorais jusqu'ici que le Texas s'était soulevé pour acquérir son indépendance en ayant un président à sa tête. Il est question d'un complot fomenté par le général Houston. Cela reste pour moi assez classique bien que savamment documenté. Après Alamo, il y eu la revanche de San Jacinto qui fut la bataille décisive de la révolution texane. Ce n'est qu'en 1845 que le Texas deviendra le 28ème état des Etats-Unis.
Cette évocation d'un sacrifice organisé figure parmi les événements historiques les plus poignants de l'Histoire des Etats-Unis, et justement les auteurs optent pour une approche plus historique que celle romancée des gazettes ou du beau film de John Wayne qui conserve surtout un vernis étincelant destiné à magnifier le courage et l' héroïsme pur des grandes figures que furent Crockett le coureur des bois et en même temps politicien, Travis l'officier obtus, et Bowie l'imprévisible homme au célèbre couteau. D'autant plus que ces personnages de légende étaient incarnés par des stars reconnues. Pour des gars de ma génération, ce film occulte un peu cette vision des faits véridiques, même s'il relate la bataille avec sérieux ; j'ai d'ailleurs découvert très tôt ce siège tragique grâce à ce film. Mais la vision des auteurs a su se rendre intéressante grâce au postulat choisi qui est celui d'étudier le rôle joué par Louis Rose dans cette histoire, avec aussi une plus grande implication de Sam Houston qui était lui aussi un fieffé renard. Le film de Wayne passait sous silence ces détails, il ne fallait pas démolir des légendes. A un moment, je me suis dit que si c'est Delcourt qui avait édité cette Bd, il aurait pu tout aussi bien traiter le sujet dans sa collection "L'homme de l'année", Louis Rose en ayant tout à fait le profil. L'action y est donc bien menée ; tout le tome 1 est long avec les préparatifs et la présentation des personnages, mais peu après le début du tome 2, ça se précise un peu plus et la bataille réelle commence. Le dessin m'a beaucoup séduit, il est raffiné tout en étant vigoureux, et crée une vraie dynamique ; les dessinateurs étant 2, je ne saurais distinguer un style différent, mais ils ont fait du très beau travail en offrant de belles images, telle celle de la dernière page du tome 1, avec une vue générale sur le fort et le village. Un beau diptyque.
Avec ce diptyque Dobbs réussit à nous remémorer cette partie de l'Histoire américaine en incluant dans le scénario une interprétation de l'histoire qui réhausse la réputation controversée de Louis Rose(qui est en fait le héros de cette série) . Ce personnage historique est, pour les Américains , considéré comme le "lâche d'Alamo", car d'aprés la légende c'est le seul défenseur d'Alamo qui aurait refusé de se battre et aurait quitté le fort avant la bataille finale. Dobbs lui en fait un agent double , à la solde de Sam Houston , un général politicien, qui veut se débarrasser de ses rivaux , à savoir le lieutenant-colonel Travis et le fameux Davy Crockett. Bien sûr au départ de notre lecture on ne peut s'empêcher de penser au film portant le même titre, qui a berçé notre enfance avec John Wayne dans le rôle de Davy Crockett. Par contre Dobbs se rapproche plus de la vérité historique ( sauf peut-être ce qui concerne Louis Rose)que de ce classique du cinéma qui mettait en scène des personnages sympathiques comme Jim Bowie qui en fait n'était pas si fréquentable que cela( il était , il faut le rappeler, un marchand d'esclaves). Le scénariste se base plus sur l'adaptation cinématographique de 2004 avec Billy Bob Thornton dans le rôle de Crockett. En tout cas dans l'une ou l'autre des versions cinématographiques on s'aperçoit qu'on ne fait pas mention de Louis . Est ce que les Américains méprisent à ce point ce personnage au point de ne pas le faire apparaître dans leurs films ? Pour en revenir à cette bd je dirai qu'on ne s'ennuie pas une seconde tout au long de ce diptyque car l'action y est omniprésente . Toute l'histoire d'Alamo est en fait le rapport de Louis Rose à son supérieur, ce qui permet au lecteur de se demander quel fut le rôle de ce personnage controversé. Le dessin est trés agréable et s'adapte particulièrement bien au récit . On peut donc que conseiller la lecture de cette nouvelle adaptation de la bataille d'Alamo qui est trés surprenante et spectaculaire. Bonne lecture.
