Voyage aux Ombres

Note: 2.92/5
(2.92/5 pour 12 avis)

Tout le monde avait décidé que Dyssery épouserait Phorée. Tout le monde, sauf Dyssery. Pour échapper à sa nuit de noces, la belle opte donc pour l'ultime solution : se donner la mort !


Christophe Arleston La BD au féminin La Mort Lanfeust Mag Le monde de Troy

Tout le monde avait décidé que Dyssery épouserait Phorée. Tout le monde, sauf Dyssery. Pour échapper à sa nuit de noces, la belle opte donc pour l'ultime solution : se donner la mort ! La voilà passée dans leVal des Ombres, où les âmes des morts ont leur propres combats, mais sont aussi beaucoup plus libres que chez les vivants. Certes, Dyssery devra affronter de sinistres dangers et des créatures infernales, mais elle pourra aussi devenir l'actrice qu'elle a toujours rêvé d'être ! Évidemment, tout cela c'était sans compter sur son opiniâtre, pour ne pas dire borné d'époux, qui entreprend d'aller la chercher au bout du monde et même au-delà. Car, que les choses soient claires, vivante ou morte, Dyssery lui appartiendra !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Février 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Voyage aux Ombres © Soleil 2011
Les notes
Note: 2.92/5
(2.92/5 pour 12 avis)
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11/05/2011 | Ro
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Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

Je m'attendais à pire vu la pléthore de production du sieur Arleston dans l'univers de Troy, mais je dois avouer que pour une fois il s'en sort plutôt bien. L’adjonction d'une co-scénariste a peut-être aidé au renouvellement de la formule traditionnelle. Je dis renouvellement, mais n'attendez pas non plus une révolution. C'est une histoire assez standardisé dans sa forme (variation du mythe d'Orphée, entre inspiration asiatique et reprise de mythe grec) mais qui offre une réflexion sympathique à défaut d'être originale. Le début présageait plus banal dans la question de la place des femmes, mais au final c'est bien le mari qui apparait comme quelqu'un de complexe et nuancé. La fin le laisse apparaitre bien plus sympathique que le début et je trouve dommage que l'héroïne ne soit pas plus développée que ça. Dans cette histoire de l'après-vie, on retrouve quelques clichés du monde de Troy, comme ce diablotin libidineux qui semble presque nécessaire pour rappeler qu'on est dans un univers humoristique, mais le reste de l'intrigue essaye quelques petites choses pas désagréable. Je suis juste un peu déçu que l'ensemble ne soit pas mieux construit et amène à plus de questionnements ou de réflexions sur la question du rapport de genre, la place du théâtre, ou même la question de l'importance de vivre. Bref, à la fois intéressant dans son développement mais aussi trop peu dans son déroulé. Disons que c'est une BD qui ne m'a pas ennuyé, et pour le monde de Troy c'est déjà pas mal !

07/05/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Si on reconnait quand même quelques trucs habituels d’Arleston (une aventure vaguement fantasy avec pas mal d’action, de l’humour potache avec pas mal de jeux de mots plus ou moins vaseux, et une héroïne plutôt jolie ne laissant pas grand monde indifférent), il y a quelques petits détails qui rendent cet album un peu original. D’abord le fait que l’essentiel de l’histoire se déroulent dans les enfers, dans un monde peuplé de morts. A ce décor qui change un peu, Arleston a ajouté quelques personnages plus ou moins forts, comme le mari de l’héroïne, parvenu imbu de sa personne et dominateur, qui finit par révéler quelques faiblesses et une humanité surprenante : il finit même par voler la vedette à sa femme, héroïne qui se révèle au final un peu fade. Le personnage du diablotin lubrique et obsédé apporte quelques gags et bons mots – même si c’est un peu lourd au bout d’un moment. L’univers de départ est vaguement japonisant, mais quelques touches de l’antiquité grecque s’y ajoutent (autour des enfers et de son gardien). Comme d’habitude, Arleston pioche un peu partout pour concocter son histoire. Qui se laisse lire, mais il ne faut pas en attendre des miracles non plus. Note réelle 2,5/5.

