Du plomb pour les garces
Des stars capricieuses et des journalistes qui dissimulent bien des secrets. Et puis, une femme flic, trop belle pour être vraie, que l’on suit dans son enquête épineuse.
La BD au féminin Los Angeles Quadrants
Elle veut démontrer son professionnalisme là où tout le monde ne voit que sa plastique avantageuse. Dans ce milieu où le regard de l’autre fait tout, Angela va avoir du mal s’imposer telle qu’elle est !
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Date de parution | 27 Avril 2011 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Ce diptyque traite de la célébrité, de la presse à scandale et d'un monde de strass racoleur, le tout dans un style de série Z. D'ailleurs, le tome 1 s'ouvre par une scène racoleuse de fille à poil et à gros flingue accomplissant une action dont je n'ai pas trop compris le sens et l'intérêt ; comme façon de se suicider, on peut trouver mieux... Il y a dans cette Bd un petit côté trash, un peu tarantinesque dans la description des médias mélangés à des meurtres et du sexe, et on peut s'amuser à faire des analogies entre les personnages et de vraies personnalités (la chanteuse pétasse est carrément un décalque en plus salope de Madonna, tandis que la starlette Britney Spice fait penser à Britney Spears elle aussi en plus salope et surtout en plus dérangée de la tête). La seule originalité de cette Bd vient de l'univers très féminisé en réaction contre ce que l'on voit dans les blockbusters US bourrés de machos musclés et forts en gueule : 2 stars du showbiz aux goûts lesbiens, une fliquette burnée qui n'a pas de si gros nichons que ça, une bodyguard latino qui se la pète, une cheftaine de police qui fait preuve d'autorité, une kidnappeuse déterminée, et accessoirement la gamine de la star, et sa boniche pleurnicheuse... les rares mecs vus ici sont carrément transparents. A cela s'ajoutent un mélange de showbiz frelaté, de paparazzi vicieux et de police qui peine à trouver des indices et puis qui d'un seul coup par une facilité de scénario, se retrouve sans qu'on sache comment au bon endroit... bref un brassage qui ne m'a absolument pas intéressé ni diverti, j'ai l'impression que cette Bd est une sorte de défouloir pour les auteurs, Mangin utilisant en plus une technique narrative de pensées en voix off vite pénible. Seul le dessin de Malnati m'a plu, c'est un trait que j'ai toujours apprécié, et ici même s'il l'a un peu simplifié, il a fait le job de belle façon, avec un dessin fluide et soigné. Au final, un diptyque violent et sournois, un brin déjanté mais sans grand intérêt.
Tiens, Mangin au scénario et Malnati au dessin, ça peut être sympa carrément cet objet. Comme un naïf, je prends cette merveille. Un détail, insignifiant mais pourtant important, aurait du m’alerter : le titre "Du plomb pour les garces". Soit on tient un bon vieux Sergio Leone revenu d’entre les morts, soit le titre sera à la hauteur de ce qu’il véhicule… c’est-à-dire… euh… cela ne m’évoque rien de particulier sinon un titre bien ridicule si vous voulez mon avis. Et bien après lecture des 2 premiers (et je pense derniers, faut arrêter le massacre) vous aurez vite compris qu’on trempe dans la seconde position : un scénario sans relief, un dessin fade et figé, une histoire éculée… Ca démarre pourtant sur les chapeaux de roues, avec le spectaculaire suicide d’une starlette de bas étage, genre Britney Spears en pire (!) et puis ca retombe très vite, dès les 2 pages suivantes, dans une enquête limite ridicule et risible. Ca retombe tellement vite que j’ai d’abord cru à du second degré, et puis non… en fait c’est bien une enquête au premier degré, avec sérieux et professionnalisme, les flingues, le FBI, les cartes, les relevés d’empreintes, les suspects, les interrogatoires,… tout le tintouin quoi, sauf que là tout est mené par une équipe de bras cassés. Des policiers recrutés pour ne pas résoudre les enquêtes, ça c'est réellement une première. Pour un Columbo, cette histoire doit le faire doucement rigoler, il la refilerait surement à sa femme devant son manque d’intérêt. "L’affaire" aurait pu être résolue en 10 pages à peine, le scénario étant aussi mince que la poitrine de l’héroïne est opulente. On se demande d’ailleurs même si elle n’a pas son cerveau logé dans ses deux protubérances. J’exagère un peu car le dessin n’est vraiment pas ostentatoire (on voit pas de proéminence au niveau du balcon de la demoiselle), d’ailleurs plutôt correct car Malnati aurait pu grossir le trait encore plus, mais le scénario nous bassine avec son tour de poitrine phénoménal, seule caractéristique marquante du personnage principal… Je passe dans le tome 2 la guerrière apache surentrainée qui vire les « journalistes » à scandale à coup de tatane dans le cul se faisant dézinguer si facilement… Pas super raccord avec ce qu’on a lu précédemment m’enfin bon, on accordera cette facilité scénaristique, ca laisse un suspense inoustenaaaaable jusqu’à la fin. Et la fin justement, parlons de cette fin magique où du haut de son hélicoptère, notre héroïne touche la méchante tranquillement… Digne de figurer parmi les meilleurs nanars hollywoodiens ! Je ne vais m’étaler plus, c’est raté.