(Après lecture du tome 1) Je me suis laissé tenter par la couverture plutôt jolie et les dessins à l'intérieur qui, au premier coup d'œil, rendent assez bien. Mais au cours de la lecture, je n'ai pas accroché tant que ça au dessin, tout en ayant du mal à déterminer pourquoi. Pas mal, mais manque de personnalité ? Pas vraiment : des images comme la dernière case de la planche 1 ou la première case de la planche 4 sont de très bonne facture et non dénuées de classe. Seconds plans un peu légers ? Sur quelques cases, oui, comme planche 27 dernière case ou les nuages franchement moches des planches 26-27 ; mais il y a sans doute certaines BDs que j'aime bien et qui ne fignolent pas davantage les seconds plans, même en dessin réaliste. Je me souviens tout à coup qu'il y a deux dessinateurs. Ceci expliquerait-il cela ? Peut-être. En tout cas, la dernière image pleine page, qui devrait être particulièrement soignée pour laisser une bonne impression, est un peu faible pour du dessin réaliste. J'en sors avec une impression mitigée, celle que les dessinateurs ne sont pas dépourvus de talent mais devraient sur le métier remettre leur ouvrage. Niveau scénario, je ne vends pas la mèche en disant qu'un politicard pousse gentiment ses rivaux potentiels à aller se faire tuer à la guerre. Alors oui, bon, pourquoi pas, ça ne coûte pas bien cher mais ça ne pèse pas non plus très lourd. Enfin, ça pourrait le faire avec une narration enlevée. Mais voilà, il y a pas mal de "voix off", ce qui ne favorise pas l'immersion, surtout dans ce genre qui demanderait un peu de peps. Le découpage est également discutable voire un peu ennuyeux. La mise en page est parfois gratuite : pourquoi est-ce qu'à certaines planches, les bandes de case ont toutes la même largeur alors qu'à d'autres, non ? Et combien de fois devra-t-on dire que quand on fait une case en L, il faudrait que ce soit esthétiquement lié au contenu de la case et pas seulement à la volonté de créer de la variété - avec une disposition qui n'est d'ailleurs plus originale depuis au moins Ric Hochet ? Enfin, un gros carton rouge. Planche 26, comme Ro et Pasukare l'ont remarqué : "Au premier regard, nous furent"... d'accord pour prendre des cours de français ? Comme j'étais d'humeur primesautière, j'avoue que ça m'a fait marrer cinq bonnes minutes. Je refermais la BD, je la rouvrais, ça me faisait toujours autant rire. (Les docteurs disent qu'il ne faut pas me contrarier.) Ceci dit, c'est un manque de professionnalisme de la part de l'éditeur qui discrédite complètement l'ouvrage et le ramène au rang de BD de supermarché. Au final, le dessin n'est pas scandaleux mais 'presque' bien, le scénario n'est pas inepte mais 'presque' captivant et j'ai 'presque' aimé cette BD.
Du très bon, de l'excellent boulot sur cette nouvelle série. Le fort d'Alamo, et l'héroïque bataille qui y a eu lieu, sont une sorte de légende immortelle, un monument de l'histoire américaine. D'emblée Dobbs désacralise le mythe en y appliquant une couche de réalisme bienvenue. Nous sommes en 1836, le decorum habituel du western largement popularisé par la production cinématographique américaine n'existe pas -ou pas encore- et c'est un look presque napoléonien qu'ont les personnages. Premier bon point. Deuxième bon point, la volonté de replacer l'évènement dans son contexte historique, le conflit entre les Etats-Unis et le Mexique pour la possession du Mexique. Si l'issue du combat avait été autre, peut-être ce gigantesque Etat serait-il toujours mexicain, et les Américains n'auraient pas élu un bouffeur de bretzels. Mais je m'égare. Après le réalisme visuel et la fidélité historique, Dobbs fait le choix de nous mettre dans la peau de Louis Rose, personnage controversé de l'histoire d'Alamo. Un choix judicieux lorsqu'on connaît l'histoire du personnage... Mais pourra-t-il rester le narrateur dans le second tome ? A voir... En tous les cas le personnage est mystérieux, silencieux, il observe beaucoup de choses et semble animé d'intentions rien moins qu'étranges... Le récit est bien agencé, on sent qu'il a dû être très travaillé, et le résultat est sans doute à la hauteur des espérances du scénariste et de l'éditeur. Parce qu'au niveau du dessin, c'est du haut niveau. Je ne sais pas qui a fait quoi entre Pezzi et Perovic, mais c'est de la belle ouvrage. Allié à un grand réalisme, avec toutefois des progrès à faire sur les visages, la mise en scène est impeccable. Au niveau du style, j'ai trouvé des accointances avec Guérineau et Hermann, et des bouts de Giraud par-ci par-là. Les deux compères ne sont pas très loin du niveau de ces références. Excusez du peu. En conclusion une BD vraiment très prenante, abondamment documentée et bien écrite, avec un traitement graphique idoine. Que demander de plus ? la suite pardi !
