Julia & Roem (Coup de sang)

Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 17 avis)

Après une catastrophe climatique, dans une géographie devenue folle, deux groupes de survivants se rencontrent. Un drame d'amour se noue, sera-t-il évité ?


Anticipation Après l'apocalypse... Enki Bilal Shakespeare

Deux amis, Roem et Merkt, lassés d’errer au milieu de rien pour trouver un moyen de subsistance, au bord de la déshydratation, sont recueillis par Howard George Lawrence, un aumônier multiconfessionnel baroudeur et bien équipé. Non loin de là, dans un hôtel dont la construction ne sera désormais jamais achevée, une famille de survivants survit grâce à l’hélicoptère d’un dénommé Kyle qui les a rejoints et qui a des vues sur la fille du clan, Julia. Quand les trois rescapés parviennent à l’hôtel, l’ambiance est tendue. Ils sont franchement indésirables. Tybb, le frère de Julia, n’est pas très maître de ses nerfs ; défaut regrettable quand on s’est vu confier une arme à feu… Les relations entre Merkt et Tybb dégénèrent rapidement. Julia et Roem tombent éperdument amoureux. D’un amour indicible, démultiplié par les tourments de Julia d’avoir abandonné d’autres êtres humains pour fuir avec sa famille et par l’absurdité totale du monde qui les entoure. Tout est en place pour que le drame arrive. L’aumônier Lawrence saura-t-il l’éviter ou sombrera-t-il définitivement dans la folie ?

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Mai 2011
Statut histoire One shot (même univers qu'Animal'z) 1 tome paru

Couverture de la série Julia & Roem (Coup de sang) © Casterman 2011
Les notes
Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 17 avis)
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L'avatar du posteur Steftheone

Julia & Roem fait partie de la trilogie "Coup de sang" composée d'Animal'z (Coup de sang) et de La Couleur de l'Air (Coup de sang) qui se déroule dans un univers post apocalypse (le fameux coup de sang) teinté d'écologisme. Enki Bilal se propose dans cette œuvre de reprendre la tragédie de Shakespeare, Roméo & Juliette et de l'adapter avec sa sensibilité. Le dénouement final sera-t-il identique à l’œuvre initiale ? Je me rends compte que plus je vieillis et plus j'ai du mal avec les œuvres d'Enki Bilal dont les notes sont souvent sauvées par le dessin que j'apprécie. Mais à mesure que les œuvres s'enchainent, j'avoue être de plus en plus lassé par ce dessin qui n'évolue pas et par ces visages qui restent sensiblement les mêmes. Alors certes, c'est joli, certes Bilal a véritablement un coup de crayon bien à lui mais après Animal'z, Julia & Roem, la couleur de l'air, Bug tome 1 et 2, le lecteur aimerait être un peu surpris... Côté scénario, j'ai trouvé cela assez creux et l'envoûtement des différents protagonistes les poussant à citer des passages de l’œuvre de Shakespeare assez risible. De prime abord, l'idée de revisiter cette tragédie à la sauce apocalyptique était pourtant bonne mais diable pourquoi citer l’œuvre initiale dans la BD et reprendre texto certains passages ? Une BD qui atteint tout juste la moyenne en raison du dessin. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 4/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 10/20

23/08/2011 (MAJ le 03/11/2024) (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
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Je n'ai pas lu "Animal'z" qui semble se dérouler dans le même univers, mais j'ai bien aimé ce livre de Bilal qui est une reprise de Roméo & Juliette absolument pas dissimulé. En fait, c'est une simple adaptation de l’œuvre de Shakespeare dans un monde post-apocalyptique, n'en attendons pas plus. Et pourtant, je trouve que ça fonctionne plutôt bien. L'univers est simplifié à l'extrême (il n'y a rien que le désert et l'hôtel où tout se passe), peu de personnages et chacun étant utile à sa façon au scénario, une intrigue qui reprends les points-clés de celle de Shakespeare et une petite altération pour ne pas non plus tomber dans la référence pure. C'est simple comme idée, mais je trouve qu'elle passe assez bien au final. Une sorte d'hommage, ou de référence qui parlera à tout le monde. On pourrait arguer que Bilal ne s'est pas trop fait suer niveau scénario, mais j'ai franchement l'impression que c'est la volonté qu'il a eut ici : un ouvrage "simple", une citation à une œuvre connue et reconnue, un hommage également. Pour moi, ça me suffit, la volonté est clairement affiché dans la BD elle-même et c'est suffisant pour le plaisir de lecture. Cela dit, ça n'en fait pas un immanquable non plus. Je dirais que c'est un Bilal mineur, une petite BD rapidement lue et qui fait son petit effet, après quoi on passe à autre chose. Niveau dessin, Bilal reste Bilal mais j'ai l'impression, peut-être fausse, que les personnages sont légèrement moins raides dans celle-ci que dans d'autres que j'ai pu lire de lui. Bref, ça passe simplement, ça fait son travail et je n'en demande pas beaucoup plus. Par contre, indispensable au fan de Bilal !