Dans « Du plomb pour les garces », il n'y a guère que le mot garce qui trouve toute sa pertinence. Il est difficile de concevoir que Valérie Mangin soit aussi l’auteure du fabuleux Le Fléau des Dieux, mais qu’est-ce qui a bien pu lui passer par la tête ? Et Malnati ? Je ne vous dirai pas avec quel organe je pense qu’il a dessiné cette bd, tant c'est à des années lumière de ce qu'il est capable de faire, zieutez un peu Apocalypse. Ils ont dû se prendre une bonne biture, et l’éditeur devait aussi faire partie de la fête. Le comble du ridicule est atteint par les personnages qui sont mis en scène, une resucée de Britney Spears, renommée Britanny je-ne-sais-plus-quoi, et une autre qui fait penser à Madona. Une histoire de starlettes inspirées de nos propres pouffiasses du chaud bizzz, au cerveau cramé, et au niveau intellectuel de poule, car le gloussement est leur réplique favorite. Et c’est avec ce genre de personnage que Mangin et Malnati nous proposent un récit digne de ces idoles de pacotille, j’ai trouvé ça tellement débile que je suis allée jusqu’au bout pour voir jusqu’où étaient allés les auteurs. Le récit est basé sur une banale vengeance mainte fois proposé à la télé, aux heures de pointe évidemment pour que tous les lobotomisés puissent comprendre l‘intrigue, ça n’a vraiment rien d’exaltant ni d’innovant. Malgré tout ce n’est pas mal mené, les événements s’enchainent avec fluidité, mais cela est certainement dû à un automatisme de la part de l’auteur. Si vous êtes fan de magazines pipole ou si vous pensez que les V.I.P. sont des être propres à faire évoluer la race humaine, alors « Du plomb pour les garces » est pour vous. Bonne lecture.
Voilà un polar à l'américaine qui m'a un peu gonflé. Sa trame est très classique, digne des feuilletons télé importés des USA. Ça se passe à Los Angeles. L'héroïne est un flic ultra sexy qui essaie de faire oublier sa forte poitrine et de démontrer son professionnalisme mais qui préfère quand même les décolletés plongeants aux uniformes réglementaires. Elle doit enquêter sur l'enlèvement des enfants d'une star lesbienne arrogante et putassière et doit pour cela fréquenter la faune glauque des paparazzi, des magazines trash ainsi qu'une secte bizarre. Et pour ne rien arranger, elle est mise en compétition dans son enquête avec la garde du corps de la star, tout aussi lesbienne et arrogante que cette dernière, mais surtout proche de la commandante paramilitaire. Le dessin réaliste de Loïc Malnati est tout à fait correct. Ses personnages, ses décors et ses véhicules sont tous bien foutus, rien à redire. Les couleurs sont sobres mais de qualité. Seul le visage inexpressif et répétitif de l'héroïne m'a un peu agacé mais cela tient en partie à sa personnalité, visiblement. Le problème à mon goût vient de la narration. La narration graphique, d'une part, n'est pas des plus claires, surtout dans la construction des premières pages que j'ai mis un moment avant de comprendre clairement. Il y a ensuite la présence surabondante de la voix off de la policière et parfois de la star. Les auteurs ont fait le choix de transmettre les pensées des protagonistes principales par ce biais plutôt que par le dessin mais cela devient vite pénible et lourd au niveau du rythme narratif. A cela s'ajoute une ambiance désagréable ; les personnages sont presque tous aussi antipathiques les uns que les autres. On dirait que le monde féminin se divise en deux catégories, d'un côté les salopes hautaines, de l'autre les pleurnicheuses soumises. Et au milieu évolue une héroïne atone et rendu agaçante par ses pensées désenchantées qu'on suit à tout bout de champ. Et comme, pour finir, le scénario n'a rien de prenant, pour ce qui concerne ce premier tome en tout cas, je ne suis pas pressé de lire la suite.
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