Franchement bien graphiquement parlant, c’est sans aucun doute le point fort qui me reste de cette BD après la lecture du premier tome. Le trait est précis et très assuré, les couleurs chaudes rendent très bien l’atmosphère ensoleillée de la région, les détails à tout niveau et sur tous les plans flattent l’œil à chaque case, les ombres sont justes, il y a du mouvement, du dynamisme dans les scènes, la superposition des premiers et arrières plans est parfois très bien trouvée : je n’ai rien trouvé à redire, sauf peut-être un peu de difficulté à distinguer certains personnages principaux en première approche (même coupe de cheveux ou presque, même genre vestimentaire). Je déplore comme Ro la grosse faute d’orthographe de la page 28… c’est dommage de laisser passer ça ! Malgré tout, l’histoire est très agréable à lire, l’équilibre entre les dialogues et la partie narrative est juste. Quant à l’histoire, je dirais qu’elle est plutôt plaisante à suivre (grâce aux points positifs évoqués plus haut), sachant que mon manque de culture historique ne me permet pas de faire la part des choses entre la réalité et la fiction… Malgré tout, en refermant ce premier tome, je me demande si je m’intéresserai à la suite quand elle sortira ou pas, j’ai peur que d’ici quelques mois tout ça me soit sorti de la tête, j’ai du mal à trouver à qui ou quoi m’attacher pour avoir envie de connaître le fin mot de l'histoire. Comme dit au début de mon avis, peut-être que la qualité du dessin me décidera à me plonger dans le T2, ou pas.
Alamo est une bande dessinée réalisant un habile mélange entre Histoire et magouille politico-criminelle. Pour éliminer les rivaux politiques de son employeur, un agent est envoyé participer à la défense du fameux fort contre les armées mexicaines. Il y côtoiera des personnages que l'Histoire aura retenu à commencer par le célèbre Davy Crockett. On se focalisera néanmoins surtout sur la mystérieuse mission du protagoniste principal et sur les sombres dessous qui agitaient la fourmilière qu'était Fort Alamo. Le récit est bien mené et plutôt prenant. Le cadre historique est très réussi. Tout est crédible et bien documenté. Il est dommage ceci dit qu'il ne soit fourni aucune explication du contexte et des relations entre les personnages, ce qui risque d'égarer les lecteurs ne connaissant pas déjà cette portion de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique. Le dessin est également bien foutu, aussi bien pour les personnages que pour les décors d’époque. Je regrette néanmoins que les visages soient tous assez similaires, ce qui n'aide pas à s'y retrouver entre les protagonistes. La colorisation est sobre mais les couleurs informatiques, outre le fait qu'elles soient assez ternes, écrasent et dissimulent l'encrage, c'est dommage. A noter également une malheureuse et grosse faute de conjugaison qui m'a écorché les yeux ("Nous furent amis"). Tout ça pour dire qu'il s'agit à mes yeux d'une bonne bande dessinée à la fois historique et policière présentant de manière assez originale d'intéressants évènements réels. Je ne suis pas totalement tombé sous le charme du fait de menus défauts et d'un manque de clarté du récit mais cette lecture devrait plaire aux amateurs d'Histoire et de suspense.
C'est du très bon !! Alamo, même si vous connaissez la fin, vous serez pris par la lecture de ce tome 1 où le scénariste Dobbs "renouvelle " le mythe. Ici, ce n'est pas davy crockett le héros mais un certain Louis Rose. Héros ? Hum... Faudra peut être attendre le prochain tome pour connaitre le fin mot de cette histoire. L'auteur nous tenant en haleine de bout en bout. Coté graphisme, Pezzi et Perovic y font un très bon boulot. Le lecteur aura l'impression d'être présent en ce jour de mars 1836. Un tome 1 (sur 2) à ne pas manquer !
Alamo, c’est un peu comme le Titanic, tout le monde connait la fin. Et pourtant . . . cela n’empêche pas de découvrir une histoire maintes fois revisitée. Car les auteurs ont l’intelligence de présenter les événements d’Alamo sous un angle nouveau, celui d’un personnage secondaire qui m’était inconnu : Louis Rose. Ce français a réellement existé et serait le seul à avoir échappé au massacre (pour la bonne raison qu’il s’est enfui juste avant les festivités). Avec ce personnage énigmatique, les auteurs apportent un éclairage inédit et très intéressant sur l’enjeu d'Alamo qui dépasse la simple querelle territoriale entre mexicains et américains. Le récit est tellement bien ancré dans la réalité qu’il est difficile de distinguer le vrai de la fiction. C’est sans conteste un beau travail narratif qui bénéficie d’un trait réaliste bigrement bien foutu. L’histoire se laisse donc suivre sans ennui avec un dessin qui n’est pas en reste. Vite, la suite !
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