27/10/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
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Bon ben c'est pas aujourd'hui que Bilal va me convaincre en tant que scénariste. J'ai toujours autant de mal à prendre du plaisir dès qu'il scénarise. Le point positif, c'est moins pseudo philosophique. Le point négatif, c'est pseudo romanesque. Pauvre Shakespeare. Que viennent faire Roméo et Juliette dans cette galère ? Un récit qui ne me touche pas, une narration rébarbative et des personnages creux. Pourtant j'étais parti confiant après mes trois whisky. Là où je suis certain de ne pas être déçu, c'est son graphisme. Toujours aussi bon. Avec toujours ce reproche récurrent sur les protagonistes, ils ne sont pas toujours faciles à reconnaître. Heureusement la couleur des cheveux et les coiffures différentes sont là pour m'aider. Pour les inconditionnels de Bilal.

23/04/2022 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
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Dans « Julia et Roem », Enki Bilal ne cache pas qu’il s’est inspiré de « Roméo et Juliette » pour concevoir son récit. D’ailleurs, même sans savoir ça, le lecteur sera rapidement mis dans l’ambiance avec la présence de nombreux dialogues issus du roman shakespearien. Bizarrement, ce parti-pris qui aurait pu me rebuter fortement passe très bien dans cet album d’Enki Bilal car je déteste habituellement les œuvres de Shakespeare ! En effet, j’ai beaucoup apprécié cette bande dessinée. J’y ai aimé sa situation dans un futur apocalyptique. Et surtout, cette fois-ci, l’auteur a laissé de côté ses diatribes écologiques et les nombreuses invraisemblances aperçues dans le premier opus « Aminal’z » de cette trilogie « Coup de sang ». Du coup, la lecture se fait moins intello et plus fluide sans pour autant que l’aspect poétique en soit atténué, bien au contraire ! Certes, les dialogues shakespeariens parsèment cette bd mais ils se révèlent assez distraits et surtout ils apportent un côté onirique bienvenu à cette ambiance de fin du monde. Les personnages ne me sont pas apparus franchement attachants mais certains comme Parish et Lawrence y apparaissent comme empreints de bonté et d’humanisme bienvenus au milieu de ce paysage désolant. On pourrait reprocher à l’auteur d’avoir choisi la facilité en utilisant son style tout de suite identifiable pour concevoir cette bd, et alors ? Oui, il use de sa palette de tons habituels en y employant des teintes grises, bleues et marrons., et alors ? Cette fois-ci, ce parti-pris sert à la perfection le récit ! Ce choix graphique, cette ambiance particulière -à mon avis- s’accorde très bien avec ce scénario. Non seulement, c’est très beau mais ça apporte un vrai plus au récit ! Malgré une trame très classique, le charme s’est opéré en moi en lisant cette bd. Je me suis attaché à cette lecture, il y a quelque chose dans ce récit qui a su me la rendre captivante : est-ce sa narration fluide et dépouillée d’intrigues secondaires qui auraient pues complexité inutilement cette histoire ? L’universalité de son thème principal (l’amour) ? Son graphisme, cette atmosphère, qui accompagne très bien cette histoire d’amour qui se situe dans un futur apocalyptique ? Je pense que c’est un peu de tout ça qui m’a fait apprécier « Julia et Roem ». Une belle œuvre !

14/04/2022 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

"Parlez-vous Shakespeare ?" semble nous demander Enki Bilal à travers cet album. Bilal nous a souvent proposé d'inscrire son oeuvre dans une perspective plus large du patrimoine artistique de l'humanité. C'est particulièrement vrai dans Julia et Roem à la fois oeuvre dystopique, poétique et écologique. Bilal manie les paradoxes dans cette lecture de Roméo et Juliette. Si nous sommes bien dans un ciel rempli de bruits et de fureur, qui semble vide de transcendance, le paysage n'est que silence et monotonie traversé par les symboles religieux de l'aumônier Lawrence. Paradoxe encore puisque c'est le produit de la recherche militaire qui apportera la vie. On est loin de la Croisière des Oubliés où les expérimentations militaires ont conduit au désastre. "C'était écrit." comme pour la conclusion du très beau "Slumdog Millionnaire", peut-être mais cela n'empêche ni Lawrence ni Parish d'intervenir librement pour le bien commun. C'est un très bel album où le graphisme de Bilal façon crayonné, sombre, précis et élégant nous transporte hors du temps avec cette histoire d'amour universelle. Un très bel album

07/04/2022 (modifier)
Par Ju
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ju