10/07/2023 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

C'est avec énormément de circonspection que j'ai ouvert cet album. Ayant auparavant lu les avis du site, je vois que le scénario est d'Arleston et que l'action se passe dans l'univers de Troy. Si je reconnais quelques qualités au cycle de Troy, je n'en goûte pas pour autant le côté potache et l'humour à deux balles qui s'y côtoient. Donc méfiance! Et bien au final je suis plutôt rassuré. En effet même si l'humour est présent tout au long de cette bande je le trouve nettement moins lourdingue que sur Lanfeust ce qui est tout à son honneur. En fait l'histoire est agréable, avec une narration très fluide, et un dessin qui est plutôt sympa. Quelques propos féministes très dispensables viennent un peu plomber la lecture. Ce one shot sans prétention n'est cependant pas inoubliable et je n'en conseille pas forcément l'achat.

14/03/2015 (modifier)
Par Jérem
Note: 3/5

Le Voyage aux Ombres est un one shot se déroulant dans l’univers de Troy mais qui peut se lire de façon complètement indépendante. Je suis très méfiant au sujet de toutes les séries qui pullulent grâce au succès de Lanfeust mais cet album, curieusement, ne revendique pas sa filiation. Ce qui est plutôt bon signe. Bon, c’est du Arleston sans beaucoup de surprise : un humour potache qui fait sourire, une jolie héroïne courtement vêtue, de l’action (beaucoup d’action), un ton décalé. Mais le titre a le mérite de nous proposer un cadre original (dans l’univers de Troy), les enfers. L’histoire, sans révolutionner la fantasy, est agréable et efficace. D’autant que les dessins sont très sympa et collent bien au monde de Troy. Bref, Le Voyage aux Ombres est une lecture divertissante, qui sans être indispensable , mérite le coup d’œil.

17/12/2013 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

C’est au festival d’Angoulême 2011 que je me suis procuré la version noir et blanc du « Voyage aux ombres ». En fait, c’est la mention de Virginie Augustin en tant que dessinatrice de cet album qui m’a motivé cet achat car j’avais hautement apprécié son travail sur « Alim le tanneur ». Bon, j’avoue quand même que la présence de Christophe Arleston en tant que co-scénariste sur « Le Voyage aux ombres » me faisait craindre le pire parce que ses séries basées sur l’univers de « Troy » ne sont pas ma tasse de thé. Après lecture, je reconnais que j’ai passé un bon petit moment en compagnie de l’héroïne Dyssery. Ça se passe dans une contrée imaginaire, l’histoire met en scène une jeune femme de 17 ans prénommée Dyssery qui s’apprête à épouser contre son avis un homme du double de son âge. Le problème vient du fait que dans cette société, la femme ne jouit pas de toute la liberté à laquelle aspire la gent masculine. Ainsi, les cours de théâtre leur sont interdits au risque de se faire passer pour une prostituée… Drôle de société non ? Et puis, les règles régies par la religion sont omniprésentes, il suffit de croire à un dieu pour que celui-ci existe… Enfin, bref, le jour de son mariage, Dyssery meurt accidentellement et se retrouve ainsi dans le monde de l’au-delà, c’est alors que son richissime prétendant se met en tête d’aller la chercher pour qu’elle revienne parmi les siens… J’ai passé un bon petit moment de lecture avec « Le Voyage aux ombres ». Certes, je ne fus pas séduit par ce récit lors du premier feuilletage parce que l’ensemble m’était apparu fouillis et d’un intérêt limité mais la relecture m’a fait apprécier la richesse du monde de l’au-delà. Sinon, il faut bien avouer que les personnages principaux ne sont pas crédibles et que le dénouement est très surprenant au regard du comportement du prétendant de Dyssery au long du récit. Passons également sur la diatribe féminine présente pratiquement tout au long de la bd, je l’ai trouvée lourde et limitée par rapport à la condition actuelle de la femme dans notre société occidentale (à mon avis, pas si mal que ça… même si des efforts doivent être entrepris dans certains domaines). J’ai davantage apprécié les personnages secondaires que les principaux car ils me sont apparus étonnants et originaux. Quant au graphisme, j’ai été un peu déçu par le trait de Virginie Augustin car il m’a semblé fouillis. Son trait est tellement fin que lorsque les personnages sont au premier plan, ils ont tendance à être noyés par l’arrière plan ou par l’environnement immédiat. Ce défaut était gommé par la mise en couleurs dans la série « Alim le tanneur » mais cette version noir et blanc du « Voyage aux ombres » ne fait que l’accentuer. Je ne possède pas la version colorisée de cet album mais le peu que j’ai vu m’a laissé apparaître une mise en couleurs moins belle que dans « Alim le tanneur ». Pour le reste, le découpage est –à mon avis- fluide et sans reproche. Il est à noter que la mise en scène a fait l’objet d’une recherche avancée au vu du cahier d’esquisses mis en bonus en fin d’album. Doté d’un univers riche et assez cohérent, j’ai été séduit par ce one-shot. J’y ai apprécié le fait qu’il ne soit pas directement lié aux récits du monde de Troy (je ne suis pas fan du tout !), j’ai aimé aussi sa lecture fluide et divertissante. Cependant, il faut reconnaître que ce récit est loin d’être inoubliable et que les personnages principaux ne sont pas crédibles. Le discours féministe disséminé tout au long de l’album m’est apparu lourd et celui sur la religion m’a fait un peu tiquer par rapport à l’actualité actuelle… Le graphisme sur cette version en noir et blanc de Virginie Augustin m’a semblé un peu trop fouillis. Bref, un album sympa mais truffé de nombreux défauts qui m’empêchent de vous conseiller son achat.

