Haarmann - Le Boucher de Hanovre
Le portrait saisissant de l'un des tueurs en série les plus célèbres de l'histoire criminelle allemande.
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Allemagne Auteurs allemands Ecritures Les grandes affaires criminelles One-shots, le best-of Serial killers
Hanovre 1924, alors que l'on cure l'un des cours d'eau de la ville, les travaux mettent à jour une quantité anormale d'ossements , des ossements humains raclés , comme pour en séparer la chair. L’enquête, quoique laborieuse et mal conduite, mènera à l’arrestation d’un certain Fritz Haarmann : fripier, homosexuel notoire, mais aussi indicateur de police, il est réputé avoir toujours de la viande à vendre, malgré les temps difficiles que traverse alors l’Allemagne… Mené avec une froide efficacité, le portrait saisissant de l’un des tueurs en série les plus célèbres de l’histoire criminelle allemande, responsable en seize mois de l’assassinat de vingt-quatre jeunes gens.
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Date de parution | 13 Avril 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une série de disparitions et de meurtres inexpliqués d’un côté, un fripier/indic de la police qui fait du trafic de viande et de vêtements d’occasion de l’autre, et au milieu : une police qui ne fait même pas semblant de prendre en compte les signalements qui s’accumulent contre ce monsieur Haarman. Face aux preuves et à cet aveuglement volontaire des forces de l’ordre, le lecteur sent monter la tension dramatique. C’est bien écrit, très bien dessiné. La misère humaine sur fond de laquelle se déroule le scénario fait d’autant plus ressortir la cruauté de celui qu’on appellera « le boucher de Hanovre » dans sa folie sanguinaire. Un album sombre de grande qualité.
Comme souvent dans cette collection, nous avons là affaire à un vrai bon bouquin. Partir à la découverte d'un tueur en série n'entre pas dans la rubrique "lecture légère" et une fois refermé le livre, c'est clairement le malaise qui reste. Déjà par la cruauté et la folie de cet Haarmann, mais surtout par la légèreté des services de police sur ces enquêtes (à rapprocher de ce qu'on entend aujourd'hui sur les violences faites aux femmes). Et l'aspect "commerce de viande" dans ce contexte historique d'extrême pauvreté renforce encore le sentiment de dégoût. La BD est bien réalisée, le dessin sépia, les trognes, les attitudes, tout fonctionne. Le livre n'est pas trop long, les auteurs ont évité l'erreur d'additionner les meurtres et disparitions pour se concentrer sur l'homme, ses relations aux autres, sa folie et aussi les agissements autour de lui (police, médecin, clients....). Et c'est vraiment bon. A conseiller.
Une bande dessinée allemande sur le plus grand tueur en série allemand et comme je ne le connaissais pas et comme j'aime bien lire sur les tueurs en série, il fallait donc que je lise cet album ! J'ai trouvé que c'était une bonne bande dessinée, mais pour rentrer dans l'histoire il faut ne pas avoir peur de voir les pires travers de l'homme parce que non seulement ce Haarmann est un horrible personnage, mais il aurait pu être arrêté plus tôt et des vies auraient été sauvées si la police avait fait son boulot au lieu de laisser Haarmann en liberté sous prétexte qu'il était un informateur. Le dessin en noir et blanc est superbe et retranscrit bien la misère de cette époque troublée de l'Allemagne. Un récit donc intéressant, mais qui fait froid dans le dos vu que tout est vrai. En tout cas si un jour un voisin me propose de la viande, je dis non !
Nous avons eu nos Petiot et Landru, les Etats-Unis ont eu et ont une flopée de serial killers, eh bien les Allemands ont eu Fritz Haarmann, qui a massacré 24 jeunes hommes – en débitant et vendant « leur viande ». J’avoue que je ne connaissais pas cette histoire glauque, se déroulant dans l’Allemagne de la République de Weimar, touchée par les crises politique, économique de l’après Grande guerre, dans cette année 1924 où un certain Adolf Hitler écrivait son « Mein Kampf » au fond de son cachot. Ce qui frappe dès qu’on ouvre cet album, c’est le coup de crayon d’Isabel Kreitz, franchement excellent ! Un Noir et Blanc superbe, un trait expressionniste tout à fait adapté à la noirceur de l’histoire. C’est un réel plus pour cet album, par ailleurs captivant. C’est que l’histoire de ce tueur est contée de manière simple, mais limpide, par petites touches, par Peter Meter, qui montre bien les multiples erreurs et compromissions des autorités policières de Hanovre, qui employaient le tueur comme informateur, le procès tentant de cacher ces dysfonctionnements. Enfin, les auteurs ont glissé en fin d’album un important dossier, rappelant les grandes lignes de l’enquête, présentant longuement Haarmann, mais aussi les protagonistes de cette triste histoire. Ce dossier est très bien fichu, et répond aux quelques questions laissées en suspens. C’est une réussite dont je vous recommande chaudement la lecture !
Non mais avez-vous vu ce dessin ? Il est tout simplement superbe, Isabel Kreitz a un de ces coups de crayon... quel beau noir et blanc, on en voit rarement d'aussi bon. C'est bien beau mais est-ce que le ramage se rapporte à ce plumage ? Eh bien oui car cette histoire de boucher de Hanovre fait froid dans le dos. Histoire véridique de Fritz Haarmann qui n'était jamais en manque de viande ni de vêtements de jeune garçon... Et bien sûr il en faisait généreusement profiter tous ses voisins. Il y en a qui ont du un peu avoir la gerbe en apprenant la vérité sur ce tueur en série. Comme quoi à toute époque il y a des cinglés. Bref un bon opus de la collection Ecritures - collection qui au passage ressemble à tout sauf à une collection quand on y croise aussi Taniguchi ou Craig Thompson, des auteurs qui n'ont rien à voir entre eux.
Peter Meter, scénariste de l’Empoisonneuse, raconte avec beaucoup de précision l’histoire inimaginable et terrifiante de Fritz Haarmann. Dans une Allemagne d’après guerre exsangue, l’impossible se produit : un dangereux psychopathe est laissé en liberté avec en prime une plaque de la police, facilitant ainsi ses odieux agissements. L’horreur atteint des sommets, l’ambiance est lourde, très lourde, difficile à supporter, sur cet aspect Peter Meter excelle. Petit bémol la description des personnages et leurs motivations ne sont pas toujours bien expliquées, l’auteur se focalise un peu trop sur les agissements de ce serial killer. Le dessin de Isabel Kreitz est saisissant de réalisme, la précision des décors est remarquable. La note de 3.5 est arrondie à 4 pour un dessin de grande qualité.
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