Vraiment bizarre : c'est le premier sentiment qui m'est venu après avoir refermé "Julia et Roem". Bon, déjà il faut dire que je ne suis pas du tout un habitué ni de Bilal, dont je n'avais auparavant lu que La Trilogie Nikopol ni de science fiction. Et je n'ai pas percuté au titre qu'on allait me parler de Roméo et Juliette. Tout était donc réuni pour me surprendre. Je dois dire que si l'intrusion de la pièce de Shakespeare dans ce récit au pitch somme toute assez classique m'a d'abord beaucoup perturbé, ça a contribué à me remettre dans la bd. Car au début, on s'ennuie assez ferme. Même pour moi qui ne suis pas du tout habitué aux récits post apocalyptiques, on est quand même sur du hyper classique : les trois voyageurs dans un monde sans repères qui rencontrent un groupe de survivants hostiles, avec une fille rebelle dont l'un des voyageurs (Roem) tombe amoureux, jusque là zéro surprise. Mais à partir du moment où les personnages s'aperçoivent qu'ils rejouent la célèbre pièce de Shakespeare, on part dans quelque chose de totalement différent, et de beaucoup moins prévisible. Alors certes c'est un peu tiré par les cheveux et farfelu, mais au moins c'est original. Je ne dirais pas que ça m'a énormément plu, mais ça m'a diverti, j'ai été interpellé par la tournure de la bd. Le dessin, lui, est dans le plus pur style de l'auteur. C'est hyper graphique, ça fait plus tableau que bd, mais personnellement j'aime bien, les décors sont magistraux. Quant aux personnages, c'est à double tranchant. D'un côté, ils sont hyper beaux, ils ont les traits fins, des regards plongeants, des corps sveltes. Les deux héros en particulier sont d'une beauté vraiment marquante. Mais d'un autre côté, les personnages, tout beaux qu'ils soient, manquent de dynamisme. Ils sont comme figés et ça perturbe un peu la lecture. Après, c'est le style de l'auteur, si particulier, et qui présente ses défauts et ses qualités. Ca reste un de ces albums, et un de ces dessinateurs dont j'aime admirer les planches. Un achat conseillé pour ceux qui affectionnent vraiment l'auteur, sinon plutôt privilégier un emprunt en bibliothèque car c'est vraiment spécial. Mais ça vaut le coup d'œil. Note : 3,5/5

05/05/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Roméo et Juliette en terre apocalyptique. Adaptation du drame de Shakespeare, cela donne l'occasion à Bilal de nous montrer un monde tout en couleurs marrons avec quelques fulgurances de tons plus crus. J'aime bien l'idée d'un monde post quelque chose et encore une fois nous sommes servis, cependant à force d'à force je trouve que cela devient un peu redondant. Je ne dirais pas que je me suis emmerdé, mais c'était limite. A vouloir coller à la trame originelle, le background s'efface ou devient abscons. Cette histoire, magnifiquement illustrée pour peu que l'on aime le style de l'auteur, ne présente à mes yeux que peu d’intérêt, si ce n'est de reprendre le texte original qui nous change des élucubrations métaphysico-religieuses et politico-philosophiques que l'on trouve dans d'autres titres de E. Bilal. Pour les fans de cet auteur uniquement.

30/12/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Cela faisait un certain temps que je n'avais plus lu du Bilal. Il faut dire que j'avais été excédé par ces précédentes oeuvres un peu trop sophistiquées. Fort heureusement, en l'espèce, on ne retrouve plus les termes pseudo-intellectuel qui ne voulaient rien dire. En effet, on se concentre sur une atmosphère post-apocalyptique et plus précisément sur une histoire d'amour à la Roméo et Juliette. C'est un peu du Shakespeare à la Mad Max. Le dessin avec sa patte personnelle est toujours une merveille: il faut bien le reconnaître. La véritable surprise provient de la fin de son histoire qui change du registre habituel. Cela ne me déplaît pas, au contraire. Un vrai coup de sang ?

20/06/2015 (modifier)
Par soledad
Note: 3/5

Album très sombre tant sur le plan de la couleur que de l'histoire. Dans la lignée de Animal'z, j'ai apprécié la lecture de cet album. Je pense qu'il faut avoir lu les 3 volets (avec Animal'z et La Couleur de l'Air) pour que l'album prenne sens. En lecture isolée par contre, je comprends que certains lecteurs puissent être déçus. Donc achat conseillé "oui" MAIS si on lit aussi les deux autres titres cités dans mon post.

23/12/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Bilal revisite ici le mythe de Roméo et Juliette. On se retrouve dans un univers post-apocalyptique désertique et sans grande originalité. L'artiste utilise sa palette de couleur traditionnelle, donc les planches sont à dominante bleu et marron. L'histoire se veut poignante et la vérité est que je me suis royalement emmerdé tant c'est convenu. Ben oui, tout le monde connait l'histoire des amants maudits et cette adaptation est très fidèle. Résultat : pour le suspense, faudra repasser. Quant à la pertinence de déplacer ce drame dans cet univers, je reste dubitatif (sinon que l'artiste est certainement plus à l'aise pour dessiner un bâtiment cubique et désertique plutôt qu'une bâtisse de type renaissance italienne). Pour les fans du dessin de Bilal... et encore car il a fait mieux dans d'autres albums, à mon humble avis.

04/12/2013 (modifier)