13/02/2012 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Un spin-off de Troy dont je ne vois pas le lien avec cet univers. Cela ne m'aurait pas trop dérangé si j'avais aimé ce one-shot et je pensais que j'allais apprécier après avoir lu les avis favorables, mais en fait je me suis ennuyé. Le seul passage que j'ai aimé est vers la fin et je ne peux pas en dire plus car c'est un gros spoiler. Ça commence donc avec une bête histoire d'une fille qui est obligée d'épouser un homme qu'elle n'aime pas et en plus les gens la traitent de putain tout le temps parce qu'elle a fait du théâtre une seule fois. À la longue, cela devient lourd. Ensuite, la fille meurt et l'homme décide d'aller la chercher en enfer parce qu'en fait il l'aime beaucoup. Le rythme est vraiment mal fait. Pendant pratiquement les trois quarts de l'album, il ne se passe rien de passionnant et soudain tout va vite dans les dernières pages. Heureusement, la narration est fluide comme c'est souvent le cas avec Arleston et cela m'a permis de finir l'album sans grand problème malgré le peu d'intérêt que j'avais pour le scénario.

22/11/2011 (modifier)
Par Tomeke
Note: 2/5

Pfffffffff... un bof bien prononcé pour ce one-shot qui ne m'a procuré aucun plaisir de lecture. Pas que j'ai détesté, juste que je n'ai trouvé aucun élément divertissant dans le récit. Les personnages sont sans saveur et le récit sans rythme. J'ai terminé l'album sans avoir éprouvé le moindre intérêt pour l'héroïne. Comme d'autres avis, je trouve le lien avec Troy très (très) maigre, limite inopportun, surtout pour au final faire un tel album. Seule la colorisation m'a semblé réussie. Vous l'aurez compris, c'est pas mon genre, je m'attendais à beaucoup mieux !

09/07/2011 (modifier)

Faut-il vraiment avoir le tampon Eckmül pour pouvoir vendre de la fantasy chez Soleil ? Car finalement on ne retrouve presque rien si ce n’est le mot dans quelques menus dialogues et un rappel sur la notion de divinité de ce pays asiatique dans lequel Lanfeust va trouver ce si sympathique dragon. Mais on ne se plaindra pas, car nous trouvons ici un univers bien particulier et cohérent. J’entends univers de créatures car côté humain pas grand-chose à tirer. Le scénario reprend les mythes traditionnels du voyage vers l’autre monde pour retrouver l’être aimé. Le discours féministe du début un peu lourdingue passe heureusement vite pour que le lecteur se retrouve enfin dans cet univers des enfers peuplé de toutes sortes de créatures. La galerie de portraits fournit au lecteur un sujet d’intérêt. Heureusement, parce que l’héroïne en est totalement dénué. Stupide, bornée, profiteuse, narcissique, elle incarne pas mal de traits de caractère m’énervant au plus haut point. On passera sur l’époux, devenant soudain intéressé par son épouse au point d’aller la récupérer… En fait les deux personnages principaux ne sont absolument pas crédibles mais donnent au lecteur à apprécier un univers assez désopilant. Mais là aussi on se lasse, la galerie de portrait ne peut s’éterniser et il faudrait que l’aventure décolle enfin. Hélas, le petit démon ne suffira pas et tout cela finira par une fin niaise à souhait. Alors on pourra tout de même sauver quelques répliques, mais la plupart du temps l’humour lourd dépasse peu les pâquerettes. Graphiquement l’univers crédible montre le talent de la dessinatrice, n’ayant pas vu la version noir et blanc, je dirai que la colorisation sait garder le ton, mais je ne doute pas que dans cet univers étrange un noir et blanc reste plus élégant. Mais comme souvent le talent graphique ne suffit pas, l’album ne dégage rien. Ce n’est pas mauvais, mais je n’y ai rien trouvé. On peut feuilleter pour le trait par curiosité, mais il ne faut rien attendre du scénario. Dommage.

07/07/2011 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

Pas mal. L’histoire se laisse suivre mais je n’ai pas eu d’accroche particulière. Pourtant, la narration est fluide et les dialogues sont travaillés. Certaines ficelles sont un peu grosses mais cela passe sans trop de heurts. Enfin, le final semble précipité avec Phorée (le mari lésé) qui change son fusil d’épaule . . . Cela ressemble à une pirouette forcée. Comme d’autres, je regrette le lien, aussi ténu qu’artificiel, qui lie ce one shot avec le monde de Troy. Je n’en vois pas la raison, à part pour des considérations bassement marketing ? Je me demande dans quelle mesure je n’aurais pas mieux apprécié cet album s’il avait été vierge de toute référence. Curieusement, alors que je n’ai rien à reprocher à la mise en couleur, je préfère nettement la version n&b. Le trait de Virginie Augustin est de toute beauté et se suffit amplement à lui même. Cette bd remplit donc les conditions nécessaires mais pas suffisantes pour en conseiller son achat.

27/06/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

Cette B.D. veut passer en force dans le monde de Troy, et bien je ne suis pas dupe, de Troy il n’y a rien ou presque. Une misérable explication qui veut donner le change juste en mentionnant les mots « Ekmül », « magie » et «Troy », c’est juste poussif. J’aurais préféré que cette histoire soit indépendante de tout univers et surtout pas de celui de Troy que j’apprécie tel quel et qui est ici totalement dénaturé ; non, le mot juste est : inexistant, hormis deux et uniques cases où on en fait mention. Ensuite, je suis restée sur le cul voyant un discours féministe prendre forme dès le début, agrémenté, à un moment, d'une case très moralisatrice qui m'a donné mal à la tête. Certes, je n’ai pas vu d’un bon œil Dyssëry se faire traiter en femme soumise, mais je n’ai pas plus apprécié Phorée passer pour un pauvre idiot lobotomisé bavant devant sa femme dont il prend subitement conscience qu’il en est amoureux, et qu’elle a des droits ! Et l’humour ? Même sans taper dans l’habituel arlestonien troyen, le v’là qu’il prend des pincettes, ni gras ni lourd, comme le qualifient certains, on est plutôt dans la B.D. de régime, 100 % écrémée. Et encore que... il y a bien Zebl en clin d'oeil à la lourdeur et un quelques bonnes répliques en fin d'ouvrage. En plus l’histoire n’avance pas, à la page 39 je me suis demandée quand est-ce qu’elle allait réellement démarrer, ayant l'impression d'être dans une introduction sans fin. Certes tout de suite après mais pour s’achever brutalement à la page 60, final où j’ai détesté Dyssëry qui s’est révélée être une petite capricieuse doublée d’une égoïste, et plaint Phorée, relégué au rang de pauvre victime. Malgré ces quelques défauts majeurs, majeurs car essentiellment en opposition avec le monde de Troy, c’est très joliment dessiné, il y a quelques bonnes idées et en prenant de recul justement vis-à-vis du monde de Troy, en estimant que ce one shot n'en fait pas partie, je passe finalement de 2/5 à 3/5.

24/06/2011 (modifier)